Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
vendredi 8 janvier 2016
#Généathème : je prépare mon année généalogique
Mon année sera marquée par des arbres de vie, armoiries et autres sautoirs généalogiques. En effet, grande nouveauté : je m'installe comme émailleuse d'art sur métaux. Créatrice de bijoux, tableaux ou objets de décoration, je n'oublie pour autant pas ma passion : je prévoie donc de créer des collections de pendentifs "arbre de vie", des "sautoirs généalogiques" et, pourquoi pas, à la demande, des tableaux représentant des armoiries. Je ne néglige pas les Poilus, bien sûr, c'est pourquoi une collection de bleuets viendra compléter mon catalogue.
Pour le reste, j'aime m'inspirer des motifs anciens (médiévaux, art déco, japonais...) et les retravailler pour en faire des pièces modernes.
Pour le moment, je me débats avec les formalités administratives d'installation; ce que je raconte sur le blog Chemin d'émail.
J'aurai peut-être un peu moins de temps à consacrer à ce blog généalogique mais j'espère pouvoir garder les liens avec vous, notamment via les réseaux sociaux et la lecture de vos blogs.
Si vous ne connaissez pas, je vous invite à découvrir l'émail, matière vivante et magique qui se transforme sous l'effet du feu grâce à différentes techniques.
J'ai choisi, comme symbole de ma nouvelle activité, cette pièce réalisée il y a une dizaine d'années :
Elle symbolise ma démarche aujourd'hui : réaliser une pièce selon une technique ancestrale (en l'occurrence ici l'émail "champlevé" où on creuse la pièce de cuivre pour aménager des cavités que l'on remplit de poudre d'émail), mais avec une démarche plus moderne (un motif abstrait et un mélange de couleurs dans la même cavité). En outre, les cloisons de cuivre tracent, dans l'émail, un chemin : celui que je me propose de suivre aujourd'hui...
Si vous voulez prendre une bonne résolution, suivez-moi donc tout au long de mon aventure :
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Twitter : twitter.com/chemindemail
Instagram : instagram.com/chemindemail
et bien sûr le blog... D'ailleurs, à ce propos, si vous voulez m'aider à choisir un visuel pour ma future carte de visite : votez sur le blog !
Au plaisir de vous y voir !
jeudi 31 décembre 2015
#Centenaire1418 pas à pas : décembre 1915
Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.
Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.
Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
1er décembre
Séjour à Arnould.
vendredi 18 décembre 2015
Insultes prohibées
Les patronymes n'ont pas d'orthographe, c'est bien connu, ce texte n'en a pas non plus (inutile d'alerter le Bescherelle), ce qui va très bien avec cette histoire tout droit sortie des âges.
Il y a fort fort longtemps :
Tel un PELERIN et son POULLAIN, BERTRAND le CLERC, tout GROS et GRAS qu'il était, marchait dans la VALLEE, les bras BALAND, à côté de son BEAU BODET du POITOU, juste FERRÉ, qui préférait la FRICHE des FOURRÉ DE LA LANDE aux ROCHER DUCHEMIN. Avisant la RIVIERE, il s'écria "SEBAULT !". Il voulait traverser mais, TROUILLARD, il avait peur de LABOUE et d'abîmer ses SOULIÉ. Il se GARDAT de tenter l'aventure. Sortant DESBOYS de BOULEAU et de SUREAU, il arriva au HAMEAU.
Par-dessus DESHAYES, il vit ALLAIN, LE JOLY BACHELIER, qui jouait au BALLON. Le TAVERNIER, nommé GUILLAUME, le regarda de BIAIS, puis lui dit BONJOUR et lui souhaita la BIENVENU. Il épousseta une MIETTE de FROMEN ou de MILLET de son GILLET, le dernier PATÉE de GORET au ROMARIN PESANT comme une PIERRE sur son estomac, tout en comptant sa MONET en bon LOUIS d'or. Sortant son COUTEAU, il découpa un PIGEON sur une PLANCHE, le farcit d'ANIS et l'arrosa de PINEAU avant de le cuir au CHALUMEAU. Un REZAU de QUENELLE entourait LE COCQ et LELIEVRE NOUÉ ensemble dans LE POT qui cuisaient. "Rien de DEBORDE DUFOUR" pensa-t-il. Satisfait, il se versa une BONNE rasade de PINARD. MICHELLE, avec qui il était en MENAGE, passait le BALLET dans les SALLES, tout en surveillant ses POUPIN JUMEAU, COLIN et GERMAIN, qui jouaient du HOCHET.
Plus loin GIRAUD, le BARBIER ROUX - BLANC comme un linge - livrait BATAILLE avec LE GRAND ETIENNE, MARECHAL FERRANT, pour lui faire une COUPPE sans l'ÉCORNÉ avec son outils TRANCHANT, comme la dernière fois où on lui avait DONNET le FERT pour le punir !
Près de la FONTAINE un GAILLARD, nommé PAUL CHIRAC, GUETTÉ LAPORTE de GREGOIRE le BAILLIF. Son NEPVEU HUBERT LAISNÉ avait un PACQUET CARRE pour sa BRU, un CADOS de NOEL : LAMOUREUX offrait un CHASLE à sa BEL amie.
Soudain le MESSAGER du PUISSANT DUC ANCELIN, précédé d'un PETIT PAGE, venu tout droit DUCHATEAU de la HAUTEVILLE, alerta la population : BERTRAND LECLERC, ANTOINE le BOTTIER, ALBERT le BOUVIER : tous s'approchèrent.
"- Le CHATELAIN a décidé LE DILHUIT JUIN année courante que le FELON, le JUDAS, nommé GUIBERT, n'ayant JAMAIS voulu mettre un GENOUST en terre devant le COMTE DAVID sera traîné derrière le cheval de LECUYER, DU GUÉ aux BORIES du MAS BRUN."
Mais le MUTIN s'était déjà BARRÉ ! TOUPLIN de CHEVALIER, VALET et COCHET partirent à sa recherche, DESMAREST DUBOIS DANIEL au GROZ CHASTEAUX, sans le CROISÉ. LE SEIGNEUR SERAIE très fâché.
"- JAY FAY le serment, les mains JOINTE et par LE ROY, de le MOUCHET à vue, lui et tout le pays, DELACOSTE à LAGARRIGUE !"
Le GRANDHOMME REDESSANT du FORTIN en JUILLET tout armé, la BREYSE dans les yeux. LAURENT LE BRETON et ROBERT LANGEVIN plaident pour l'apaisement.
Dans LE VERGER, un MERLE PELÉ PERCHER sur un POIRIER BRANCHU, siffle DESCHAMPS à un PAPILLON. LOISEAU VOLAND a un RAMEAU d'olivier dans le BECOT. L'ire du MARQUIS BAYSSE d'un coup.
En souvenir, SIMON LE PEINTRE immortalisa la scène. Ce que je METAIS décidé à voir, en venant DUPORT en GABARD : la CHARNIÈRE DELAPORTE DUMOULIN ne grinça pas. DURANT un long moment, j'observais LEBEAU tableau, sentant la SEVE de mes ancêtres...
Texte réalisé avec 91 des 1 313 patronymes de mon arbre.
vendredi 11 décembre 2015
Laurent est-il Roland ?
Mais là où cela se gâte, c'est à la génération des parents, Laurent et Marie. En compulsant les registres, je m'aperçois que Marguerite est la seule fille de Laurent Thiberge et Marie Roger. Par contre, Roland Thiberge et Marie Roger ont, à la même époque, cinq enfants (nés entre 1614 et 1636). Il n'y a pas d'acte de mariage aux noms de Laurent/Marie ni Roland/Marie (pas de registre de mariage antérieur à 1617 à Morannes). Ayant déjà trouvé plusieurs couples homonymes au fur et à mesure de mes recherches, j'avais donc abandonné là cette piste, ne pouvant pas prouver que Laurent était en fait Roland.
Reprenant aujourd'hui mes investigations, je commence par chercher l'acte de décès de Laurent : rien.
Un coup d’œil sur Geneanet pour voir ce qu'il s'y dit : 5 généalogistes font figurer ce couple dans leurs arbres, dont deux donnent une date de décès pour Laurent. Chic ! Je vais voir aussitôt à la date du 30 avril 1653 à Briollay : et là je trouve l'acte de décès... de Roland !
Un acte de décès peu ordinaire, d'ailleurs :
de briollay ceux dont les noms suivent cy apres s'estant par un funeste
accident noyés dans les eaux sur ledit marais de cette paroisse de briollay
en premier Jean bochier, perinne huet, la veusve --- --- ---
deux fils de tourteau dont je ne sais les noms, Mathurine nai--
catherinne plessis, la fame dEstienne Sale et son fils age environ qu--
Louise Sale, Roland Tiberge Anthoine Gautier, René preau--
christophle beron, Jacques solber, Jean Roger, Francoise pichonneau
Adam bastau et sa fame perrine Matiguone, Magdeleine pinson, Mag--
Masse, Marie Morillon Julien Maubert et sa fame Pierre Geslot
et sa fame, Jeanne Chevrier la veusve le Masson et Jacque le
Masson son fils, Mathurin closier, René Ritouet, Isabel Au[diot]
veusve feu Giles Ritouet, Jean Landais perrine olivier, Jean lig---
et sa fille, Jean olivier et barthelemy son fils, louise colombeau
Jacqe claire, ---- piron et son fils René piron,
C'est donc une quarantaine de personnes qui se sont noyées ce jour-là. Et le fameux Roland compris. On n'a pas de détail sur ce "funeste accident", mais l'on sait que - plus tard - un bac traversait la Sarthe (grâce au Dictionnaire historique de Célestin Port, édité en 1876), rivière qui borde des parcelles nommées "Les Marais" : s'il existait déjà à cette époque, c'est peut-être ce bac qui s'est renversé provoquant cette noyade massive.
En élargissant un peu la recherche, près d'une vingtaine de généalogies incluant le couple Roland/Marie supplémentaires ressortent. Ils confirment le décès dudit Roland et les naissances trouvées dans les registres, dont celle de "ma" Marguerite.
Alors : Laurent est-il Roland ? Comment le savoir ?
Je fais le tour de tous les actes concernant les possibles frères et sœurs de Marguerite : leur père est toujours prénommé Roland. Idem pour l'acte de décès de Marie Roger, dite veuve de Roland Thiberge en 1670. En bref, c'est seulement dans les actes de naissance et de mariage qu'il est nommé Laurent.
C'est l'acte de décès d'une sœur de Marguerite (prénommée Madeleine) qui laisse penser que Laurent et Roland sont la même personne : en effet l'un des deux témoins est Pierre Le Masson. Si ses liens de parenté ne sont pas précisés, on reconnaît néanmoins la signature de l'époux de Marguerite.
J'adopte donc Roland (et tous ses enfants)... jusqu’à preuve du contraire !