Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, l'Italie qui jusque-là était alliée de la Triplice (Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie) décide de rester neutre. Finalement elle s'engage auprès de la Triple-Entente (France, Russie, Royaume-Uni) en échange de la promesse de nombreuses concessions territoriales en cas de victoire (mai 1915). Les opérations italiennes resteront limitées à un front qui les oppose, la plus grande partie de la guerre, à l'Autriche-Hongrie. De 1915 à 1917 l'armée italienne, mal équipée et mal commandée, arrive néanmoins à pénétrer de quelques kilomètres en territoire ennemi, les Autrichiens restent en général sur la défensive. Cependant à l'automne 1917 les Italiens subissent une cuisante défaite à Caporetto.
Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
samedi 10 novembre 2018
#ChallengeAZ : I comme Italie
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, l'Italie qui jusque-là était alliée de la Triplice (Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie) décide de rester neutre. Finalement elle s'engage auprès de la Triple-Entente (France, Russie, Royaume-Uni) en échange de la promesse de nombreuses concessions territoriales en cas de victoire (mai 1915). Les opérations italiennes resteront limitées à un front qui les oppose, la plus grande partie de la guerre, à l'Autriche-Hongrie. De 1915 à 1917 l'armée italienne, mal équipée et mal commandée, arrive néanmoins à pénétrer de quelques kilomètres en territoire ennemi, les Autrichiens restent en général sur la défensive. Cependant à l'automne 1917 les Italiens subissent une cuisante défaite à Caporetto.
vendredi 9 novembre 2018
#ChallengeAZ : H comme honneur
L’horreur de la guerre est un instant rompu par l’honneur qui est fait au 23ème BCA : la garde du Drapeau des Chasseurs.
jeudi 8 novembre 2018
#ChallengeAZ : G comme grades
Les principaux grades dans l'infanterie sont les suivants :
- Les hommes de rang :
- soldat de 1ère classe : Distinction et non un grade ; permet d'accéder au grade de caporal
- caporal : Commande une escouade (composée de 10 hommes environ)
- Les sous-officiers :
- adjudant : Chargé des corvées et de l'organisation de la compagnie.
- major : Sous-officier chargé de l'administration
- Les officiers supérieurs :
- capitaine : Commande une compagnie (composée d'environ 240 hommes)
- Les officiers subalternes :
- colonel : Commande un régiment (composé de 3 bataillons, 3400 hommes)
- Les officiers généraux :
- général de division : Commande une division (composée de 2 brigades, 16000 hommes)
- général de corps d'armée : Commande une armée (composée d'au moins 2 divisions)
- général d'armée : Commande un corps d'armée (composé d'au moins 2 armées)
- maréchal : Distinction et non un grade
Le grade est propriété de son titulaire qui ne peut pas en être dépossédé, hormis dans quelques cas très limités (démission, perte de la qualité de français et certaines condamnations). La nomination au grade d'officier se fait soit par accès aux écoles (Saint-Cyr ou Polytechnique), soit par nomination au sein du corps des sous officiers, à condition d'avoir déjà deux ans de grade. Cette procédure favorise les jeunes gens de bonne famille, bénéficiant d'utiles relations et qui ne souhaitent pas (ou ne réussissent pas) passer par les écoles.
Pour devenir caporal, en plus de savoir lire et écrire, il faut maîtriser un socle de connaissances (service de place, service intérieur...) et il faut avoir "servi activement au moins six mois, comme soldat, dans un des corps de l'armée" (article 1er). Les hommes ayant obtenu le Brevet d'Aptitude Militaire peuvent de droit intégrer l'école des élèves caporaux et le devenir au bout de 4 mois de service. Pour tous les autres, il s'agit de soldats choisis pour leur moralité, leur conduite, leur aptitude au commandement et leurs connaissances professionnelles.
Jusqu’au grade de capitaine compris, les promotions se font dans le corps (le régiment) pour l'infanterie et la cavalerie. Au delà de ce grade, l'avancement se fait au sein de l'arme. Cette procédure favorise les officiers servant dans des régiments engagés au combat qui, s'ils survivent, on plus de chance d'être promus en bénéficiant de la mort de leurs aînés.
Pour les officiers subalternes, les promotions sont décidées par l'inspecteur général, sur proposition des chefs de corps. Au delà, l'inspecteur général établit une liste qui sera décidée par le comité de l'arme en question (infanterie, cavalerie, artillerie, génie et état major) ou par le ministre.
mercredi 7 novembre 2018
#ChallengeAZ : F comme formation militaire
Paysans, ouvriers, marchands… il faut faire de ces hommes aux profils divers des soldats.
La base de l’enseignement militaire commence par la connaissance des grades et des commandements.
- L’éducation physique est évidemment primordiale dans la formation du futur soldat. Pour ceux qui en sont capable, s’y ajoute la « gymnastique d’application » constituée par des applications militaires et sportives, destinée à surmonter les difficultés rencontrées en campagne. Et enfin pour les élites, la « gymnastique de sélection » qui comprend certains exercices spéciaux aux agrès et certains sports exigeant des facultés particulières. Chaque recrue dispose d’une fiche individuelle de gymnastique où sont notées ses performances à la natation, au saut, à la course, etc…
- Les manœuvres sont le second volet de la formation militaire : la mise au garde à vous, au repos, la marche (pas de gymnastique ou pas cadencé), les positions du fusil (à l’épaule, au repos, etc…). Les positions debout, à genou, couché.
- Vient ensuite le tir, instruit de façon individuelle puis collective : chargement de l’arme, visée, feux dans différentes positions, cessez le feu, inspection des armes. Le combat à la baïonnette : la mettre et la défaire, charge. On considère encore à l’époque que la baïonnette est l’arme suprême du fantassin.
- Les travaux de campagne comportent un volet sur les destructions, les travaux de camp ou de bivouac, des exercices pratiques d’embarquement en chemin de fer ou de ravitaillement en munitions. Les exercices se pratiquent de jour comme de nuit. La construction des tranchées y tient une place importante.
- L’éducation morale leur inculque les notions de Patrie, de Drapeau, les principes de discipline et de solidarité. Ils doivent également connaître l’historique de leur Corps d’Armée.
- Bien sûr, ils doivent reconnaître immédiatement les marques extérieures de respect, en particuliers celles dues aux supérieurs hiérarchiques. Les récompenses, certificats de bonne conduite ou permissions sont expliquées, de même que les punitions encourues.
- L’alimentation (on dirait aujourd’hui la nutrition) est abordée, de même que divers programmes tels que le tabac ou le fonctionnement de la poste.
- L’hygiène militaire fait l’objet d’un programme complet : on y aborde les soins de propreté corporelle (bien que finalement, beaucoup devront s’en passer pendant de longues périodes), mais aussi la tenue des chambres, la vie au bivouac, le paquet individuel de pansement. Enfin, les maladies contagieuses (en particulier syphilis ou tuberculose), et l’alcoolisme sont également abordés.
- Le paquetage est soigneusement détaillé, notamment dans sa façon de le ranger afin que des éléments indispensables soient facilement accessibles et inversement.
- Le code de justice militaire clôt la formation, avec ses obligations et cas particuliers (maladies, voyages, réformes…).
mardi 6 novembre 2018
#ChallengeAZ : E comme éléments de description
La fiche matricule donne un certain nombre de renseignements sur le soldat :
lundi 5 novembre 2018
#ChallengeAZ : D comme déplacements
Parti de Haute-Savoie, Jean-François commence son périple par l’entraînement à la caserne, probablement celle de Chambéry. Lors de sa première affectation, avec le 23ème BCA, il est envoyé dans les Vosges. Il y connaîtra différents lieux, soit en premières lignes soit en cantonnements à l’arrière. Avec son nouveau bataillon, le 51ème, il rejoint la Somme, puis la Picardie, la Meuse, la Marne, les Ardennes. Ils sont finalement envoyés en Italie, avant de rentrer en France : Somme, Nord, Oise, Aisne et Somme à nouveau.
Parfois les déplacements sont difficilement compréhensibles, comme cet aller-retour italien : étape Lonato-Cedegolo le 8 novembre 1917, poursuite vers Edolo le 9 et retour immédiat à Lonato (prévu le 13, mais reculé au 17 à cause d’un éboulement sur la voie), soit 240 km initialement prévus en 5 jours (et finalement réalisés en 9).
Voici ce que cela donne sur une carte :
samedi 3 novembre 2018
#ChallengAZ : C comme costume alpin
L’uniforme (appelé tenue chez les chasseurs) des Alpins comprend :
- La « tarte » avec son insigne d'arme. C’est un béret, c'est-à-dire coiffure souple en laine tricotée et feutrée, circulaire et plate, généralement garnie d'une couronne intérieure en cuir, d’origine béarnaise. Il est adopté comme coiffe des chasseurs en 1891. La tarte devient vite l'emblème des chasseurs alpins : suffisamment grande pour protéger du froid lors des longues gardes en montagne (« Il faut pouvoir y glisser les deux pieds quand il fait froid au cantonnement. » selon le cahier des charges), elle protège aussi du soleil. Lors de la Première Guerre mondiale, les chasseurs abandonnent même le casque réglementaire pour porter leur tarte emblématique durant les combats. Selon certains, la tarte pouvait aussi être remplie de chiffons afin protéger les chasseurs des chutes de pierres.
- La vareuse dolman bleue foncé et à boutons argentés. Son col est frappé du cor et du numéro de bataillon surmonté de pattes losangées ornées de deux soutaches (galon étroit et plat, à deux côtes).
- Selon les époques, une taillole (ceinture de laine bleue entourée autour de la taille, mesurant 4,20 mètres de long) ou un ceinturon de cuir.
- Un pantalon gris de fer avec, plus tard, un passepoil (liseré) jonquille sur la couture du pantalon.
- Des bandes molletières, en drap gris bleu, autorisées en janvier 1895, mais déjà portées depuis longtemps en manœuvre.
- De solides brodequins à semelle débordante et à clous adaptés aux manœuvres montagnardes; sur la semelle est gravée la lettre d’identification de la compagnie.
- Une ample pèlerine à capuchon qui permet de s’envelopper dans le bivouac.
- Un sac, modèle 1882, d’une capacité de 25 kg de chargement.
- Un bâton en merisier également ferré, appelé alpenstock : c’est une canne se terminant par un fer de section carrée, initialement fourchue et permettant d’y appuyer l’arme pour faciliter le tir, puis simplement à bec recourbé.
- Un piolet, une corde et des raquettes à neige.
- L’insigne distinctif des chasseurs est le cor de chasse. Il est porté sur la tarte, les pattes d’épaules et les insignes de bataillons. Il est hérité de l’infanterie légère du Premier Empire.
Il existe de légères différences selon les bataillons. Ainsi la fourragère du 23ème BCA est aux couleurs de la croix de guerre de 14-18.