Héritier d'une famille puissante et/ou riche.
En effet, ce qualificatif s'appliquait autrefois aux fils des empereurs byzantins. Il n'y avait pas de règle dans la succession impériale, mais les enfants de l'empereur étaient, du fait de leur filiation valant légitimité, à peu près assurés de monter sur le trône à la suite de leur père.
Mais si tout ceci suffit à dater approximativement l'expression avec son sens originel, cela n'en explique pas l'origine.
Eh bien elle nous vient simplement du fait que les femmes des empereurs accouchaient dans une chambre garnie de blocs de porphyre rouge (pourpre) égyptien, d'où son appellation de « Porphyra », pour le lieu, et de « porphyrogénète » pour les bambins nés dans cette pièce et à la destinée probablement toute tracée.
Il faut dire que, depuis l'Antiquité et jusqu'à la chute de Byzance, la pourpre était une couleur très recherchée, très chère car rare (difficilement fabriquée avec une quantité phénoménale d'escargots de mer murex pour obtenir très peu de teinture) et réservée aux personnes de haut rang, comme les consuls et les empereurs de la Rome antique, par exemple.
La pourpre a aussi été un symbole de pouvoir dans le clergé, puisque c'était la couleur portée par les cardinaux et les évêques.
Cette expression a ensuite désigné plus généralement une personne issue de souche royale, puis est ensuite devenue une manière, relativement peu usitée, de désigner celui qui aura probablement peu de soucis à se faire dans la vie, en raison de sa naissance dans un milieu très aisé ; une autre manière de dire qu'il est « né avec une cuillère en argent dans la bouche ».
Un mot que je n'ai guère l'occasion d'employer pour mes ancêtres...
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