« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 9 décembre 2022

#52Ancestors - 49 - François Assumel Lurdin

   - Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 49 : Vos prochaines recherches

 

Comme je l’ai dit récemment lors du #ChallengeAZ (voir article Z), je n’ai jamais véritablement exploré les archives des hypothèques.

Au début je pensais que cela ne concernait que les hypothèques dans le sens d’une garantie par lequel un emprunteur s'engage à remettre un bien à son créancier, en cas de défaut de paiement. Je ne voyais pas beaucoup l’intérêt en généalogie, considérant qu’il y a tant d’autres sources à exploiter.

Mais en me promenant sur les différents sites des archives, je me suis aperçue de définitions différentes, plus complètes… et qui m’ont donné envie. En effet, dans les hypothèques il y a aussi les transcriptions de tous les actes de mutation des propriétés (ventes d’immeubles, donations, partages…).

 

La recherche est fastidieuse car elle se fait en plusieurs temps (je prends ici le mode d’emploi des archives de l’Ain) :

1)       Identifier le bureau de la Conservation des hypothèques, chaque bureau ayant pour ressort un arrondissement. Pour mes ancêtres, c’est le Bureau de Nantua.

2)      Consulter le registre indicateur de la table alphabétique du répertoire des formalités (4 Q 2). On y trouve la mention d'un nommé ASSUMEL et le renvoi aux numéros du Volume (3) et du folio (8) de la table alphabétique du répertoire des formalités.

3)      Se reporter au volume 3 de la table alphabétique du répertoire des formalités (4 Q 36). Au folio 8, on trouve bien ASSUMEL LOURDIN François, propriétaire cultivateur, fils de Louis Marie, ainsi que les références au répertoire des formalités : volume 53, case 173.

4)      Consulter le répertoire des formalités hypothécaires, volume 53 (4 Q 108). La case 173 porte effectivement le compte de François ASSUMEL LOURDIN qui mentionne 18 transactions : 13 acquisitions, 4 ventes et 1 échange, datés entre 1845 et 1921, pour une valeur totale de 16 941 francs. 10 créances ont été inscrites, entre 1847 et 1894 pour une valeur totale de 18 425 francs.

5)      Muni des références trouvées dans le répertoire des formalités hypothécaires, on pourra consulter en salle de lecture le registre des transcriptions.

 

Répertoire des formalités hypothécaire de François Assumel Lourdin (Lurdin), détail © AD01


Et c’est là que les ennuis commencent : habitant à 400 km, ça coince un peu pur la consultation en salle de lecture. Mais dans son mode d’emploi, les archives de l’Ain précisent : « Vous pouvez aussi demander une copie de la transcription par courrier ou courriel en indiquant précisément les numéros de volume et d'article ainsi que les nom et prénom. » Chic ! Tant qu’à faire j’ai aussi demandé celles de son épouse Marie Antoinette Zélia BERROD (1 acquisition, 2 ventes et 1 donation).

Hélas, c’était trop beau. Les archives m’ont répondu : « Il n’est pas possible pour nos services de tout numériser car la reproduction ou numérisation de transcription(s) a un coût (forfait de 15 euros dans la limite de 30 pages à régler à réception d’une facture). »

Je me disais aussi… Bon, qu’il y ait un coût, je peux comprendre, mais autant le dire tout de suite, comme ça on sait à quoi s’attendre.

J’ai laissé tomber cette option là. Oui, parce qu’il n’y a pas que ce couple qui est concerné par les hypothèques : j’y ai trouvé 22 ancêtres, soit 64 transcriptions et 43 inscriptions.

La transcription est la formalité consistant dans le dépôt, au bureau de la conservation des hypothèques, d'un exemplaire de tous les actes translatifs, déclaratifs ou modificatifs de propriété, entre vifs ou par décès, soumis à la publicité.

L’inscription est la mention effectuée sur un registre tenu à la Conservation des hypothèques et qui signale qu'une propriété est hypothéquée.

De l’aveu des archives, « il est rare que nous numérisions les inscriptions car celles-ci n’apportent que très peu d’éléments ». Mais puisqu’on y est, autant être complète.

Donc 107 documents à consulter. Si toutefois j’avais envie d’aller en salle de lecture, seulement 5 cotes peuvent être demandées simultanément pour un nombre total de 20 communiqués dans une journée (s’il y a un peu d’affluence). Elle n’est ouverte que 3 jours par semaine.
Et tant qu’à faire d’y être, autant consulter les archives notariales qui ne sont pas en ligne (161 documents). Et je ne compte pas les dossiers personnels dont j’ai connaissance (un instituteur par exemple…).

Il me faudrait donc environ 13 jours ½, ou un peu moins de 5 semaines.

 

Comment dire…

Disons que pour le moment je vais me contenter des informations fournies par les répertoires des formalités hypothécaires.

 


vendredi 2 décembre 2022

#52Ancestors - 48 - Augustin Pierre Jean Astié

  - Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 48 : Les ombres de votre généalogie (ancêtres non encore explorés)

 

Dans mon arbre, il n’y a pas vraiment d’ancêtre non exploré (comment résister à la tentation d’en savoir plus dès qu’un nouvel ascendant est connu ? Impossible). Mais il y a des pistes de recherche que je n’ai pas travaillées. En général, c’est parce que je suis loin du dépôt d’archives qui pourrait me renseigner.

Ainsi Augustin Pierre Jean Astié et son passé de prisonnier de guerre.

Augustin est né en 1851 à Conques (Aveyron) mais c'est son grand-père maternel Jean Antoine Mas qui a déclaré sa naissance, son père étant dit "gendarme à pied à la résidence d'Ajaccio". J’ai déjà parlé sur ce blog des mes ancêtres soit disant Corses (voir ici).

Augustin grandit en Corse où son père est gendarme. Il est l’aîné de 6 enfants. Bien sûr, je n’ai pas de détails sur son enfance. Etait-elle heureuse ? Je l’ignore. Cependant, brusquement à 16 ans il décide de devancer l’appel et de s’engager dans l’armée. Qu’est-ce qui a provoqué cette décision ? Voulait-il juste « voir du pays » ? Y a-t-il eu un conflit qui a provoqué ce départ précipité du domicile familial ? En tout cas, s’il y a eu des désaccords avec ses parents, ils ont dû s’apaiser car ils ont eu de nombreuses relations par la suite.

 

Bref, il s’engage. En 1867. Sa fiche militaire a été trouvée en Aveyron avec la classe 1871.  Il y a là un mystère que je n’ai pas résolu pour l’instant : y a-t-il une trace de son engagement volontaire en Corse ? Avec une classe de 1867 ? Le Fil d'Ariane m'a dit qu'il n'y avait pas ce type de document pour cette période.

Sa fiche aveyronnaise m’apprend qu’il a les cheveux et les yeux châtains foncé, les sourcils noirs, le nez et le front ordinaire, le menton et le teint rond (sic), la bouche moyenne, le visage ovale. Cette fiche doit faire partie du recensement ordinaire des jeunes garçons à leurs 20 ans. Du coup elle comporte quelques curiosités : son métier est caporal au 32ème de ligne et son lieu de résidence est Kœnigsberg en Prusse – où il est prisonnier !

 

Fiche matricule d'Augustin (détail) © AD12
 

 

Comme il sera ensuite gendarme (à l’image de son père), je sais aussi par son dossier qu’il mesurait 1,71 m, qu’il est de culte catholique.

Il y est confirmé qu’il était engagé volontaire ; ce qui a été rendu possible par les lois du 21 mars 1832 et 1er février 1868.

 

Rappelons rapidement les étapes de la réquisition militaire auxquels sont soumis les jeunes hommes : la conscription (service militaire obligatoire) a été mise en place sous la Révolution ; tous les hommes de nationalité française âgés de 20 ans sont astreints à un service militaire obligatoire de cinq années. Selon différentes lois, des remplacements peuvent être possibles. A partir de 1818, l'armée se recrute désormais en priorité par engagements et tirages au sort, avec faculté de remplacement et de nombreuses exceptions (dispensés, soutiens de famille, ajournés ou réformés…). La durée du service militaire actif est de six années pour les appelés et de huit années pour les engagés volontaires.

 

La loi Soult du 21 mars 1832 (mentionnée plus haut dans le dossier d’Augustin) maintient ce système tout en réduisant de huit à sept ans la durée du service pour les engagés volontaires.

La seconde loi dont il est question dans le dossier, est la loi Niel du 1er février 1868 : elle supprime l’exonération (qui permet d'éviter le service militaire en versant à la Caisse de dotation de l'armée une somme servant à payer les rengagements d'anciens militaires) et rétablit le remplacement. Elle abaisse la durée du service de sept à cinq ans, mais maintient les soldats dans la réserve pendant quatre ans.

 

Donc Augustin s’est engagé pour 7 ans. Il est incorporé au 32ème régiment d’infanterie de ligne où il arrive le 3 octobre 1868 comme soldat de 2ème classe.

 

Le 7 juin 1870 Augustin est nommé caporal, de 2ème classe d’abord puis de 1ère classe en août. Le caporal est le plus haut grade militaire de la catégorie des hommes du rang (groupe de base de l’armée). Il commande une escouade, groupe variant entre une dizaine et une vingtaine d'hommes. Il est souvent l'adjoint du sergent et le remplace parfois. La classe n’est pas un grade mais une distinction. La première classe est de plus haute distinction que la seconde.

En octobre 1672 il est nommé sergent. C’est le premier grade de sous-officier de l’armée. Il est le plus souvent chef de groupe (une dizaine d’hommes), éventuellement secondé par le caporal.

 

En 1873 Augustin sera remis soldat 2ème classe par circulaire du 25 août (j’en ignore la raison). D’autant plus qu’il a eu un certificat de bonne conduite.

 

Il a fait campagne contre l'Allemagne, du 19 juillet 1870 au 19 juin 1871. Pas de blessure ni de décoration signalée.

 

La guerre de 1870 :

Cette guerre s’inscrit dans la montée des nationalismes, en particulier allemand, du XIXème siècle. Bismarck veut se débarrasser de ses ennemis, l’Autriche et la France. Pour provoquer les Français, il pousse le cousin du roi de Prusse à se porter candidat au trône d'Espagne. S'il était élu, la France serait cernée par une coalition ennemie, ce qu'elle veut absolument éviter. Elle s'oppose à cette candidature. Par une pernicieuse manipulation Bismarck transforme cette question diplomatique mineure en camouflet pour la France. Se sentant outragés, les Français déclarent la guerre à la Prusse 19 juillet 1870, bien que l'armée ne soit pas prête. L’armée allemande, mieux organisée et mieux entraînée, a permis la victoire de la Prusse et de l'Allemagne malgré un armement plus faible.  

La guerre de 1870 s'est déroulée autour d'étapes clés, comme la bataille de Sedan en septembre) ou le long siège de Paris. La bataille de Sedan conduit à la chute de Napoléon III, et à la proclamation de la République le 4 septembre. Le siège de Paris, quant à lui, dure du 20 septembre 1870 jusqu'à la fin de la guerre. Près de deux millions de Parisiens se voient alors pris au piège, pauvrement défendus par quelques dizaines de milliers de soldats, dans un siège très dur. Il s'achève le 28 janvier 1871 avec la signature de l'Armistice.

La défaite de la France lors de la guerre de 1870 peut s'expliquer par différents facteurs, notamment le manque d'organisation, l’excès de confiance des dirigeants militaires et le déséquilibre des forces militaires présentes. Outre la défaite de l’Alsace-Lorraine, une lourde dette de guerre, la défaite française marque aussi la chute du Premier Empire et la mise en place de la Troisième République et une grave animosité entre Français et Allemands, menant indirectement aux deux grands conflits mondiaux du XXème siècle.

 

Augustin a été fait prisonnier le 29 octobre 1870. J’en ignore les circonstances exactes. Peut-être était suite au siège de Metz qui a eu lieu du 20 au 28 (le 32e y a apparemment participé) ? En l’absence de dossier plus complet, difficile à dire. Les occasions ne manquaient pas hélas : près de 50 000 Français ont été faits prisonniers pendant ce conflit. Il est resté en détention jusqu’au 19 juin 1871, soit 8 mois.

 

Je ne peux qu’imaginer cette période de sa vie, la captivité : un voyage en train vers la Prusse sans doute pénible. Son arrivée à Kœnigsberg (ou Königsberg aujourd’hui Kaliningrad, situé dans une enclave Russe isolée entre Pologne et Lituanie), des infrastructures plus ou moins insalubres, le froid, la faim, les vermines et les maladies, sans oublier les exactions de leurs gardiens, les travaux forcés parfois.

 

L’armistice a été signé le 28 janvier mais Augustin est déclaré en campagne (et prisonnier) jusqu’au 19 juin 1871 : est-ce le temps qu’il a fallu pour rapatrier les détenus en France ?

 

Bref, sans dossier individuel, je n’en saurai pas plus. Peut-être pourrait-on le trouver dans une des listes et quelques dossiers individuels qui sont conservés dans la sous-série GR Yj Prisonniers de guerre français et étrangers, 1792-1874, au Service Historique de la Défense ? Pour le moment il n’y a pas d’inventaire en ligne sur les prisonniers de guerre. Habitant trop loin, je ne peux pas m’y rendre.

 

C’est la limite à mes recherches pour le moment. Bien sûr, si quelqu'un veut y aller pour moi, je ne dis pas non... ;-)

 

 

 

 

mercredi 30 novembre 2022

Z comme ZELIA

  - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Je ne compte aucun patronyme commençant par Z, je me suis donc rabattue sur les prénoms. Donc, aujourd’hui sur les 2 prénoms de ma généalogie commençant par Z, le hasard a désigné Zélia Marie Antoinette BERROD, sosa n°21, Vème génération.


  • Etat civil

Marie Antoinette Zélia (oui, j’ai un peu triché : Zélia n’est que son 3ème prénom, mais dans plusieurs documents elle a Zélia comme unique prénom, ce qui laisse à penser que c'était son prénom d'usage) est née en 1844 à Montanges (Ain). A 22 ans elle épouse François ASSUMEL LURDIN. Ensemble ils s'installent au Poizat où ils ont 5 enfants. D'abord cultivateur,s ils sont ensuite meuniers (enfin lui l'est officiellement, elle sans doute officieusement). Elle enterre son mari en 1897. Elle lui survit 26 ans et meurt au Poizat à 79 ans.

 

  • Environnement familial

Son père, Jean François BERROD, s’est marié en premières noces avec Jeanne Antoinette Garda, dont il a eu une fille. Mais la mère est décédée moins d’un mois après la naissance du bébé. Celui-ci n’a vécu que 5 ans. 5 mois après le décès de sa première épouse, Jean François se remarie avec Rose BEROUD, de qui il aura 4 enfants. Zélia est la n°2. Son frère aîné s’appelait Ildefonce François Marie. Il meurt en juin 1846 (à 5 ans). En septembre 1846 les parents donnent naissance à un autre fils prénommé… Ildefonce François Marie !

Je perds la trace du deuxième Ildefonce (j’adore ce prénom !) et de sa jeune sœur Marie Alphoncine née en 1849.

Jean François était instituteur primaire. En 1857 un conflit l’oppose avec la municipalité de Montanges (670 habitants) où il est en poste. On lui reproche notamment son vieil âge (53 ans) et préconise de le muter à Mérignat, plus petite commune (290 habitants) ; ce qui se fera finalement, d’un commun accord. Il meurt l’année suivante.

Zélia a perdu son père alors qu’elle avait 13 ans. Je perds la trace de sa mère pendant un temps, faute de liste de recensement. Lorsque sa fille se marie, elle demeure à Mornay. Finalement elle décède en 1884 au Poizat (peut-être chez Zélia et son mari : c’est lui qui déclare son décès).

Ses deux grands-mères sont décédées avant sa naissance mais elle a connu ses deux grands-pères ; notamment son grand-père maternel décédé à l’âge vénérable de 91 ans.

Zélia a emprunté ses autres prénoms, Marie Antoinette, à sa tante et à la fille de celle-ci née un an avant elle. Ladite tante tenait, avec son mari, l’auberge de Montanges. Ses autres oncles et tantes se sont éparpillés dans les communes avoisinantes.

Zélia a perdu un fils au service militaire (décédé à l’hôpital des suites d’une tuberculose pulmonaire). Elle a vu ses 4 autres enfants se marier (dont Jules Joseph Eugène* trois fois et Joseph Eugène deux fois) et a connu ses 14 petits-enfants.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Zélia apparaît sur les répertoires des formalités hypothécaires de Nantua. Elle est dite femme de François ASSUMEL LOURDIN. Il y est mentionné une acquisition, 2 ventes et une donation (?), datées de 1871 à 1909, pour une valeur totale de 3 900 francs. Son mari est concerné par 18 transactions. Comme le dit le site des archives départementales de l’Ain, « La Conservation des hypothèques est un service fiscal chargé de la publicité foncière qui encaisse les taxes et droits à percevoir lors d'une transaction immobilière. La Conservation prend alors une copie intégrale des actes notariés relatif à toutes mutations immobilières (ventes, donations, legs, etc). » Malheureusement les registres des transcriptions n’ont pas encore été numérisés : je n’en sais pas plus. Je ne me suis pas vraiment penchée sur les informations hypothécaires de mes ancêtres ; je ne sais pas trop comment les utiliser en généalogie…

Son mari apparaît sur les matrices des propriétés bâties et non bâties du cadastre napoléonien du Poizat (dressé entre 1812 et 1827) : on y suit ses propriétés entrant en sa possession, terres héritées de son père en 1876 (terres, prés, pas de maison) et sortant en 1910. Certaines terres sont reprises par François MAIRE, d'autres par son fils Emilien. Il ne possédait pas de maison : il n’était pas propriétaire du moulin où il vivait/travaillait : celui-ci appartenait au mari de Jeanne BEROUD, la tante de Zélia. C’est peut-être par ces liens familiaux que ce fils de cultivateur a changé de métier et s’est installé comme meunier.

Il apparaît sur les matrices des propriétés bâties du cadastre napoléonien du Poizat (1827/1923) : il achète à Claude Antoine PERNOD le Moulin Menant en 1886. Est-ce que cela correspond à l'une des transactions portées sur le registre des hypothèques pour 1060 fcs ? C'est Emilien qui hérite du moulin, transformé en scierie semble-t-il.

Zélia apparaît dans les tables de succession de Nantua comme héritière de son défunt mari (avec ses enfants). Il n'y a pas de détail sur la succession (registres correspondant pas numérisés). Elle y apparaît une seconde fois pour son propre décès, sans aucun détail (ni héritier ni succession).

La cousine de mon père m’a transmis la photo de sa tombe : elle est ornée d’une plaque émaillée où figure le nom Zélia BERROD. Finalement je n’ai pas triché aujourd’hui : Marie Antoinette Zélia devait bien se faire appeler Zélia tout court !

Zélia ou Zélie : prénom abrégé de l'ancienne forme du prénom Solène, qui s'écrivait Zéline. Du latin « solemnis », signifiant « solennel ». Sainte Solène était une chrétienne d’Aquitaine au IIIe siècle. Lors de l’invasion des troupes de l’empereur Dèce, elle fut emprisonnée après son refus de renier sa foi. Elle fut ensuite martyrisée à Chartres.

Née sous la Monarchie de Juillet, Zélia a connu le Second Empire, la IIème et IIIème République et pas moins de 16 dirigeants (rois, empereur, présidents).

 

  • A chercher

Exploiter les données hypothécaires.

 

 

 

* Il s’agit de Jules Joseph Eugène ASSUMEL LURDIN, déjà souvent mentionné sur ce blog, notamment au travers du ChallengeAZ 2015 dont il fut le héros.