(LE)
DENIER DE LA VEUVE
Signification
1.
L'obole donnée par un pauvre
2. Les maigres ressources d'un pauvre
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Origine
Le
mot denier nous vient du latin denarius qui désignait une « pièce
d'argent valant dix as ». S'appliquant à une monnaie française précise au XIe
siècle, il a ensuite servi à nommer des monnaies de valeurs diverses, et ce
jusqu'au XIXe siècle.
Ce mot a également d'autres acceptions en liaison avec les textiles ou la
finance.
Quant à la veuve, elle nous vient, vers la fin du XVIIe siècle, d'un texte des
Évangiles, qu'on trouve aussi bien chez Marc que chez Luc :
« Jésus était assis face au Trésor, il regardait la foule mettre de la petite
monnaie dans le Trésor, et beaucoup de riches en mettaient abondamment. Survint
une pauvre veuve qui y mit deux piécettes, soit un quart d'as. Alors il appela
ses disciples et leur dit : "En vérité, je vous le dis, cette pauvre veuve
a mis plus que tous ceux qui ont mis dans le Trésor. Car tous ceux-là ont mis
de leur superflu mais elle, de son indigence, a mis tout ce qu'elle possédait,
tout ce qu'elle avait pour vivre." »
Voilà qui explique l'origine du premier sens de l'expression.
Puis, cette signification a glissé de ce qu'offre le pauvre vers ce qu'il
possède, c'est-à-dire pas grand-chose.
Il ne faut pas confondre notre locution avec le denier de Saint-Pierre
ou le denier du culte (anciennement denier du clergé) qui sont
des contributions volontaires offertes par les catholiques à la papauté ou à la
paroisse, respectivement. Si le premier aide les finances du Vatican, le second
sert normalement à payer les prêtres, ainsi que les laïcs travaillant pour
l'Église.