« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

mercredi 10 juin 2015

#ChallengeAZ : I comme instruction

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas c’est peut-être temps de vous inquiéter, mais sur les fiches militaires on peut trouver le niveau d’instruction de votre aïeul.

Extrait fiche militaire Jules Assumel Lurdin © AD01

Les degrés d'instruction sont notés ainsi :
Degré 0 : ne sait ni lire ni écrire
Degré 1 : sait lire seulement
Degré 2 : sait lire et écrire
Degré 3 : possède une instruction primaire plus développée
Degré 4 : a obtenu le brevet de l'enseignement primaire (qui permet d'entrer au lycée; à ne pas confondre avec le certificat d'étude primaire)
Degré 5 : bachelier, licencié, etc. (avec indication de diplôme)
Degré X : dont on n'a pas pu vérifier l'instruction

Jules, en l’occurrence, a un degré d’instruction équivalent à 3 : il possède donc une instruction primaire « plus développée ».

Cependant, en 1910 cette instruction sera jugée « un peu faible » dans un rapport du Ministère de l’Agriculture (cf. futur article Z : rendez-vous le 30 juin !). Quelques années plus tard, son instruction est jugée « faible » mais son intelligence « développée » (en 1926) et « ouverte » (en 1927).

Il est par ailleurs un militaire exercé (les hommes non exercés sont "les hommes n'ayant pas passé au drapeau").

Merci aux Archives Départementales de l’Ain et aux Archives Nationales pour cette trouvaille.
Sources : fiche militaire, état du personnel des eaux et forêts, dossier Assumel-Lurdin.


1 commentaire:

  1. De nos jours, on écrirait sur son bulletin "Compétences en cours d'acquisition" et "Des aptitudes, montre de l'intérêt"... ou quelque chose de ce genre... A chaque époque, son style !

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