« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

samedi 20 juin 2015

#ChallengeAZ : R comme Raymond ou la fracture du crâne

Je ne sais pas si vous le savez, et si vous ne le savez pas vous allez vite le découvrir, mais les mentions de nos ancêtres dans la presse sont parfois bien tristes.

Ainsi je suis tombée sur une suite d’articles de l’Ouest Éclair :
  • le 11 septembre 1932 :
Extrait l'Ouest Éclair, 11/09/1932 © Gallica

"Un jeune homme se fracture le crâne en tombant de bicyclette - 
Un grave accident s'est produit hier après-midi, vers 16h, à l'angle de la rue Desmazières et de la place de la Madeleine. Le jeune Assumel Raymond, 14 ans, domicilié chez ses parents, 169 rue Pasteur, et apprenti horticulteur chez M. Detriché, circulait à bicyclette autour de la place de la Madeleine, se livrant à une série d'exercices plus ou moins de circonstance. Soudain, il voulut s'engager dans la rue Desmazières. Malheureusement, deux piétons se trouvaient devant lui et à quelques mètres de là deux voitures en stationnement. A la suite d'une manœuvre qu'on ne peut s'expliquer pour l'instant, le jeune homme fit une chute telle sur le ciment de la route qu'il se fracture le crâne. 
L'ambulance automobile le transporta à l'hôpital après que le jeune homme eut reçu sur place les soins du docteur Brunetière."

Raymond est bien le fils de Jules Assumel et Marie Gros. Si Marie habite effectivement rue Pasteur, comme indiqué dans la coupure de presse, Jules quant à lui n'y est pas puisqu'il est décédé en 1929.

  • le 12 septembre 1932 :
Dans l’édition du lendemain on peut lire : "Après l'accident de la Madeleine - Le jeune Assumel est mort. Nous avons relaté hier les circonstances dans lesquelles le jeune Assumel, âgé de 13 ans, avait été blessé dans un accident, place de la Madeleine. Le pauvre enfant, transporté immédiatement à l'hôpital, y décédait dans la nuit de samedi. Nos condoléances à sa famille si cruellement éprouvée."

  • le 13 septembre 1932 :
L’édition du 13 vient clore cette sinistre série, en mentionnant le décès de l’enfant dans la rubrique État civil : "Décès : Raymond Assumel-Lurdin, 12 ans, rue Pasteur, 169."

Raymond avait effectivement 12 ans, contrairement aux indications fournies dans les éditions précédentes.

Cet accident est relaté dans les différentes éditions de l'Ouest Éclair du Maine et Loire, de la Vendée et de l'Ile et Vilaine.

En sa mémoire, Marcelle, sa sœur, prénommera son fils aîné Jean Raymond.


Merci au moteur de recherche de Geneanet et à Gallica pour toutes ces trouvailles.
Source : presse en ligne.


2 commentaires:

  1. Vie tristement courte pour ce petit Raymond...
    Le docteur Brunetière était le beau-père d'une de mes amies de pension,et je suis parfois allée dans sa grande maison de la rue Desmazières...
    M@g.

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  2. Chère Mélanie,
    Tu as tout à fait raison de souligner la presse comme source car elle peut apporter des éclairages différents sur les conditions de vie de nos ancêtres !
    Marine

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