« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 8 avril 2022

#52Ancestors - 14 - Ollive Videlo

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 14 : Vérifier votre généalogie



Je distingue deux sortes d’éléments dans ma base généalogique :

  • Les événements (dates et lieux)
  • Les notes

 

Je tiens de mes études d’histoire une certaine rigueur vis-à-vis des sources. C’est pourquoi tout ce qui est entré en tant qu’événement a été vérifié d’abord, c'est-à-dire que j’ai consulté une source fiable qui prouve la véracité dudit événement. Si je ne trouve pas cette source alors je rentre l’info dans mes notes mais pas dans les événements.

Ainsi pour Ollive Videlo : elle est originaire de Mûr de Bretagne (22). Je l’ai identifiée en remontant les générations par sa fille. Je sais qu’elle a été mariée à Morice Le Masson et qu’ils ont eu 6 enfants. Je connais son acte de décès (en 1690) et une année de naissance approximative.

Sur Geneanet ce couple donne 180 résultats, dont une soixantaine donnent une date de mariage. La majorité de ces arbres donne comme date le 10 mars 1645 à Mûr. Cette date est probable, compte tenu du fait que le premier enfant du couple a été trouvé en 1646. Mais l’acte n’a pas été trouvé à cette date (ni ailleurs) dans les registres. Très peu d’arbres en ligne donnent leur source. Quand ils le font, c’est pour donner le nom d’un autre arbre en ligne.

N’ayant pas la possibilité de me rendre dans les Côtes d’Amor, je dispose de peu de solutions pour confirmer ou infirmer cette date. Genearmor, base en ligne fruit d’un partenariat entre le département et le cercle généalogique, ne donne aucun résultat.

J’ai donc inscrit ce mariage possible dans la note conjugale, ainsi que l’état des recherches effectué sur ce mariage introuvable, mais rien dans les événements.

Je n’exporte et mets en ligne que les événements, de ce fait mon arbre en ligne est fiable (hors erreurs involontaires comme des erreurs de frappe…).

Cette façon de faire me permet d’éviter d’avoir une liste longue comme le bras de données à vérifier. Et c’est plus satisfaisant pour moi de me dire que mon arbre est solide.

 

Bon après, je ne suis pas une machine : je ne suis pas à l’abri d’erreurs non plus, erreurs de transcription, de frappe ou carrément de branche !

 

En fait, je vérifie régulièrement ma généalogie… sans m’en rendre compte vraiment.

 

A l’occasion de la rédaction d’un article, je fais toujours un tour sur Geneanet pour voir si je ne pourrais pas glaner quelques informations nouvelles sur la personne ou le couple étudié. C’est l’occasion de :

  • vérifier les informations déjà en ma possession.
  • préciser l’environnement familial : mariages et enfants des frères et sœurs par exemple, qui n’ont pas été collectés de façon systématique quand j’ai commencé la généalogie.
  • faire de nouvelles découvertes grâce aux arbres en lignes par exemple.

Et bien sûr les recherches préalables à la rédaction de l’article peuvent apporter de nouvelles informations que je peux ajouter dans mon logiciel.

 

Je révise aussi ma généalogie au fur et à mesure des nouvelles mises en lignes sur internet : un nouveau fonds, c’est l’occasion de nouvelles recherches. Et les nouvelles recherches sont une manière évidente de vérifier sa généalogie : en confrontant des nouveautés aux données anciennes on s’aperçoit vite si une erreur s’est glissée dans les informations déjà enregistrées.

 

En panne d’inspiration, je check parfois ma généalogie : je prends la liste des patronymes et une par une je vérifie les infos que je possède déjà et je tente d’en recueillir d’autres par la même occasion.



1 commentaire:

  1. C'est une bonne façon de procéder. Pour ma part, je prends toujours les informations de geneanet avec des pincettes car trop de copiage et recopiage. Je vérifie toujours les sources avant de tenir une donnée pour acquise et comme vous, si je ne trouve pas de source, cela reste un fait peut-être probable mais non avéré. Effectivement, l'écriture d'articles sur sa généalogie est une bonne occasion de revérifier ses sources et de chercher de nouveaux éléments, tout comme la mise en ligne de nouveaux fonds. C'est ainsi que l'on dépasse le simple amateurisme.

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