« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

mardi 30 juin 2015

#ChallengeAZ : Z comme zélé

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas, je vais vous le dire, mais Jules était un agent zélé.

« Ce préposé est un bon garde, actif et zélé et sera probablement susceptible de devenir ultérieurement brigadier, bien que son instruction soit un peu faible. » (rapport Le Clerc,  21/9/ 1910)

Deux ans plus tard, suite à l’affaire de la lettre de Martignat (cf. article U comme utopie), une enquête est diligentée : le sous-préfet explique alors au préfet que "cet agent a commis des imprudences ; c’est néanmoins un bon garde, susceptible d’être promu plus tard brigadier." (13/6/1912)

Cependant, ce zèle et son bon travail reconnu en haut lieu, ne l’empêchent pas de stagner dans la carrière et de se voir refuser le grade de brigadier.

Extrait du dossier de Jules Assumel-Lurdin © Archives Nationales

Les appréciations portées à son encontre par le chef de cantonnement en 1926/1927 sont très précises : il la le caractère « un peu mou » (lui qui était si dur avec ses enfants !), puis « bon » ; sa tenue est « passable » ; sa conduite privée et administrative « bonne ». Son travail  est jugé satisfaisant : la répression des délits est « bonne », la surveillance et travaux « assez bonne » puis « assez active ».

En 1926 son inspecteur le juge « dévoué, très adroit et intelligent, mais a tendance au laisser-aller. Il rend de réels services à la pisciculture. » On lui attribue la note de 7 (mais sur combien ? je l’ignore), puis 8 (en 1927).

Merci aux Archives Départementales de l’Ain et aux Archives Nationales  pour cette trouvaille.
Source : état du personnel des eaux et forêts, dossier Assumel-Lurdin.


lundi 29 juin 2015

#ChallengeAZ : Y comme y penser

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas, ça n’a rien d’étonnant, mais j’y pense souvent, à Jules.

A Jules et à ceux qui sont entre lui et moi.
A Jules et à tous ceux qui l’ont précédé.

Jules et son dernier fils Roger, vers 1923

En voyant ce cliché, je pense à la transmission entre génération. Avec les renseignements recueillis au cours de mes recherches, j’approche l’existence de mes ancêtres, de façon plus ou moins précise. Je ne les ai pas connus, et pourtant ils me sont devenus familiers. Pauvres ou riches, lettrés ou non,  morts jeunes ou centenaires, j’exhume petit à petit de feuillets anciens ces vies qui ont tous un point commun : ils me sont apparentés.

Ils sont mon héritage.

Merci à la passion généalogique qui m’anime.
Source : photo coll. personnelle, état civil, actes notariés et toutes ces sources qui font revivre mes ancêtres.

samedi 27 juin 2015

#ChallengeAZ : X comme xylophage

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez c’est tant mieux, mais en tant que garde des eaux et forêts, Jules a dû rencontrer un certain nombre d’insectes xylophages. 

Trace d'insectes xylophages © tabolive, fotocommunity.fr

Ces insectes, dont les larves et parfois les adultes, creusent sous l'écorce ou dans le bois des galeries caractéristiques pour se nourrir.  Il en existe des genres et des espèces très nombreuses et plus ou moins spécialisés : certains ne consomment que le bois d'une seule essence, ou uniquement le tronc, les branches ou les racines, d'autres ne consomment que le bois brûlé ou le bois détrempé, etc... Si certains ont un impact désastreux chez les humains, en consommant des planches, poutres ou divers gros objets en bois et faisant des ravages dans les maisons ; d’autres au contraire jouent un rôle vital en augmentant la vie bactérienne du sol, contribuant à une régénération forestière naturelle, plus rapide et efficace. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui une gestion écologique des forêts.

Est-ce dans les années 1920 on y était déjà sensible ? Je n’ai malheureusement pas beaucoup de détail sur cet aspect du travail de Jules.

Mais il avait d’autres activités, dont le souvenir est parvenu jusqu’à nous :
Jules faisait le soir la tournée des bords de Loire pour surprendre et verbaliser les braconniers.

Et il allait parfois beaucoup plus loin : domicilié avec sa famille à la maison forestière, rue de la Gare aux Ponts de Cé (Maine et Loire), il se rendait à Brioude (Allier) pour aller chercher des saumons qu'il vidait de leurs œufs. Il les disposait sur des baguettes comme des perles roses et les baignait par un arrosage continuel. Son jeune fils Robert eut d’ailleurs un jour le bras cassé par le moteur du système d'arrosage.

Merci à la tradition orale familiale.
Source : tradition orale familiale.


vendredi 26 juin 2015

#ChallengeAZ : W comme wagon et instants fugaces

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez c’est vraiment bizarre, mais quand Jules a déménagé de l’Ain vers le Maine et Loire, il a pris le train.
Wagon © hampage.hu

La famille Assumel-Lurdin est arrivée en Anjou grâce au chemin de fer. Jules avait enveloppé ses deux petits garçons, Robert et Raymond (âgés de 2 et 3 ans), dans sa grande cape et les avait installés pour dormir dans les filets à bagages du wagon.

Marie, son épouse, en arrivant en Anjou avait déclaré : "Au moins ici, il n'y a pas de neige...". Mais... il y eut les crues !!!
La famille habitait aux Ponts de Cé, en bord de Loire (cf. article F comme fiche de plantation), fleuve sujet aux débordements réguliers. Jules installait alors un caillebotis sur des parpaings. Les meubles étaient remontés. Mais il n’y avait plus de chauffage ! Les objets tombés au sol (à l’eau !) étaient récupérés après la crue. L'eau était puisée d'un côté et jetée de l'autre. Jules conduisait les enfants en barque à l'école jusqu'au bout de la rue inondée. Un jour, il dut se raccrocher à un arbre pour que la barque ne soit pas emportée. Une autre fois, conduisant sa fille Blanche à son travail, il eut si peur qu'il dut y renoncer.

Les fils de Jules avaient pour mission de ramener dans leur charrette des copeaux à brûler pour fumer les anguilles. Un jour, les roues de la charrette restèrent coincées entre les rails du tramway. Le conducteur mécontent descendit pour "râler après les enfants" [ 1 ].
Dans "Le Pré Rond" il y avait une seule entrée. Les gosses allaient, après l'école, y garder les biques… mais ils jouaient souvent au lieu de les surveiller. Pourtant gare à eux si les biques s'échappaient dans le jardin ou le pré du voisin ou si l'une d'elles se blessait aux pies dans les épines ! Marie, l’épouse de Jules, trayait les biques. Le lait était consommé en soupe.

Le dernier-né, Roger, à peine âgé d’une dizaine d’années, jouait l’été avec un voisin venu en vacances aux Ponts de Cé, prénommé Daniel. Natif d’Angers, il avait le même âge que lui. Ensemble ils s’étaient lancé un défi original : le premier à devenir pape ! Roger devint simple curé de paroisse, puis aumônier des prisons, mais n’accéda jamais à la fonction suprême de l’Eglise catholique. Son ami Daniel, lui, passa totalement à côté du challenge puisqu’il devint acteur. Son nom était Gélin. Daniel Gélin.

Le plus beau souvenir de Marcelle : les soirées autour du fourneau. Jules et Marie, ses parents, chantant à deux voix, à la veillée, en famille.


[ 1 ] Terme fort poli utilisé par ma grand-mère Marcelle.


Merci à la famille pour ces souvenirs, ces fugaces instants de la vie qui s’évaporent comme un murmure dans le vent.
Source : tradition orale familiale.


jeudi 25 juin 2015

#ChallengeAZ : V comme vol de lapin

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez ça tombe bien moi aussi, mais on trouve des pépites dans la presse.

C’est ainsi que je suis tombée sur un article particulièrement cocasse où figure Jules :

Extrait de l'Ouest Éclair, 22/04/1928 © Gallica

  • l'Ouest Éclair, édition du 22/4/1928 :
"Les Ponts-de-Cé - Vol de lapins : deux lapins estimés à 50 francs ont été volés au préjudice de M. Assumel, garde des eaux et forêts, aux Ponts-de-Cé. La gendarmerie enquête."

Malgré un examen attentif des éditions suivantes, je n’ai malheureusement pas pu trouver les résultats de l’enquête de gendarmerie. Je ne sais donc pas si le brigand a été rattrapé et mon bisaïeul indemnisé, ou si l’affaire est restée sans suite.
Si l’affaire n’est pas joyeuse (il y a eu vol tout de même !) , c’est le ton particulièrement savoureux et désuet qui fait le charme de ce court entrefilet.

Autre élément qui m’interpelle : le prix des deux léporidés [ 1 ] ! Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 50 anciens francs en 1928 correspond à celui de 30,66 euros en 2014. Ça devait être de beaux lapins !

Si l’on compare les prix au cours de l’histoire, voici ce que cela donne :

Année
Prix du pain (kg)
Prix du bœuf  (kg)
Prix du vin (litre)
2013*
2,85 € (=16,92 f)
23,62 € (=154,94 f)
2,15 € (= 14,1 f)
2000
12,53
103,05
8
1960**    
0,62
11,05
1,43
1930
2,15
28,9
2,48

* Prix indiqués en euros (et en francs) : En 2002, 1 euro remplace 6,56 francs.
** En 1960, 1 "nouveau franc" remplace 100 "anciens francs"

[ 1 ] Famille de mammifères rongeurs comprenant essentiellement le lièvre et le lapin.


Merci au moteur de recherche de Geneanet et à Gallica pour toutes ces trouvailles.
Sources : france-inflation.com, presse en ligne.


mercredi 24 juin 2015

#ChallengeAZ : U comme utopie

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas ce n’est pas très tragique, mais Jules avait certaines idées politiques.


  • Le 30 mai 1912 le maire de Martignat envoie une lettre au préfet, en son nom propre et celui de dix conseillers municipaux de la commune, où il demande le déplacement de Jules Assumel, garde forestier de sa commune :

Lettre du maire de Martignat au Préfet, 30/05/1912 © AD01

" [Le] garde forestier Assumel [...] est un agent clérical accompli, pratiquant dans le but de se montrer, parlant toujours contre le gouvernement, manquant de respect au Maire, à l’Adjoint et à tous les conseillers. Pendant la dernière période électorale, cet agent a eu une conduite déplorable envers le parti républicain. Il s’est permis de colporter, dans les établissements publics, de fausses accusations. Il a fait ouvertement, dans les rues, de la politique avec le parti clérical. Pendant la dernière mission [ ?] qui a eu lieu à Martignat le mois de Mai dernier, cet agent a professé ouvertement ses idées cléricales.
Dans ces conditions les soussignés déclarent que la conduite du garde Assumel est déplorable et cela depuis un an. Ils demandent à Monsieur le Préfet de vouloir bien, pour le bien de la Commune, déplacer d’urgence et dans le plus bref délai, le garde Assumel, car ils pensent que la circulaire Ministérielle de Monsieur le Ministre de l’Agriculture, en date du 23 juin 1902, doit être applicable à cet agent, qui n’a jamais cessé de la combattre par les moyens déloyaux et jésuitiques."

Le cléricalisme prône la prédominance des idées religieuses (catholiques) et du clergé dans la vie publique et politique. Un de ses représentants les plus célèbres est Mac Mahon, qui a réprimé dans le sang la Commune de Paris, avant de devenir Président de la république de 1873 à 1879. Le cléricalisme s’oppose à toutes les mesures et pratiques s'inspirant de la pensée laïque. Un autre trait caractéristique des cléricaux, c'est la persévérance, l'obstination avec laquelle, quelles que soient les difficultés, ils cherchent à atteindre leurs objectifs.

Suite à cette lettre, une enquête sera diligentée, confirmant les faits.

  • Une seconde lettre, du maire d'Apremont (16/8/1912), vient alourdir le dossier, pour des motifs similaires :
" Le garde Humbert est un bon républicain et nous avons été jusqu’ici satisfaits de son service [malgré "Des négligences multiples constatées" citées dans le même document]. Je ne m’oppose pourtant pas à son changement car il est possible qu’il ait négligé un peu son service dans les derniers temps. Mais je vous prie instamment, Monsieur le Préfet, de vouloir bien ne pas le remplacer par le garde Assumel. Ce dernier fait partie de l’Action Libérale. Il a combattu énergiquement la municipalité républicaine de Martignat qui a dû lui supprimer tous les avantages qu’elle lui accordait : gratifications, mises en charge, etc.
Nous accordons aussi de grands avantages au garde forestier : 150 f de gratification et nombreuses mises en charge sur toutes les coupes de vente. Si le garde Assumel est nommé malgré nous dans notre commune, le Conseil se verra obligé à regret de lui supprimer tous ces avantages.
Vous savez, Monsieur le Préfet, quelle lutte nous avons eu à soutenir contre une poignée de réactionnaires acharnés. Leur école libre compte une huitaine d’enfants et au bout de quelques années elle sera obligée de fermer faute d’élèves.
Il ne faut pas qu’un fonctionnaire de la République vienne dans notre commune pour y envoyer ses enfants et la faire vivre un peu plus longtemps. Ce serait le cas si le garde Assumel était nommé chez nous.
C’est pourquoi Monsieur le Préfet, nous vous prions de bien vouloir nommer à Apremont en remplacement du garde Humbert un fonctionnaire dont on ne puisse suspecter les opinions républicaines."

L'Action libérale, citée dans cette deuxième lettre, est aussi appelée Action Libérale Populaire (1901-1919). C’était un parti politique français de la Troisième République représentant les catholiques ralliés à la République. Sa devise résumait son programme : "Liberté pour tous; égalité devant la loi; amélioration du sort des travailleurs". Défenseur de l'Église au nom de la liberté et du droit commun, ce parti est considéré comme de centre-droit. Il comptera 70 députés, au plus fort de sa gloire. Mais le parti déclinera à partir de 1908, notamment à cause de la perte du soutien de Rome. L'ALP n'en constitua pas moins jusqu'en 1914 le plus important parti politique de droite.

Ces plaintes ont sans doute freiné l’avancement de Jules dans la carrière. Début 1913 il sera finalement muté à Condamine, avant de l’être en Maine et Loire (notamment pour des raisons de santé, comme on l’a vu dans l’article S comme santé défaillante). Mais jamais il n'obtint le grade de brigadier.



Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour cette trouvaille.
Source : état du personnel des eaux et forêts.


mardi 23 juin 2015

#ChallengeAZ : T comme Touring Club de France

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le saviez vous auriez m’en informer tout de suite, mais poursuivant le parcours de Jules dans la presse [ 1 ], j’ai découvert qu’il était mentionné plusieurs fois dans la revue du Touring Club de France !

Revue Touring club de France © Gallica

S’inspirant d’un Cyclists Touring Club, un groupe d’amis français fonde un mouvement similaire qu’ils nomment le Touring Club de France (TCF). Leur but est de développer "le tourisme sous toutes ses formes, à la fois par les facilités qu’elle donne à ses adhérents et par la conservation de tout ce qui constitue l’intérêt pittoresque ou artistique des voyages".
Jusqu’aux congés payés de 1936, le tourisme est essentiellement réservé aux classes sociales aisées. Les fondateurs du TCF, passionnés de vélo, souhaitent développer le cyclotourisme. On est en 1890 et le « vélocipède » est alors en pleine croissance.
L’association participe au développement des guides touristiques, dès 1899, et des routes touristiques, des pistes cyclables, campings ou colonies de vacances, etc…
Malgré sa reconnaissance d’utilité publique en 1907, elle va péricliter dans la seconde moitié du XXème, avant de cesser définitivement ses activités en 1983.

Le TCF a aussi édité une revue mensuelle. Et c’est dans cette revue qu’apparaît Jules. A trois reprises en effet, on voit citer son nom :
  • Revue mensuelle du Touring-Club de France, février 1911 – « Concours de fabrication de skis, organisé à l'occasion de la Grande Semaine d'Hiver des Pyrénées. Ce concours était ouvert à trois catégories : 1° Ateliers militaires; 2° Ecoles professionnelles, industrielles et autres; 3° Fabrication familiale. Le jury s'est réuni au siège social du TCF, le 16 janvier dernier. Il a décerné, comme suit, les prix et récompenses affectés à ce concours : [...] 3° Fabrication familiale : [...] Assumel (Martignat, Ain)... 25 francs espèces. »
 

  • Revue mensuelle du Touring-Club de France, avril 1911 – « Liste des candidats, Département de l'Ain, Martignat, Assumel (J.), garde des eaux et forêts » (à quoi était-il candidat ? la liste ne le dit pas; le concours de skis de l'édition de février ?).
  • Revue mensuelle du Touring-Club de France, 15/9/1913 – « Concours de fabrication de skis pour enfants et de bâton de skis - Ces concours, ouverts par le Touring-Club, ont réuni un nombre de concurrents suffisant pour nous laisser espérer que les résultats en seront excellents. Nos meilleurs constructeurs ont répondu à notre appel et, d'ici la fin de l'année, nous en sommes convaincus, nos jeunes skieurs seront pourvus du matériel spécial qui leur manquait encore et le bâton de ski de tourisme, depuis si longtemps attendu, aura vu le jour. Le jury chargé d'examiner les envois de compétiteurs se réunira dans le courant d'octobre. Nous donnons ci-après la liste des concurrents : [...] concours de fabrication de skis économiques pour enfants : Assumel à Condamine (Ain). »

Si son prénom n’est pas toujours cité, on reconnaît néanmoins Jules dans  ces listes de concurrents (notamment grâce à ses domiciles, identifiés par ailleurs : voir l'article D comme domicile).

En dehors de ses activités de garde des eaux et forêts, Jules devait donc, dans son garage (ou ailleurs…) bricoler des accessoires dédiés au ski. On rappellera que Martignat est une commune de l’Ain située à 450/950 m d’altitude et Condamine la Doye à 500/800 m. Le ski y est toujours pratiqué. 

Pour aider au développement de la pratique du ski, le TCF offrait de généreuses contributions et organisait des manifestations pour promouvoir les sports de neige auprès d’un public de plus en plus large. Il incitait aussi les habitants des régions montagneuses et les touristes à fabriquer eux-mêmes leurs skis. D’où l’organisation de ces concours. Jules ne devait pas être manchot, puisqu’il a remporté notamment le concours de 1911 dans la catégorie « fabrication familiale », avec un prix de 25 francs à la clé !


[ 1 ] Voir l'article Q comme quotidien et mensuel.



Merci à Gallica pour cette trouvaille.
Source : presse en ligne.