Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
samedi 5 janvier 2019
2019
lundi 24 décembre 2018
Conte de Noël : la course à la pelote
Source du conte : france-pittoresque.com (tradition de Beaufort, mêlée à une autre course semblable qui existait en Normandie, légèrement adaptée à mon histoire familiale)
samedi 15 décembre 2018
#RDVAncestral : La rencontre
Je remarque que pendant cette cérémonie un peu particulière André a regardé davantage la marraine que son filleul. Tiens ? Une histoire commencerait-elle ?
jeudi 6 décembre 2018
#Centenaire1418 : 5 ans de guerre
Je lui ai aussi dédié le ChallengeAZ 2018 : une autre façon de témoigner des événements qu'il a vécu il y a 100 ans.
En ultime hommage, je publie cette synthèse des 5 années qu'a passé Jean-François sous les drapeaux :
Les flèches vous permettent de naviguer à votre guise. Vous pouvez mettre en plein écran cette animation interactive en cliquant sur les trois points en bas à droite.
vendredi 30 novembre 2018
#ChallengeAZ : Z comme zombie
Septembre 1919
Le jour de la victoire me paraît tellement loin : 10 mois déjà. Et pourtant il m’a fallu encore servir mon pays, rester sous les drapeaux, tandis que les autres repartaient chez eux petit à petit. L’attente, l’envie de revenir au pays, de revoir les miens. Et en même temps la crainte paradoxale de retrouver une vie « normale ». Combien de temps encore, en entendant un bruit, un claquement, je me jetterai au sol, les mains protégeant ma tête, rempart ridicule contre un obus qui ne tombera pas ?
Enfin je peux embrasser ma mère et mes sœurs, mais j’ai peur de goûter le sang de la bataille dans leurs baisers et de voir dans leurs rires le crâne des morts.
Elle n’en demandera pas plus et tant mieux. Elle a retrouvé son fils, c’est tout ce qui compte. Et puis quoi lui dire ? Comment décrire l’indicible ?
jeudi 29 novembre 2018
#ChallengeAZ : Y comme ypérite
L’ypérite est un gaz chimique infligeant de graves brûlures, notamment aux yeux, à la peau, aux lèvres, aux poumons. Il peut traverser les vêtements et les chaussures. Ce gaz peut être mortel, mais il est surtout fortement incapacitant, notamment à cause des lésions importantes infligées au niveau respiratoire qui peuvent rester incurables.
Rapidement, différents types de masques seront mis au point, tant côté alliés qu'allemand, de même que des systèmes de veille et d'alerte, et les attaques seront de plus en plus coûteuses et de moins en moins efficaces, à quantité de gaz et munitions égales.
L'usage des gaz « vénéneux » suscitera bien l'indignation de nombreux groupes et personnalités dans tous les camps, néanmoins la course aux armements se traduira par une production continue et massive d'armes chimiques de ce type. Il faudra attendre 1993 pour que soit signée la Convention sur l'interdiction des armes chimiques visant l'interdiction et la destruction de ces armes… Sans grand effet toutefois comme on peut le voir aujourd’hui encore régulièrement aux informations.
- Le 22 décembre 1917 sur le front italien.
- Le 18 juin 1918 sur le plateau au-dessus de Cerfroid (Aisne).
- Le 5 juillet 1918 un obus à ypérite tombe sur la popote des officiers, aux pieds du Chef de Bataillon. Le masque est gardé toute la nuit au poste de commandement. La désinfection du terrain et du matériel sont exécutés le lendemain au petit jour. Le Chef de Bataillon de Fabry-Fabrègues est évacué pour brûlures, ainsi que 9 gradés ou Chasseurs.
- Le 21 août 1918, alors qu’il se trouve dans la Somme, dans le secteur de Montdidier, le JMO indique : « Pendant la nuit tirs de harcèlement par obus toxique et explosifs. Toute la région est ypéritée. Journée calme. Faible activité de l’artillerie ennemie, mais nous constatons que partout l’infanterie ennemie reste vigilante. »
mercredi 28 novembre 2018
#ChallengeAZ : X comme x camarades tués
Jean-François s'est-il demandé :
« Combien sont-ils ? Ces camarades avec qui j’ai grandi, ceux qui ont suivi leur formation militaire en même temps que moi ou ceux qui étaient affectés dans les mêmes bataillons et qui ont disparu à jamais.
Même les spécialistes ne s'accordent pas toujours sur les chiffres.