Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
vendredi 19 juin 2015
#ChallengeAZ : Q comme quotidien et mensuel
jeudi 18 juin 2015
#ChallengeAZ : P comme pas assez d'ancienneté
Est-ce un prétexte (compte tenu des difficultés qu'il a par ailleurs) ou considère-t-on véritablement qu’il soit nécessaire d’avoir un certain nombre d’années de service pour pouvoir progresser dans la carrière ? Difficile à dire. Ce manque d’ancienneté n’est jamais étayé plus précisément : pas de texte de loi indiquant le nombre d'année requis, par exemple. Le refus cité plus haut intervient après quatre années de service, puisque Jules est nommé pour la première fois garde forestier en 1905 (voir article N comme nomination). Et en 1912 la même cause est encore invoquée pour lui refuser son avancement, malgré la lettre rédigée par Jules lui-même (voir article L comme lettre émouvante).
S'il n'obtiendra jamais le grade de brigadier, Jules progressera tout de même : il évolue dans les différentes classes, comme on l'a vu à l'article J comme Journal Officiel.
mercredi 17 juin 2015
#ChallengeAZ : O comme ovale
Selon les époques, les critères (pré-remplis sur la fiche) peuvent varier légèrement. Ainsi :
- les cheveux et sourcils peuvent être châtains, bruns, noirs, blonds ou roux ;
- les yeux marrons, châtains, gris clairs, gris bleus ;
- le front haut, bas, ordinaire, découvert, rond ou vertical ;
- le nez fort, aquilin, petit, moyen, gros, droit, busqué ou rectiligne ;
- la bouche moyenne, grande ou saillante ;
- le menton rond ou à fossette ;
- le visage ovale, rond, allongé ;
- le teint brun.
Des marques particulières peuvent être signalées, telles des cicatrices, des lèvres épaisses, des tâches de rousseurs.
mardi 16 juin 2015
#ChallengeAZ : N comme nomination
C’est le cas, par exemple, des lettres officialisant les nominations de Jules en tant que garde des eaux et forêts.
Préfecture de l’Ain
Nous, Préfet de l’Ain, Chevalier de la Légion d’honneur,
Vu le code forestier (art. 92, 95, 96, 97 et 98) ;
Vu le décret du 25 mars 1852 [ ?] et la circulaire ministérielle du 3 mai suivant
Vu la présentation faite par M. le Conservateur des Forêts, à la date du 28 octobre 1905
Arrêtons :
Art. 1er Le sieur Assumel Lurdin Jules Joseph Eugène, cultivateur au Poizat et nommé garde forestier à Samognat, triage n°24 du cantonnement d’Oyonnax, en remplacement du sieur Mathieu dont la démission est acceptée.
Art. 2 Le traitement annuel de cet agent est fixé à la somme de cinq cents francs.
Art. 3 Avant d’entrer en fonction, le titulaire justifiera avoir prêté par-devant qui de droit le serment prescrit par la loi du 6 octobre 1791.
Art. 4 M. le Conservateur des forêts est chargé d’assurer l’exécution du présent arrêté
Bourg, le 31 octobre 1905
Le Préfet de l’Ain"
Celle-ci est la première. Je dispose aussi des suivantes, lorsqu'il sera nommé dans d'autres communes, au gré de son évolution dans la carrière.
A noter : il est dit "cultivateur au Poizat" en ce mois d'octobre 1905, mais en juin il était "scieur aux Neyrolles" (selon l'acte de décès de sa première épouse). Le recensement de 1901 le confirme au Poizat et celui de 1906 aux Neyrolles. Bref, un ancêtre parfois difficile à localiser précisément...