« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

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dimanche 11 novembre 2018

#Centenaire1418 pas à pas : novembre 1918

Suite – et fin du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois de novembre 1918 sont réunis ici.

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
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1er novembre
Tirs exécutés : 55 coups.

2 novembre
A 14h le groupe prend part à l’attaque de la 33ème DI qui doit s’emparer des organisations à l’Ouest de Guise. Tirs exécutés : 213 coups.

3 novembre
Tirs exécutés de nuit : 45 coups.

4 novembre
Opération du 36ème CA qui doit franchir le canal de la Sambre et s’établir à la Maison Rouge. Cette attaque est appuyée par le 31ème CA qui déclenchera à son tour une attaque générale dans le secteur de Villers lès Guise. Tirs exécutés : 129 coups.

5 novembre
Une reconnaissance faite dans la matinée pour trouver des positions dans la région de Crapilly devient inutile du fait du recul de l’ennemi. Le colonel charge de faire quotidiennement des reconnaissances pour le tenir au courant de la construction des ponts sur l’Oise et de l’état de routes direction de La Capelle.
Une pièce de la 1ère batterie est évacuée sur le PRA ; le tube 498 et l’affût 97 sont échangés pour le tube et l’affût 13.

6 novembre
Après la reprise de Guise, sur les ordres du colonel, les pièces sont mises hors batterie dans le courant de l’après-midi.
Guise © herv.demoulin.pagesperso-orange.fr

7 novembre
Le groupe est rassemblé tout entier à Noyales, sauf l’atelier qui reste à Regny. A date de ce jour, le régiment n’appartient plus au 31ème CA.

8 novembre
L’ennemi chancèle, il recule, perd pied. Bientôt il est hors de portée.

9 novembre
Les pièces sont en position de route, prête à poursuivre l’ennemi.

10 novembre
L’ennemi abandonne dans sa retraite un matériel considérable (voitures, wagons, approvisionnements de toute nature).

11 novembre

11 h :




A midi, coup de téléphone du PC du colonel qui nous apprend que l’Armistice a été signé et est entré en vigueur à 11h.

Armistice, la Dépêche © historyweb.fr

La guerre est finie.


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L’Armistice signé le 11 novembre 1918 surprend Jean-François dans le secteur de Guise (Aisne), à la poursuite des Allemands, entre deux coups de canons. Savait-il que la fin de la guerre approchait à grands pas ? Était-il au contraire coupé du monde sur le front ? Entend-il les volées de cloches à 11h ? Reste-t-il seulement un clocher capable de les faire sonner ? D'après le JMO, son régiment ne reçoit la nouvelle qu'à midi : était-ce l'espoir qui occupait les hommes durant cette heure intermédiaire, ou bien simplement la routine de tous les jours ? Nous ne le saurons probablement jamais...

Quoi qu'il en soit, cette signature est un soulagement pour tous : « la guerre est finie ». 

Cependant… elle n’est pas véritablement finie ! Si les combats ont cessé, cela ne signifie pas pour autant la fin de la guerre et le retour immédiat des hommes.

L’armée doit faire face à un immense chantier : rapatrier tous ses soldats, armes, véhicules, etc… disséminés à travers le monde. Les Français choisissent la démobilisation à l’ancienneté : l’idée est donc de commencer par démobiliser les soldats des classes les plus anciennes.

Jean-François n’avait que 20 ans en 1914 : c’est une des classes mobilisées les plus jeunes. Le retour à l’ancienneté signifie que, pour lui, la démobilisation n’est pas prévue pour tout de suite…

Une double démarche vient clore cette aventure "pas à pas" commencée en 2014 : le ChallengeAZ de généalogie, qui se déroule durant tout le mois de novembre, d'une part, puis un article à paraître le mois prochain pour en savoir plus sur l’après-guerre sous les drapeaux, en ultime hommage à Jean-François.


mercredi 31 octobre 2018

#Centenaire1418 pas à pas : octobre 1918

Suite du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois d’octobre 1918 sont réunis ici.

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
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1er octobre
Un nouveau docteur rejoint notre groupe pour remplacer l’ancien rappelé à l’intérieur. Le tube 476 de la 1ère batterie est échangé contre le tube 774.

2 octobre
Ordre du colonel : la colonne lourde fera manœuvre à 18h et la colonne légère à 5h pour Outrepont (région de Vitry le François).

Carte Rarecourt-Outrepont

3 octobre
Arrivée de la colonne lourde à 4h et de la colonne légère à 10h à Outrepont où nous cantonnons.

4 octobre
Les camarades me racontent les progrès fait par le régiment d’artillerie lourde depuis le début de la guerre : parti dès le premier jour de la mobilisation, il a constitué une arme nouvelle qui a réussi à participer à tous les grands combats sur les fronts de France, d’Italie ou d’Orient.

5 octobre
Se déplaçant fréquemment le RAL a été appelé là où les bombardements faisaient rage, là où il y avait besoin de la puissance et de la portée de ses canons et de la vaillance de ses soldats.

Artillerie lourde © museevirtuelmilitaire.centerblog.net

6 octobre
L’intelligence de tous, officiers et hommes de troupe, ont permis de perfectionner matériel méthodes. A tel point que le commandement décida la création d’unités analogues.

7 octobre
Si le RAL a subi de lourdes pertes, il a aussi mérité les honneurs, s’illustrant dans les grandes batailles de la guerre : Meuse, Yser, Champagne, Argonne, Verdun, Montdidier, etc…

8 octobre
Le RAL a aussi été récompensé par de nombreuses citations, palmes et étoiles. Sa fourragère verte et rouge restera, nous l’espérons, dans l’histoire comme le symbole du courage et de la vaillance du régiment.

9 octobre
L’ennemi est maintenant hors de portée. Le régiment est alors mis à la disposition de la Ière Armée dans la région de Saint-Quentin : nous reprenons la route.

10 octobre
Le Groupe envoie au PRA un avant train de la 1ère batterie l’affût 102 et la glissière 101 de la 2ème batterie qui vont être échangé contre un nouvel avant train l’affût 351 et la glissière 45.

11 octobre
Tout le régiment fait mouvement pour Sézanne. Nous cantonnons à Barbonne.

Carte Outrepont-Barbonne

12 octobre
Étape de Barbonne à Trocy où nous cantonnons.

13 octobre
Étape de Trocy à Tarlefesse où nous cantonnons 48h. Une reconnaissance est ordonnée pour le lendemain afin de déterminer les positions des batteries entre la côte 87 et la route de Marcy à Bernot.

Carte Barbonne-Bernot

14 octobre
Le chef d’escadron effectue sa reconnaissance avec les commandants de batteries.

15 octobre
A 5h30 départ d’une section par batterie pour les positions situées en bordure de la route de Regny à Seboncourt à 1 500 m au SE de Fontaine Notre Dame où s’installe le PC du chef d’escadron.

16 octobre
Le chef d’escadron prend pour trois jours, en l’absence du colonel, le commandement des groupes de G.P.F. du régiment.

17 octobre
Le groupe participe à une opération déclenchée à 5h30. 158 tirs sont exécutés.

18 octobre
235 coups sont tirés.

Douilles de canon 75 © Wikipedia

19 octobre
Le groupe est chargé par le colonel d’assurer la liaison entre la 33ème DI et le régiment. Tirs exécutés par la 1ère batterie : 105 coups ; par la 2ème batterie : 60 coups.

20 octobre
Tirs exécutés : 120 coups.

21 octobre
Certains disent que c’est l’ultime bataille de la guerre. Pourvu que cela soit vrai !

22 octobre
Tirs exécutés : 62 coups.

23 octobre
Un de nos lieutenants est affecté à la mission française auprès de l’armée américaine. Tirs exécutés de nuit : 40 coups.

24 octobre
Évacuation du sous-lieutenant Monnet. Tirs exécutés : 65 coups et 10 de nuit.

25 octobre
Tirs exécutés : 373 coups.

26 octobre
Le groupe participe aux opérations de franchissement de l’Oise à 5h45 pour la 33ème DI et à 9h pour la 56ème DI. Tirs exécutés : 390 coups pour la 1ère batterie, 409 pour la 2ème batterie.

27 octobre
Reconnaissance des positions de batterie dans la région de Noyales. Tirs exécutés : 209 coups.

Tir au canon de 120 © picclick.fr

28 octobre
Dans la matinée mise hors batterie ; les pièces sont conduites aux nouvelles positions au sud (1ère batterie) et au Nord (2ème batterie) de Noyales. Trois pièces seulement par batterie, les quatrièmes restent à l’échelon. Le PC est installé à Noyales, l’échelon se transporte à Regny. Le tube 520 de la 2ème batterie est échangé contre le tube 759.

29 octobre
Le capitaine Daubon prend le commandement du groupe en l’absence du chef d’escadron parti en permission.

30 octobre
Le groupe participe à l’attaque menée par le 31ème CA dont la mission d’ensemble comporte le franchissement de l’Oise en aval et au SE de Guise. Tirs exécutés : 177 coups.

Carte Bernot-Guise

31 octobre
Tirs exécutés : 176 coups.


mardi 31 octobre 2017

#Centenaire1418 pas à pas : octobre 1917



Suite du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois d’octobre 1917 sont réunis ici.

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
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1er octobre
Le bataillon travaille à la réfection des tranchées de premières lignes. Journée calme. Le beau temps persiste.

2 octobre
Dans la nuit les ennemis sont entendus travaillant à leurs réseaux. Le secteur demeure calme. Les deux artilleries échangent quelques tirs. L’aviation ennemie se montre assez active. On les voit chaque jour ou presque vers 11h et 17h survoler nos lignes.

3 octobre
Dans la nuit du 2 au 3 nos patrouilles reconnaissent l’entre-deux lignes. La plupart des tranchées abandonnées sont obstruées. Les compagnies de 1ère ligne travaillent à encercler les îlots de résistance.

4 octobre
Dans la nuit du 3 au 4 nos postes sont encadrés de très près par des crapouillots. Notre artillerie tire quelques obus de 155.

5 octobre
Dans la nuit du 4 au 5 nous subissons un violent bombardement.

6 octobre
A 0h40 un tir d’engagement est déclenché sur le 115e bataillon situé à notre droite.

7 octobre
L’ennemi lance toujours quelques mines sur nos tranchées de 1ère ligne. Notre artillerie harcèle la 1ère tranchée boche. Ordre de bataillon n°171.

8 octobre
Les 1ères lignes sont battues par des batteries de 88 et nos boyaux de communication par des 77 et des 105.
Éclatement de mine, 1915 © Gallica

9 octobre
L’ennemi harcèle toujours nos tranchées de 1ère ligne, malgré les tirs de représailles de notre artillerie.

10 octobre
Avant l’aube nous sommes relevés par la 7e Compagnie, sans incident. L’artillerie ennemie harcèle coup par coup nos communications et la tranchée de doublement (tranchée Rabaud) que nous venons de creuser.

11 octobre
L’artillerie ennemie nous harcèle toute la journée, sauf de 12 à 15h. Plus de 400 obus tombent sur nous. Dégâts matériels importants.

12 octobre
Nouveaux violents bombardements à partir de 5h15. Dégâts des 1ères lignes au PC arrière. Les communications téléphoniques sont coupées. Combat de contact avec les Boches. Mais notre vaillance de chasseurs fait échouer cette tentative.

13 octobre
Après une nuit calme, l’aviation ennemie est très active. Les boyaux de communication sont soumis à un très fort harcèlement avec des obus toxiques notamment.

14 octobre
L’aviation ennemie est toujours très active. Chaque jour nous devons réparer les dégâts causés par les bombardements. Toujours en réserve, notre Compagnie travaille chaque nuit à l’assainissement et à la réfection des boyaux arrière.
Tranchée et bombardement, 1916 © Gallica

15 octobre
La 8e compagnie, en reconnaissance, tombe sur une sentinelle boche. Notre patrouille rentre sous un tir de 105. Toute la journée les tirs continuent et la nuit on essuie des tirs de rafales très nourris.

16 octobre
Nouveaux tirs à la pointe du jour. Milieu de journée calme, mais les bombardements reprennent en soirée.

17 octobre
L’activité de l’artillerie ennemie redouble. Les appareils font cependant demi-tour devant les nôtres.
Avion allemand © albindenis.free.fr

18 octobre
Journée calme. Quelques obus et crapouillots sur les premières lignes. Nuit très calme.

19 octobre
Quelques tirs le matin, et très violents l’après-midi. Tirs de destruction sur le réseau de fils de fer. Les tranchées sont endommagées. Tir de représailles de notre artillerie durant la nuit. L’infanterie ennemie demeure dans ses tranchées. Ordre de bataillon n°172.

20 octobre
Matinée calme. Tir de harcèlement à partir de 13h30. Plusieurs appareils ennemis survolent nos lignes à très faible hauteur. Les guetteurs boches se montrent plus fréquemment. Nuit calme.

21 octobre
Journée clame. L’artillerie ennemie est nettement moins active. Le 12e Bataillon nous relève : nous nous rendons au camp I à 2,5 km au Nord de Somme-Suippe.

22 octobre
On passe la journée au camp I. Soudain le silence. Pas même un oiseau pour lancer une trille joyeuse. Tout est mort. D’ailleurs, il n’y a plus de végétation. Il n’y a plus d’oiseau pour chanter. Juste la boue. La boue et le froid.*

23 octobre
Nous quittons déjà le camp I : De retour à Tilloy pour nous, à Auve pour d’autres.

24 octobre
Installation dans les cantonnements, travaux de propreté, douches.

25 octobre
Notre compagnie représente le Bataillon à une revue passée par le Général Gouraud près de Somme-Suippe. Nous sommes 100 hommes et le sous-lieutenant Augé. Remise de décorations.
Le général Gouraud accompagné d'officiers, 1916 © Gallica

A 20h on reçoit l’ordre de se tenir prêt à embarquer en T.M. le lendemain à 7h et d’emporter 2 jours de vivres.

26 octobre
Embarquement en T.M. à 7h pour Ville sur Terre et Fresnay. Notre compagnie arrive à 15h à Fresnay sans incident.
Carte Tilloy-Fresnay

160 chasseurs peuvent prendre une permission : ils sont laissés à Auve. Ordre de bataillon n°173.

27  octobre
Installation dans les cantonnements. Travaux de propreté.

28 octobre
Continuation de l’installation dans les cantonnements. Travaux de propreté, revues diverses. A 18h le bataillon reçoit l’ordre de se tenir prêt à faire étape le lendemain par voie de terre.

29 octobre
Le bataillon fait étape à Montier en Der où il doit cantonner en attendant son embarquement. Départ à 10h, arrivée à 14h30.

30 octobre
Installation dans les cantonnements. Des rumeurs circulent : cette fois on va aller loin.

31 octobre
Travaux de propreté, douches ; préparation au départ.



* Inspiré d’A. Perry « Au temps des armes ».




samedi 30 septembre 2017

#Centenaire1418 pas à pas : septembre 1917

Suite du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois de septembre 1917 sont réunis ici.

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
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1er septembre
Ordre de bataillon n°169.

2 septembre
Aucune note pour ce jour.

3 septembre
Aucune note pour ce jour.

4 septembre
Le sous lieutenant Barthe est nommé lieutenant à T.T.

5 septembre
Manœuvre de Division : attaque d’une position ennemie, combat de rupture après une préparation d’artillerie. C’est la fin de la mission auprès des Américains.

6 septembre
Demain départ de la Division du camp de Gondrecourt. L’instruction des troupes américaines confiées au Bataillon s’est poursuivie activement pendant 2 mois. Elles ont bien compris nos méthodes de combat ; il ne leur manque plus que la pratique.

7 septembre
Départ du Bataillon par voie de terre à 4h30. Itinéraire : Rozières, Badonvillers, Vouthon-Haut. Cantonnement à Vaudeville (Meuse) pour nous, dans les Vosges pour d’autres.

Carte Gondrecourt-Vaudeville

8 septembre
Étape de Vaudeville à Liffol-Villouxel. Départ à 5h30. Itinéraire : Chermisey, Sionne. Arrivée au cantonnement à 10h ; nous à Liffol (Vosges), les autres à Villouxel.
Ordre de bataillon n°170.

Carte Vaudeville-Liffol

9 septembre
Repos. Travaux de propreté, nettoyage du cantonnement.

10 septembre
En prévision des prochaines opérations le Général commandant la 47e DI prescrit la reconduction des pelotons de coureurs.

11 septembre
Le Capitaine Pouzonne prend le commandement de notre Compagnie.

12 septembre
Le 1er train embarque E.M., Cie mitrailleurs… à Liffol à 21h30.

13 septembre
Nous embarquons dans le 2e avec la 6e, 7e et 9e à 5h30. Itinéraire Bar le Duc, Revigny, Vitry le François. Débarquement à Vitry le Ville, cantonnement à Dampierre sur Moivre.

Carte Liffol-Vitry

14 septembre
Reconnaissance du secteur. Nous avons traversé des zones complètement dévastées.

Ferme en ruines, Oise, 1917 © Gallica

15 septembre
Étape de Dampierre à Tilloy et Bellay. Départ à 5h. Notre Cie cantonne à Auve. Le bataillon est placé en réserve au 12e C.A.

Carte Vitry-Tilloy

16 septembre
Repos.

17 septembre
Reconnaissance du secteur. De retour dans la Marne.

18 septembre
Exercices divers.

19 septembre
Révision rapide de l’instruction. Étude de combat à la grenade.

20 septembre
Le sous lieutenant Roux va auprès du commandant de 4e groupe de chasseurs afin de se familiariser avec le secteur lorsque le Bataillon fera relève.

21 septembre
Exercices divers, tirs.

22 septembre
Nouvelle réorganisation de la compagnie d’infanterie.

23 septembre
Repos.

24 septembre
Exercices.

25 septembre
Travaux au camp d’aviation de Neuf-Bellay.

26 septembre
Poursuite des exercices.

27 septembre
Le bataillon fait mouvement sur le camp G où nous allons cantonner. Nous nous y rendons en deux colonnes jusqu’à Somme-Suippes à 19h.
Nous sommes dans la 1ère colonne, sous le commandement du Capitaine Jarrier.

28 septembre
Reconnaissance des positions par les officiers. Nous relevons la 1ère Compagnie du 11e bataillon dans les organisations du Voussoir.

29 septembre
Dans la nuit nous avons quitté le camp G pour Perthes les Hurlus. Notre Compagnie reste en réserve. Relève effectuée sans incident.

Perthes les Hurlus © laurent59.canalblog.com

Nous entreprenons immédiatement la réfection des dommages causés par le bombardement ennemi la veille de notre relève. Le secteur se montre calme, malgré quelques obus et crapouillots. Un chasseur de notre compagnie est blessé par éclat d’obus.

30 septembre
Quelques obus et rafales de mitraillettes.

lundi 31 juillet 2017

#Centenaire1418 pas à pas : juillet 1917

Suite du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois de juillet 1917 sont réunis ici.

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
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1er juillet
La 125e DI relèvera la 47e DI dans les nuits des 3, 4 et 5 juillet.

2 juillet
Travaux d’organisation.

3 juillet
Le Bataillon est relevé dans le quartier B par le 5e bataillon du 76 RI. Aucun incident.

4 juillet
Le Bataillon cantonne au camp de Bourgogne.

5 juillet
Départ par voie de terre pour Arcis Le Ponsard à 5h. Itinéraire : Romain, Breuil s/Vesle, Unchair, Courville. Cantonnement : camp d’Arcis Le Ponsart.

Carte Ventelay-Arcis le Ponsart

6 juillet
Stationnement. Repos. Douches.
Ordre de bataillon n°157.

7 juillet
Départ à 5h par voie de terre. Itinéraire : Dravegny, Cohan, Coulonges, Cierges, Fresne. Cantonnement : Fresne.

Carte Arcis le Ponsart-Fresne

8 juillet
Départ de Fresne à 6h par voie de terre. Itinéraire : Le Charmel, Jaulgonne. Cantonnement : Jaulgonne.
Ordre de bataillon n°158.

Carte Fresne-Jaulgonne

9 juillet
Le bataillon embarque en deux trains à la gare de Mezy : 10h30 et 14h30. Nous sommes dans le second.

10 juillet
Débarquement de nuit à Gondrecourt (Meuse).
Cantonnement du bataillon : Mauvages.

Carte Mézy-Gondrecourt

11 juillet
Installation dans les cantonnements.

12 juillet
Travaux de propreté. Échange d’effets.

13 juillet
La 47e Division est chargée « d’informer » l’armée américaine au camp de Gondrecourt.

14 juillet
Le Général de Division passe en revue la 47 DI et le Bataillon américain de Gondrecourt, sur la croupe située à l’Ouest de Delouze.

15 juillet
Repos.

16 juillet
Échanges avec les Américains.

Soldats américains © centenaire.org

17 juillet
Aucune note pour ce jour.

18 juillet
Reconnaissance de travaux d’aménagement d’un terrain d’exercices.

19 juillet
Le 51e Bataillon est chargé d’informer deux Bataillons américains.

Camp américain © cheminsdememoire.gouv.fr
Travaux : 100 travailleurs chaque jour à l’organisation d’un centre de résistance. Le reste du Bataillon est affecté aux corvées.

20 juillet
Ordre de bataillon n°160.

21 juillet
Par décret du Président de la République le capitaine Montignier est promu capitaine de réserve à T.D.

22 juillet
Ordres de bataillon n°161 et 162.

23 juillet
Aucune note pour ce jour.

24 juillet
Ordre de bataillon n°163.

25-31 juillet
Aucune note.