« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

jeudi 25 juin 2015

#ChallengeAZ : V comme vol de lapin

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez ça tombe bien moi aussi, mais on trouve des pépites dans la presse.

C’est ainsi que je suis tombée sur un article particulièrement cocasse où figure Jules :

Extrait de l'Ouest Éclair, 22/04/1928 © Gallica

  • l'Ouest Éclair, édition du 22/4/1928 :
"Les Ponts-de-Cé - Vol de lapins : deux lapins estimés à 50 francs ont été volés au préjudice de M. Assumel, garde des eaux et forêts, aux Ponts-de-Cé. La gendarmerie enquête."

Malgré un examen attentif des éditions suivantes, je n’ai malheureusement pas pu trouver les résultats de l’enquête de gendarmerie. Je ne sais donc pas si le brigand a été rattrapé et mon bisaïeul indemnisé, ou si l’affaire est restée sans suite.
Si l’affaire n’est pas joyeuse (il y a eu vol tout de même !) , c’est le ton particulièrement savoureux et désuet qui fait le charme de ce court entrefilet.

Autre élément qui m’interpelle : le prix des deux léporidés [ 1 ] ! Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 50 anciens francs en 1928 correspond à celui de 30,66 euros en 2014. Ça devait être de beaux lapins !

Si l’on compare les prix au cours de l’histoire, voici ce que cela donne :

Année
Prix du pain (kg)
Prix du bœuf  (kg)
Prix du vin (litre)
2013*
2,85 € (=16,92 f)
23,62 € (=154,94 f)
2,15 € (= 14,1 f)
2000
12,53
103,05
8
1960**    
0,62
11,05
1,43
1930
2,15
28,9
2,48

* Prix indiqués en euros (et en francs) : En 2002, 1 euro remplace 6,56 francs.
** En 1960, 1 "nouveau franc" remplace 100 "anciens francs"

[ 1 ] Famille de mammifères rongeurs comprenant essentiellement le lièvre et le lapin.


Merci au moteur de recherche de Geneanet et à Gallica pour toutes ces trouvailles.
Sources : france-inflation.com, presse en ligne.


mercredi 24 juin 2015

#ChallengeAZ : U comme utopie

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas ce n’est pas très tragique, mais Jules avait certaines idées politiques.


  • Le 30 mai 1912 le maire de Martignat envoie une lettre au préfet, en son nom propre et celui de dix conseillers municipaux de la commune, où il demande le déplacement de Jules Assumel, garde forestier de sa commune :

Lettre du maire de Martignat au Préfet, 30/05/1912 © AD01

" [Le] garde forestier Assumel [...] est un agent clérical accompli, pratiquant dans le but de se montrer, parlant toujours contre le gouvernement, manquant de respect au Maire, à l’Adjoint et à tous les conseillers. Pendant la dernière période électorale, cet agent a eu une conduite déplorable envers le parti républicain. Il s’est permis de colporter, dans les établissements publics, de fausses accusations. Il a fait ouvertement, dans les rues, de la politique avec le parti clérical. Pendant la dernière mission [ ?] qui a eu lieu à Martignat le mois de Mai dernier, cet agent a professé ouvertement ses idées cléricales.
Dans ces conditions les soussignés déclarent que la conduite du garde Assumel est déplorable et cela depuis un an. Ils demandent à Monsieur le Préfet de vouloir bien, pour le bien de la Commune, déplacer d’urgence et dans le plus bref délai, le garde Assumel, car ils pensent que la circulaire Ministérielle de Monsieur le Ministre de l’Agriculture, en date du 23 juin 1902, doit être applicable à cet agent, qui n’a jamais cessé de la combattre par les moyens déloyaux et jésuitiques."

Le cléricalisme prône la prédominance des idées religieuses (catholiques) et du clergé dans la vie publique et politique. Un de ses représentants les plus célèbres est Mac Mahon, qui a réprimé dans le sang la Commune de Paris, avant de devenir Président de la république de 1873 à 1879. Le cléricalisme s’oppose à toutes les mesures et pratiques s'inspirant de la pensée laïque. Un autre trait caractéristique des cléricaux, c'est la persévérance, l'obstination avec laquelle, quelles que soient les difficultés, ils cherchent à atteindre leurs objectifs.

Suite à cette lettre, une enquête sera diligentée, confirmant les faits.

  • Une seconde lettre, du maire d'Apremont (16/8/1912), vient alourdir le dossier, pour des motifs similaires :
" Le garde Humbert est un bon républicain et nous avons été jusqu’ici satisfaits de son service [malgré "Des négligences multiples constatées" citées dans le même document]. Je ne m’oppose pourtant pas à son changement car il est possible qu’il ait négligé un peu son service dans les derniers temps. Mais je vous prie instamment, Monsieur le Préfet, de vouloir bien ne pas le remplacer par le garde Assumel. Ce dernier fait partie de l’Action Libérale. Il a combattu énergiquement la municipalité républicaine de Martignat qui a dû lui supprimer tous les avantages qu’elle lui accordait : gratifications, mises en charge, etc.
Nous accordons aussi de grands avantages au garde forestier : 150 f de gratification et nombreuses mises en charge sur toutes les coupes de vente. Si le garde Assumel est nommé malgré nous dans notre commune, le Conseil se verra obligé à regret de lui supprimer tous ces avantages.
Vous savez, Monsieur le Préfet, quelle lutte nous avons eu à soutenir contre une poignée de réactionnaires acharnés. Leur école libre compte une huitaine d’enfants et au bout de quelques années elle sera obligée de fermer faute d’élèves.
Il ne faut pas qu’un fonctionnaire de la République vienne dans notre commune pour y envoyer ses enfants et la faire vivre un peu plus longtemps. Ce serait le cas si le garde Assumel était nommé chez nous.
C’est pourquoi Monsieur le Préfet, nous vous prions de bien vouloir nommer à Apremont en remplacement du garde Humbert un fonctionnaire dont on ne puisse suspecter les opinions républicaines."

L'Action libérale, citée dans cette deuxième lettre, est aussi appelée Action Libérale Populaire (1901-1919). C’était un parti politique français de la Troisième République représentant les catholiques ralliés à la République. Sa devise résumait son programme : "Liberté pour tous; égalité devant la loi; amélioration du sort des travailleurs". Défenseur de l'Église au nom de la liberté et du droit commun, ce parti est considéré comme de centre-droit. Il comptera 70 députés, au plus fort de sa gloire. Mais le parti déclinera à partir de 1908, notamment à cause de la perte du soutien de Rome. L'ALP n'en constitua pas moins jusqu'en 1914 le plus important parti politique de droite.

Ces plaintes ont sans doute freiné l’avancement de Jules dans la carrière. Début 1913 il sera finalement muté à Condamine, avant de l’être en Maine et Loire (notamment pour des raisons de santé, comme on l’a vu dans l’article S comme santé défaillante). Mais jamais il n'obtint le grade de brigadier.



Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour cette trouvaille.
Source : état du personnel des eaux et forêts.


mardi 23 juin 2015

#ChallengeAZ : T comme Touring Club de France

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le saviez vous auriez m’en informer tout de suite, mais poursuivant le parcours de Jules dans la presse [ 1 ], j’ai découvert qu’il était mentionné plusieurs fois dans la revue du Touring Club de France !

Revue Touring club de France © Gallica

S’inspirant d’un Cyclists Touring Club, un groupe d’amis français fonde un mouvement similaire qu’ils nomment le Touring Club de France (TCF). Leur but est de développer "le tourisme sous toutes ses formes, à la fois par les facilités qu’elle donne à ses adhérents et par la conservation de tout ce qui constitue l’intérêt pittoresque ou artistique des voyages".
Jusqu’aux congés payés de 1936, le tourisme est essentiellement réservé aux classes sociales aisées. Les fondateurs du TCF, passionnés de vélo, souhaitent développer le cyclotourisme. On est en 1890 et le « vélocipède » est alors en pleine croissance.
L’association participe au développement des guides touristiques, dès 1899, et des routes touristiques, des pistes cyclables, campings ou colonies de vacances, etc…
Malgré sa reconnaissance d’utilité publique en 1907, elle va péricliter dans la seconde moitié du XXème, avant de cesser définitivement ses activités en 1983.

Le TCF a aussi édité une revue mensuelle. Et c’est dans cette revue qu’apparaît Jules. A trois reprises en effet, on voit citer son nom :
  • Revue mensuelle du Touring-Club de France, février 1911 – « Concours de fabrication de skis, organisé à l'occasion de la Grande Semaine d'Hiver des Pyrénées. Ce concours était ouvert à trois catégories : 1° Ateliers militaires; 2° Ecoles professionnelles, industrielles et autres; 3° Fabrication familiale. Le jury s'est réuni au siège social du TCF, le 16 janvier dernier. Il a décerné, comme suit, les prix et récompenses affectés à ce concours : [...] 3° Fabrication familiale : [...] Assumel (Martignat, Ain)... 25 francs espèces. »
 

  • Revue mensuelle du Touring-Club de France, avril 1911 – « Liste des candidats, Département de l'Ain, Martignat, Assumel (J.), garde des eaux et forêts » (à quoi était-il candidat ? la liste ne le dit pas; le concours de skis de l'édition de février ?).
  • Revue mensuelle du Touring-Club de France, 15/9/1913 – « Concours de fabrication de skis pour enfants et de bâton de skis - Ces concours, ouverts par le Touring-Club, ont réuni un nombre de concurrents suffisant pour nous laisser espérer que les résultats en seront excellents. Nos meilleurs constructeurs ont répondu à notre appel et, d'ici la fin de l'année, nous en sommes convaincus, nos jeunes skieurs seront pourvus du matériel spécial qui leur manquait encore et le bâton de ski de tourisme, depuis si longtemps attendu, aura vu le jour. Le jury chargé d'examiner les envois de compétiteurs se réunira dans le courant d'octobre. Nous donnons ci-après la liste des concurrents : [...] concours de fabrication de skis économiques pour enfants : Assumel à Condamine (Ain). »

Si son prénom n’est pas toujours cité, on reconnaît néanmoins Jules dans  ces listes de concurrents (notamment grâce à ses domiciles, identifiés par ailleurs : voir l'article D comme domicile).

En dehors de ses activités de garde des eaux et forêts, Jules devait donc, dans son garage (ou ailleurs…) bricoler des accessoires dédiés au ski. On rappellera que Martignat est une commune de l’Ain située à 450/950 m d’altitude et Condamine la Doye à 500/800 m. Le ski y est toujours pratiqué. 

Pour aider au développement de la pratique du ski, le TCF offrait de généreuses contributions et organisait des manifestations pour promouvoir les sports de neige auprès d’un public de plus en plus large. Il incitait aussi les habitants des régions montagneuses et les touristes à fabriquer eux-mêmes leurs skis. D’où l’organisation de ces concours. Jules ne devait pas être manchot, puisqu’il a remporté notamment le concours de 1911 dans la catégorie « fabrication familiale », avec un prix de 25 francs à la clé !


[ 1 ] Voir l'article Q comme quotidien et mensuel.



Merci à Gallica pour cette trouvaille.
Source : presse en ligne.


lundi 22 juin 2015

#ChallengeAZ : S comme santé défaillante

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas je vais vous le dire, mais Jules avait une santé fragile.

C’est ce qui explique que son avancement a été refusé en 1916.

Rapport Pierron, 19/09/1916 © AD01

"République Française
Ministère de l’agriculture
Direction générale des eaux et forêts
Rapport
De M. Pierron
Inspecteur des eaux et forêts
A Nantua
Par lettre ci-jointe du 29 Août 1916 Monsieur le Préfet a fait connaître que son attention avait été appelée par Monsieur Pierre Baudin, Sénateur, ancien Ministre sur M. Assumel garde forestier à Condamine-la-Doye, qui désirerait être nommé brigadier communal.
Le garde Assumel a déjà été recommandé pour le même motif en 1909, en 1910 et en 1912. Il est entré dans l’Administration des Eaux et Forêts en 1908 ; il est bien noté, mais il n’a pas été proposé pour le grade de brigadier. Il a été mobilisé comme chasseur forestier au début de la Guerre : on a dû l’année dernière le remettre à la disposition de l’Administration parce que son état de santé l’avait rendu impropre au service militaire ; pour ce motif, ses chefs immédiats ont été invités à le ménager et à ne pas lui demander un travail fatigant. Actuellement sa santé est bonne ; il a pris part aux opérations relatives aux coupes pour lesquelles il a été convoqué, une seule fois seulement pendant deux journées consécutives. Une longue marche lui occasionnerait une enflure des jambes. On pourrait plus tard le nommer brigadier, à condition de lui donner un service facile n’occasionnant pas de causes pénibles. Il serait équitable cependant de nommer auparavant à ce grade ceux de ses collègues qui figuraient au tableau d’avancement avant 1914, qui depuis ont supporté sans interruption les fatigues de la guerre, et qui sans la mobilisation auraient déjà obtenu l’avancement pour lequel leurs chefs les avaient spontanément proposés.
Nantua, le 5 septembre 1916
L’Inspecteur des Eaux et Forêts

Tampon de la Préfecture
8/9/1916"

Outre le fait que ses problèmes de santé sont un nouveau motif pour refuser son avancement, on s'aperçoit ici que Jules devait parfois souffrir dans l'exercice de son métier. Il n'a pourtant que 40 ans.

Finalement, il sera muté en Maine et Loire, en 1921, où le relief nettement plus plat lui évite les fatigues inhérentes à son métier et à ses longs parcours en terrain accidenté des forêts de l’Ain. 

Dès lors, les rapports de ses supérieurs indiqueront que sa santé est « bonne ».

Ces sources ont expliqué pourquoi il ne progressait pas dans la carrière et surtout pourquoi il a déménagé en Anjou (les causes de ces déménagements lointains restant souvent un mystère).


Merci aux Archives Départementales de l’Ain et aux Archives Nationales pour cette trouvaille.
Source : état du personnel des eaux et forêts, dossier Assumel-Lurdin.


samedi 20 juin 2015

#ChallengeAZ : R comme Raymond ou la fracture du crâne

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas vous allez vite le découvrir, mais les mentions de nos ancêtres dans la presse sont parfois bien tristes.

Ainsi je suis tombée sur une suite d’articles de l’Ouest Éclair :
  • le 11 septembre 1932 :
Extrait l'Ouest Éclair, 11/09/1932 © Gallica

"Un jeune homme se fracture le crâne en tombant de bicyclette - 
Un grave accident s'est produit hier après-midi, vers 16h, à l'angle de la rue Desmazières et de la place de la Madeleine. Le jeune Assumel Raymond, 14 ans, domicilié chez ses parents, 169 rue Pasteur, et apprenti horticulteur chez M. Detriché, circulait à bicyclette autour de la place de la Madeleine, se livrant à une série d'exercices plus ou moins de circonstance. Soudain, il voulut s'engager dans la rue Desmazières. Malheureusement, deux piétons se trouvaient devant lui et à quelques mètres de là deux voitures en stationnement. A la suite d'une manœuvre qu'on ne peut s'expliquer pour l'instant, le jeune homme fit une chute telle sur le ciment de la route qu'il se fracture le crâne. 
L'ambulance automobile le transporta à l'hôpital après que le jeune homme eut reçu sur place les soins du docteur Brunetière."

Raymond est bien le fils de Jules Assumel et Marie Gros. Si Marie habite effectivement rue Pasteur, comme indiqué dans la coupure de presse, Jules quant à lui n'y est pas puisqu'il est décédé en 1929.

  • le 12 septembre 1932 :
Dans l’édition du lendemain on peut lire : "Après l'accident de la Madeleine - Le jeune Assumel est mort. Nous avons relaté hier les circonstances dans lesquelles le jeune Assumel, âgé de 13 ans, avait été blessé dans un accident, place de la Madeleine. Le pauvre enfant, transporté immédiatement à l'hôpital, y décédait dans la nuit de samedi. Nos condoléances à sa famille si cruellement éprouvée."

  • le 13 septembre 1932 :
L’édition du 13 vient clore cette sinistre série, en mentionnant le décès de l’enfant dans la rubrique État civil : "Décès : Raymond Assumel-Lurdin, 12 ans, rue Pasteur, 169."

Raymond avait effectivement 12 ans, contrairement aux indications fournies dans les éditions précédentes.

Cet accident est relaté dans les différentes éditions de l'Ouest Éclair du Maine et Loire, de la Vendée et de l'Ile et Vilaine.

En sa mémoire, Marcelle, sa sœur, prénommera son fils aîné Jean Raymond.


Merci au moteur de recherche de Geneanet et à Gallica pour toutes ces trouvailles.
Source : presse en ligne.


vendredi 19 juin 2015

#ChallengeAZ : Q comme quotidien et mensuel

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas c’est peut-être temps d’y songer sérieusement, mais nos aïeux ont souvent fait l’objet de mentions, plus ou moins longues, dans la presse.

La première rubrique où ils sont susceptibles d’apparaître c’est la rubrique Etat civil : Ainsi je retrouve Jules dans l’Ouest Eclair, édition de Nantes, numéro du 19 mars 1929. Un entrefilet signale son décès.

Extrait Etat civil, l'Ouest Eclair, 19/03/1929 © Gallica

"Etat-civil ; Décès – Jules Assumel-Lurdin, époux Durafour, 53 ans, Ponts-de-Cé."

Je ne sais pas qui a fait passer cette annonce car il est dit "époux Durafour". Or, comme nous l’avons vu dans l’article G comme Gros, Marie Durafour est sa deuxième épouse (décédée en 1908 dans l’Ain). Il devrait logiquement être dit "époux Gros" puisque sa troisième épouse, Marie Gros, est toujours vivante, elle.

Ici aussi la vigilance est de mise. Ah ces sources sont décidément bien taquines !

Jules apparaît aussi dans un mensuel réputé, pour une série d’articles plutôt surprenants… mais ça c’est pour une autre fois (rendez-vous à la lettre T)!


Merci à Gallica pour cette trouvaille.
Source : presse en ligne.


jeudi 18 juin 2015

#ChallengeAZ : P comme pas assez d'ancienneté

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas c’est normal parce que je n’ai encore rien dit, mais Jules s’est vu refusé plusieurs fois son avancement, sous le prétexte notamment qu’il n’avait pas assez d’ancienneté dans le métier.

Lettre au sénateur Baudin © AD01

"Le Conservateur des Eaux et Forêts
A Monsieur le Préfet de l’Ain Pierre Baudin, Sénateur, ancien Ministre
A Bourg

Vous avez bien voulu appeler mon attention sur M. Assumel garde communal des Eaux et Forêts à Martignat qui désirerait être nommé brigadier.
J’ai l’honneur de vous faire connaître [ ?] que j’ai signalé à la bienveillance de M. le Conservateur des Eaux et Forêts l’intérêt que vous portez à M. Assumel. Mais votre protégé n’a [ ?] que 16 mois de service et pour le moment sa candidature à un emploi de brigadier ne peut pas être retenue.

Tampon de la Préfecture
3/12/1909"

Par sept fois, d’après les documents en ma possession, Jules se verra refuser un avancement ou une mutation. Outre les problèmes d’opinions (racontés dans le futur article U), c’est par quatre fois le manque d’ancienneté qui est avancé.

Est-ce un prétexte (compte tenu des difficultés qu'il a par ailleurs) ou considère-t-on véritablement qu’il soit nécessaire d’avoir un certain nombre d’années de service pour pouvoir progresser dans la carrière ? Difficile à dire. Ce manque d’ancienneté n’est jamais étayé plus précisément : pas de texte de loi indiquant le nombre d'année requis, par exemple. Le refus cité plus haut intervient après quatre années de service, puisque Jules est nommé pour la première fois garde forestier en 1905 (voir article N comme nomination). Et en 1912 la même cause est encore invoquée pour lui refuser son avancement, malgré la lettre rédigée par Jules lui-même (voir article L comme lettre émouvante).

S'il n'obtiendra jamais le grade de brigadier, Jules progressera tout de même : il évolue dans les différentes classes, comme on l'a vu à l'article J comme Journal Officiel.


Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour cette trouvaille.
Source : état du personnel des eaux et forêts.


mercredi 17 juin 2015

#ChallengeAZ : O comme ovale

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez c’est tant mieux, mais sur les fiches militaires on trouve aussi la description physique de son ancêtre. 

On trouve cette information dans la partie « signalement ».

Extrait fiche matricule militaire Jules Assumel-Lurdin © AD01

Au cours de mes différentes recherches, j’ai récolté un certain nombre de fiches militaires (toutes branches généalogiques confondues). 

Selon les époques, les critères (pré-remplis sur la fiche) peuvent varier légèrement. Ainsi :
  • les cheveux et sourcils peuvent être châtains, bruns, noirs, blonds ou roux ; 
  • les yeux marrons, châtains, gris clairs, gris bleus ; 
  • le front haut, bas, ordinaire, découvert, rond ou vertical ; 
  • le nez fort, aquilin, petit, moyen, gros, droit, busqué ou rectiligne ; 
  • la bouche moyenne, grande ou saillante ; 
  • le menton rond ou à fossette ; 
  • le visage ovale, rond, allongé ; 
  • le teint brun.

Des marques particulières peuvent être signalées, telles des cicatrices, des lèvres épaisses, des tâches de rousseurs.

Malheureusement, les recruteurs ont parfois « oublié » de remplir tout ou partie de ce signalement et adieu la description physique !

D’autres ont des façons particulières d’observer leurs nouvelles recrues. Ainsi, j’ai un ancêtre qui a les yeux "roux" et un autre "orangés très verdâtres" !


Merci aux Archives Départementales de l’Ain, de la Vendée, de la Haute-Savoie, du Maine et Loire et de Paris pour ces trouvailles.
Sources : fiches militaires.


mardi 16 juin 2015

#ChallengeAZ : N comme nomination

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas ce n’est pas très important, mais certains documents concernant Jules Assumel conservé aux Archives Départementales de l’Ain sont plus émouvant que d’autres.

C’est le cas, par exemple, des lettres officialisant les nominations de Jules en tant que garde des eaux et forêts.

Nomination par le Préfet © AD01

"République Française
Préfecture de l’Ain
Nous, Préfet de l’Ain, Chevalier de la Légion d’honneur,
Vu le code forestier (art. 92, 95, 96, 97 et 98) ;
Vu le décret du 25 mars 1852 [ ?] et la circulaire ministérielle du 3 mai suivant
Vu la présentation faite par M. le Conservateur des Forêts, à la date du 28 octobre 1905
Arrêtons :
Art. 1er Le sieur Assumel Lurdin Jules Joseph Eugène, cultivateur au Poizat et nommé garde forestier à Samognat, triage n°24 du cantonnement d’Oyonnax, en remplacement du sieur Mathieu dont la démission est acceptée.
Art. 2 Le traitement annuel de cet agent est fixé à la somme de cinq cents francs.
Art. 3 Avant d’entrer en fonction, le titulaire justifiera avoir prêté par-devant qui de droit le serment prescrit par la loi du 6 octobre 1791.
Art. 4 M. le Conservateur des forêts est chargé d’assurer l’exécution du présent arrêté
Bourg, le 31 octobre 1905
Le Préfet de l’Ain"

Bon d’accord, au début je pensais que ça serait une belle lettre sur papier à en-tête. L’exemplaire qui m’est parvenu ne correspond pas vraiment à celui que j’avais imaginé… (ou est-ce juste le brouillon de la lettre ?) mais finalement c’est tout aussi émouvant, moins formel.

Celle-ci est la première. Je dispose aussi des suivantes, lorsqu'il sera nommé dans d'autres communes, au gré de son évolution dans la carrière.

A noter : il est dit "cultivateur au Poizat" en ce mois d'octobre 1905, mais en juin il était "scieur aux Neyrolles" (selon l'acte de décès de sa première épouse). Le recensement de 1901 le confirme au Poizat et celui de 1906 aux Neyrolles. Bref, un ancêtre parfois difficile à localiser précisément...


Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour cette trouvaille.
Source : état du personnel des eaux et forêts, état civil, recensement.


lundi 15 juin 2015

#ChallengeAZ : M comme militaire

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez ça tombe bien moi aussi, mais grâce aux fiches matricules on peut suivre le parcours militaire de son ancêtre, de façon plus ou moins précise.

Fiche matricule militaire de Jules Assumel Lurdin © AD01

Jules a tiré le n°46 dans le tirage du canton de Nantua. Suite au conseil de révision, il est inscrit dans la première partie de la liste de recrutement communal (bon au service).

La fiche détaille ensuite le service militaire du soldat. La recrue est d'abord envoyé dans l'armée active :
  • Jules est ainsi incorporé au 5ème régiment d'artillerie (à compter du 15/11/1897). Il est arrivé au corps ledit jour. 
  • Il obtient le grade de brigadier le 30/3/1899. 
  • Un certificat de bonne conduite lui a été accordé.

Deuxième temps : la disponibilité ou la réserve. Elle est composée d'hommes retournés à la vie civile. Devenu "réservistes", ils peuvent être rappelés en cas de mobilisation pour compléter les effectifs des unités d'active ou pour former une unité de réserve. La durée de passage dans cette réserve varie suivant la loi de recrutement : en 1889 elle est de 7 ans et passe à 11 ans en 1913, par exemple.
  • Jules est envoyé dans la disponibilité le 28/9/1900 en attendant son passage dans la réserve.
  • Il est envoyé dans la réserve de l'armée d'active le 1/11/1900.  
  • Sa fiche confirme également ses affectations comme garde communal : à Martignat (le 13/3/1909), puis à Condamine la Doye (le 4/3/1913). Et son reclassement à Angers (le 4/4/1921).
Son affectation dans la réserve ne signifie pas la fin de la vie militaire : il peut non seulement être mobilisé à nouveau, comme on l'a vu, mais il doit aussi accomplir trois périodes d'exercices officiellement appelées "appels périodiques en temps de paix". En effet, la réserve peut durer plus d'une dizaine d'années, donc il ne faut pas que le soldat "oublie son métier" et reste opérationnel. La durée de appels varient selon les époques (de 28 à 17 jours selon les lois de recrutement). 
  • La première période d'exercice se déroule théoriquement la deuxième année après le passage dans la réserve de l'armée d'active et s'effectue souvent en septembre. Elle dure 28 jours jusqu'en 1905, puis 23. Jules a accompli sa première période d'exercices dans le 5ème régiment d'artillerie du 18 novembre au 15 décembre 1903 (soit un peu plus tardivement que la "norme").
  • Il a été dispensé "6%" de la seconde en 1906 : cette dispense indique que 6% des réservistes de chaque corps d'armée pouvaient être dispensés d'une période d'exercices car "soutiens indispensables de famille". En effet Jules est père d'une petite fille âgée de 3 ans et déjà veuf pour la première fois (voir article G comme Gros).

Troisième temps de la vie militaire : l'armée territoriale. En cas de mobilisation, elle forme des unités destinées à tenir les places, rester en arrière.
  • Suite à la déclaration de guerre, Jules est mobilisé dans un bataillon de chasseurs le 2/8/1914 ; ce qui est logique puisque ce sont les forestiers eux-mêmes qui demandèrent leur intégration dans l’armée dans les années 1870, donnant naissance aux Chasseurs Forestiers. Ils obtinrent un statut militaire en temps de guerre (naturellement soumis aux lois militaires). En 1914, les chasseurs forestiers font partie des "troupes d'élites". En temps de paix, le personnel sert à assurer la continuité du service forestier et sa surveillance. En temps de guerre, les chasseurs forestiers sont alors intégrés dans les premières lignes, et servent de guides et d’informateurs de l’armée. 
  • Jules est renvoyé dans ses foyers comme inapte le 11/10/1915 (il a des problèmes de santé, comme nous le verrons plus tard).  
  • Il est définitivement libéré du service militaire le 10/11/1925.
Théoriquement, une dernière période d'exercices doit être effectuée pendant cette dernière phase de la vie militaire. Ce dernier appel se déroule trois ans après le passage des hommes dans l'infanterie territoriale. Celle de Jules n'est pas remplie; sans doute à cause de la mobilisation et de la Grande Guerre.

La fiche militaire comprend aussi d'autres mentions. Par exemple si votre ancêtre a un casier, ce "détail" sera mentionné. Il y a aussi d'autres trésors : on l'a vu avec l'article I comme instruction et on le verra encore un peu plus tard...

Bon, parfois vous aurez aussi sur la fiche une mention qui va rester totalement mystérieuse, du genre "29 PC / 8474 / B (ou 13 ?)", mais enfin...



Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour cette trouvaille.
Source : fiche militaire, combattant.14-18.pagesperso-orange.fr


samedi 13 juin 2015

#ChallengeAZ : L comme lettre émouvante

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas c’est fort dommage, mais Jules avait aussi un côté émouvant.

Ainsi en 1912 il prend la plume pour écrire au sénateur de sa circonscription, espérant obtenir son soutien dans sa demande de poste. Ce courrier est, en quelques sorte, une lettre de motivation, mais tout à fait différente de celle qu’on pourrait écrire aujourd'hui ; jugez-en vous-même :

Lettre Jules Assumel © AD01

"Martignat, le 10 janvier 1912
Monsieur le Sénateur
J’ai l’honneur de venir vous renouveller la demande que je vous ai fait il y a quelques temps pour me faire attribuer le poste de Brigadier de St Germain de Joux, j’ai appris que j’étais en ligne et que j’avais un petit espoir.
Je compte sur votre dévouement pour écarter un peu de moi ma mauvaise chance, car avec toutes les envies de bien faire je n’ai jamais pu réussir en rien : à 32 ans j’étais veuf pour la 2ème fois et aujourd’hui j’ai ma femme au lit malade de l’albumine [ 1 ]. Le médecin a déclaré que c’était très grave, on dirait que le destin s’acharne contre moi.
Veuillez donc s’il vous est possible me faire parvenir à ce poste qui améliorera sensiblement ma situation.
Vous pouvez persuader M. le Préfet qu’ayant été élevé dans un pays de forêts je peux mieux que personne apporter aux forêts les améliorations qu’elles ont besoin et que je resterai un serviteur fidèle et dévoué.
Dans l’espoir que vous ferez votre possible et en attendant que je vous prouve ma reconnaissance.
Veuillez agréer M. le Sénateur mes sentiments dévoués
Assumel garde des Eaux et forêts à Martignat" [ 2 ]

Le ton de cette lettre est bien triste et désespéré. Touchant. Pourtant, dans la famille, il avait plutôt la réputation d’être dur. Gare aux enfants s'ils ne filaient pas droit ! Comme quoi… Les archives permettent des découvertes surprenantes (et attendrissantes) parfois.


[ 1 ] L'albumine est la principale protéine du sang, soluble dans l'eau et fabriquée par le foie. Elle empêche la fuite de l'eau contenue dans le sang (plus précisément le plasma) vers les tissus, où elle est susceptible d'entraîner des œdèmes (collection d'eau dans les tissus). Un niveau inférieur à la normale d’albumine peut être un signe de maladie des reins ou du foie.
[ 2 ] L’orthographe d’origine a été retranscrite telle quelle.


Merci aux Archives Départementales de l’Ain pour cette trouvaille.
Sources : tradition orale familiale, état du personnel des eaux et forêts.

vendredi 12 juin 2015

#ChallengeAZ : K comme képi

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous le savez c’est tant mieux mais, étant donné que Jules est un employé officiel du Ministère de l’Agriculture, il doit porter l’uniforme réglementaire et adéquat.

Les uniformes des forestiers se sont, depuis l’origine, inspirés de ceux de l’Armée.

Dans le Code forestier de 1827 l’uniforme est ainsi détaillé : « Pour tous les agents, habit et pantalon de drap vert ; l’habit boutonné sur la poitrine ; le collet droit ; le gilet chamois ; les boutons de métal blanc, ayant un pourtour de feuilles de chêne et portant au milieu les mots Direction générale des forêts, avec une fleur de lys ; le chapeau français avec une ganse en argent et un bouton pareil à ceux de l’habit ; une épée. La broderie sera en argent et le dessin en feuilles de chêne. »

On notera qu’il n’est pas fait mention de képi ni d’aucun couvre-chef (malgré le titre de l’article du jour !).

Théoriquement, le képi des gardes des eaux et forêts des années 1920 devait ressembler à ça :

 Képi garde forestier années 1920 © ebay

Je ne sais pas si l’uniforme que Jules portait dans les années 1910/1920 était encore similaire à la description du Code forestier de 1827 ci-dessus. Je dispose de deux photos de lui, l’une (peut-être) datée de 1922, l’autre de 1928 environ. Sur les deux clichés il porte une veste à boutons et à collet droit, ainsi qu’une chemise (gilet ?) clair. Était-ce son uniforme officiel ? Je l’ignore. La qualité moyenne et les couleurs des photos (sépia pour l’une, noir et blanc pour l’autre) ne permettent pas de trancher de façon certaine.

Jules Assumel, 1922 ? © coll. personnelle

Sur aucune des deux il ne porte de képi ou de chapeau quel qu'il soit...

Le képi, aujourd'hui, "porte le sigle de l'Office national de la chasse et les revers un cor de chasse sur fond vert" (Arrêté du 6 décembre 1995 définissant l'uniforme des agents de l'Office national de la chasse commissionnés par arrêté ministériel au titre des eaux et forêts, version consolidée au 07 juin 2015, via Legifrance).



Merci à Gallica et Legifrance pour ces trouvailles.
Sources : photo coll. personnelle, code forestier 1827, arrêté 1995.

jeudi 11 juin 2015

#ChallengeAZ : J comme Journal Officiel

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas je vais vous le dire, mais mon bisaïeul ayant occupé un poste dépendant du Ministère de l’Agriculture (garde des eaux et forêts, pour ceux qui ne suivent pas bien) il apparaît régulièrement au Journal Officiel. 

Et ce, pour plusieurs types d’occasions :
  • Nominations :
Extrait Journal Officiel, 11/08/1908 © Gallica

Exemple du 11 août 1908 : "Ont été nommés gardes communaux des eaux et forêts, à défaut de candidats militaires classés pour cet emploi : [...] par arrêté du préfet de l'Ain du 25 juillet 1908, [...] M. Assumel-Lurdin (Jules Joseph Eugène)."

  • Avancements :
Exemple du 25 mars 1927 : "Tableau d'avancement du personnel de classes des préposés des Eaux et Forêts pour l'année 1926 et comportant attribution de classes (Décision ministérielle du 25 mars 1927) [...] 19e conservation - Gardes [...] Pour la 3ème classe (choix) M. Assumel Lurdin, aux Ponts-de-Cé (1er janvier 1927)."
On le voit ainsi changer de classe régulièrement : 5ème classe en 1921, 4ème classe en 1924, 3ème classe en 1927.

  • Changements d’affectation :
Exemple du 16 janvier 1921 : "M. Assumel-Lurdin (Jules Joseph Eugène), garde domanial des eaux et forêts à Condamine-la-Doye (Ain), est appelé, sur sa demande et en la même qualité, au poste non logé d'Angers, commission de pisciculture, poste créé."

  • Pensions civiles :
Exemple : son épouse Gros Marie est citée après le décès de son époux. Elle reçoit une pension temporaire, approuvée et publiée au Journal Officiel le 15 novembre 1929 : "Le mari garde domanial. Services militaires, 2 ans 11 mois 16 jours; services civils, 18 ans 2 mois 16 jours; campagnes, 2 ans 6 mois - pension avec jouissance du 17 mars 1929... 2 162 francs. Relèvement (art. 69)... 130 francs". Les enfants "orphelins" sont également cités : "1° Anne-Marie-Alice; 2° Marie-Rose-Virginie; 3° Marcelle-Philomène; 4° Robert-Jean-Léon; 5° Raymond-Édouard; 6° Roger-Auguste. Le père garde domanial - Pension temporaire avec jouissance du 17 mars 1929 au 18 octobre 1929... 6 854 francs. Et du 19 octobre 1929 au 20 mai 1932... 5 644 francs."

Si les sources ne sont pas toujours fiables (voir article D comme domicile), je crois pouvoir dire qu'on peut faire confiance à celle-ci ! Ces entrefilets, d'aspect un peu sec et pour le moins formel, sont émaillés d'informations multiples : lieux des postes occupés, avancements dans la carrière, création du poste, pensions, durée du service militaire, nombre d'enfants, etc... Si certains étaient déjà connus (ils ont donc été confirmés), d'autres ont été une véritable découverte.

Merci au moteur de recherche de Geneanet et à Gallica pour toutes ces trouvailles.
Source : JO.