La fiche matricule donne un certain nombre de renseignements sur le soldat :
Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
mardi 6 novembre 2018
#ChallengeAZ : E comme éléments de description
La fiche matricule donne un certain nombre de renseignements sur le soldat :
lundi 5 novembre 2018
#ChallengeAZ : D comme déplacements
Parti de Haute-Savoie, Jean-François commence son périple par l’entraînement à la caserne, probablement celle de Chambéry. Lors de sa première affectation, avec le 23ème BCA, il est envoyé dans les Vosges. Il y connaîtra différents lieux, soit en premières lignes soit en cantonnements à l’arrière. Avec son nouveau bataillon, le 51ème, il rejoint la Somme, puis la Picardie, la Meuse, la Marne, les Ardennes. Ils sont finalement envoyés en Italie, avant de rentrer en France : Somme, Nord, Oise, Aisne et Somme à nouveau.
Parfois les déplacements sont difficilement compréhensibles, comme cet aller-retour italien : étape Lonato-Cedegolo le 8 novembre 1917, poursuite vers Edolo le 9 et retour immédiat à Lonato (prévu le 13, mais reculé au 17 à cause d’un éboulement sur la voie), soit 240 km initialement prévus en 5 jours (et finalement réalisés en 9).
Voici ce que cela donne sur une carte :
samedi 3 novembre 2018
#ChallengAZ : C comme costume alpin
L’uniforme (appelé tenue chez les chasseurs) des Alpins comprend :
- La « tarte » avec son insigne d'arme. C’est un béret, c'est-à-dire coiffure souple en laine tricotée et feutrée, circulaire et plate, généralement garnie d'une couronne intérieure en cuir, d’origine béarnaise. Il est adopté comme coiffe des chasseurs en 1891. La tarte devient vite l'emblème des chasseurs alpins : suffisamment grande pour protéger du froid lors des longues gardes en montagne (« Il faut pouvoir y glisser les deux pieds quand il fait froid au cantonnement. » selon le cahier des charges), elle protège aussi du soleil. Lors de la Première Guerre mondiale, les chasseurs abandonnent même le casque réglementaire pour porter leur tarte emblématique durant les combats. Selon certains, la tarte pouvait aussi être remplie de chiffons afin protéger les chasseurs des chutes de pierres.
- La vareuse dolman bleue foncé et à boutons argentés. Son col est frappé du cor et du numéro de bataillon surmonté de pattes losangées ornées de deux soutaches (galon étroit et plat, à deux côtes).
- Selon les époques, une taillole (ceinture de laine bleue entourée autour de la taille, mesurant 4,20 mètres de long) ou un ceinturon de cuir.
- Un pantalon gris de fer avec, plus tard, un passepoil (liseré) jonquille sur la couture du pantalon.
- Des bandes molletières, en drap gris bleu, autorisées en janvier 1895, mais déjà portées depuis longtemps en manœuvre.
- De solides brodequins à semelle débordante et à clous adaptés aux manœuvres montagnardes; sur la semelle est gravée la lettre d’identification de la compagnie.
- Une ample pèlerine à capuchon qui permet de s’envelopper dans le bivouac.
- Un sac, modèle 1882, d’une capacité de 25 kg de chargement.
- Un bâton en merisier également ferré, appelé alpenstock : c’est une canne se terminant par un fer de section carrée, initialement fourchue et permettant d’y appuyer l’arme pour faciliter le tir, puis simplement à bec recourbé.
- Un piolet, une corde et des raquettes à neige.
- L’insigne distinctif des chasseurs est le cor de chasse. Il est porté sur la tarte, les pattes d’épaules et les insignes de bataillons. Il est hérité de l’infanterie légère du Premier Empire.
Il existe de légères différences selon les bataillons. Ainsi la fourragère du 23ème BCA est aux couleurs de la croix de guerre de 14-18.