- Laissons faire le hasard -
- Nom/sosa/génération
Je ne compte aucun patronyme commençant par Z, je me suis donc rabattue sur les prénoms. Donc, aujourd’hui sur les 2 prénoms de ma généalogie commençant par Z, le hasard a désigné Zélia Marie Antoinette BERROD, sosa n°21, Vème génération.
- Etat civil
Marie Antoinette Zélia (oui, j’ai un peu triché : Zélia n’est que son 3ème prénom, mais dans plusieurs documents elle a Zélia comme unique prénom, ce qui laisse à penser que c'était son prénom d'usage) est née en 1844 à Montanges (Ain). A 22 ans elle épouse François ASSUMEL LURDIN. Ensemble ils s'installent au Poizat où ils ont 5 enfants. D'abord cultivateur,s ils sont ensuite meuniers (enfin lui l'est officiellement, elle sans doute officieusement). Elle enterre son mari en 1897. Elle lui survit 26 ans et meurt au Poizat à 79 ans.
- Environnement familial
Son père, Jean François BERROD, s’est marié en premières noces avec Jeanne Antoinette Garda, dont il a eu une fille. Mais la mère est décédée moins d’un mois après la naissance du bébé. Celui-ci n’a vécu que 5 ans. 5 mois après le décès de sa première épouse, Jean François se remarie avec Rose BEROUD, de qui il aura 4 enfants. Zélia est la n°2. Son frère aîné s’appelait Ildefonce François Marie. Il meurt en juin 1846 (à 5 ans). En septembre 1846 les parents donnent naissance à un autre fils prénommé… Ildefonce François Marie !
Je perds la trace du deuxième Ildefonce (j’adore ce prénom !) et de sa jeune sœur Marie Alphoncine née en 1849.
Jean François était instituteur primaire. En 1857 un conflit l’oppose avec la municipalité de Montanges (670 habitants) où il est en poste. On lui reproche notamment son vieil âge (53 ans) et préconise de le muter à Mérignat, plus petite commune (290 habitants) ; ce qui se fera finalement, d’un commun accord. Il meurt l’année suivante.
Zélia a perdu son père alors qu’elle avait 13 ans. Je perds la trace de sa mère pendant un temps, faute de liste de recensement. Lorsque sa fille se marie, elle demeure à Mornay. Finalement elle décède en 1884 au Poizat (peut-être chez Zélia et son mari : c’est lui qui déclare son décès).
Ses deux grands-mères sont décédées avant sa naissance mais elle a connu ses deux grands-pères ; notamment son grand-père maternel décédé à l’âge vénérable de 91 ans.
Zélia a emprunté ses autres prénoms, Marie Antoinette, à sa tante et à la fille de celle-ci née un an avant elle. Ladite tante tenait, avec son mari, l’auberge de Montanges. Ses autres oncles et tantes se sont éparpillés dans les communes avoisinantes.
Zélia a perdu un fils au service militaire (décédé à l’hôpital des suites d’une tuberculose pulmonaire). Elle a vu ses 4 autres enfants se marier (dont Jules Joseph Eugène* trois fois et Joseph Eugène deux fois) et a connu ses 14 petits-enfants.
- Sources généalogiques complémentaires
Zélia apparaît sur les répertoires des formalités hypothécaires de Nantua. Elle est dite femme de François ASSUMEL LOURDIN. Il y est mentionné une acquisition, 2 ventes et une donation (?), datées de 1871 à 1909, pour une valeur totale de 3 900 francs. Son mari est concerné par 18 transactions. Comme le dit le site des archives départementales de l’Ain, « La Conservation des hypothèques est un service fiscal chargé de la publicité foncière qui encaisse les taxes et droits à percevoir lors d'une transaction immobilière. La Conservation prend alors une copie intégrale des actes notariés relatif à toutes mutations immobilières (ventes, donations, legs, etc). » Malheureusement les registres des transcriptions n’ont pas encore été numérisés : je n’en sais pas plus. Je ne me suis pas vraiment penchée sur les informations hypothécaires de mes ancêtres ; je ne sais pas trop comment les utiliser en généalogie…
Son mari apparaît sur les matrices des propriétés bâties et non bâties du cadastre napoléonien du Poizat (dressé entre 1812 et 1827) : on y suit ses propriétés entrant en sa possession, terres héritées de son père en 1876 (terres, prés, pas de maison) et sortant en 1910. Certaines terres sont reprises par François MAIRE, d'autres par son fils Emilien. Il ne possédait pas de maison : il n’était pas propriétaire du moulin où il vivait/travaillait : celui-ci appartenait au mari de Jeanne BEROUD, la tante de Zélia. C’est peut-être par ces liens familiaux que ce fils de cultivateur a changé de métier et s’est installé comme meunier.
Il apparaît sur les matrices des propriétés bâties du cadastre napoléonien du Poizat (1827/1923) : il achète à Claude Antoine PERNOD le Moulin Menant en 1886. Est-ce que cela correspond à l'une des transactions portées sur le registre des hypothèques pour 1060 fcs ? C'est Emilien qui hérite du moulin, transformé en scierie semble-t-il.
Zélia apparaît dans les tables de succession de Nantua comme héritière de son défunt mari (avec ses enfants). Il n'y a pas de détail sur la succession (registres correspondant pas numérisés). Elle y apparaît une seconde fois pour son propre décès, sans aucun détail (ni héritier ni succession).
La cousine de mon père m’a transmis la photo de sa tombe : elle est ornée d’une plaque émaillée où figure le nom Zélia BERROD. Finalement je n’ai pas triché aujourd’hui : Marie Antoinette Zélia devait bien se faire appeler Zélia tout court !
Zélia ou Zélie : prénom abrégé de l'ancienne forme du prénom Solène, qui s'écrivait Zéline. Du latin « solemnis », signifiant « solennel ». Sainte Solène était une chrétienne d’Aquitaine au IIIe siècle. Lors de l’invasion des troupes de l’empereur Dèce, elle fut emprisonnée après son refus de renier sa foi. Elle fut ensuite martyrisée à Chartres.
Née sous la Monarchie de Juillet, Zélia a connu le Second Empire, la IIème et IIIème République et pas moins de 16 dirigeants (rois, empereur, présidents).
- A chercher
Exploiter les données hypothécaires.
* Il s’agit de Jules Joseph Eugène ASSUMEL LURDIN, déjà souvent mentionné sur ce blog, notamment au travers du ChallengeAZ 2015 dont il fut le héros.