« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 26 août 2022

#52Ancestors - 34 - Nicolas Regnault

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 34 : Ligne de vie incomplète, demandez de l’aide

 

 

Nicolas Regnault naît à La Coulonche (61) en 1617. Quelques actes paroissiaux concernant sa fratrie ou son père, quelques actes notariaux le concernant : la ligne de vie de Nicolas n’est pas très fournie (une vingtaine de lignes).

Ligne de vie Nicolas Regnault

La visionneuse des archives départementales de l’Orne est très difficile à utiliser : cela ne facilite pas l’exploration. A priori il se marie en 1659 avec Anne Delaunay : j’ai son contrat de mariage, daté du 6 février, mais je n’ai pas trouvé son acte de mariage. La fiancée est originaire de Bellou en Houlme, une paroisse distante de 6 km de celle de Nicolas.

De cette union ne serait née qu’une seule fille, Julienne. Je n’ai pas trouvé sa naissance : d’après son décès elle se situerait en 1663, certains généanautes la placent un peu plus tôt en 1660 (information non sourcée).

Odile Halbert* a travaillé sur cette famille (avec Lucien Regnauld). Voici les informations qu’elle donne :

« Le patronyme Regnault s'est écrit Renault après 1750. Le nom est d'origine germanique "Raginwald" (de "Ragin- (ragn)" = conseil, et "-Waldan" = gouverner). Il a de nombreuses variantes orthographiques et diminutifs (Morlet M.T., Dictionnaire étymologique, Paris 1991).

Il y a, vers 1625 à La Coulonche, onze familles Regnault. Les parrainages des enfants permettent de fractionner les familles Regnault en deux souches : elles comportent sept couples têtes de descendances chacune ».

 

 « Mes » Regnault descendent d’un couple de cette seconde souche, André et Marie Langlois (les parents de Nicolas).

Toujours d’après Odile Halbert, Nicolas se serait remarié après le décès de sa première épouse Anne Delaunay. En effet, en 1667, un document notarié passé devant notaire à La Ferrière aux Étangs, mentionne Nicolas Regnault et son épouse Cécile Corbière (ils liquident l’héritage de cette dernière). Ils demeurent alors en la ville de Saumur (49). On notera que Nicolas fait simplement une marque au bas du document (un N), alors que dans les autres documents il signe « N.Regnault ».

Signature Nicolas Regnault 1667 / 1659

 

Odile Halbert pense que l'acte de décès qu'elle a trouvé concernant Anne Delaunay en 1707 n’est pas celui de la première épouse de Nicolas, mais celui d’une homonyme. Malheureusement, je n’ai pas retrouvé ce décès de 1707 (ni aucun autre concernant Anne). Son hypothèse est que, veuf de bonne heure, il a épousé en secondes noces (avant 1667) Cécile Corbière, originaire de la Ferrière aux Etangs. Le couple part s'installer à Saumur et liquide dans les années 1666/67 leurs héritages respectifs à la Coulonche et à la Ferrière aux Etangs.

Elle pense par ailleurs, qu'avant de partir Nicolas Renault n'a pas emmené sa (toute jeune) fille Julienne à Saumur mais qu'il l'a confiée à la garde de son frère Mathieu Regnault, alors marié à Anne Leconte. Devenu veuf, Mathieu Regnault épouse en 1671 Jeanne Bidaut (elle-même veuve de Pierre Dugué), duquel elle a un fils prénommé Julien. Ce Julien épouse en 1681… Julienne Regnault.

Cet acte de mariage ne signale pas le décès de la mère de la mariée, ni la paroisse du père. Cependant Nicolas n’est pas présent. En revanche, parmi les témoins se trouve Mathieu Regnault.

 

Plusieurs généalogies sur Geneanet indiquent que Nicolas est mort en 1681 à Saumur. Mais aucun ne source cette information. Sans doute se sont-ils copiés les uns les autres…

Nicolas est-il resté à Saumur après 1667 ? Et ce Nicolas époux Corbière est-il bien « mon » Nicolas ?

Bref, il reste quelques trous à combler dans la ligne de vie de Nicolas. Toute aide est la bienvenue !

 

 

*Que les généalogistes du Haut Anjou et de Normandie doivent bien connaître (Histoire du Haut Anjou)

 

 

 

vendredi 19 août 2022

#52Ancestors - 33 - Mélanie Astié

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 33 : Proposez votre aide

 

Le mois d’août est le mois de l’entraide !

Si j’ai sollicité votre aide en matière de paléographie - voir ici, c'est toujours d'actualité ;-) - et d’aide aux archives - par - c’est donc à mon tour de vous proposer mon aide.

Je peux me déplacer pour vous aux archives municipales de Limoges ou aux archives départementales de la Haute-Vienne.

AD87 © Séquences

 

N’hésitez pas : contactez-moi !

 

vendredi 12 août 2022

#52Ancestors - 32 - François Jay

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 32 : Besoin d’aide aux archives ?

 

Comme je vous l’ai expliqué la semaine dernière, le mois d’août est le mois de l’entraide dans le défi #52Ancestors. Aujourd’hui j’ai besoin d’aide aux archives de Savoie et Haute-Savoie.

En effet, lors du #ChallengeAZ 2019, je découvrais le Sénat de Savoie grâce au blog La piste de mes ayeuls. Sur le site du département de la Savoie, se trouvent des inventaires regroupant des centaines de fiches énumérant les affaires criminelles de la Savoie… Mais de la Savoie au sens large, c'est-à-dire des deux départements actuels de la Savoie et Haute-Savoie. N’ayant pas d’ancêtres en Savoie (seulement en Haute-Savoie), je n’avais pas eu l’idée, jusqu’alors, d’explorer le site des arches départementales de Savoie.

 

Après cette découverte, je me plongeais donc goulûment dans les fiches d’inventaires des procédures criminelles et civiles (1424/1792 ; Cote : FR.AD073. 2B 10001 à 14000 - 4 000 articles). Et là j’y trouvais les noms de plusieurs de mes ancêtres !

 

Ainsi Garin François Vulliez, notaire ducal et royal, procureur d’office au Biot (74), apparaît lors d’une affaire de coupe de bois (n°B02875) ou de terre (n°B01862). Mais celui que j’imagine digne notable, représentant de l’autorité, se retrouve embarqué dans une affaire de voies de fait (n°B04541) en 1682.

Fiche B04541 © AD73

Et son épouse Françoise Louise Bardy, six ans plus tard, est impliquée elle aussi dans une histoire de voies de fait… dans l’église !

Fiche B02137 © AD73

Comme j’aimerai avoir les détails de ces procédures !

 

Plus croustillant encore, l’affaire concernant François Jay et son épouse Françoise Guilliot (ou Guillot) en 1748. Résumé de l'affaire : Un soldat espagnol est retrouvé mort, son corps lardé de coups de couteau. L'enquête révèle qu'il était amoureux d'une femme mariée de Samoëns. Le soldat menaçant a été tué un soir par le mari, aidé de sa femme. Un chanoine, ami du couple, et leur servante ont aidé les époux à transporter le corps dans les bois. Mais ils n'ont pas pris part à l'assassinat.

Mais c’est Dallas, ma parole !

Affaire criminelle 2B12376 Jay-Guillot 1748 © AD73

 

N’ayant pas pu résister, je me suis rapproché du Fil d’Ariane pour aller chercher le détail de l’affaire pour moi (ne pouvant y aller moi-même : j’habite à 500 km du dépôt d'archives). J’ai d’abord contacté les bénévoles de la Savoie, qui m’ont répondu de faire la demande auprès de leurs homologues de la Haute Savoie. Ce que j’ai fait aussitôt, mais ceux-ci m’ont rétorqué que ces archives n’étaient pas conservées chez eux : « Les documents demandés sont des procédures criminelles et civiles devant l’État de Savoie et se trouvent aux archives départementales de la Savoie » !

 

On tourne en rond. Mais en attendant, je n’ai pas pu avoir accès aux procédures. C’est pour quoi, je sollicite votre aide. Sans doute plutôt en Savoie qu’en Haute-Savoie (après tout l’inventaire se situe chez eux).

 

Chemin pour accéder à la fiche de l’affaire criminelle :

Archives de la Savoie > Les formulaires de recherches en ligne > Plan de classement > Tous les inventaires > Archives anciennes : Moyen Age et Ancien Régime (996-1792) > Voir le plan de classement des archives anciennes > Justice et juridictions avant 1793 > 2B 1-4220 Fonds du Sénat de Savoie > Voir l'inventaire xml (2B) > Inventaire pdf. - IR 220. Inventaire (2006) : Procédures criminelles et civiles du Sénat. 2B 10001-14000 (PDF téléchargeable p265/1262) 

(Désolée de ne pas pouvoir faire plus court !)


Chemin pour accéder aux autres fiches :

Archives de la Savoie > Les formulaires de recherches en ligne > Plan de classement > Tous les inventaires > Archives anciennes : Moyen Age et Ancien Régime (996-1792) > Voir le plan de classement des archives anciennes > Justice et juridictions avant 1793 > 2B 1-4220 Fonds du Sénat de Savoie > B0 1-8171 - Procédures du Sénat de Savoie : procédures recensées dans le fichier établi entre 1920 et 1950, dit fichier "Gabriel Pérouse". (1559-1792) > Voir l'inventaire xml (B0 1-8171)


 

Ou accès directs :

Vulliez Garin François, voies de faits 1682, n°4541, p271/499
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/a5fbfa70abdfc530

Martin contre FL Bardy, voies de fait dans l'église 1688, n°2137, p69/500
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/055d85290bec3dcd 

Vulliez 1740, n°1862, p428/499
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/43dd3079b703cf2d

François Jay de Samoëns 1777, n°2491, p246/500
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/055d85290bec3dcd

Coupe de bois Garin F Vulliez 1698, n°2575, p438/500
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/055d85290bec3dcd

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 Edit novembre 2022 :
Alex et Sasha ont accepté d'aller aux archives pour moi : voir la première affaire en détails sur le blog #52Ancestors semaine 47