« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 4 décembre 2015

Les morts sur la montagne

Faisant écho à l'article de Benoît Petit (sur son blog Mes racines familiales) intitulé série de noyades à Chaumont-sur-Tharonne j'ai aussi rencontré une série de décès accidentels, liés cette fois à la haute montagne, trouvés dans les registres de Samoëns (74).

 Samoëns, retour de l'équipe chargée d'ouvrir les chemins en hiver © Hier à Samoëns

C'est l'époque où des officiers d'état civil sont nouvellement nommés et n'ont pas encore compris qu'un acte de décès n'est pas un roman (et tant mieux pour nous, généalogistes !). Très disert, François Duboin, "membre du conseil général de la commune de Samoën, département du Monblanc", décrit avec moult détails ces trois décès de 1794 ("An Second de la République Française une et indivisible").
  • Le premier est daté du 26 germinal an II (15 avril 1794) : il a été trouvé un "cadavre sur la montagne de Bostant" (Tête de Bostan, 2 403 m d'altitude). A l'époque les autorités se déplaçaient sur les lieux du décès : ledit François Duboin, accompagné du secrétaire greffier et de trois hommes servant de témoins dument assermentés, se rendent au village des Allamands, "distant d'une heure et demi environ dudit bourg de Samoën". Il y découvre une femme "couchée la face contre la neige, ayant sur son corps une chemise de toile mellée avec un corset et un juppon de drap de pays, avec des bas de laine gris et un mouchoir d'indienne, avec encore un mauvais tablier d'indienne rayé bleu dans lequel était enveloppé un morceau de pain gros, ayant ses souliers dans les poches". La "morte sur la montagne" est reconnue par les témoins comme étant Françoise Biord, épouse de François Gindre, mais "il ne s'y est rien trouvé ni aucun objet autour de son corps qui peut faire présumer le sujet de sa mort".
  • Le deuxième est rédigé un mois et demi plus tard (13 prairial / 1er juin). C'est en fait un acte rétroactif : le juge de paix du canton "est comparu en la salle publique de la maison commune" pour produire un procès verbal "par lui dressé le vingt six avril 1793 vieux style [ 1 ] au sujet de Jean Baptiste Brissay, prêtre et chapelain de Taninges mort sur le territoire du village de la Mollutaz distant du bourg de Samoën de six heures vu la grande quantité de neige ce qui empêche de la traverser". Deux témoins déclarent "avoir trouvé un cadavre reconnu de tous les assistant pour être celui dudit prêtre", divers papiers trouvés sur lui attestant de son identité : ses lettres de prêtrise, son extrait de baptême, une espèce de formule de serment, une liste contenant des dus à un habitant dudit Taninges "et plusieurs autres indices qui ne laissent pas ignorer sa connaissance".
  • Le dernier de la série date du jour suivant : le même juge de paix revient produisant un autre procès-verbal rédigé le 26 mai 1793 "qu'il a dressé sur le rapport" d'un habitant de la commune voisine de Vallon. Il s'est transporté, avec son greffier, "au-delà de la montagne appelée la petite ...?". Il y a "trouvé un cadavre, couché à la renverse, attachés par la cuisse, avec sa ceinture, reconnus par les assistants pour être celui de Claude Morel de Taninges". Ils n'ont "trouvé autour dudit cadavre aucun objet qui puisse faire présumer le genre de mort".

Comme d'habitude, chaque indice distillé dans les sources soulève beaucoup de questions : pourquoi Françoise Biord avait-elle ses souliers à la main ? Pourquoi le père Brissay avait-il emporté son extrait de baptême dans sa poche ? Pourquoi Claude Morel s'était-il fait un garrot avec sa ceinture ?

Pour tout cela, la montagne a gardé ses secrets !



[ 1 ] Le "vieux style" désigne l'ancienne façon de compter les dates, c'est-à-dire avant la mise en place du calendrier révolutionnaire en 1792, et qui sera à nouveau adopté en 1806.

lundi 30 novembre 2015

#Centenaire1418 pas à pas : novembre 1915

Suite du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois de novembre 1915 sont réunis ici. 

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
___ 


1er novembre
Dans le sous-secteur de Blancrupt les boches envoient sans résultat plusieurs bombes sur l’un de nos postes.

Une batterie ennemie de gros calibre tire 34 obus sur notre poste de Seraphin Henry.
Un de nos blockhaus est démoli sans qu’il y ait perte d’hommes.
Ordre de bataillon n°80 : attribution de la médaille militaire à deux soldats amputés suite aux combats.

2 novembre
Journée et nuit calmes dans les deux sous-secteurs. Aucun événement à signaler.
Un mois et demi que nous sommes dans ce secteur. Un mois et demi d’accrochages avec l’ennemi qui est là, tout proche.
Nous n’avançons pas. Nous ne reculons pas non plus. Mais combien de temps ça va durer comme ça ?

3 novembre
Dans le sous-secteur de Noirrupt les boches envoient dans la journée quelques obus sur la lisière du bois de Noirmont.
Nous faisons face au froid : la neige est déjà épaisse à cette époque de l’année.
Perte : 2 chasseurs blessés.
Ordre de bataillon n°81 : citations.

4 novembre
Journée et nuit calmes dans les deux sous-secteurs. Aucun événement à signaler.
Ce soir notre section va en renfort au-dessus de la Roche du Pin, sous la conduite d’un guide à travers la neige. Je suis en sentinelle double en avant des fils barbelés à 50m de nos tranchées dominant le grand ravin. Il y a bien 50cm de neige à cet endroit. Le matin, à la pointe du jour, nous devions nous retirer dans la tranchée par la chicane traversant le réseau. Mais pendant nos heures de factions, la neige tombée en abondance avait effacé la piste conduisant au passage des barbelés et impossible de pouvoir repérer l’endroit ! Le jour arrivait à grand pas et sur la neige avec nos costumes bleus foncés nous allions être vus de l’ennemi et tués comme des lapins. Enfin, à force de temps et à notre grande joie, on a trouvé le passage. Il faisait jour depuis un moment. Les boches devaient dormir et être engourdis par le froid, négligeant la surveillance des lignes (nous l’avons échappée belle). [ 1 ]
Bataille des Vosges © Delcampe
Pertes : 1 sous-lieutenant légèrement blessé à la tête et 4 chasseurs blessés.

5 novembre
Notre artillerie atteint d’un obus le clocher de la chapelle de Creux d’Argent.
Journée et nuit calmes.

6 novembre
Journée et nuit calmes dans les deux sous-secteurs. Aucun événement à signaler.
Ordre de bataillon n°82 : affectation.

7 novembre
Journée et nuit calmes dans les deux sous-secteurs.
Dans la nuit le 23ème Bataillon est relevé par le 30ème Bataillon de Chasseurs. Le mouvement s’effectue sans incident.
On est de retour à Gaschney : on retrouve notre bivouac de l’été dans le bois (mais cette fois sous la neige !).
Chasseurs 7ème BCA © Histoirémilitaria

8 novembre
Séjour du Bataillon à Gaschney.
Ordre de bataillon n°83 : citations.

9 novembre
Séjour à Gaschney.
Dans la nuit le Bataillon relève au sous-secteur de Braünkopf le 24ème Bataillon de Chasseurs.
Le mouvement se termine à 20h30 sans incident.

10 novembre
Journée et nuit calmes. Aucun événement à signaler.
Nous avons fait l’expérience des chiens sentinelles : un chien-loup de forte taille est dressé à cela devait avertir l’approche d’un ennemi ou d’une patrouille en grommelant doucement et prenant air agressif. Les postes les plus dangereux avec un champ de vue limité par la broussaille ou tout autre obstacle lui était affectés. Cela faisait surtout un emploi envié par tous pour la garde le jour de l’animal. Quelque temps après tout cela fut supprimé n’ayant sûrement pas obtenu le résultat désiré.

11 novembre
Journée calme.
Dans la nuit l’ennemi tire quelques coups de feu sur nos tranchées. Ces coups proviennent des maisons de Rospel.

12 novembre
Ordre de bataillon n°84 : nominations et mutations.

13 novembre
Journée et nuit calmes.
Des bruits de travaux ennemis sont entendus dans le Bois Noir.
Entre 3h et 3h30 un charroi de véhicules boches se fait entendre dans Muhlbach.

14 novembre
Journée et nuit calmes.
Aucun événement à signaler.

15 novembre
Journée et nuit calmes.
A 11h45 trois avions boches survolent nos lignes.
L’un d’eux vole très bas et lance quatre bombes sans résultat à proximité de nos tranchées de première ligne de la route de Muhlbach.
Ordre de bataillon n°85 : rétrogradation et mutation.

16 novembre
Journée et nuit calmes.
Aucun événement à signaler.
Ordre de bataillon n°86 : citations.

17 novembre
Dans la nuit l’ennemi tire à plusieurs reprises sur nos travailleurs sans les atteindre.
Il est constaté que les boches travaillent de nuit à Looch.
Vers 18h30 on entend plusieurs coups de mines dans le Bois Noir.
Ordre de bataillon n°87 : nominations.

18 novembre
Journée calme.
A la nuit une patrouille boche sort du Bois Noir et se dirige vers nos lignes. Elle est aussitôt dispersée par notre feu.
Ordre de bataillon n°88 : citations.

19 novembre
Journée et nuit calmes.
Installation dans nos tranchées de deux batteries de fusils. Travaux de sapes et aménagement des boyaux.
Ordres de bataillon n°89 et 90 : affectations et cassation du sergent Ours pour négligences répétées.

20 novembre
Journée calme.
Dans la nuit deux paquets de cartouches sont tirés avec la batterie de fusils. Une rue de Muhlbach est prise comme objectif.
On matin on observe un charriot chargé abandonné au point où le tir était dirigé.
Perte : 1 sergent légèrement blessé.
Ordre de bataillon n°91 : décoration
Muhlbach, 1919 © Gallica

21 novembre
Dans la journée l’ennemi envoie 10 obus de 77 sur nos tranchées de la rive droite de la Fecht.
Au Braunkopf un abri d’escouade est démoli par un obus qui n’occasionne aucune perte en homme.
Perte : 1 chasseur blessé.

22 novembre
Vers 10h l’ennemi bombarde le Braunkopf avec des obus de 105.
Un obus éventre notre abri à munitions qui contient la réserve des trois compagnies de gauche du sous-secteur.
Un autre abri qui se trouve à proximité et qui contient tous les pétards n’est pas touché.
L’explosion de l’obus détermine l’incendie du magasin et provoque ainsi sans accident la perte de toutes les cartouches, des fusées éclairantes et des bidons de poudre noire qui s’y trouvent enfermées.
Vers 11h15 un avion boche survole les lieux. Le magasin est à nouveau bombardé avec précision par 15 obus de 105.

23 novembre
Journée et nuit calmes.
Aucun événement à signaler.

24 novembre
Journée et nuit calmes.
Aucun événement à signaler.
Perte : 1 chasseur légèrement blessé non évacué.
Ordre de bataillon n°92 : remise de galons.

25 novembre
Aucune note pour ce jour.

26 novembre
Journée et nuit calmes.
Aucun événement à signaler.

27 novembre
Journée et nuit calmes.
Dans la nuit le 24e bataillon de chasseur relève au Braunkopf le 23e qui se rend à Gaschney où il bivouac.

28 novembre
Séjour à Gaschney.
Repos.

29 novembre
Le bataillon se rend de Gaschney à Gérardmer où il passe la journée.

30 novembre
Étape de Gérardmer à Anould.
Nous reprenons la marche
Arrivée à 11h.
Ordre général n°46 : souscription des Militaires à l’Emprunt de la Victoire.
"Le 25 novembre la France émet un grand emprunt pour subvenir aux dépenses de la Défense Nationale…
Tous ceux qui souscrivent rempliront leur devoir de bon Français…
Écrivez à tous ceux, parents et amis, que vous avez laissés derrière vous au pays natal…
Dites-leur que souscrire à l’emprunt c’est servir la France, c’est combattre pour elle avec vous.
J. Joffre"
Souscription pour la Victoire, 1915 © AD18



Source complémentaire :
"Journal résumé de la guerre 1914-1918", par Jean Pouzoulet, caporal au 23e Bataillon de chasseurs alpins, AD Hérault :

[ 1 ] Anecdote arrivée à J. Pouzoulet à la Tête du Faux.


vendredi 20 novembre 2015

#Généathème : je rédige la biographie d'un ancêtre

Tout commença par un souffle. Un premier souffle de vie. Plus fragile et plus fin qu'un fil de la Vierge. Si ténu que le curé de Taninges lui-même n'osa baptiser officiellement le nouveau-né. Il coucha néanmoins sur le papier une courte note :

Le 11 avril est née et le lendemain baptisée à la maison  ... demors

Pourtant le nourrisson n'est pas mort. Deux mois plus tard, il fallu bien se rendre à l'évidence : accroché à la vie, il a repris des forces. Et c'est presque à la surprise de tous que "le 29 juin [1684] a été présentée à l'église une fille née le 11 d'avril d'honorable Jean Claude Perret et de Maurise Deleschaux mariés". C'est un chanoine de Saint Pierre de Genève qui lui a été choisi pour parrain. Lui et Demoiselle Humberte, sa marraine, "ont assisté aux cérémonies du baptême" qui ont été conférées à l'enfant miraculé, celui que l'ont avait "baptisé à la maison le jour de sa naissance à cause du péril" qu'il encourrait.


Le curé, perturbé par ce prodige, rajouta in extremis une mention dans la marge du registre : "on lui a imposé  le nom de Marie Humberte".

C'est ainsi que Marie Humberte entra dans la vie. Sur la pointe des pieds, mais entourée de l'amour et des soins attentifs de sa mère. Et la vie reprit son cours, les saisons succédant aux saisons. Au fil des années la fratrie s'est agrandie : sept enfants au total ont égayés le foyer, dont les venues au monde furent beaucoup plus calmes et moins éprouvantes pour les parents.

Le père, Jean Claude, s'est assuré une belle réputation de Maître chirurgien, et le respect de sa communauté : on ne croise jamais ce fier bourgeois savoyard sans lui donner le titre de "Sieur" ou  de "Maître".

A force de faire de menues courses pour son père chirurgien, Marie Humberte rencontra le fils d'un apothicaire d'une paroisse voisine, Bogève. Après de patientes discussions, un contrat de mariage fut dûment établi. Pour cela on fit venir Maître Cullaz, notaire à Cluses, au domicile de Jean Claude Perret, entouré d'un bel aréopage de bourgeois pour témoins. Tombent dans l'escarcelle du futur couple : "une montagne située au Plumey rière [banlieue ?] la paroisse de Fleyrier et 3000 florins" (de la part de Pierre Bel, le père du futur), 500 florins (promis par le testament de son aïeul François Bel), 3000 florins et un beau coffre de noyer contenant le trousseau de la future, à savoir "deux habits complets, l'un de serge de Londres et l'autre à la Dauphine, deux douzaines de linge de ritte, trois lots de serviette à la Venise (de 9 aulnes chacun), douze aulnes de nappe, deux douzaines de chemises et deux douzaines de tabliers de toile, les rideaux de lit garni, le menu linge et les habits quotidiens". Deux vaches, deux brebis mères et deux chevreaux complètent la dot (de la part de Jean Claude Perret, le père de la future).

Taninges © Delcampe

La noce peut avoir lieu et le jeune couple s'installe à Taninges. Un premier-né voit le jour dès l'année suivante, porté sur les fonds baptismaux par ses grands-parents maternels désignés comme parrain et marraine. Six autres bambins vont ensuite venir agrandir la famille.

Comme pour tous, les joies de la vie s'assombrissent de temps en temps. C'est le cas lorsque Jean Claude Perret quitte ce monde un jour de février 1718. Une belle cérémonie est organisée pour lui dire adieu. Marie Humberte réconforte sa mère Maurise. Aujourd'hui encore, elle savoure le bonheur d'avoir pu la garder auprès d'elle une quinzaine d'années supplémentaires.

Un soir de 1725, alors que les enfants sont couchés, François appelle son épouse. Auprès du feu, il lui explique qu'on lui propose d'ouvrir une officine à Bogève. Rapidement la décision est prise : la famille va déménager. François devient apothicaire. L'affaire est florissante et lui permet de passer sa maîtrise. Marie Humberte donne encore naissance à trois enfants.

Finalement, le couple revient à Taninges pour ouvrir une apothicairerie encore plus belle. François et Marie Humberte font partie des notables de la ville à part entière.

Alors que ses tempes commencent à peine à grisonner, Marie Humberte voit son fils François se rapprocher discrètement de la fille du noble Louis Aymé Marin. Peut-être qu'une union pourrait s'envisager : cela ferait un beau mariage... La nuit était tombée depuis longtemps en ce soir de janvier 1739. François était encore à l'apothicairerie à préparer des potions et des onguents, les enfants déjà couchés. Soudain la pièce se mit à tourner. Lentement, comme au ralenti, Marie Humberte s'affaissa sur le tapis de la chambre. Elle exhala un souffle. Un dernier souffle de vie. Plus fragile et plus fin qu'un fil de la Vierge.

Du neuf janvier 1739 a 20h du matin est morte et le lendemain a été enterrée honorable marie humberte perret femme de maître françois Bel Apothicaire aiant reçu les sacrement agée de 53 ans
J. Favre curé


Marie Humberte Perret est mon ancêtre à la dixième génération (sosa n°821). Née à Taninges (74) le 11 avril 1684, mariée à François Bel en 1710 (contrat de mariage du 11 février 1710 - acte de mariage non trouvé), décédée à Taninges le 9 janvier 1739.