Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
mardi 21 juin 2016
#ChallengeAZ : R comme Renaître de ses cendres
lundi 20 juin 2016
#ChallengeAZ : Q comme Que demande le peuple ?
samedi 18 juin 2016
#ChallengeAZ : P comme Porter sur les fonts baptismaux
Et, très bizarrement, vous trouverez l'entrée fonts qui, étant toujours associée à baptismaux, indique bien un syntagme au pluriel pour lequel vous aurez une définition au singulier du genre « cuve qui sert à recevoir l'eau du baptême ». Voilà qui est fort singulier, non ?
Ce n'est qu'après avoir été présenté aux fonts baptismaux, donc après avoir été baptisé, pour les confessions qui pratiquent le baptême par aspersion (et non par immersion), qu'un individu devient officiellement chrétien, à un âge variable selon l'église (pour les catholiques, c'est généralement le jeune enfant qui est baptisé, mais dans d'autres confessions, le baptême doit être volontaire, décidé par la personne ; il intervient donc beaucoup plus tard).
Si la version avec son sens propre existe depuis le début du XIXe siècle (le parrain ou la marraine porte son filleul sur les fonts baptismaux pour le faire baptiser), c'est cette « naissance chrétienne » d'une personne pourtant déjà bel et bien née depuis un moment qui, au figuré, a donné notre expression avec le sens indiqué qui s'applique à la naissance publique de quelque chose qui a été préparé dans l'ombre ou qui existait déjà, mais n'était pas largement connu.
vendredi 17 juin 2016
#ChallengeAZ : O comme Officier de fortune
jeudi 16 juin 2016
#ChallengeAZ : N comme Né(e) dans la pourpre
Héritier d'une famille puissante et/ou riche.
En effet, ce qualificatif s'appliquait autrefois aux fils des empereurs byzantins. Il n'y avait pas de règle dans la succession impériale, mais les enfants de l'empereur étaient, du fait de leur filiation valant légitimité, à peu près assurés de monter sur le trône à la suite de leur père.
Mais si tout ceci suffit à dater approximativement l'expression avec son sens originel, cela n'en explique pas l'origine.
Eh bien elle nous vient simplement du fait que les femmes des empereurs accouchaient dans une chambre garnie de blocs de porphyre rouge (pourpre) égyptien, d'où son appellation de « Porphyra », pour le lieu, et de « porphyrogénète » pour les bambins nés dans cette pièce et à la destinée probablement toute tracée.
Il faut dire que, depuis l'Antiquité et jusqu'à la chute de Byzance, la pourpre était une couleur très recherchée, très chère car rare (difficilement fabriquée avec une quantité phénoménale d'escargots de mer murex pour obtenir très peu de teinture) et réservée aux personnes de haut rang, comme les consuls et les empereurs de la Rome antique, par exemple.
La pourpre a aussi été un symbole de pouvoir dans le clergé, puisque c'était la couleur portée par les cardinaux et les évêques.
Cette expression a ensuite désigné plus généralement une personne issue de souche royale, puis est ensuite devenue une manière, relativement peu usitée, de désigner celui qui aura probablement peu de soucis à se faire dans la vie, en raison de sa naissance dans un milieu très aisé ; une autre manière de dire qu'il est « né avec une cuillère en argent dans la bouche ».