J'ai déjà parlé de lui lors du ChallengeAZ dans l'article M comme mil cinq cent soixante dix. Dans cet article j'abordais notamment :
- l'époque moderne,
- le roi régnant à ce moment, Charles IX,
- les grands noms de l'architecture, poésie, peinture...
- un rappel historico-géographique : la Haute-Savoie n'était pas française à cette époque.
Je n'ai aucune date ou événement pour ces parents. Je n'ai que l'acte de naissance de leur fils Jean : pas d'autre événement. J'ignore l'origine et ce que veut dire leur nom. Peu d'informations en somme. Que dire, alors ? Que dire de ces ancêtres qui sont quasi invisibles.
Je me reporte à l’article d'Elise 3 étapes pour raconter l'article d'un ancêtre invisible.
- Etape 1 : mettre en place une trame de vie.
Les archives de cette période n'étant pas en ligne, impossible d'explorer leurs proches.
Pas de recensement non plus, pour aider à les localiser.
Donc, pas de cartographie, pas de trame de vie.
- Etape 2 : comprendre et intégrer l'environnement de sa vie
- Etape 3 : donner de la couleur au récit
On y devine, de nos jours encore, un espace voué dès l'origine à l'agriculture : l'habitat a gardé la marque de l'exploitation intensive d'un milieu rude, structurée autour d'une fruitière où se travaillait le lait récolté chaque jour, l'hiver dans les fermes, l'été dans la montagne du Criou. Des bassins rassemblaient les habitants, pour se rafraîchir, ou faire boire le troupeau (mais de quand datent-ils ?).
On y craignait deux dangers : les risques liés au feu et à l'eau. L'imbrication des fermes et de leurs dépendances, les vastes volumes habillés d'épicéa, expliquent comment un incendie s'étend rapidement et devient désastre. Le beau mantelage [ 2 ] aux teintes grises ou mordorées s'enflamme facilement car les fermes abritent d'importantes réserves de foin. L'inondation, autre danger, revenait régulièrement et nécessitait des corvées de surveillance jusqu'à ce que l'endiguement du Giffre et du Clévieu atténue les risques.
L'architecture traditionnelle est marquée par une variété dans les galeries, aux barreaux rectangulaires ou aux balustrades découpées, l'alternance de la pierre et du bois, et celle des ouvertures d'aérations dans les fenils qui surmontent les habitations. Deux virgules accolées dessinent des cornes de taureau, des cœurs, des flammes, quatre forment un svastika curviligne. Ailleurs se déclinent les symboles des jeux de carte. En s'approchant davantage des portes d'entrée, les colonnes, les linteaux sculptés révèlent le goût des habitants, qui, derrière une apparente austérité, recherchent une esthétique simple et discrète marquée par la tradition.
La vie de Vallon a un autre centre : la chapelle, édifiée en 1636, au clocheton à section octogonale, coiffé d'une coupole aux courbes outrepassées. L'influence baroque y est présente. Sous la protection des Saints Jacques, Philippe et Joseph. Elle fut bâtie à l'initiative de Joseph de Gex, baron de Saint-Christophe, seigneur de Vallon et des communiers du village, en remerciement d'une protection accordée lors d'une épidémie de peste qui resurgit en ce début du XVIIème siècle "désirant accomplir et effectuer la dévotion par eulx prinse au mois de décembre de l'année 1630 auquel temps, il pleut à la miséricorde divine visiter une partie du peuple du présent lieu et mandement de Samoên du fléau de peste et contagion". [ 3 ]
Jean Ryondel ne l'a sans doute pas connue (il semble être décédé lors du mariage de sa fille en 1635); ses parents probablement pas non plus.
Bref, si la date ancienne est satisfaisante du point de vue généalogique, la vie quotidienne et historique de ces lointains ancêtres semble bien difficile à saisir véritablement.
[ 1
Quand on remonte aussi loin, il est vrai qu'il n'est pas facile de remettre dans le contexte. Les actes étaient moins explicite et beaucoup de traces du passé ont disparu.
RépondreSupprimerHeureusement, Gallica est l'ami du généalogiste : http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&p=1&lang=FR&q=Histoire+de+Samoëns%2C+Haute-Savoie
J'ai fait la recherche sur Samoens, parce que sur Vallon, j'aurai eu trop de faux positif, mais c'est un début ;-)
Bonjour la mère se nomme Pernete. Sébastien
RépondreSupprimerC'est ce que je pensais, mais les généanautes disent que Pernet est le prénom du père de la mère (et comme je ne suis pas latiniste je n'ai pas osé trancher...) et que la mère se prénomme Michelle.
SupprimerBonjour
RépondreSupprimerLe prénom du père est avant le patronyme, il en va de même pour la mère Perneta ou Pernette en français
Ce prénom se rencontre en Savoie aussi, j'ai un Sosa qui répond à ce prénom
Fanny-Nésida
Et bien détrompez vous il existe un recensement en Savoie ( et haute Savoie, qui étaient une même Province) . En 1561, il a été établie le Gabelle du sel; document qui recensait chaque"feux" dans les villages, la composition de ceux ci.... pour Samoens, vous la trouverez Aux Archives Départementales de Savoie (en ligne)et non en Haute Savoie. Ce document avait pour but l'imposition de nos ancêtres savoyards, déjà....
RépondreSupprimerMerci pour cette information ! Je n'aurais pas eu l'idée de chercher ni ce document ni à cet emplacement. Il ne me reste plus qu'à me familiariser avec les pleins et les déliés du "gabellou".
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