- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -
Semaine 6 : Cartographiez
A l'occasion de cette sixième semaine du challenge #52Ancestors dont le thème est "cartographiez", je ressors le périple effectué par Jean-François Borrat-Michaud, soldat de la Première Guerre Mondiale, mon arrière-grand-père.
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Parti de Haute-Savoie, Jean-François Borrat-Michaud commence son périple par l’entraînement à la caserne, probablement celle de Chambéry. Lors de sa première affectation, avec le 23ème BCA, il est envoyé dans les Vosges. Il y connaîtra différents lieux, soit en premières lignes soit en cantonnements à l’arrière. Avec son nouveau bataillon, le 51ème, il rejoint la Somme, puis la Picardie, la Meuse, la Marne, les Ardennes. Ils sont finalement envoyés en Italie, avant de rentrer en France : Somme, Nord, Oise, Aisne et Somme à nouveau.
Les déplacements de courte distance, entre cantonnement et premières lignes, sont effectués à pied,
parfois dans des conditions pénibles de froid et de neige (durant la
période vosgienne par exemple). Parfois le transport se fait en automobiles ou en convois de camions. Et pour les trajets plus longs, des trains sont affrétés spécialement.
Il y a aussi d’autres types de déplacements : des missions de reconnaissances régulièrement effectuées.
Lors des périodes de « repos » sur les lignes arrières, les soldats ne restent pas inactifs et font de longues marches de manœuvre, avec barda complet sur le dos : ils vont d’un point à un autre ou marchent parfois en boucle, revenant à leur point de départ.
A tous ces déplacements il faudrait ajouter les permissions :
en effet, en 4 ans de guerre, il est fort probable que Jean-François en
ait eu ; malheureusement je n’ai pas d’indication quand aux dates et
aux lieus de départ dont il aurait pu en bénéficier, si bien que je ne
peux pas les prendre en compte.
L'année 1917 est particulièrement riche en déplacements :
le bataillon va de cantonnements en cantonnements, monte parfois en
première ligne, mais fait surtout de longues marches d'exercice. Vosges,
Haute-Saône, Haut-Rhin, Marne, Oise, Seine et Marne, Marne, Meuse,
Vosges, Marne se succèdent à un rythme effréné jusqu'au grand départ de
novembre vers l'Italie.
Parfois les déplacements sont difficilement compréhensibles, comme cet aller-retour italien : étape Lonato-Cedegolo le 8 novembre 1917, poursuite vers Edolo le 9 et
retour immédiat à Lonato (prévu le 13, mais reculé au 17 à cause d’un
éboulement sur la voie), soit 240 km initialement prévus en 5 jours (et
finalement réalisés en 9).
Si l’on ajoute tous les déplacements en 4 ans de conflits, d’après mes estimations, cela représente 13 037 km
(hors les 5 mois de formation, les marches de manœuvres qui ne sont pas
détaillées et les permissions dont je n’ai pas retrouvé les traces),
soit environ 280 km par mois. L'étape la plus longue a lieu lors du
retour d'Italie : de la Vénétie jusque dans la Somme, ce sont près de 1
400 km qui sont effectués en trois jours (par train principalement,
terminés par une marche pénible sous la pluie et sur des routes
défoncées).
Voici ce que cela donne sur une carte :
Bref, en 4 ans de guerre, Jean-François en a fait du chemin !
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