Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
mardi 6 juin 2017
#ChallengeAZ : E comme état des âmes
lundi 5 juin 2017
#ChallengeAZ : D comme diplôme Dunlop
samedi 3 juin 2017
#ChallengeAZ : C comme carte famille nombreuse
Retrouvée dans les papiers de famille, la carte SNCF de famille nombreuse de Brégeon Clémentine Adeline, épouse Roy, mère de 5 enfants - mon arrière-arrière-grand-mère.
vendredi 2 juin 2017
#ChallengeAZ : B comme blason
Un saint dans la famille, ça ne se refuse pas ! Saint François de Sales était le cousin germain de ancêtre Gaspard de Sales. Grâce à eux, j'ai accroché à un blason à mon arbre. Il se lit de cette façon :
"D'azur, à deux fasces d'or, chargées chacune d'une autre fasce de gueules, accompagnées d'un croissant d'or en chef et de deux étoiles à six rais d'or en cœur et en pointe."
Pour les plus curieux, voir leur histoire ici.
jeudi 1 juin 2017
#ChallengeAZ : A comme arbre originel
C'est l'arbre dessiné et calligraphié par mon grand-père, celui qui m'a donné goût à la généalogie. Une pensée pour lui.
mercredi 31 mai 2017
#Centenaire1418 pas à pas : mai 1917
Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.
Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.
Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
Seule, la colère monstrueuse des canons,
Seul, le crépitement rapide des fusils hoquetant
Peuvent ponctuer leurs oraisons hâtives,
Pour eux, pas de prières ni de cloches dérisoires,
Nulle voix endeuillée hormis les chœurs, —
Les chœurs suraigus et démentiels des obus gémissants ;
Et les clairons appelant pour eux depuis de tristes comtés.
Quelles chandelles seront tenues pour leur souhaiter bon vent ?
Non dans la main des garçons, mais dans leurs yeux,
Brilleront les lueurs sacrées des adieux,
La pâleur du front des filles sera leur linceul,
Leurs fleurs, la tendresse d'esprits silencieux,
Et chaque long crépuscule, un rideau qui se clôt.
samedi 20 mai 2017
#RDVAncestral : de cordonnier en cordonnier
Comme je suis un peu en avance, je m’enhardis derrière le comptoir en bois : les outils s’étalent, bien rangés : je les effleure à peine du bout des doigts. Deux paires de pinces de cordonnier, trois marteaux de cordonnier, les formes et petits outils nécessaires à un cordonnier, un grand poids de coupe, des fers et barres, quinquaille et clous. Plus loin encore une paire de pince et un marteau. Trois tranchants de cordonnier sont côte à côte : l’acier en a été affûté de multiple fois rendant les lames plus fines qu’une feuille de papier, mais encore parfaitement coupantes. Quant aux manches, ils ont été polis par l’utilisation de plusieurs générations. Sur l’un d’eux on distingue à peine une initiale très vieille, à moitié effacée, J.M. (Jean, le grand-père de mon hôte). Quarante formes de souliers attendent qu’on les manie avec respect et amour du métier. Et dans le coin, tout au bout, s’entassent les peaux : cent seize livres de cuir [il s'agit de livres de poids, et non de monnaie] ainsi qu’un cuir fort, sans doute réservé à l’usage de la fabrication des semelles.
samedi 13 mai 2017
#Généathème : ils avaient un métier
On distingue différents types de notaires :
- le notaire « simple ».
- le notaire ducal.
- le notaire royal.
- le notaire collégié : notaire qui a fait ses études dans un collège de droit, probablement religieux, mais qui n’est point ecclésiastique ni astreint à l'habit ecclésiastique.
- le notaire curial : clerc de justice qui possède une place prédominante, à l’échelon supérieur du notariat. Il « assiste le châtelain dans l’exercice de toutes ses fonctions dès qu’il peut y avoir lieu à la rédaction d’un procès verbal car c’est lui qui le rédigera et la signera. » (d’après G. Pérouse via La Salévienne, revue d'histoire locale du Bas-Genevois, Gallica). Il joue le rôle de greffier de notre justice actuelle. Par conséquent deux missions complémentaires lui incombent : l’archivage des minutes et la délivrance d’expédition (c'est-à-dire les copies d’actes).
[Source : notice généalogique de John Baud]
John Baud signale même que, parmi les différentes familles Baud, certaines possédaient leurs propres armoiries.
- GROROD Pierre (sosa n°6522), décédé avant 1641, Notaire ducal, x PLAGNAT Claudine
En 1499, Me Jehan Tavernier était notaire ducal et syndic de la communauté de St Jean d'Aulps - le syndic étant la personne chargée de gérer les affaires, les intérêts communs d'une collectivité.
[notice généalogique de John Baud]
Dit "procureur d'office de la vallée d'aux [= d'Aulps]" et "notaire ducal" en 1697 et 1702.
Dans l'acte de décès de son épouse il est dit "Maître, châtelain de St Jean d'Aulps".
- noble (BAUD Estienne) : Noble souvent sans juridiction, parfois même sans fief.
- spectable (BAUD Estienne) : Titre donné aux docteurs en droit ou en médecine, dans le duché de Savoie (XVIII-XIX siècles).
- « Maistre » (BAUD Charles Melchior, GROROD Pierre), « magister » (VULLIEZ Jean Pierre) : Titre donné aux hommes de loi (procureurs, praticien, huissier...)
- honorable (VULLIEZ Claude) : Titre que l'on donne à ceux qui n'en ont point d'autres, et qui n'ont ni charge ni seigneurie qui leur donne une distinction particulière, mais qui bénéficient d'une certaine aisance (donc élevés dans l'échelle sociale).
- égrège (VULLIEZ Garin François) : Titre donné aux personnes exerçant des professions du droit telles que les notaires, surtout employé en Savoie du nord, presque jamais au sud, plus ou moins synonymes de sieur ou honorable (disparaît en principe à la fin du XVIIe).
- des sceaux (les TAVERNIER). Le sceau est un cachet où sont gravés en creux des signes propres à une autorité souveraine, à un corps constitué ou à un simple particulier, et qu'on applique sur une matière molle, cire ou plomb, afin que l'empreinte en relief ainsi réalisée atteste l'authenticité, l'autorité, la validité des documents sur lesquels il est apposé, ou les close afin d'en tenir caché le contenu.
- un seing manuel (BAUD Jacques). Le seing manuel est une marque professionnelle apposée par les notaires aux fins de conférer l'authentique aux actes reçus par eux.
- un cachet (GROROD Pierre). Cachet : Petit objet de métal ou de pierre fine, souvent monté sur un anneau ou un manche, gravé en creux ou en relief d'initiales, d'emblèmes ou d'armes, que l'on imprime sur de la cire (ou autre matière malléable) pour fermer une lettre ou servir de marque distinctive.
[*] Ces deux documents ont été mis en ligne sur Geneanet par « fouderg ».
[**] Chronique de Morzine, Jean Christophe Richard, citant les notes de l'abbé Grillet retrouvées à la cure de Morzine