La nouveauté c'est vraiment le kif : de nouveau ancêtres, de nouveaux métiers, de nouvelles régions... Mais tout cela reste immatériel, impalpable. Des noms sur des papiers (ou maintenant plus souvent sur des écrans d'ordinateur !). Des documents dématérialisés à l'ère du numérique. Au fur et à mesure cela se transforme en chiffres, noms, qui finissent par se mélanger, devenir flous, presque irréels.
Mais en de rares occasions, nos ancêtres renaissent à la vie. Ils (re)deviennent vivants, prennent corps et chair.
- Lorsque l'on possède une photographie de nos ancêtres
Bien sûr, ces petits bonheurs sont limités en nombre (les clichés ne tombent pas du ciel tous les jours) et limités dans le temps puisque l'invention de la photographie est finalement assez récente.
- Lorsqu'on découvre la signature d'un de ses ancêtres au bas d'un document
Ces signatures font partie de mes plaisirs généalogiques les plus marqués.
- Lorsqu'on hérite d'un objet ayant appartenu à nos ancêtres
Pourtant, au moment où je m'y attendais le moins, j'ai récemment eu une belle émotion grâce à l'un de ces objets de famille. Enfin, quand je dis objet, ce n'est pas tout à fait le bon terme. Sur les traces de mon arrière-grand-père paternel, garde des eaux et forêts en Maine et Loire, je suivais le petit chemin qui menait à sa maison. Derrière la maison, la Loire : il y surveillait les saumons. De l'autre côté du chemin, des parcelles : il y plantait des arbres. Et si les saumons se sont sauvés, les arbres, eux, sont encore bien là. C'est ainsi qu'accompagnée de mon père et de l'une de ses sœurs aînées, nous avons découvert les arbres qu'il a planté. Lui nous a quitté depuis longtemps (1929), mais il a laissé sa trace, notamment une magnifique peupleraie. Aujourd'hui ce sont de beaux grands arbres. Bien sûr mon arrière-grand-père ne les a pas connu dans cet état, mais il était émouvant de l'imaginer, sillonnant la parcelle, avec ses petits plants, travaillant pour l'avenir. Et son avenir c'est notre présent. C'était d'ailleurs d'autant plus émouvant que j'étais entourée de ses petits-enfants, aussi troublés que moi par cette découverte.
Était-ce "mon plus grand bonheur généalogique de l'année" ? Non peut-être pas. Mais cela faisait partie assurément de ces beaux moments qui font la joie des généalogistes et qui constituent le moteur pour nous faire avancer, poursuivre nos recherches et, au hasard des rencontres, nous procurer de belles émotions qui font le sel de la généalogie.
Ah oui, Mélanie, quelle est belle cette émotion et tu l'as si bien transmise que je l'ai ressentie aussi...
RépondreSupprimerMerci à toi pour ce partage d'émotion...
SupprimerMélanie
Je partage également le bonheur de retrouver des photos de famille. En mettant un visage sur un nom, on lui redonne vie. Merci du partage de ces petits bonheurs !
RépondreSupprimerSébastien
Bonjour, eh bien moi j'ai eu une immense surprise c'est de découvrir un jour sur Gallica, dans le Petit Journal, une annonce passée par mon arrière-arrière grand-père concernant la disparition de mon arrière-grand-père qui avait 9 ans, en octobre 1866 ce qui m'a permis d'aller voir sur les enfants en dépôt et de l'y trouver sous un autre nom en fait il semble qu'il et donné le prénom de son père comme nom de famille. Il me reste maintenant à éclaircir le mystère en allant voir son dossier aux archives...je ne sais même pas si on avait raconté cette aventure à mon père, en tout cas ce jeune garçon a bien fait son chemin par la suite et sa mère décédée quelques années seulement avant lui a bien du le raconter à mon grand-père...comme quoi il ne faut jamais désespérer
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