« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

samedi 16 septembre 2017

#RDVAncestral : un arbre bien emmêlé

Le temps étant frais et par trop incertain, on a fait de la place dans la grange, installé des tréteaux et posé des portes dessus pour faire office de tables. Des draps de lit ont servi de nappe. Des toiles de couleurs vives ont compété la décoration. La soirée est maintenant bien avancée. Si trois mariages ont eu lieu en l’église de La Verrie en ce jour de février 1744, deux couples ont fait la noce ici : Jacques Pasquier et Jeanne Piet, tout le deux veuf et veuve d’un premier mariage, ainsi que Mathurin Pasquier, fils de Jacques, et Marie Blin, fille de Jeanne.  

Je suis à un bout de la tablée. Alors que les autres dansent autour de moi, je griffonne un bout d’arbre généalogique pour essayer de m’y retrouver :
- Jacques Pasquier a d’abord épousé Marie Cousseau en 1711. Ils ont eu 7 enfants, dont Mathurin né en 1716. Puis Marie est décédée en 1739.
- De son côté Jeanne Piet a épousé René Blin, dont elle a eu au moins quatre enfants, en particulier une fille prénommée Marie.
- Après il y a donc Mathurin qui épouse Marie, tous deux enfants des premiers lits desdits précédents.
Il y a deux Marie dans l’histoire, sans compter que le curé a prénommé Jeanne en début d’acte de mariage et Marie à la fin [1]; je sens que cela ne va pas me faciliter les choses…

J’essaye d’interpeller Jacques ou Mathurin pour en savoir un peu plus sur leur vie : est-ce Mathurin est journalier comme son père ? Comment les deux familles se sont-elles rencontrées ? Pourquoi ils ont décidé de se marier tous les quatre le même jour ? Mais ils sont tout à la fête et ne prêtent pas attention à moi.

Je me replonge dans mon croquis. Bon, ce cas de figure n’est pas unique : les paroisses sont petites, on fréquente les mêmes endroits, les mêmes gens et inévitablement on se rencontre. Qui de l’œuf ou de la poule (c'est-à-dire des parents ou des enfants) a rencontré en premier son futur conjoint, je ne peux pas le dire… L’originalité, la petite touche en plus, c’est que les deux mariages ont eu lieu le même jour.

Deux mariages le même jour… Cela me rappelle quelque chose… Le père de Jacques, Maixent, ne s’est-il pas remarié lui aussi ?

Entièrement concentrée sur des liens familiaux pas tout à fait ordinaires, je n’entends pas François s’approcher de moi. François est le frère de Mathurin (le fils de Jacques, donc) ; il est aussi mon ancêtre direct. Il regarde par-dessus mon épaule le schéma que j’ai esquissé au fil de mes pensées, un sourire mystérieux aux lèvres. Mais il retourne à la fête avant même que je n’ai eu le temps de lui poser la moindre question. Je regarde mon dessin en fronçant les sourcils : qu’a vu François que je n’ai pas remarqué ?

- Ah ! mais il en manque ! Il faut ajouter la génération précédente ! C’est bien ça : le père de Jacques, le grand-père Maixent, s’est aussi remarié : avec Françoise, la mère de Marie – la grand-mère de Mathurin et François, donc !

Je n’y pensais plus ! Françoise Landreau a en effet épousé en première noces Mathurin Cousseau, en 1678. Un mariage d’amour ? Peu probable : elle avait 12 ans et lui 27 ! D’ailleurs je n’ai pas trouvé d’enfant né de leur union pendant les sept premières années de leur vie commune ; ce qui s’explique sans doute par l’âge de la mariée. A partir de là ils ont eu 7 enfants, dont Marie née en 1691. Mathurin décède en 1707. Françoise se retrouve seule avec encore plusieurs enfants à charge, dont la plus petite n’a pas trois ans. D’où, probablement, les secondes noces.
Maixent, quant à lui, avait épousé Perrine Brosset en 1685, dont il avait eu 6 enfants. L’une n’avait pas vécu, la dernière avait 9 mois quand Perrine est décédée en 1710. Son fils Jacques avait alors 20 ans.

Et on retrouve le même schéma que précédemment : Jacques fréquente Marie, Maixent fréquente Françoise et tout les quatre finissent par aller s’épouser… le même jour tant qu’à faire, en 1711. Maixent et Françoise ne semblent pas avoir eu de descendance (il faut dire qu’ils avaient déjà 49 et 45 ans)… et 12 enfants au total, âgé de 21 à 1 an ; ce qui faisait bien assez à s’occuper.

Donc, ça donne à peu près ceci :

 Arbre simplifié (quoique) des Pasquier, leurs épouses et leurs enfants

Aujourd’hui, jour de noces de Jacques et Mathurin, Maixent et Françoise ne sont plus : ils sont décédés respectivement en 1723 et 1732.

Marie s’approche de moi. Elle ressemble tellement à sa mère qu’on les confondrait presque. Mais je n’ai pas le temps de lui faire signe qu’elle est déjà repartie, entraînée dans une ronde joyeuse. J’aurai aimé lui demander comment sa mère avait rencontré son beau-père – et second époux. Raté !

Maixent était donc le « double beau-père » de feue Marie (Marie Cousseau, vous suivez ?). Ou plutôt il était à la fois son beau-père parce qu’il était le père de son premier époux, Jacques, et parâtre parce qu’il est le second époux de sa mère Françoise. J’aimerai bien savoir comment elle l’appelait : par son prénom ? Mon père ? Beau-père ?

J’aperçois Jeanne et je me demande quel est son véritable prénom. Mais elle est au centre d’une nuée de voisines et d’amies, qui l’engloutissent presque : impossible d’aller lui parler directement et de satisfaire ma curiosité.

La noce touche à sa fin. Au final, je n’ai pu approcher aucun des mariés… Le rendez-vous est quelque peu manqué. Mais j’ai eu toute la soirée pour trier les fils d’une pelote bien emmêlée !


[1] Et un autre curé la prénomme Renée lors de son décès !


jeudi 7 septembre 2017

La médaille mystérieuse

Tout commence par un sms de ma tante : ces deux photos et cette courte phrase « ça t’intéresse ? ».
 

Photo de la médaille mystérieuse et de la rosette © Coll. personnelle

Photo de sa boîte © Coll. personnelle

Quoi ? Un objet ayant appartenu à notre famille ! Je fais un bond sur ma chaise jusqu’à me cogner au plafond ! Bien sûr que ça m’intéresse… mais… heu… c’est quoi, au fait ?
Ma tante m’explique qu’elle a retrouvé cette boîte au fond de l’un de ses tiroirs, par hasard, et s’est dit : « tiens, ça pourrait intéresser Mélanie ». 
Pendant un instant, j’ai espéré que c’était la croix de guerre de mon arrière-grand-père Jean-François Borrat-Michaud, que je suis pas à pas durant la Première Guerre Mondiale (voir le détail de ce projet ici) et que j’aimerais bien voir un jour. 
Mais rapidement je distingue sur ladite médaille une femme tenant un enfant. Je pense donc plutôt à une médaille de la famille. Cependant, n’en ayant jamais vue, je pense tout d’abord que cela ne semble pas trop correspondre à l’inscription sur la boîte « Ministère de l’hygiène, de l’assistance et de la prévoyance sociales ».

Caractéristique de la médaille :
- RUBAN : Largeur de 32 mm. Rouge ponceau avec au centre une raie verticale vert lumière de 11 mm. Rosette, aux couleurs du ruban, traversée verticalement d’une bande verte, pour les médailles d’Argent et d’Or. Le diamètre de la rosette étant respectivement de 18 mm et 27 mm.
- INSIGNE (« ma » médaille fait partie du premier modèle, ensuite modifié en 1985) : Étoiles à huit branches en bronze, argent ou or suivant l’échelon et du module de 36 mm, avec une partie centrale ronde. Gravure de Léon Deschamps (« Léon Deschamps fecit »).
Sur l’avers : l’inscription  FAMILLE  FRANÇAISE  entoure une mère portant son enfant.
Sur le revers : l’inscription  LA  PATRIE  RECONNAISSANTE [1] surmontant un emplacement destiné à la gravure du nom du titulaire, est entourée par la légende  REPUBLIQUE FRANÇAISE et MINISTERE DE L’HYGIENE.

Je lance une bouteille à la mer Twitter pour essayer d’en savoir plus. La bouteille est vite trouvée et j’ai plusieurs pistes à explorer :
- envoyé par @ValdyLyly, sur le site france-phaleristique.com je retrouve le visuel de ma médaille, signalée "médaille de la famille française". Ma première intuition était bonne.
- envoyé par @gazetteancetres, des infos sur les médaille de la famille française via Wikipedia. Il n’y a pas d’illustration, mais des informations complémentaires au premier site, notamment sur l’historique de ces médailles, les conditions d’obtention et les bénéficiaires potentiels. Or la médaille d’argent dont je viens d’hériter est attribuée aux familles ayant 6 ou 7 enfants (cf. plus bas) : elle n’a donc pas pu être attribuée à ma grand-mère Borrat-Michaud qui n’en n’a eu que 5.
- @guepier92 me conseille d’aller faire un tour sur Gallica : il y a retrouvé son arrière-grand-mère médaillée de bronze.

Les bénéficiaires :
La médaille de la famille est une décoration créée par décret du 26 mai 1920 sous le nom de « médaille d’honneur de la famille française », pour honorer les mères françaises ayant élevé dignement plusieurs enfants. Ces médailles de la famille comportent trois échelons selon les nombre d’enfants élevés (bronze : quatre ou cinq enfants élevés ; argent : six ou sept enfants élevés ; or : huit enfants élevés et plus).
Il existe différentes catégories de personnes concernées :
- Celles qui élèvent ou ont élevé dignement de nombreux enfants ;
- Les personnes élevant ou ayant élevé pendant au moins deux ans un ou plusieurs orphelins de leur famille,
- Les veufs de guerre élevant ou ayant élevé au moins trois enfants,
- Les personnes qui ont rendu des services exceptionnels dans le domaine de la famille (responsables d’associations familiales par exemple).
- Etc...
A noter : La médaille peut être décernée à titre posthume si la proposition est faite dans les deux ans du décès de la mère ou du père. La médaille de bronze est attribuée aux veuves de guerre qui, ayant au décès de leur mari trois enfants, les ont élevés seules.
L’attribution peut se faire au profit de l'un ou l'autre des parents,  ou bien encore des deux parents ensemble s'ils en ont fait la demande.
Depuis le texte initial de 1920, ces médailles ont connu de nombreuses modifications : formes, noms, bénéficiaires, etc…

Le Ministère de l’hygiène, de l’assistance et de la prévoyance sociale :
C’est l’ancêtre du Ministère de la Santé. L'Assistance et de l'Hygiène publique dépendait tout d’abord du Ministère de l’intérieur et la Prévoyance sociale était rattachée à celui du Travail. Le ministère de la Santé publique est créé en 1930, réunissant ces deux branches. Par la suite il va connaître différentes évolutions d’attribution et de nom (on lui rattache ou lui enlève successivement, la Famille, l’Éducation Sportive, les Affaires sociales, etc…).
Au cours de son histoire, le Ministère de l’hygiène, de l’assistance et de la prévoyance sociale a décerné plusieurs types de décorations :
- la médaille de l’hygiène (destinée à récompenser les personnes bénévoles, ainsi que les personnels des hôpitaux, hospices, dispensaires et sanatoriums),
- la médaille de la prévoyance sociale (récompensant les services désintéressés rendus à la prévoyance sociale par les personnels des commissions et des conseils d’administration ou de direction des œuvres de prévoyance sociale)
- ainsi, entre autres, que la fameuse médaille de la famille française. Créée au lendemain de la Première Guerre Mondiale, elle visait à souligner le rôle joué par les femmes pendant le conflit, alors que les hommes étaient mobilisés : « La République doit témoigner d'une manière éclatante de sa gratitude et de son respect envers celles qui contribuent le plus largement à maintenir par leur descendance, le génie et la civilisation, l'influence et le rayonnement de la France » (selon le Ministre créateur de ladite récompense). Les candidatures et propositions se font à la mairie du lieu de résidence. Le dossier doit y être accompagné de diverses pièces administratives (notamment des extraits d’actes civils). Le maire de la commune doit porter un avis sur le formulaire de demande ; tout avis autre que favorable ne peut être pris en compte. Le dossier passe ensuite en commission et, s’il y a lieu, la médaille est attribuée par le Préfet.

Le Journal Officiel
Chaque bénéficiaire fait l’objet d’une publication dans le Journal Officiel. C’est ici que j’ai une chance de débusquer laquelle de mes ancêtres s’est vue attribuer la fameuse médaille. Ce JO est numérisé sur site de la Bibliothèque Nationale de France, Gallica. Or, si le site Gallica est merveilleux et contient des richesses insondables, son moteur de recherche est, hélas, insondable lui aussi. Ainsi, après plusieurs tentatives de recherches sur différents mots-clés, j’ai abandonné devant le résultat obtenu : 943 pages trouvées ! J'avoue ne pas avoir eu le courage de toutes les compulser...
Abandon par KO : je ne sais toujours pas à qui a été attribuée cette médaille.

Enfin la médaille…
Après plusieurs jours, la médaille arrive enfin entre mes mains. Je suis surprise par la petite taille de la boîte, notamment (9,3 x 4 cm). Cette boîte qui a vécu, c’est indéniable : elle est usée, mais l’écriture sur le couvercle reste lisible.
A l’intérieur la médaille, l’épingle pour l’attacher et la rosette assortie.

Mais un détail m’intrigue : à l’emplacement du nom de la bénéficiaire, il n’y a qu’un emplacement vide. Donc de deux choses l’une : ou cette médaille a été attribuée mais le nom de sa bénéficiaire n’a pas été gravé ou cette médaille n’a, en fait, jamais été décernée officiellement. Comme je ne sais pas quand et comment elle est arrivée dans ma famille, il m’est difficile de déterminer laquelle de ces affirmations est correcte.
Mais un jour peut-être…
 

Ma tante pense que la médaille lui vient de feue sa mère; mais comment celle-ci l'a eue, cela reste mystérieux ! De toute évidence, ce n'est pas grand-mère qui en a été bénéficiaire, puisqu'elle n'a eu que 5 enfants.

Alors, d’où lui vient-elle ?
- Ses parents à elle, le couple Gabard/Roy, n’ont que 4 enfants.
- Ses grands-parents paternels, le couple Gabard/Benetreau, ont eu 9, de 1893 à 1912; soit avant la première attribution de ces médailles, à partir de 1920 [2].
- Ses grands-parents maternels, les Roy/Bregeon n’ont eu que 5 enfants. Encore trop court !

Mon grand-père, son mari, était fils unique. La médaille n’était donc pas pour sa mère !
- Ses grands-parents paternels, les Borrat-Michaud/Jay, ont bien eu 6 enfants, mais 5 nés hors mariage (pour une médaille de la famille, c’est pas super super…) dont trois décédés avant l’âge d’un mois.
- Chez ses grands-parents maternels, les Macréau/Le Floch, je compte 8 enfants (au moment où  je rédige la première version de cet article, en 2017) : ce serait, en l’état de mes recherches, des candidats sérieux.
 
Sans preuve cependant, l'histoire s'arrête ici... Je n'ai pas résolu mon énigme : à qui a été attribuée cette médaille de la famille ?
 
___
 

Edit 2023 :

Les archives de Seine et Marne viennent de mettre en ligne plusieurs titres de presse ancienne : je fais donc une recherche avec le patronyme des mes AAGP, les Macréau. Et là, surprise ! Le premier résultat qui sort est la mention de la médaille de la famille attribuée à Ursule Le Floch, épouse Macréau !

Le Briard, édition du 20 mai 1924 © AD77

Pas de doute possible ! Même si je journaliste s'est trompé de prénom (lui attribuant, chose curieuse, celui de sa sœur jumelle Marie Rose qui vit en Bretagne), c'est bien du couple Macréau/Le Floch que provient cette fameuse médaille. 
 
Mais si l'énigme est enfin résolue, la surprise est de taille : car en continuant mes recherches dans la presse ancienne je découvre deux avis de naissance, portant la fratrie à 10 enfants et non 8 comme je le pensais alors ! L'une de ces enfants n'a pas vécu mais l'autre oui : Jeanne Louise, née en 1913, est décédée en  2002. J'en avais même une photo, dite par erreur à "Jeanne, cousine d'André" (c'était la tante de mon grand-père et non sa cousine). Cette enfant m'avais échappée, en particulier parce qu'elle n’apparaissait pas dans les recensements familiaux. Après quelques recherches je me suis aperçue qu'elle avait été élevée par une autre sœur d'Ursule, Marie Joseph Le Floch, épouse Chauvoix; que je peux suivre en Ile et Vilaine en 1921 et dans le berceau familial de Loudéac (Côtes d'Armor), en 1931.

Du coup, avec une date plus précise, je retourne sur Gallica : mon aïeule figure bien au Journal Officiel, édition du 15 mai 1924 (avec la même erreur de prénom).
 
 

Et voici comment, plusieurs années après l'enquête initiale, j'ai enfin résolu l'énigme de la médaille mystérieuse !




[1] Dans la version actuelle la « patrie reconnaissante » a été remplacée par « République française ».
[2] Décret officiel de création sur Gallica


Sources : Wikipedia, france-phaleristique.com, Gallica

jeudi 31 août 2017

#Centenaire1418 pas à pas : août 1917

Suite du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois d'août 1917 sont réunis ici.

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
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1er août
Plusieurs changements d’affectation dont 28 chasseurs des classes anciennes qui passent au 4e Bataillon territorial de chasseurs.

2 août
Aucune note pour ce jour.

3 août
Aucune note pour ce jour.

4 août
Ordre de bataillon n°164.

5 août
Le Capitaine Montvigner-Monnet prend le commandement de la 7e Compagnie.

6 août
Aucune note pour ce jour.

7 août
Ordre de bataillon n°165.

8 août
Aucune note pour ce jour.

9 août
Aucune note pour ce jour.

10 août
Aucune note pour ce jour.

11 août
A partir de ce jour chaque samedi les chefs de corps désigneront 12 hommes pour passer au Dépôt Divisionnaire. Ils seront choisis parmi ceux ayant le plus long séjour au front, ce qui permettra un roulement de personnel.

12 août
Ordre de bataillon n°166.

13/18 août
Aucune note.

19 août
Le Général Pétain, accompagné du Général américains Pershing, passe en revue la 47e DI.


Pétain et Pershing passant en revue les chasseurs alpins, 1917 © ebay.fr


20 août
Aucune note pour ce jour.

21 août
Je suis cité à l’ordre du bataillon n°167, par décision du 18/8/1917 en tant que « bon chasseur, brave et courageux ».

La citation comprend le rappel de ma blessure reçue à Metzeral en janvier 1916 « en faisant bravement son devoir »!
Ma mère sera fière...

22/27 août
Aucune note

28 août
Ordre général n°73 : adieux du Général de Pouydraguin à la 47e DI qu’il quitte pour prendre le commandement du 18e CA.

Armau de Pouydraguin, Gaston, Petit Journal, 27 août 1916 © commons.wikimedia.org

29 août
Aucune note pour ce jour

30 août
Ordre général n7°4 : prise de commandement de la 47e DI par le Général Dillemann.

Général Dillemann © 151ril.com

Ordre de bataillon n°168

31 août
Le Général Dillemann passe en revue la 47e Di. 4 aspirants viennent du 11e BCP.