Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
vendredi 17 juin 2016
#ChallengeAZ : O comme Officier de fortune
jeudi 16 juin 2016
#ChallengeAZ : N comme Né(e) dans la pourpre
Héritier d'une famille puissante et/ou riche.
En effet, ce qualificatif s'appliquait autrefois aux fils des empereurs byzantins. Il n'y avait pas de règle dans la succession impériale, mais les enfants de l'empereur étaient, du fait de leur filiation valant légitimité, à peu près assurés de monter sur le trône à la suite de leur père.
Mais si tout ceci suffit à dater approximativement l'expression avec son sens originel, cela n'en explique pas l'origine.
Eh bien elle nous vient simplement du fait que les femmes des empereurs accouchaient dans une chambre garnie de blocs de porphyre rouge (pourpre) égyptien, d'où son appellation de « Porphyra », pour le lieu, et de « porphyrogénète » pour les bambins nés dans cette pièce et à la destinée probablement toute tracée.
Il faut dire que, depuis l'Antiquité et jusqu'à la chute de Byzance, la pourpre était une couleur très recherchée, très chère car rare (difficilement fabriquée avec une quantité phénoménale d'escargots de mer murex pour obtenir très peu de teinture) et réservée aux personnes de haut rang, comme les consuls et les empereurs de la Rome antique, par exemple.
La pourpre a aussi été un symbole de pouvoir dans le clergé, puisque c'était la couleur portée par les cardinaux et les évêques.
Cette expression a ensuite désigné plus généralement une personne issue de souche royale, puis est ensuite devenue une manière, relativement peu usitée, de désigner celui qui aura probablement peu de soucis à se faire dans la vie, en raison de sa naissance dans un milieu très aisé ; une autre manière de dire qu'il est « né avec une cuillère en argent dans la bouche ».
mercredi 15 juin 2016
#ChallengeAZ : M comme Mariage pluvieux, mariage heureux
On l'évoque souvent, à notre époque, lors de certains caprices météorologiques, mais il est à peu près aussi vérifié que « araignée du matin, chagrin » ou « pingouins dans les champs, hiver méchant », pour ne citer que ceux-là.
Il n'est en effet qu'une phrase qu'on prononce, lors d'un mariage par temps pluvieux, afin de tenter de consoler les mariés naïfs et de leur faire croire que cette pluie agaçante est de bon augure et que, par conséquent, leur mariage - sous-entendu : leur amour -, va durer longtemps.
La variante « mariage plus vieux, mariage heureux » (mariez-vous à 90 ans, vous n'en vivrez que plus heureux), elle, n'est attestée qu'à la toute fin du même siècle. On ne peut donc prétendre, comme le font certains, que c'est la forme réelle du dicton.