« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

jeudi 24 novembre 2022

U comme UZUREAU

       - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 3 patronymes de ma généalogie commençant par U, le hasard a désigné les UZUREAU, et parmi eux Perrine UZUREAU, sosa n°2445, XIIème génération.



  • Etat civil

Perrine serait née vers 1623 (d’après son acte de décès). Elle s’est mariée en 1646 avec Nicolas MIETTE à Sarrigné (Maine et Loire). Ensemble ils auront au moins 6 enfants ; mais j’ai un trou de 8 ans entre deux naissances (et un déménagement) et un autre de 7 ans : d’autres enfants se cachent peut-être là. Elle décède en 1680 à l’âge annoncé de 57 ans.

On notera que son patronyme est fort malmené dans les actes de naissance de ses enfants : elle peut être nommée Besnard (du nom de sa mère), Lasavelle ? ou un patronyme carrément illisible ; mais elle a toujours le prénom de Perrine et le père des enfants ne fait pas de doute.

 

  • Environnement familial

Perrine serait originaire de Sarrigné (si on sa fie à la paroisse du mariage), mais sans certitude. Son père n’est pas prénommé dans son acte de mariage. Le décès de sa mère n’a pas été trouvé.

Ses grands-parents ne sont pas identifiés.

Perrine a enterré au moins un enfant, son fils Etienne âgé de 27 ans. Elle n’a pu marier qu’un fils, mon ancêtre Nicolas, et n’a connu que ses deux premiers petits-enfants avant de mourir.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

UZUREAU : nom relativement courant dans le Maine-et-Loire (variante : Usureau). On peut penser à un dérivé de l'ancien français "usaire" (ou "usuaire") = droit d'usage, terre ou bois soumis à ce droit, ou encore usufruitier. Le dictionnaire de M.-T. Morlet propose pour sa part un diminutif du mot "usurier"."

Elle vit sous les règnes de Louis XIII puis Louis XIV.

Il n’y a pas d’archives notariales en ligne en Maine et Loire.

Perrine est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Décès de ses parents.

D’éventuels frères et sœurs.

 

 

 

mercredi 23 novembre 2022

T comme TABRELET

      - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 63 patronymes de ma généalogie commençant par T, le hasard a désigné les TABRELET, et parmi eux Pierre TABRELET, sosa n°814, Xème génération.


  • Etat civil

Pierre TABRELET serait en 1661 (si l’on se fie à son acte de décès : des lacunes des registres ne nous permettent pas de le vérifier) à Morzine (Haute-Savoie). En 1693 il épouse Marie BAUD, la fille d’un notaire de Morzine. Elle lui donne 9 enfants. Il meurt à l’âge (probable) de 75 ans.

 

  • Environnement familial

Ses parents ont eu 5 enfants. En raison des lacunes des registres, j’ignore son rang dans la fratrie. Sa mère est décédée en 1692 et son père sans doute une dizaine d’années plus tôt, alors que Pierre devait avoir une vingtaine d’années.

Un seul de ses grands-parents est identifié, le père de sa mère (dit décédé avant 1684) mais j’ignore tout de lui.

Quatre de ses enfants s’installent en Alsace (l’un d’eux est dit marchand). Selon les Chroniques de Morzine "À cette époque de troubles et de disette, l'indigence obligea un grand nombre de particuliers à se rendre à l'étranger, surtout en Alsace, pour s'y livrer au commerce et y trouver de quoi nourrir la famille qu'on rejoignait pendant la mauvaise saison. Cette émigration [est] temporaire pour les uns, définitive pour les autres. [...]  Vers 1660, un quart de la population de Morzine partit définitivement en Alsace, profitant de mesures fiscales offertes par Louis XIV." L'émigration des enfants Tabrelet appartient sans doute à ce mouvement, inscrit dans la durée.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Pierre apparaît dans la consigne des mâles de Morzine pour l’année 1713. La consigne des mâles est un recensement des individus masculins en vue d’une conscription militaire. C'est la cas pour celle du Faucigny ordonnée par sa Victor-Amédée II de Savoie en 1713. N’y figurent bien sûr que les hommes, mais leur parenté, âge, situation familiale, lieu d’habitation et/ou profession peuvent y être précisés. Dans ce document Jacques est dit marié, avec trois fils. Les âges de chacun sont précisés, ainsi que leurs situations maritales.

Pierre apparaît dans plusieurs actes notariés :

- Association avec son beau-frère (du côté de sa femme) en 1701 pour l’usage de leur four.
- Accord avec sa sœur suite au procès les opposant concernant l’héritage de leurs parents, en 1715.
- J’ai aussi trouvé 4 testaments et 1 codicille : le
premier rédigé en février 1693 (soit deux mois avant son mariage) ; « considérant l'infirmité de son corps et la maladie dont il est détenu de laquelle il se craint et doute de mourir » il fait une donation
(des terres) en faveur du vicariat de Morzine « à condition cependant que le Révérend […] sera obligé […] de célébrer annuellement et à perpétuité pour le repos de l'âme dudit donateur et de ses prédécesseurs défunts deux grandes messes ». Ce premier testament est intéressant car il nous apprend que Pierre était mourant à 32 ans, juste avant son mariage. Cela soulève beaucoup de questions : le couple se fréquentait-il longtemps avant la noce ? Qu’en était-il de l’état d’esprit de Marie devant la maladie de Pierre ? Pierre est-il resté longtemps malade ? Et accessoirement est-ce que les messes ont été dites ? 
Dans les testaments des années 1729/1733 apparaissent les legs à ses enfants.
En 1733 ils les remercie pour l’assistance qu’ils ont apporté à « Marie Baud leurdite mere dans la longue maladie dont elle fut detenue avant son deces » - ce qui m’indique que l’épouse de Pierre est décédée avant 1733 car je n’ai pas trouvé son décès dans les registres paroissiaux (lacunes de registres de décès 1711/1731), et peut-être même avant 1729 car elle ne reçoit pas de legs dans le testament de cette année-là. En 1733 il nomme ses héritiers "Amed, Jeanne et lesdites Claudine, Jeanne Marie [mon ancêtre directe] et Josephte ses biens aymés enfans qui l'ont toujours servis et assistés de tout leur pouvoir a l'exclusion des auttres sus nommés [Jean François, Joseph, Jeanne Marguerite, Marie] qui ne luy ont jamais fait aucune assistance n'y rien fourny", temoignant de "son contentement des soins de ceux de ses enfants qui l'assistent sur ses vieux jours pendant que les autres travaillent pour eux et font leurs profits particulliers dans les paÿs estrangers". Les enfants exclus de l’héritage sont ceux qui sont dits installés en Alsace en 1764. Ambiance...
Le codicille apporte quelques précisions quant au cheptel mais ne révolutionne pas ses précédents testaments.
Cependant il est curieusement date du lendemain de son décès ! 

Pierre  apparaît sur les mappes sardes (plan parcellaire réalisés de 1728 à 1738 dans le duché de Savoie en vue de collecter l’impôt) : il possède 41 parcelles, dont 3 maisons, granges, terres, broussaille, et marais (Total : 53 223 m²).

Il ne sait pas signer.

Il est né sous le règne Charles Emmanuel II duc de Savoie et prince de Piémont. La Savoie fait des allers et retour entre royaume de France, sous le règne de Louis XIV (1690/1696, 1703/1713), et la Savoie indépendante (1696/1703, 1713/1730).

 

  • A chercher

Il existe un homonymes : les deux sont nommés Pierre TABERLET, les deux sont fils de François, l’un est surnommé des Nants (il habite la maison des Nants, c’est notre ancêtre), l’autre est dit TABERLET MASSON. Vérifier que les documents trouvés concernent bien notre ancêtre.

 

 

 

mardi 22 novembre 2022

S comme SOULARD

     - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 48 patronymes de ma généalogie commençant par S, le hasard a désigné les SOULARD, et parmi eux Jeanne SOULARD, sosa n°503, IXème génération.


  • Etat civil

Jeanne est née en 1757 aux Epesses (Vendée). A 16 ans elle épouse Louis RAMPILLON, 29 ans. Ensemble ils auront 7 enfants. Ils s’installent à Saint Amand sue Sèvre (Deux-Sèvres) où ils sont cultivateurs. En 1812 elle enterre son mari. Elle lui survit 12 ans. Elle meurt à 67 ans dans la ferme familiale.

 

  • Environnement familial

Jeanne est l’aînée d’une fratrie de 6 enfants. Je descends d’elle mais aussi de sa sœur Marie Anne née 6 ans après elle. Son père était cultivateur. Il meurt peu après sa mère, respectivement en 1802 et 1801.

Elle a connu 3 de ses grands-parents, mais deux d’entre eux sont décédés lorsqu’elle était petite. Seule sa grand-mère paternelle a vécu un peu plus longtemps (elle est décédée lorsque Jeanne avait 17 ans). Elle était d’une famille aisée, dite « Dame » lors de son mariage.

Elle a marié plusieurs de ses enfants et connu nombre de ses petits-enfants. Elle n'a enterré aucun de ses 7 enfants, tous morts après son propre décès (ce qui fait plaisir à savoir au généalogiste trop souvent confrontée à la mort en bas âge de ses collatéraux).

 

  • Sources généalogiques complémentaires

SOULARD : Au Moyen Age le mot n'a pas encore le sens d’ivrogne. Il désigne cependant une personne ayant très bien mangé (et sans doute aussi bien bu !). Vient du latin satullus (= rassasié).

Elle est née sous le règne de Louis XV, a vécu les troubles de la Révolution et des guerres de Vendée, s’est éteinte sous la Restauration.

Pas trouvée sur les listes de recensement de St Amand (pas de table antérieure à 1836).

Pas trouvée dans les registres d'ordre des comptes hypothécaires de Fontenay le Comte.

Pas trouvée sur les tables de décès de Châtillon (lacunes 1816/1894).

Elle est désignée héritière de son mari en 1812, qui lui laisse un héritage évalué à 600 francs.

Elle apparaît sur les tables de successions de Châtillon et registres des mutations : elle lègue ses effets à son fils évalués à 387 francs.

Il n’y a pas d’archives notariales en ligne dans les Deux Sèvres.

Jeanne est née trop tôt pour apparaître dans les cadastres.

 

  • A chercher

Pas de trace de Mathurin Soulard, frère de Jeanne : chercher s’il a participé aux combats en Vendée.