C'est l'arbre dessiné et calligraphié par mon grand-père, celui qui m'a donné goût à la généalogie. Une pensée pour lui.
Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
jeudi 1 juin 2017
#ChallengeAZ : A comme arbre originel
C'est l'arbre dessiné et calligraphié par mon grand-père, celui qui m'a donné goût à la généalogie. Une pensée pour lui.
mercredi 31 mai 2017
#Centenaire1418 pas à pas : mai 1917
Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.
Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.
Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
Seule, la colère monstrueuse des canons,
Seul, le crépitement rapide des fusils hoquetant
Peuvent ponctuer leurs oraisons hâtives,
Pour eux, pas de prières ni de cloches dérisoires,
Nulle voix endeuillée hormis les chœurs, —
Les chœurs suraigus et démentiels des obus gémissants ;
Et les clairons appelant pour eux depuis de tristes comtés.
Quelles chandelles seront tenues pour leur souhaiter bon vent ?
Non dans la main des garçons, mais dans leurs yeux,
Brilleront les lueurs sacrées des adieux,
La pâleur du front des filles sera leur linceul,
Leurs fleurs, la tendresse d'esprits silencieux,
Et chaque long crépuscule, un rideau qui se clôt.
samedi 20 mai 2017
#RDVAncestral : de cordonnier en cordonnier
Comme je suis un peu en avance, je m’enhardis derrière le comptoir en bois : les outils s’étalent, bien rangés : je les effleure à peine du bout des doigts. Deux paires de pinces de cordonnier, trois marteaux de cordonnier, les formes et petits outils nécessaires à un cordonnier, un grand poids de coupe, des fers et barres, quinquaille et clous. Plus loin encore une paire de pince et un marteau. Trois tranchants de cordonnier sont côte à côte : l’acier en a été affûté de multiple fois rendant les lames plus fines qu’une feuille de papier, mais encore parfaitement coupantes. Quant aux manches, ils ont été polis par l’utilisation de plusieurs générations. Sur l’un d’eux on distingue à peine une initiale très vieille, à moitié effacée, J.M. (Jean, le grand-père de mon hôte). Quarante formes de souliers attendent qu’on les manie avec respect et amour du métier. Et dans le coin, tout au bout, s’entassent les peaux : cent seize livres de cuir [il s'agit de livres de poids, et non de monnaie] ainsi qu’un cuir fort, sans doute réservé à l’usage de la fabrication des semelles.