« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

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mercredi 17 juin 2015

#ChallengeAZ : O comme ovale

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez c’est tant mieux, mais sur les fiches militaires on trouve aussi la description physique de son ancêtre. 

On trouve cette information dans la partie « signalement ».

Extrait fiche matricule militaire Jules Assumel-Lurdin © AD01

Au cours de mes différentes recherches, j’ai récolté un certain nombre de fiches militaires (toutes branches généalogiques confondues). 

Selon les époques, les critères (pré-remplis sur la fiche) peuvent varier légèrement. Ainsi :
  • les cheveux et sourcils peuvent être châtains, bruns, noirs, blonds ou roux ; 
  • les yeux marrons, châtains, gris clairs, gris bleus ; 
  • le front haut, bas, ordinaire, découvert, rond ou vertical ; 
  • le nez fort, aquilin, petit, moyen, gros, droit, busqué ou rectiligne ; 
  • la bouche moyenne, grande ou saillante ; 
  • le menton rond ou à fossette ; 
  • le visage ovale, rond, allongé ; 
  • le teint brun.

Des marques particulières peuvent être signalées, telles des cicatrices, des lèvres épaisses, des tâches de rousseurs.

Malheureusement, les recruteurs ont parfois « oublié » de remplir tout ou partie de ce signalement et adieu la description physique !

D’autres ont des façons particulières d’observer leurs nouvelles recrues. Ainsi, j’ai un ancêtre qui a les yeux "roux" et un autre "orangés très verdâtres" !


Merci aux Archives Départementales de l’Ain, de la Vendée, de la Haute-Savoie, du Maine et Loire et de Paris pour ces trouvailles.
Sources : fiches militaires.


mardi 16 juin 2015

#ChallengeAZ : N comme nomination

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas ce n’est pas très important, mais certains documents concernant Jules Assumel conservé aux Archives Départementales de l’Ain sont plus émouvant que d’autres.

C’est le cas, par exemple, des lettres officialisant les nominations de Jules en tant que garde des eaux et forêts.

Nomination par le Préfet © AD01

"République Française
Préfecture de l’Ain
Nous, Préfet de l’Ain, Chevalier de la Légion d’honneur,
Vu le code forestier (art. 92, 95, 96, 97 et 98) ;
Vu le décret du 25 mars 1852 [ ?] et la circulaire ministérielle du 3 mai suivant
Vu la présentation faite par M. le Conservateur des Forêts, à la date du 28 octobre 1905
Arrêtons :
Art. 1er Le sieur Assumel Lurdin Jules Joseph Eugène, cultivateur au Poizat et nommé garde forestier à Samognat, triage n°24 du cantonnement d’Oyonnax, en remplacement du sieur Mathieu dont la démission est acceptée.
Art. 2 Le traitement annuel de cet agent est fixé à la somme de cinq cents francs.
Art. 3 Avant d’entrer en fonction, le titulaire justifiera avoir prêté par-devant qui de droit le serment prescrit par la loi du 6 octobre 1791.
Art. 4 M. le Conservateur des forêts est chargé d’assurer l’exécution du présent arrêté
Bourg, le 31 octobre 1905
Le Préfet de l’Ain"

Bon d’accord, au début je pensais que ça serait une belle lettre sur papier à en-tête. L’exemplaire qui m’est parvenu ne correspond pas vraiment à celui que j’avais imaginé… (ou est-ce juste le brouillon de la lettre ?) mais finalement c’est tout aussi émouvant, moins formel.

Celle-ci est la première. Je dispose aussi des suivantes, lorsqu'il sera nommé dans d'autres communes, au gré de son évolution dans la carrière.

A noter : il est dit "cultivateur au Poizat" en ce mois d'octobre 1905, mais en juin il était "scieur aux Neyrolles" (selon l'acte de décès de sa première épouse). Le recensement de 1901 le confirme au Poizat et celui de 1906 aux Neyrolles. Bref, un ancêtre parfois difficile à localiser précisément...


Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour cette trouvaille.
Source : état du personnel des eaux et forêts, état civil, recensement.


lundi 15 juin 2015

#ChallengeAZ : M comme militaire

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez ça tombe bien moi aussi, mais grâce aux fiches matricules on peut suivre le parcours militaire de son ancêtre, de façon plus ou moins précise.

Fiche matricule militaire de Jules Assumel Lurdin © AD01

Jules a tiré le n°46 dans le tirage du canton de Nantua. Suite au conseil de révision, il est inscrit dans la première partie de la liste de recrutement communal (bon au service).

La fiche détaille ensuite le service militaire du soldat. La recrue est d'abord envoyé dans l'armée active :
  • Jules est ainsi incorporé au 5ème régiment d'artillerie (à compter du 15/11/1897). Il est arrivé au corps ledit jour. 
  • Il obtient le grade de brigadier le 30/3/1899. 
  • Un certificat de bonne conduite lui a été accordé.

Deuxième temps : la disponibilité ou la réserve. Elle est composée d'hommes retournés à la vie civile. Devenu "réservistes", ils peuvent être rappelés en cas de mobilisation pour compléter les effectifs des unités d'active ou pour former une unité de réserve. La durée de passage dans cette réserve varie suivant la loi de recrutement : en 1889 elle est de 7 ans et passe à 11 ans en 1913, par exemple.
  • Jules est envoyé dans la disponibilité le 28/9/1900 en attendant son passage dans la réserve.
  • Il est envoyé dans la réserve de l'armée d'active le 1/11/1900.  
  • Sa fiche confirme également ses affectations comme garde communal : à Martignat (le 13/3/1909), puis à Condamine la Doye (le 4/3/1913). Et son reclassement à Angers (le 4/4/1921).
Son affectation dans la réserve ne signifie pas la fin de la vie militaire : il peut non seulement être mobilisé à nouveau, comme on l'a vu, mais il doit aussi accomplir trois périodes d'exercices officiellement appelées "appels périodiques en temps de paix". En effet, la réserve peut durer plus d'une dizaine d'années, donc il ne faut pas que le soldat "oublie son métier" et reste opérationnel. La durée de appels varient selon les époques (de 28 à 17 jours selon les lois de recrutement). 
  • La première période d'exercice se déroule théoriquement la deuxième année après le passage dans la réserve de l'armée d'active et s'effectue souvent en septembre. Elle dure 28 jours jusqu'en 1905, puis 23. Jules a accompli sa première période d'exercices dans le 5ème régiment d'artillerie du 18 novembre au 15 décembre 1903 (soit un peu plus tardivement que la "norme").
  • Il a été dispensé "6%" de la seconde en 1906 : cette dispense indique que 6% des réservistes de chaque corps d'armée pouvaient être dispensés d'une période d'exercices car "soutiens indispensables de famille". En effet Jules est père d'une petite fille âgée de 3 ans et déjà veuf pour la première fois (voir article G comme Gros).

Troisième temps de la vie militaire : l'armée territoriale. En cas de mobilisation, elle forme des unités destinées à tenir les places, rester en arrière.
  • Suite à la déclaration de guerre, Jules est mobilisé dans un bataillon de chasseurs le 2/8/1914 ; ce qui est logique puisque ce sont les forestiers eux-mêmes qui demandèrent leur intégration dans l’armée dans les années 1870, donnant naissance aux Chasseurs Forestiers. Ils obtinrent un statut militaire en temps de guerre (naturellement soumis aux lois militaires). En 1914, les chasseurs forestiers font partie des "troupes d'élites". En temps de paix, le personnel sert à assurer la continuité du service forestier et sa surveillance. En temps de guerre, les chasseurs forestiers sont alors intégrés dans les premières lignes, et servent de guides et d’informateurs de l’armée. 
  • Jules est renvoyé dans ses foyers comme inapte le 11/10/1915 (il a des problèmes de santé, comme nous le verrons plus tard).  
  • Il est définitivement libéré du service militaire le 10/11/1925.
Théoriquement, une dernière période d'exercices doit être effectuée pendant cette dernière phase de la vie militaire. Ce dernier appel se déroule trois ans après le passage des hommes dans l'infanterie territoriale. Celle de Jules n'est pas remplie; sans doute à cause de la mobilisation et de la Grande Guerre.

La fiche militaire comprend aussi d'autres mentions. Par exemple si votre ancêtre a un casier, ce "détail" sera mentionné. Il y a aussi d'autres trésors : on l'a vu avec l'article I comme instruction et on le verra encore un peu plus tard...

Bon, parfois vous aurez aussi sur la fiche une mention qui va rester totalement mystérieuse, du genre "29 PC / 8474 / B (ou 13 ?)", mais enfin...



Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour cette trouvaille.
Source : fiche militaire, combattant.14-18.pagesperso-orange.fr


samedi 13 juin 2015

#ChallengeAZ : L comme lettre émouvante

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas c’est fort dommage, mais Jules avait aussi un côté émouvant.

Ainsi en 1912 il prend la plume pour écrire au sénateur de sa circonscription, espérant obtenir son soutien dans sa demande de poste. Ce courrier est, en quelques sorte, une lettre de motivation, mais tout à fait différente de celle qu’on pourrait écrire aujourd'hui ; jugez-en vous-même :

Lettre Jules Assumel © AD01

"Martignat, le 10 janvier 1912
Monsieur le Sénateur
J’ai l’honneur de venir vous renouveller la demande que je vous ai fait il y a quelques temps pour me faire attribuer le poste de Brigadier de St Germain de Joux, j’ai appris que j’étais en ligne et que j’avais un petit espoir.
Je compte sur votre dévouement pour écarter un peu de moi ma mauvaise chance, car avec toutes les envies de bien faire je n’ai jamais pu réussir en rien : à 32 ans j’étais veuf pour la 2ème fois et aujourd’hui j’ai ma femme au lit malade de l’albumine [ 1 ]. Le médecin a déclaré que c’était très grave, on dirait que le destin s’acharne contre moi.
Veuillez donc s’il vous est possible me faire parvenir à ce poste qui améliorera sensiblement ma situation.
Vous pouvez persuader M. le Préfet qu’ayant été élevé dans un pays de forêts je peux mieux que personne apporter aux forêts les améliorations qu’elles ont besoin et que je resterai un serviteur fidèle et dévoué.
Dans l’espoir que vous ferez votre possible et en attendant que je vous prouve ma reconnaissance.
Veuillez agréer M. le Sénateur mes sentiments dévoués
Assumel garde des Eaux et forêts à Martignat" [ 2 ]

Le ton de cette lettre est bien triste et désespéré. Touchant. Pourtant, dans la famille, il avait plutôt la réputation d’être dur. Gare aux enfants s'ils ne filaient pas droit ! Comme quoi… Les archives permettent des découvertes surprenantes (et attendrissantes) parfois.


[ 1 ] L'albumine est la principale protéine du sang, soluble dans l'eau et fabriquée par le foie. Elle empêche la fuite de l'eau contenue dans le sang (plus précisément le plasma) vers les tissus, où elle est susceptible d'entraîner des œdèmes (collection d'eau dans les tissus). Un niveau inférieur à la normale d’albumine peut être un signe de maladie des reins ou du foie.
[ 2 ] L’orthographe d’origine a été retranscrite telle quelle.


Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour cette trouvaille.
Sources : tradition orale familiale, état du personnel des eaux et forêts.

vendredi 12 juin 2015

#ChallengeAZ : K comme képi

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez c’est tant mieux mais, étant donné que Jules est un employé officiel du Ministère de l’Agriculture, il doit porter l’uniforme réglementaire et adéquat.

Les uniformes des forestiers se sont, depuis l’origine, inspirés de ceux de l’Armée.

Dans le Code forestier de 1827 l’uniforme est ainsi détaillé : « Pour tous les agents, habit et pantalon de drap vert ; l’habit boutonné sur la poitrine ; le collet droit ; le gilet chamois ; les boutons de métal blanc, ayant un pourtour de feuilles de chêne et portant au milieu les mots Direction générale des forêts, avec une fleur de lys ; le chapeau français avec une ganse en argent et un bouton pareil à ceux de l’habit ; une épée. La broderie sera en argent et le dessin en feuilles de chêne. »

On notera qu’il n’est pas fait mention de képi ni d’aucun couvre-chef (malgré le titre de l’article du jour !).

Théoriquement, le képi des gardes des eaux et forêts des années 1920 devait ressembler à ça :

 Képi garde forestier années 1920 © ebay

Je ne sais pas si l’uniforme que Jules portait dans les années 1910/1920 était encore similaire à la description du Code forestier de 1827 ci-dessus. Je dispose de deux photos de lui, l’une (peut-être) datée de 1922, l’autre de 1928 environ. Sur les deux clichés il porte une veste à boutons et à collet droit, ainsi qu’une chemise (gilet ?) clair. Était-ce son uniforme officiel ? Je l’ignore. La qualité moyenne et les couleurs des photos (sépia pour l’une, noir et blanc pour l’autre) ne permettent pas de trancher de façon certaine.

Jules Assumel, 1922 ? © coll. personnelle

Sur aucune des deux il ne porte de képi ou de chapeau quel qu'il soit...

Le képi, aujourd'hui, "porte le sigle de l'Office national de la chasse et les revers un cor de chasse sur fond vert" (Arrêté du 6 décembre 1995 définissant l'uniforme des agents de l'Office national de la chasse commissionnés par arrêté ministériel au titre des eaux et forêts, version consolidée au 07 juin 2015, via Legifrance).



Merci à Gallica et Legifrance pour ces trouvailles.
Sources : photo coll. personnelle, code forestier 1827, arrêté 1995.

jeudi 11 juin 2015

#ChallengeAZ : J comme Journal Officiel

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas je vais vous le dire, mais mon bisaïeul ayant occupé un poste dépendant du Ministère de l’Agriculture (garde des eaux et forêts, pour ceux qui ne suivent pas bien) il apparaît régulièrement au Journal Officiel. 

Et ce, pour plusieurs types d’occasions :
  • Nominations :
Extrait Journal Officiel, 11/08/1908 © Gallica

Exemple du 11 août 1908 : "Ont été nommés gardes communaux des eaux et forêts, à défaut de candidats militaires classés pour cet emploi : [...] par arrêté du préfet de l'Ain du 25 juillet 1908, [...] M. Assumel-Lurdin (Jules Joseph Eugène)."

  • Avancements :
Exemple du 25 mars 1927 : "Tableau d'avancement du personnel de classes des préposés des Eaux et Forêts pour l'année 1926 et comportant attribution de classes (Décision ministérielle du 25 mars 1927) [...] 19e conservation - Gardes [...] Pour la 3ème classe (choix) M. Assumel Lurdin, aux Ponts-de-Cé (1er janvier 1927)."
On le voit ainsi changer de classe régulièrement : 5ème classe en 1921, 4ème classe en 1924, 3ème classe en 1927.

  • Changements d’affectation :
Exemple du 16 janvier 1921 : "M. Assumel-Lurdin (Jules Joseph Eugène), garde domanial des eaux et forêts à Condamine-la-Doye (Ain), est appelé, sur sa demande et en la même qualité, au poste non logé d'Angers, commission de pisciculture, poste créé."

  • Pensions civiles :
Exemple : son épouse Gros Marie est citée après le décès de son époux. Elle reçoit une pension temporaire, approuvée et publiée au Journal Officiel le 15 novembre 1929 : "Le mari garde domanial. Services militaires, 2 ans 11 mois 16 jours; services civils, 18 ans 2 mois 16 jours; campagnes, 2 ans 6 mois - pension avec jouissance du 17 mars 1929... 2 162 francs. Relèvement (art. 69)... 130 francs". Les enfants "orphelins" sont également cités : "1° Anne-Marie-Alice; 2° Marie-Rose-Virginie; 3° Marcelle-Philomène; 4° Robert-Jean-Léon; 5° Raymond-Édouard; 6° Roger-Auguste. Le père garde domanial - Pension temporaire avec jouissance du 17 mars 1929 au 18 octobre 1929... 6 854 francs. Et du 19 octobre 1929 au 20 mai 1932... 5 644 francs."

Si les sources ne sont pas toujours fiables (voir article D comme domicile), je crois pouvoir dire qu'on peut faire confiance à celle-ci ! Ces entrefilets, d'aspect un peu sec et pour le moins formel, sont émaillés d'informations multiples : lieux des postes occupés, avancements dans la carrière, création du poste, pensions, durée du service militaire, nombre d'enfants, etc... Si certains étaient déjà connus (ils ont donc été confirmés), d'autres ont été une véritable découverte.

Merci au moteur de recherche de Geneanet et à Gallica pour toutes ces trouvailles.
Source : JO.


mercredi 10 juin 2015

#ChallengeAZ : I comme instruction

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas c’est peut-être temps de vous inquiéter, mais sur les fiches militaires on peut trouver le niveau d’instruction de votre aïeul.

Extrait fiche militaire Jules Assumel Lurdin © AD01

Les degrés d'instruction sont notés ainsi :
Degré 0 : ne sait ni lire ni écrire
Degré 1 : sait lire seulement
Degré 2 : sait lire et écrire
Degré 3 : possède une instruction primaire plus développée
Degré 4 : a obtenu le brevet de l'enseignement primaire (qui permet d'entrer au lycée; à ne pas confondre avec le certificat d'étude primaire)
Degré 5 : bachelier, licencié, etc. (avec indication de diplôme)
Degré X : dont on n'a pas pu vérifier l'instruction

Jules, en l’occurrence, a un degré d’instruction équivalent à 3 : il possède donc une instruction primaire « plus développée ».

Cependant, en 1910 cette instruction sera jugée « un peu faible » dans un rapport du Ministère de l’Agriculture (cf. futur article Z : rendez-vous le 30 juin !). Quelques années plus tard, son instruction est jugée « faible » mais son intelligence « développée » (en 1926) et « ouverte » (en 1927).

Il est par ailleurs un militaire exercé (les hommes non exercés sont "les hommes n'ayant pas passé au drapeau").

Merci aux Archives Départementales de l’Ain et aux Archives Nationales pour cette trouvaille.
Sources : fiche militaire, état du personnel des eaux et forêts, dossier Assumel-Lurdin.


mardi 9 juin 2015

#ChallengeAZ : H comme hiver au Sylans

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas je vais vous le dire, mais dans ma famille il existe plusieurs légendes qui se transmettent de génération en génération.

C’est un de mes défis, en tant que généalogiste amateur, de confirmer – ou non – cette tradition orale.

L’une de ces histoires m’est ainsi parvenue en ces termes : « Le Poizat : l’air y est très pur ; bien des vacanciers aiment y faire des séjours. Le lac du Sylans : il était gelé l’hiver. Jules Assumel allait casser la glace qui devait être envoyée à Paris à des grands restaurants. »

Le lac de Sylans est un lac naturel situé dans le département de l'Ain. La formation du lac est le résultat de l'effondrement d'une portion de la falaise Nord de la vallée il y a plusieurs siècles. Il est long de deux kilomètres et large de 250 mètres, pour une profondeur de vingt deux mètres.

Les glacières sont nées en 1865 sur une idée de Mr. Joachim Moinat qui eut l'idée d'utiliser pour son café la glace très pure qui recouvrait chaque hiver le lac de Sylans. En effet, cette pureté permettait la production d'une glace limpide prête à la consommation. Pour stocker la glace, il y fit construire une première maisonnette en bois. Puis en 1875, un second bâtiment en bois est édifié : il est constitué de murs à double paroi comblée par un mètre de sciure pour assurer une meilleure isolation.

Récolte de la glace au Lac du Sylans © AD01

En 1885, il vend son affaire à la société des glacières de Paris. Il y eut la construction de bâtiments en bois puis en pierres entre 1890 et 1910, qui servaient de logements, de bureaux, de cantine, d'écurie à chevaux et d'ateliers de réparation.
Puis, plus tard, lors de la création de la voie ferrée La Cluse - Bellegarde, ce sont 20 à 30 wagons de 10 tonnes partant tous les jours pour Paris, Lyon, Marseille, Toulon et même Alger. Chaque wagon transportait 10 tonnes de glace. Ceux-ci étaient recouverts d'une toile de jute, de paille, et d'une bâche pour l'isolation. Ainsi les pertes n'étaient pas tellement importantes, puisqu'on estime sur 10 tonnes expédiées, 8 arrivaient à Paris.

La fabrication de la glace artificielle en 1900, des hivers moins rigoureux de 1911 à 1913 et la Première Guerre mondiale vont mettre un terme à cette exploitation en 1917 (cessation définitive en 1925).
Aujourd'hui ne subsiste que des vestiges de ce qui constituait l'un des plus importants chantiers de glace du XXème siècle. Des restaurations sont en cours et ont déjà permis de redécouvrir ce que pouvait être les entrepôts.

On notera que cette activité liée aux glacières n’est jamais mentionnée officiellement dans les documents qui concernent Jules. On la voit pourtant apparaître dans les recensements du Poizat (on trouve un « contremaître aux Glacières de Sylans » dans le recensement de 1901 par exemple). Alors : Jules a-t-il travaillé aux Glacières « entre deux sources » ? Ou peut-être d’une façon temporaire et trop courte pour que cette activité paraisse dans les documents officiels ? Ou est-ce tout simplement une légende ? Pour l’instant, je ne peux pas encore confirmer ni infirmer cette histoire de manière formelle et absolument certaine (mais je ne désespère pas: sait-on jamais ?...).


Merci à la tradition orale, aux Archives Départementales de l'Ain et au web en général pour ces trouvailles.
Sources : tradition orale familiale, carte postale ancienne (AD01), nature-extreme.forumactif.com, Wikipedia.


lundi 8 juin 2015

#ChallengeAZ : G comme Gros

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas ce n’est pas dramatique, mais Jules a quand même eu trois épouses.

Trois mariages en moins de 10 ans.

Il épouse en premier, Marie Victorine Eugénie Chanal Hugon, une « tisseuse en soie » d’un an son aînée (lui-même a 26 ans). Le père de son épouse était garde champêtre au Poizat : est-ce par cette proximité de métier qu’il l'a rencontrée ? Ensemble ils auront une (unique) fille, Blanche, née en 1903. Mais Jules devient veuf pour la première fois en 1905.

11 mois plus tard, Jules épouse Marie Joséphine Durafour, une veuve âgée de 37 ans. Elle décède deux ans plus tard, sans qu’ils n’aient eu d’enfant.

En 1910, il épouse sa troisième (et dernière) épouse, Marie Félicie Gros. Ensemble ils auront 6 enfants, dont ma grand-mère Marcelle Philomène.

Gros Marie, années 1930 © coll. personnelle

Le destin est étrange : à peu de chose près Marie Félicie aurait pu décéder à son tour en 1912 (quatre ans avant la naissance de Marcelle). En effet, dans les documents concernant Jules Assumel conservés aux archives départementales de l’Ain, une lettre écrite de la main de Jules nous apprend que Marie est gravement malade : « aujourd’hui j’ai ma femme au lit malade de l’albumine [ 1 ]. Le médecin a déclaré que c’était très grave. »

Si vous avez lu attentivement cet article, vous aurez sans doute remarqué comme moi que ses trois épouses se prénommaient Marie. Au moins, ça évite les situations compromettantes lorsqu’on confond les prénoms !

[ 1 ] L'albumine est la principale protéine du sang, soluble dans l'eau et fabriquée par le foie. Elle empêche la fuite de l'eau contenue dans le sang (plus précisément le plasma) vers les tissus, où elle est susceptible d'entraîner des œdèmes (collection d'eau dans les tissus). Un niveau inférieur à la normale d’albumine peut être un signe de maladie des reins ou du foie.

Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour ces trouvailles.
Sources : état civil, état du personnel des eaux et forêts.

samedi 6 juin 2015

#ChallengeAZ : F comme fiche de plantation

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez ça tombe bien moi aussi, mais dans les greniers familiaux il y a des trésors.

A vrai dire, je ne sais pas bien si ma tante et sa cousine l’ont trouvé dans un grenier ou ailleurs, mais elles ont exhumé des outils de travail de Jules un peu particuliers. Ce sont des fiches qu’il a consciencieusement tenues, lorsqu’il s’occupaient des plantations, dans le cadre de son métier de garde des eaux et forêts.
Un peu obscures (absconses ?) pour les néophytes, ces fiches détaillent les numéros de parcelles, les dates de plantation, le type d’arbre planté et leur provenance. On voit en particulier des parcelles proches de la maison où il habitait, rue de la Gare, appelées "arboretum des Aireaux (ou Ayraults)" minutieusement détaillées.


Fiche de plantation © coll. personnelle

« Les Hauts Aireaux (partie à l’Est du chemin)
6 coupons de 20 ares chacun environ
20 ares de surface inutilisés (lisières)
[Croquis des parcelles]

Coupon n°1 – noyers d’Amérique, semis de 2 ans
Plantés en décembre 1926 – nombre : 80, espacement 5 m
Provenance des plantes – partie semis faits aux Ponts de Cé avec des [… ?] récoltés dans la région, partie cultivés [ ?] aux pépinières Delaunay à Angers.
Rembourrage d’arbres plantés partie au printemps 24, partie remplacé en décembre 1926.

Coupon n°2 - Liquidambar styraciflua, semis de 3 ans.
Plantés en décembre 1926 – nombre : 70, espacement 5 m
Provenance des plantes : pépinières Delaunay à Angers.
Rembourrage d’arbres comme ci-dessus.

Coupon n°2 - Liriodendron tulipifera, plants de 3 [… ?].
Plantés en décembre 1923 [ ?] – nombre : 79, espacement 5 m
Provenance des plantes : pépinières Delaunay à Angers.
Rembourrage d’arbres cordifolia (150) et le surplus en arbre comme.
Quelques remplacements à plusieurs reprises en cours des années suivantes. »

Ce qui est touchant, outre de voir des documents écrits de sa main, c’est de constater qu’aujourd’hui encore ces arbres plantés par mon arrière-grand-père sont toujours là, proches de la maison qu'il habitait au 47 rue de la Gare.

Vue aérienne des Ponts de Cé et de la parcelle des Aireaux © Google Maps


Lui a disparu, mais les arbres veillent toujours…

Merci à ma tante, à sa cousine et à Google « vu du ciel » pour ces trouvailles.
Sources : documents familiaux, Google Maps.



vendredi 5 juin 2015

#Challenge AZ : E comme élection

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas ce n’est pas si singulier, mais la Seconde République institue en 1848 le suffrage universel (vote de l'ensemble des citoyens, par opposition au suffrage censitaire qui est basé sur la fortune).

La majorité électorale, âge à partir duquel on peut voter et donc où l’on figure sur les listes électorales, est de 21 ans (jusqu’en 1974 où elle est abaissée à 18 ans). Ces listes, dressées par ordre alphabétique, indiquent pour chaque électeur : nom, prénom, profession, date et lieu de naissance, domicile.

Les listes sont diffusées en ligne quand elles ont plus de 100 ans (recommandations de la CADA (Commission d'accès aux documents administratifs) et de la CNIL (Commission nationale informatique et libertés) s'opposant à la diffusion sur internet de données concernant des personnes susceptibles d'être encore en vie).

Jules apparaît dans les listes électorales :
  •  des Neyrolles, en 1905. Il a le numéro 10. Il est nommé Assumel Jules et dit scieur, né au Poizat et domicilié aux Neyrolles.
  •  de Martignat, en 1910. Il a le numéro 7. Il est nommé Assumel Jules et dit garde forestier, né au Poizat et domicilié à Martignat.
  • de Condamine la Doye, en 1913. Il a le numéro 1. Il est nommé Assumel Lurdin Jules Joseph Eugène et dit garde forestier, né au Poizat et domicilié à Condamine.
Extrait Listes électorales de Condamine, 1913 © AD01 
  •  de Condamine la Doye, en 1914. Idem.

Là encore, cette source apporte des informations qui peuvent pallier au manque d’état civil : date et lieu de naissance, profession, parfois même la parenté. Cela peut être très pratique si on est dans une impasse.

Pendant une fraction de secondes, je m’étonnais de ne pas trouver les épouses de Jules [ 1 ] : bien sûr, les femmes n’y figurent pas avant la fin de la Seconde Guerre mondiale puisqu’elles ne reçoivent le droit de vote que par une ordonnance du 21 avril 1944 (seulement !). Les mineurs, les étrangers et les personnes privées de leurs droits civiques n’apparaissent pas non plus sur les listes électorales.

Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour ces trouvailles.
Sources : listes électorales.

[ 1 ] Oui, il en a eu plusieurs : pour en savoir plus, rendez-vous le 8 juin !


jeudi 4 juin 2015

#ChallengeAZ : D comme domicile

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas vous allez vite le savoir, mais du fait de ses différentes nominations (notamment en tant que garde forestier), Jules va changer plusieurs fois de domicile.

Selon les sources, il est parfois difficile de le localiser. Ainsi, rien que pour l’année 1905, il est successivement dit « scieur aux Neyrolles » (acte de décès de son épouse, en juin) et « cultivateur au Poizat » (dans sa lettre de nomination au poste de garde forestier à Samognat, en octobre).
En fait, on ne peut se fier ni au métier ni à la localisation donnée par les sources, sans un certain recoupement. Ainsi, on l’a vu (cf. article A comme Assumel Lurdin), le métier de lapidaire exercé alors qu’il avait une vingtaine d’année, n’est qu’une activité secondaire, hivernale. De même, nommé garde forestier à Samognat, il n’habitera jamais cette commune.

Une seule source permet d’être sûre de ses différentes résidences : les recensements. Appelées listes nominatives de population, elles ont été dressées de manière systématique à partir de 1836, tous les 5 ans (sauf pendant les années de guerre). Elles indiquent, pour chaque commune, par rue et par foyer, les noms et prénoms des habitants, leur profession, leur place dans le ménage (chef de famille, épouse, fille, fils, domestique...) et, parfois même, l'âge, l'année et le lieu de naissance, la nationalité, les infirmités ou la religion.

Jules apparaît ainsi dans les listes de recensement du Poizat :
  • en 1896 (il a 20 ans). Il habite Monent avec ses parents, ses trois frères et sa sœur. Il est dit lapidaire.
Extrait du recensement du Poizat, 1896 © AD01
  • en 1901 (il a 25 ans). Il habite Le Replat avec sa mère, ses trois frères et sa sœur (son père est décédé en 1897). Il est lapidaire et patron. Il emploi probablement son frère Joseph âgé de 19 ans.
Il déménage ensuite et apparaît dans les listes de recensement aux Neyrolles :
  • en 1906 (30 ans). Il habite au "Village d'en bas" avec sa fille Blanche (dite née en 1906 aux Neyrolles, mais sa mère est décédée en 1905 : c’est une erreur du rédacteur – ou de son informateur – elle est née en 1903, et au Poizat, en fait [ 1 ]). Il est scieur (son patron se nomme Carrier).
Enfin, on le voit dans les listes de recensement à Martignat :
  • en 1911 (35 ans). Il habite à Grande Rue (Sur Muret) avec son épouse et sa fille Blanche (correctement dite née en 1903 au Poizat, cette fois, « fille »). Il est dit de nationalité française, garde forestier et « époux ».

Lorsqu’il déménage en Anjou dans les années 1920, on perd sa trace dans ce type de source. D’abord parce qu’il n’y a pas de recensement de la population en ligne en Maine et Loire. Et puis parce que de toute façon il n’y a pas de document postérieur à 1911 en ligne car les instances décisionnaires (CADA - Commission d'accès aux documents administratifs - et CNIL - Commission nationale informatique et libertés) s’opposent à la diffusion sur internet de données concernant des personnes susceptibles d'être encore en vie.

[ 1 ] D’où l’importance de bien toujours recouper les sources et ne de pas prendre pour argent comptant un document, tout officiel qu’il soit.

Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour ces trouvailles.
Sources : recensements, état civil.

mercredi 3 juin 2015

#ChallengeAZ : C comme candidature

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le saviez il fallait me le dire, mais en tant que garde des eaux et forêts, dépendant du Ministère de l’Agriculture, Jules Assumel-Lurdin figure régulièrement dans les documents dudit Ministère conservés aux archives départementales de l’Ain (une trentaine de documents ont été trouvés à ce jour). 

Ces documents consistent notamment en correspondance échangée entre des maires, Préfets, conservateurs des eaux et forêts, etc… au sujet de Jules et de cet emploi.

Ainsi une lettre du conservateur des eaux et forêts, datée du 11 octobre 1904 et adressée au Préfet de l’Ain, signale que la candidature de Jules au poste de garde forestier communal a été agréée.

Correspondance, archives du Ministère de l'Agriculture © AD01


« Mâcon, le 19 octobre 1904

Le Conservateur des Eaux et Forêts
A Monsieur le Préfet de l’Ain
A Bourg
En réponse à votre lettre du 18 octobre courant, j’ai l’honneur de vous faire connaître que la candidature de M. Assumel du Poizat, à un emploi de garde forestier communal a été agréée par décision du 22 septembre dernier.
Vous avez bien voulu également vous intéresser à d’autres candidats plus anciens et non moins méritants, mais M. Assumel sera proposé aussitôt que les circonstances le permettront.
Pour le conservateur en tournée
L’inspecteur régional délégué »

Il faudra néanmoins attendre le 31 octobre 1905 pour qu’un poste se libère et qu’il soit nommé à Samognat (à 25 km du Poizat où il résidait jusqu’alors).

C’est le début du parcours de Jules en tant que garde forestier qui commence. Il a alors 29 ans.

Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour ces trouvailles.
Source : état du personnel des eaux et forêts.

mardi 2 juin 2015

#ChallengeAZ : B comme brigadier

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez c’est tant mieux, mais différentes sources peuvent indiquer le métier exercé par nos ancêtres.

Extrait du recensement de Martignat, 1911 © AD01

Ainsi, on peut retracer la carrière tout au long d’une vie. Dans le cas de Jules Assumel Lurdin, on le voit successivement être :
  • lapidaire (recensement de 1896 – 20 ans). Sous entendu "ouvrier lapidaire" : tailleur de pierres précieuses (sauf le diamant : travail réservé au diamantaire). Pour en savoir plus sur ce métier voir l’article Mes arrière-grands-parents étaient lapidaires. C’est une activité saisonnière.
  • lapidaire et patron (recensement de 1901  – 25 ans). Plus étonnant, en 1901 il est dit patron : il semble employer son jeune frère, de six ans son cadet.
  • cultivateur (fiche militaire 1896 – 20 ans ; acte de mariage de 1902 – 26 ans).
  • scieur (acte de décès de sa première épouse et liste électorale de 1905 – 29 ans ; recensement et acte de mariage de 1906 – 30 ans). C’est peut-être aussi une activité annexe au métier agricole qu’il exerce avant et après.

A partir de 1905 on le voit évoluer comme garde forestier, avec différents grades ou appellations :
  • garde communal des eaux et forêts (J.O. de 1908 – 32 ans). 
Le garde des eaux et forêts est responsable d’une circonscription territoriale appelée "triage". Il y surveille et aménage la forêt. Il s’occupe du marquage des arbres à couper, de leur coupe même et replante des arbres. Gardiens de la nature, il veille à la protection de la faune et la flore. Ainsi il lutte contre le braconnage, le vol de bois, ou la cueillette d'espèces protégées ou menacées. Il veille à la bonne application des lois concernant la gestion et la protection des forêts. Il assure la police de la nature et de l’environnement en qualité d’agent assermenté. À ce titre, il est habilité à constater les infractions en forêt (procès-verbal). Il travaille sous l’égide du ministère de l'agriculture (ou aujourd’hui de l’ONF). Les qualités nécessaires à cet emploi sont l’endurance physique pour se déplacer dehors par tout temps (ce qui fera défaut à Jules, comme on le verra dans l’article S : rendez-vous le 22 juin !), le sens de l’observation et le sens des relations humaines pour s’entretenir avec les usagers de la forêt (propriétaires, chasseurs…) et les autorités locales.
  • garde communal (fiche militaire 1909 – 33 ans).
  • garde forestier (acte de mariage et liste électorale de 1910 – 34 ans ; recensement de 1911 – 35 ans ; liste électorale de 1913 et 1914 – 37 et 38 ans ; acte de décès de 1929 – 53 ans).
  • garde domanial des eaux et forêts (J.O. de 1920 – 44 ans ; fiche militaire 1921 – 45 ans).
  • brigadier domanial (J.O. de 1921 – 45 ans).
  • garde des eaux et forêts (presse de 1928 – 52 ans).

Merci aux Archives Départementales de l’Ain, Wikipedia et à Gallica pour toutes ces trouvailles.
Sources : recensements, fiche militaire, état civil, JO, presse en ligne, listes électorales.