« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

mercredi 22 juin 2016

#ChallengeAZ : S comme Salut vieille branche !


SALUT VIEILLE BRANCHE !

Signification

Formule de salutation familière.


S © tableaukaro.blogspotPointcom

Origine
 
Un salut, toutes les personnes un tant soit peu polies savent à peu près ce que c'est et dans quelles circonstances il s'utilise.
Le qualificatif "vieux" ou "vieille" s'emploie familièrement avec quelqu'un connu de longue date, le "vieux" étant alors lié à la durée de la relation, bien plus qu'à l'âge de la connaissance.
Reste le plus intrigant : pourquoi 'branche' ?

Une explication parfois proposée est lié à l'argotique "se brancher avec quelqu'un" pour dire "entrer en rapport avec quelqu'un". Issue du monde des électriciens, l'image est compréhensible à partir du moment où vous savez brancher une prise électrique et établir une relation forte entre la prise mâle et la prise femelle (sans sous-entendu sexuel obligatoire).
Partant de là, les éléments 'branchés' peuvent être appelés des branches. Et ces branches / individus qui sont branchés ou se connaissent depuis longtemps, deviennent l'un pour l'autre des vieilles branches.
Mais si l'explication semble tenir la route, elle ne résiste pas à l'analyse chronologique : en effet, le "vieille branche" est attesté depuis le milieu du XIXe siècle, avant que l'usage de l'électricité se répande dans les foyers, alors que "se brancher" date d'un siècle plus tard.

D’après Gaston Esnault, c'est en 1400 qu'apparaît le terme 'poteau' pour désigner un ami proche ; ce poteau-là donnant bien plus tard l'abréviation 'pote'. Ce poteau est quelque chose sur lequel on peut s'appuyer, tout comme on peut s'appuyer sur un ami fidèle (bien que le mot avec cette acception semble ensuite ne plus être utilisé avant de réapparaître au milieu du XIXe siècle).
Mais quel rapport avec la branche, me direz-vous ? Eh bien, il semblerait que ce soit une utilisation du même type de métaphore : l'ami peut nous empêcher de tomber, comme on peut s'accrocher à une branche solide pour ne pas se casser la figure.





mardi 21 juin 2016

#ChallengeAZ : R comme Renaître de ses cendres


RENAITRE DE SES CENDRES

Signification

Se manifester de nouveau après la destruction, apprendre de ses échecs pour ne pas refaire les mêmes erreurs.


R © harrypotterdream.free.fr

Origine

Expression française qui puiserait ses origines dans la mythologie grecque et plus particulièrement dans le mythe du Phénix. En effet et toujours selon la légende, le phénix serait un oiseau ressemblant beaucoup au héron et serait le symbole de l’immortalité et de la résurrection puisque supposé mort et ressuscité dans les flammes. Cet oiseau fabuleux quittait tous les cinq cents ans l’Arabie à destination de l’Egypte pour s’y régénérer. Il y construisait un nid et s’y installait jusqu’à être brûlé par le soleil d’Egypte. Il renaissait de ses cendres pour redémarrer une nouvelle vie.


lundi 20 juin 2016

#ChallengeAZ : Q comme Que demande le peuple ?


QUE DEMANDE LE PEUPLE ?

Signification

Pour dire qu'on est satisfait, qu'on ne demande rien de plus.


Q © rlass.over-blog.fr

Origine

Expression qui fait référence aux séances de doléance pendant le Moyen-âge. Le roi recevait ses sujets et leur posait la question « que demande le peuple ? ». Aujourd'hui, on emploie l'expression pour dire qu'on ne peut pas demander mieux que ce qu'on a déjà.