« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 30 juin 2017

#Centenaire1418 pas à pas : juin 1917



Suite du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois de juin  1917 sont réunis ici.

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
___ 

1er juin
Ordre de bataillon n°154 (cassation).

2 juin
Le bataillon est transporté en T.M. au camp de Faité (1 km Nord de Ventelay - Marne). Les compagnies laissent au dépôt leurs chefs de section en surnombre.

Carte La Celle-Ventelay

3 juin
A 3h, reconnaissance des positions occupées par le bataillon que nous devons relever dans la nuit. Départ du bataillon à 19h45. Relève terminée à minuit sans incident.

4 juin
Situation du bataillon : PC près de Pontavert. Notre Compagnie est sur la butte de l’Edmond. De là, on peut presque voir Craonne…

5 juin
Travaux d’organisation du secteur du bataillon.

6 juin
Le conducteur de la cuisine roulante de notre compagnie est tué par un obus. C’était un brave gars…

7 juin
Aucune note pour ce jour.

8 juin
Journée calme. Travaux d’aménagement de la deuxième position. Corvée de  transport de matériel aux premières lignes.

9 juin
Bombardement du secteur D sans attaque d’infanterie.

10 juin
Action moyenne d’artillerie. La ferme du Temple est toujours choisie comme cible par l’ennemi. Travail de sape de la 2e position.

11 juin
La 47e Division passe au Ve Corps d’Armée.

12 juin
Journée calme. Un avion survole pendant une heure le bois du Beau-Marais. Quelques obus sur la ferme du Temple. 

Carte La Ferme du Temple © Geoportail

13 juin
Travaux dans le secteur du Bataillon d’amélioration des sapes et des communications.

14 juin
Aucune note pour ce jour.

15 juin
Le Bataillon est relevé dans la nuit du 14 au 15 par le 54ème. On retourne au camp de Faité en réserve.

16 juin
Travaux de propreté. Installation au camp. Des avions bombardent la région et laissent tomber quelques bombes sans causer de dégâts. 

Barbier, 1914 © Gallica

17 juin
Les 6e et 9e compagnies vont au camp de Ventelay.

18 juin
Reconnaissance des « postes » d’Évreux, de Toulon, de Carmes, de Nice par le Commandant.

19 juin
Aucune note pour ce jour.

20 juin
Visite du Général Pellé commandant le Vème Corps d’Armée.


General Pellé © polytechnique.edu

21 juin
Tout le reste de la semaine est consacré aux exercices, effectués par compagnies, et à l’instruction des spécialistes.

22 juin
Exercices par compagnies. Instruction des spécialistes.

23 juin
Exercices par compagnies. Instruction des spécialistes.

24 juin
Exercices par compagnies. Instruction des spécialistes.

25 juin
Ordre de bataillon n°155.

26 juin
Le 51e va relever le 70e cette nuit. Le matin des officiers font la reconnaissance du secteur. Nous partons du camp du Faité à 21h30.

27 juin
Relève terminée sans incident à 2h du matin. Nous allons directement en 1ère ligne.
Le secteur, récemment enlevé à l’ennemi est à réorganiser complètement : tranchées à recreuser, fils de fer à poser…

28 juin
Nuit très agitée : attaque ennemie sur nos voisins de droite (12e BCA). Ordre de bataillon n°156.

29 juin
Travaux d’organisation de la 1ère ligne : pose de réseau, approfondissement des tranchées, nettoyage et réparation des boyaux. Nuit relativement calme.

30 juin
Il paraît que les Américains ont débarqués : peut-être enfin la fin du tunnel ?

Arrivée Américains St Nazaire, 1917 © Gallica




#ChallengeAZ : Z comme Zélia Berrod et son mouchoir

Mouchoir de Zélia Berrod © Coll. personnelle

C’est un des rares objets familiaux qui soit passé entre mes mains : un mouchoir de tissus fin et léger, brodé du chiffre de mon arrière-arrière-grand-mère.



jeudi 29 juin 2017

#ChallengeAZ : Y comme Yvré le Pôlin

Yvré le Polin © Delcampe

Des villages inconnus, j’en ai rencontré un certain nombre au cours de mon voyage généalogique, comme cet Yvré le Pôlin (Sarthe) où est née Morillon Marie en 1626, la sœur de mon ancêtre Magdelaine.



mercredi 28 juin 2017

#ChallengeAZ : X comme la signature de Noël Barré

Signature Barré Noël, 1676 © AD61

Dans l’Orne, les curés faisaient apposer une marque à ses paroissiens illettrés, souvent une croix ou... un X (je n’ai pas retrouvé ce phénomène ailleurs au cours de mes recherches). En général ils gardaient la même marque toute leur vie.



mardi 27 juin 2017

#ChallengeAZ : W comme wagon

Wagon © michelcolmard.free.fr

C’est ainsi que ma famille originaire de l’Ain est arrivée en Anjou au début du XXème siècle. J’ignore par quel moyen de transport les autres migrations se sont faites ; mais une chose est sûre : toutes les branches de mon arbre ont fini par se retrouver en Anjou.


lundi 26 juin 2017

#ChallengeAZ : V comme vol de lapins

Vol de lapins, M. Assumel, 1928, Ouest Eclair © Gallica

Un petit entrefilet dans la presse et voilà que j’ai connaissance d’une cocasse aventure arrivée à mon arrière-grand-père (enfin, cocasse pour moi !).


Les Ponts de Cé
VOL DE LAPINS - Deux lapins
estimés 50 francs ont été volés au
préjudice de M. Assumel, garde des
eaux et forêts, aux Ponts de Cé. La
gendarmerie enquête. 


samedi 24 juin 2017

#ChallengeAZ : U comme uniforme

Jean-François Borrat-Michaud, vers 1918 © Coll. personnelle

Cet uniforme c’est celui des Chasseurs alpins de la Première guerre Mondiale. Mon ancêtre Jean-François Borrat-Michaud y a servi dans plusieurs bataillon (voir ici son suivi journalier). Sur sa tête, la célèbre « tarte ». A son revers, la Croix de guerre.


vendredi 23 juin 2017

#ChallengeAZ : T comme tombe

Tombe de Gabard Célestin, cimetière Saint-Amand-sur-Sèvres, © Coll. personnelle

Voici la tombe de Gabard Célestin, décédé à Saint Amand sur Sèvre (Deux Sèvres) en 1924. Sur la tombe, un disque de porcelaine où a été reproduit son portrait. C’est l’une des rares tombes de mes ancêtres que j’ai pu retrouver.

Exceptionnellement une seconde photo pour apprécier le détail de la plaque mortuaire. 







jeudi 22 juin 2017

#ChallengeAZ : S comme signature

Signature Bachelier Anne, 1673 © AD77

Signature de Bachelier Anne, en 1673. Elle a vécu à Cocherel (Seine et Marne) et si j’ignore son métier (son époux était maçon), ce devait être néanmoins une lettrée car sa signature est belle et assurée. C’est la signature la plus ancienne parmi mes ancêtres féminines.


mercredi 21 juin 2017

#ChallengeAZ : R comme registre militaire

Extrait de registre militaire, Baudin Pierre René, 1813 © AD85

Extrait de registre militaire, concernant Baudin Pierre René, en 1813. Les registres militaires fourmilles d’informations : état civil, description physique, domicile, et parcours militaire (ou réforme, comme ici : « estropié de la jambe gauche ») bien sûr !


mardi 20 juin 2017

#ChallengeAZ : Q comme quittance

Quittance Jean/Mathurin Soullard, 1759 © AD85

Après l'obligation autre type de document notarié : la quittance. C’est une attestation écrite reconnaissant le paiement d'une somme due (dette, redevance, droit). Celle-ci concerne Soullard Jean (ou ici Mathurin, comme parfois), rédigée devant notaire en 1759 aux Epesses (Vendée).

Quittance de 35 livres
Mathurin autre Mathurin et pierre soullard père et fils à Pierre Cousseau du 26/11/1759

Nous mathurin, autre mathurin et pierre soullard père et fils, laboureurs demeurant ensemble et en même communauté à la mestairie de la petitte jesque en cette paroisse des epesses ; reconnoissons et confessons de bonne foy par ces presantes avoir [ ?] eu et reçu presantement ; et comptant en especes du cours, de pierre cousseau journallier demeurant a lepine paroisse de la verrie beaupere de marie landreau femme de moy dit pierre soullard, la somme de trante cinq livres scavoir vingt sept livres restant portée par ledit contrat de mariage de moy dit pierre soullard avec ladite landreau ma femme le total dicelle ayant entré en la communauté generalle de nous dits soullard, père et fils, icelluy dit contrat reçu par chenuau l’un des notaires soussignez, et son confrere ; le vingt neuf janvier mil sept cent cinquante six, duemant controllé et insinué ; et huit pour les parts et portions a moy dit pierre soullard comme mary de ladite marie landreau, revenant dans la sucession mobilliere de ladite feue jeanne caillaud ma belle mere ; à son décès femme dudit cousseau, a laquelle somme je me suis restraint, laquelle même somme de huit livres moy dit pierre soullard ay retiré par devers moy et ne doit point entrer en laditte communauté generalle de nous dits soullard delaquelle dot et desdittes huits livres, nous quittons le dit cousseau et tous autres, et consantons que ces presantes callent, et servent a laditte marie landreau ce que de raison,
Comme estant fes droits stypullés par le contrat de mariage sus datté entierement acquis La presante quittance ecritte et signée à mois requester par les notaires soussignéé de la baronnie du puy du fou ausquels nous avons tous les trois declarez ne le scavoir de ce par eux enquis et interpellez suivant lordonnance aux epesses estude de chenuau l’un d’iceux, après midy, cejourd’huy vingt sixieme novembre mil sept cent cinquante neuf, celle de cent trante une livre promise par ledit cousseau et feue jeanne caillaud sa femme et ainsy que la somme de trante livre re nommée [ ?] par ledit contrat par feu pierre caillaud qui la aussy eté approuvé pour valloir le dit [ ?] notaire de ladite feu deux mots rayez nuls
R. V. Chenuau notaire des Epesses 3E 065 (1752-1778) p502/501

 

lundi 19 juin 2017

#ChallengeAZ : P comme photos d'identité

Photos identité Christiane Borrat-Michaud, 1941 © Coll. personnelle

En 1941 ma grand-mère maternelle a fait faire une série de photos d’identité. Elle n’a pas dû en utiliser beaucoup car plusieurs plaques figuraient encore dans ses affaires à la fin de sa vie. On remarquera les différentes poses, plutôt incongrues pour nos yeux contemporains.

samedi 17 juin 2017

#ChallengeAZ : O comme obligation

Titre de l'obligation Momaton Simon, 1692 © AD12

Obligation : lien de droit par lequel une ou plusieurs personnes déterminées sont tenues, en vertu d'un contrat, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose. Celle-ci concerne un de mes ancêtres, Momaton Simon, datée de 1692, rédigée devant notaire à Entraygues (Aveyron).

19 janvier 1692
Obligation de
200 livres portant
quittance de droits
légitimaires concédée (?)
par Simon Momaton
a Jacques Momaton


vendredi 16 juin 2017

#ChallengeAZ : N comme noces Lejard

Noces d'Honoré Lejard, 1900 © Coll. personnelle

C’est la plus ancienne photo de mariage que je possède. Elle provient de l’album de photos familial : en 1900 Honoré Lejard y épouse… je ne sais pas qui (mariage pas trouvé !). Honoré est le demi-frère, de la grand-mère de mon père, de 20 ans son aîné. Remarquez les quelques coiffes angevines (encore) caractéristiques de l'époque.


jeudi 15 juin 2017

#ChallengeAZ : M comme mercerie Roy

Mercerie "Veuve Roy", 1936 © Coll. personnelle

La mercerie de la « veuve Roy » est celle de Bregeon Clémentine Adeline (rencontrée dans l'article C de ce Challenge), veuve Roy depuis 1914 - mon arrière-arrière-grand-mère. Photo prise en 1936 où elle figure avec deux de ses petites-filles. Le magasin, qui se situait à Châtillon (aujourd’hui Mauléon, Deux-Sèvres) a été vendu en 1938 et Adeline est venue s’installer à Angers chez l'une de ses filles.


mercredi 14 juin 2017

#ChallengeAZ : L comme liste électorale

Liste électorale d'Angers, 1899 © Archives municipales d'Angers

Extrait des listes électorales d’Angers où figure l’arrière-grand-père de mon père, Astié Augustin Pierre Jean. Sans doute communément appelé Auguste : c’est sous ce prénom qu’il figure tous les ans. Mais, à mon grand regret, son patronyme est orthographié Astier, alors que depuis 1671 (acte le plus ancien de notre lignée éponyme) nos ancêtres n’ont jamais eu de R final à leur nom !


mardi 13 juin 2017

#ChallengeAZ : K comme képi de gendarme

Képi de gendarme © ebay.fr



Képi de gendarme : deux de mes ancêtres Astié ont été gendarmes, dans les années 1850/1870 (en espérant que la photo correspond aux képis portés à ces dates...).


lundi 12 juin 2017

#ChallengeAZ : J comme journal

Extrait de journal © Coll. personnelle


Dans le Journal, un article sur les noces de diamants des mes grands-parents paternels. Fêtées en 1995, leurs 60 ans de vie commune ont réuni (presque) toute la famille.

60 ans de mariage : le bonheur
familial de M. et Mme Astié

Dimanche, Daniel et Marcelle Astié avaient réuni 
six de leur sept enfants et  la presque totalité de 
leurs 23 petits-enfants et 12 arrière-petits-enfants 
pour célébrer, en famille, la joie d'avoir partagé 
60 années de vie commune.
C'est le 1er août 1935 que Daniel Astié prenait
pour épouse Marcelle Assumel-Lurdin. La cérémonie
avait alors lieu en l'église Saint-Serge d'Angers.
Sept enfants viendront jalonner une vie de couple
rythmée par la vie professionnelle de M. Astié qui,
pendant 20 ans, va présider aux destinées du 
Comité d'aide au logement.
A côté de l'éducation de cette famille nombreuse,
le rayonnement humain de ce couple se fera au tra-
vers de sa participation à une vie associative
intense. Ils créeront l'Association des infirmes 
moteurs cérébraux, puis susciteront la création de la
première maison familial de vacances au Hutreau
dans les années 1946 à 1954. Enfin, ils seront
parmi les initiateurs de la création de l'Association
Vie à domicile à Sainte-Gemmes-sur-Loire.
Aujourd'hui, ils ont choisi de se retirer à la rési-
dence municipale César-Geoffray à Angers. Diman-
che, ce couple discret était heureux de pour voir faire
partager à sa grande famille la joie de célébrer ses
noces de diamant.