Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
samedi 6 juin 2015
#ChallengeAZ : F comme fiche de plantation
vendredi 5 juin 2015
#Challenge AZ : E comme élection
- des Neyrolles, en 1905. Il a le numéro 10. Il est nommé Assumel Jules et dit scieur, né au Poizat et domicilié aux Neyrolles.
- de Martignat, en 1910. Il a le numéro 7. Il est nommé Assumel Jules et dit garde forestier, né au Poizat et domicilié à Martignat.
- de Condamine la Doye, en 1913. Il a le numéro 1. Il est nommé Assumel Lurdin Jules Joseph Eugène et dit garde forestier, né au Poizat et domicilié à Condamine.
- de Condamine la Doye, en 1914. Idem.
Pendant une fraction de secondes, je m’étonnais de ne pas trouver les épouses de Jules [ 1 ] : bien sûr, les femmes n’y figurent pas avant la fin de la Seconde Guerre mondiale puisqu’elles ne reçoivent le droit de vote que par une ordonnance du 21 avril 1944 (seulement !). Les mineurs, les étrangers et les personnes privées de leurs droits civiques n’apparaissent pas non plus sur les listes électorales.
[ 1 ] Oui, il en a eu plusieurs : pour en savoir plus, rendez-vous le 8 juin !
jeudi 4 juin 2015
#ChallengeAZ : D comme domicile
- en 1896 (il a 20 ans). Il habite Monent avec ses parents, ses trois frères et sa sœur. Il est dit lapidaire.
- en 1901 (il a 25 ans). Il habite Le Replat avec sa mère, ses trois frères et sa sœur (son père est décédé en 1897). Il est lapidaire et patron. Il emploi probablement son frère Joseph âgé de 19 ans.
- en 1906 (30 ans). Il habite au "Village d'en bas" avec sa fille Blanche (dite née en 1906 aux Neyrolles, mais sa mère est décédée en 1905 : c’est une erreur du rédacteur – ou de son informateur – elle est née en 1903, et au Poizat, en fait [ 1 ]). Il est scieur (son patron se nomme Carrier).
- en 1911 (35 ans). Il habite à Grande Rue (Sur Muret) avec son épouse et sa fille Blanche (correctement dite née en 1903 au Poizat, cette fois, « fille »). Il est dit de nationalité française, garde forestier et « époux ».
mercredi 3 juin 2015
#ChallengeAZ : C comme candidature
Ces documents consistent notamment en correspondance échangée entre des maires, Préfets, conservateurs des eaux et forêts, etc… au sujet de Jules et de cet emploi.
mardi 2 juin 2015
#ChallengeAZ : B comme brigadier
- lapidaire (recensement de 1896 – 20 ans). Sous entendu "ouvrier lapidaire" : tailleur de pierres précieuses (sauf le diamant : travail réservé au diamantaire). Pour en savoir plus sur ce métier voir l’article Mes arrière-grands-parents étaient lapidaires. C’est une activité saisonnière.
- lapidaire et patron (recensement de 1901 – 25 ans). Plus étonnant, en 1901 il est dit patron : il semble employer son jeune frère, de six ans son cadet.
- cultivateur (fiche militaire 1896 – 20 ans ; acte de mariage de 1902 – 26 ans).
- scieur (acte de décès de sa première épouse et liste électorale de 1905 – 29 ans ; recensement et acte de mariage de 1906 – 30 ans). C’est peut-être aussi une activité annexe au métier agricole qu’il exerce avant et après.
- garde communal des eaux et forêts (J.O. de 1908 – 32 ans).
- garde communal (fiche militaire 1909 – 33 ans).
- garde forestier (acte de mariage et liste électorale de 1910 – 34 ans ; recensement de 1911 – 35 ans ; liste électorale de 1913 et 1914 – 37 et 38 ans ; acte de décès de 1929 – 53 ans).
- garde domanial des eaux et forêts (J.O. de 1920 – 44 ans ; fiche militaire 1921 – 45 ans).
- brigadier domanial (J.O. de 1921 – 45 ans).
- garde des eaux et forêts (presse de 1928 – 52 ans).
lundi 1 juin 2015
#ChallengeAZ : A comme Assumel-Lurdin
dimanche 31 mai 2015
#Centenaire1418 pas à pas : mai 1915
Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.
Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.
Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
1er mai
Matin : exercice de combat de la Compagnie, déploiement, attaque d’une position, sous le feu de l’Infanterie ou de l’artillerie.
Soir : exercices de détails.
2 mai
3 mai
4 mai
Séjour à Granges.
Matin : service en campagne. Soir : exercice de détail.
Ordre de Bataillon n°39 : mutations.
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur."
JohnMcCrae a écrit «Au champ d’honneur» il y a 100 ans, le 3 mai 1915 au cours de la Deuxième bataille d’Ypres
On nous a promis du réconfort :
"Un quart de pinard tous les jours pour soutenir le moral des troupes" qu'il a dit le capitaine !
Le courrier arrive. Le sait-il, ce soldat, qu'il porte dans sa sacoche le bien le plus précieux du champ de bataille ?
[ 2 ] Dans le JMO du 23ème BCA