« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

mardi 1 décembre 2020

#ChallengeAZ : Post scriptum

 

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livre les racines du crime, polar généalogique


REMARQUE 


Ce texte est une œuvre de fiction. Même si la plupart des détails et des personnages ont véritablement existé, il n’y eut jamais de crime dans ma famille (tout au moins pas à ma connaissance). 

J’ai basé toute cette histoire sur le seul fait que j’ignore où et quand est décédée Ursule Marie Mathurine Le Foch épouse Macréau. Si quelqu’un le sait, merci de m’en faire part.
J’en demande humblement pardon à tous ses descendants et les prie de croire que son époux Henri Macréau n’était pas un criminel (tout au moins pas à ma connaissance). 

Quant à Gaston Croisy son seul tort est d’avoir, à l’âge de 8 mois, été placé chez Marie Louise Macréau, la mère d’Henri. Que ses héritiers me pardonnent cet emprunt nécessaire au récit. 

Devant les réactions et commentaires de mes lecteurs, je me dois de publier un démenti officiel : non Alexandre n'est pas mon fiancé caché et non je ne me suis pas mise au whisky à toute heure du jour et de la nuit.

Enfin si un jour je décide d’adopter un chat je l’appellerai Sosa, promis ! 


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Edit 2023 : Au printemps 2021 m'a rejoint un petit chaton farceur... et très peureux (pas question de prendre ma défense en cas de danger !). Bien sûr, je l'ai appelé... Sosa !

 

Sosa, le chat de la généalogiste


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REMERCIEMENTS 


Ma gratitude va d’abord à Sophie Boudarel qui a importé l’idée de ce ChallengeAZ en France. C’est aussi grâce à elle que j’ai créé ce blog. Merci, donc. 

A Geneatech et à ses petites mains qui assurent désormais la continuité du service et l’intendance du ChallengeAZ. Retrouvez l'intégralité des publications réunie dans ce magazine.

Aux archives départementales qui mettent en ligne ces merveilleux documents qui permettent de reconstituer la vie de nos ancêtres. Ou de l’inventer. 

Un salut amical et particulier aux archives départementales de Seine et Marne et au Cercle généalogique de la Brie : je n’ai jamais rencontré les "Charlotte Paulée" et "Alcide Bodin" locaux, mais je ne désespère pas de le faire un jour dans la vraie vie. 

A Marie-Catherine Astié pour ses relectures attentives et bienveillantes. 

A toutes celles et ceux qui ont laissé des commentaires jour après jour sans jamais se lasser (moi qui écrirais plus facilement une saga en 10 tomes, j'ai toutes les difficultés à laisser deux lignes de commentaires !), une grande admiration et un immense merci. J'ai beaucoup aimé découvrir votre cheminement face aux chapitres tout droit sortis de mon imagination.

Aux lecteurs, enfin, qui m’ont suivie dans cette aventure. Puissent-ils avoir pris autant de plaisir à lire ces lignes que moi à les écrire. 



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lundi 30 novembre 2020

#ChallengeAZ : Chapitre Z

 CHAPITRE Z

"Zanzibar pour me changer les idées..."

 

- Zanzibar pour me changer les idées.
- Zanzibar ?
- Oui Zanzibar. Un trek en Afrique, voilà ce dont j’avais besoin. C'était loin. Dépaysant. Zanzibar, la Tanzanie, le Grand Rift, le Lac Natron et à l'horizon le Kilimandjaro. Rien de commun avec la Brie. Le rêve. Ça m'a fait du bien.
Charlotte rit un instant avant de revenir aux choses sérieuses.
- Tu… Tu as eu des nouvelles d’Alexandre ?
- Oui, j’ai reçu une lettre. Il me demandait de ne pas le juger trop durement. « Tu sais, je ne suis pas si mauvais au fond. Personne n’est vraiment mauvais. En agissant comme je l’ai fait, je voulais seulement défendre ma famille. » Ce genre de choses… Il avait l’air apaisé. Je pense que les soins qui lui sont prodigués lui font du bien.
- Pas de rancœur de ton côté ?
- Oh ! Personne ne peut dire ce qu’il aurait fait à sa place. Élevé dans la haine générationnelle. Difficile d’y résister, tu ne crois pas ? 

Je ne jugeai pas Alexandre. Je pense qu’il était profondément meurtri et que le malheur peut vous détruire, petit bout par petit bout, aussi sûrement que la folie, jusqu’à vous perdre complètement. C’est cette souffrance lentement accumulée qui l’avait poussé à un comportement irrationnel. C'était un immense gâchis.
- Et puis, tout ce qu’il a simulé m’a incité à en savoir plus. Sans lui, je n’aurais peut-être pas approfondi l’histoire d’Henri et de ma famille. Et je ne t’aurais pas connue ! 

Le silence s’installa quelques instants. Envahie par les souvenirs de mon voyage je racontai à Charlotte le Natron, lac salé aux reflets rouges où nichaient les flamants nains ; le cratère du Ngorongoro sur les pas de Karen Blixen ; le petit déjeuner avec les éléphants…
- Et tu sais, le Grand Rift, c’est l’un des berceaux de l’humanité. Le premier hominidé y a été trouvé et décrit en 1925. À partir d'une souche commune, deux lignées évolutives auraient divergé, aboutissant à l'ouest du Rift aux chimpanzés arboricoles, et à l'est aux premiers Hominina puis aux Australopithèques. Probablement l'origine du genre Homo. L’apparition de la bipédie serait une adaptation à la savane. Un peu plus loin en Éthiopie Yves Coppens a découvert Lucy, âgée de 3,18 millions d'années, longtemps considérée comme notre grand-mère à tous.  

Charlotte profita de ce que je reprenais ma respiration pour en placer une :
- Ouais… Encore de la généalogie quoi !
- Euh… Oui. Un peu lointaine quand même.
Confuse, je m’aperçus que je m’étais enflammée toute seule. J’avais pourtant promis de mettre un frein à mes passions. La dernière fois ça m’avait entraînée un peu trop loin.
Mon chat Sosa ronronnait sur mes genoux. Depuis notre mésaventure commune de l’été, il préférait mes genoux au fauteuil. Ce n’était pas très pratique pour moi, mais bon : je ne pouvais pas lui en vouloir. Ses côtes cassées s’étaient ressoudées et il s’en tirait sans autres dommages. Dans un geste devenu familier, il mit sa tête au creux de ma main, quémandant une caresse rassurante.
- Bon… Fais-moi signe quand tu reviendras par là.
- Avec plaisir…
Avant de raccrocher j’entendis encore Charlotte qui pestait contre sa mèche de cheveux rebelle. 

Ma main perdue dans la douce fourrure de Sosa, je repensai à tous ces événements. Je n’avais pas été tout à fait honnête avec Charlotte : je lui avais caché un sommeil particulièrement difficile à trouver depuis l’été. Et des nuits très agitées lorsqu’enfin j’arrivais à m’endormir.
Je ne savais pas si je remettrais les pieds au pays de mes ancêtres briards. Martine et les autres descendants du Grand-Père furent horrifiés d’apprendre les agissements d’Alexandre. Voulant effacer toute trace de sa terrible conduite, ils abrégèrent les travaux de la maison et la vendirent au plus vite. Avant la vente, beaucoup de post-it avaient disparu des meubles et objets de la demeure familiale : les héritiers ne voulaient plus de ces symboles d’un passé trop encombrant. 

Je fus autorisée à y aller une dernière fois avant que les nouveaux propriétaires n’investissent les lieux. Étrangement, je n’éprouvai plus aucune nostalgie, tout au plus un pincement au cœur. Le lieu était désormais pour moi attaché à trop de souvenirs pénibles. La maison de famille y avait grandement perdu de son aura. L’image romantique que je m’en faisais avait été sérieusement écornée par les événements de l’été. L’héritage est parfois à double tranchant.  

Quand à Alcide Bodin, j’éprouvai de la honte d’avoir soupçonné cet homme lors de notre première rencontre. Lui dont l’aide fut si précieuse par la suite. La seule chose qu’on pouvait lui reprocher c’était une curiosité dévorante. 

Sur mon bureau se trouvait un carnet encore vierge. Cela faisait plusieurs jours que je restai paralysée devant la feuille blanche. Soudain, prenant une grande inspiration, je saisis un stylo. Les premiers mots furent couchés sur le papier :
« Bien sûr j’aurai dû me douter, ce jour-là, que ce qu’il se passait n’était pas ordinaire. Lorsque, au cœur de l’été, je déambulai dans la maison de famille d’Alexandre, en pays briard, guidée par la nostalgie, ignorant l’ombre menaçante… ».  


écriture


Alors que le début avait été si difficile, la suite coula presque toute seule. Le texte prit forme sous mes doigts agissant sur mes blessures invisibles comme un baume cicatrisant. Plusieurs heures plus tard, ce fut comme si je me réveillai d’un long cauchemar. La nuit était tombée. Tout était silencieux. Même Sosa et ses envies de croquettes n’avait pas osé me déranger. Je mis un point final à mon texte. 

Le cœur apaisé, j’eus une dernière pensée pour Henri Macréau. Peu importe qu’il fût un assassin ou non, il a toute sa place dans mon arbre généalogique… Que ce soit celle d’un roi ou d’un pendu. 


Vers le post scriptum ->


samedi 28 novembre 2020

#ChallengeAZ : Chapitre Y

 CHAPITRE Y

"Youp ! Le sol se dérobait sous mes pieds..."

 

photo d'un ancêtre sur le bureau

 

Youp ! Le sol se dérobait sous mes pieds. Au même moment je sentis les mains d’Alexandre se refermer sur moi. Pris dans son élan nous basculions tous les deux en avant. J’entendis un bruit sourd juste avant notre chute. J’étais paralysée tout autant par le poids d’Alexandre que par la peur qui me clouait au sol. Je sentis un filet gluant couler dans ma nuque. Épouvantée je crus reconnaître un filet de sang… Mais ce n’était pas le mien. Alexandre ne bougeait toujours pas. 

C’est alors que j’entendis des pas se rapprocher. Quelqu’un se penchait sur moi. Je reconnus les yeux de la fouine. Je dois avouer que jamais je ne fus aussi contente de sentir ces yeux cauteleux posés sur moi.
- Tout va bien ?
- Oui, je crois.
Faisant basculer Alexandre, Alcide Bodin m’aida à me relever.
- Mais ? Que s’est-il passé ?
Au même instant Charlotte nous rejoignit légèrement essoufflée, une mèche de cheveux lui tombant dans l’œil.
- Tu te rappelles, après mon sms je t’avais dit que je venais ? Je n’allais pas te laisser seule avec ce malade après ce que j’avais découvert. J’ai amené du renfort avec moi, ajouta-t-elle en désignant Alcide.
- Surveillez-le, il faut que je trouve de quoi l’attacher.
- Sur le chantier, tu trouveras bien une corde.

Je passai une main sur ma nuque : c’était bien du sang. Charlotte récupéra un morceau de tuyau ensanglanté  :
- Alcide est un fameux tireur !
- J’ai été plusieurs années de suite champion de fléchette, précisa celui-ci, souriant, en revenant avec la corde.
- Et bien ! Vous êtes plein de surprises !
Alexandre fut ficelé soigneusement tandis que Charlotte appelait la police. Sa blessure était sans gravité, il était juste étourdi.
- Bon, je crois que nous avons chacun une des pièces du puzzle : si on s’asseyait tranquillement pour reconstituer l’ensemble du tableau ?

Alcide et Charlotte soutinrent Alexandre jusqu’au salon, tandis que je faisais un léger détour par le couloir. J’y retrouvai Sosa blessé (une côte cassée sans doute), mais vivant !
- Alors, mon garçon, si vous nous expliquiez pourquoi vous avez fait ce faux dossier. Car c’est bien vous qui avez falsifié ces pièces, n’est-ce pas ?
- Et qui êtes-vous puisqu’Alexandre Brassade n’a jamais existé, comme je l’ai découvert ? précisa Charlotte. 

Alexandre refusait de parler. Je pris donc la parole à sa place :
- Bon, je crois que je peux vous expliquer. L’histoire commence… Bien avant le début de cette année 2020. Il faut remonter jusqu’en 1874. Cette année-là, Marie-Louise Macréau donne naissance à son second fils, Henri. Il n’y aura pas d’autres enfants dans la fratrie. Mais Marie-Louise a encore beaucoup d’amour à donner. Elle accueille donc des enfants chez elle en nourrice. C’est ainsi qu’en 1890 on lui confie Gaston Croisy. Gaston « Alexandre » Croisy. Sa famille habite à une quinzaine de kilomètres au Sud, à Marles en Brie. Sa mère, Henriette Fleuresca Leclaire n’a pas survécu à la naissance de son septième enfant. Sa fille aînée (la sœur de Gaston) Berthe vient de se marier avec Alexandre Caumont, un jardinier de Tigeaux. C’est lui qui a entendu dire que Marie-Louise accueillait des enfants. Il fait donc le lien entre les familles Croisy et Macréau. Ce qu’il ne sait pas en revanche, c’est que Gaston va tisser des liens particuliers avec Marie-Louise, la mère qu’il n’a jamais eue. 

Alcide et Charlotte m'écoutaient en silence. Même Alexandre semblait être attentif à ce que je disais. Je repris le cours de l'histoire :
- Mais Gaston grandit et son père a besoin de bras à la ferme familiale : il rapatrie le garçonnet. Celui-ci se retrouve alors dans un nouveau foyer où il ne connaît pas l’amour. Dès qu’il le peut, il s’échappe des griffes paternelles pour retrouver la douce et aimante Marie-Louise. C’est là qu’il considère qu’il a son véritable foyer. La rivalité qu’il entretient avec Henri, le fils du sang, ne parvient pas à gâcher ce sentiment. Cependant un jour le père Croisy ramène son fils à la ferme et met un terme à ses fugues répétées… Mais pas à ses rêves de mère. Les années passent et la jalousie grandit dans le cœur de Gaston. Le sentiment d’envie qu’il nourrit à l’égard d’Henri et de sa vie de fils aimé est comme une épine au cœur de Gaston. Les années passent. Il fait sa vie, se marie, a une fille. Mais il garde cette rancœur. Quand enfin il a l’occasion de se venger, il n’hésite pas une seconde. 

- La Seconde Guerre Mondiale ?
- Oui, et son climat délétère où on peut facilement dénoncer son voisin et prendre sa revanche.
- Alors Gaston dénonce Henri. Il écrit les lettres anonymes et une enquête est lancée.
- C’est ça, même si la mayonnaise a eu un peu de mal à prendre (il est vrai que la police a du pain sur la planche à cette époque) : il tente de le dénoncer comme résistant puis, comme cela ne marche pas, l’accuse carrément d’avoir assassiné Ursule.
- Alors Ursule n’a jamais été assassinée ? demanda Charlotte.
- Non. Ursule était juste un peu volage, et Henri très fier. Gaston s’est glissé dans la fente des apparences et des non-dits. Henri refusait d’avouer qu’Ursule l’avait quitté. Sauver la famille, coûte que coûte. 

- Comment as-tu su tout cela ?
- J’ai trouvé une lettre écrite de la main de Gaston où il y avouait son rôle dans l’arrestation d’Henri.
- Quoi ?
La réaction d’Alexandre me confirma qu’il ignorait tout de cette lettre. Je la sortis alors de sa cachette et la lus à haute voix afin que chacun puisse en prendre connaissance. Alcide et Charlotte demeurèrent un long moment plongés dans le silence, s'appliquant à examiner tous les aspects de l’affaire. Alcide demanda :
- Et comment on en arrive à Alexandre ?
Ce fut Charlotte qui lui répondit :
- Alexandre est le descendant de Gaston. Il s’appelle en fait Alexandre Boussard. Son grand-père Michel a épousé la fille de Gaston Croisy, Jacqueline.
- Et lui, en écho, a hérité du second prénom de Gaston.
- Un point de résonance direct avec l’aïeul, comme le suggère la psychogénéalogie ?
- Peut-être. En tout cas il est probable que toute sa vie il a été nourri des sentiments de haine éprouvés par son ancêtre.
- La haine en héritage… 

- Il m’a trouvée facilement à cause de mon blog de généalogie. J’y avais consacré plusieurs articles à la famille Macréau. Il a vu l’opportunité de venger Gaston. D’ailleurs il a failli réussir : sans votre intervention…
- Je comprends maintenant pourquoi il tenait tant à ce que nous ne t’aidions pas dans tes recherches. Et l’ombre ? Celle dont tu m’as parlé que tu as vue un soir ?
Je désignai Alexandre.
- Cela faisait plusieurs fois que je te suivais. Tu ne t’en es pas aperçu, cracha Alexandre.
Il s'était dressé à demi, la bouche tordue par le dégoût et les yeux troubles.
- Détrompes-toi : c’est ce qui m’a mis la puce à l’oreille et c’est pour cela que j’ai demandé à Charlotte de faire des recherches sur toi. 

- Mais… Et le dossier ?
- Une simple mise en scène destinée à m’appâter et à camoufler ses véritables intentions à mon égard. Alexandre l’a placé là pour que quelqu’un de la famille le découvre en toute innocence lors du tri familial en janvier, devant témoins de préférence, afin d’expliquer ma présence plus tard.
Alcide fut un peu déçu que le dossier n’ait jamais vraiment existé.
- Ça aurait été une belle trouvaille archivistique : un dossier inconnu ! 

La totalité des pièces du puzzle s’emboîtait. Et tout, soudain, sembla évident. Sur la première haine familiale était venue se superposer une seconde. J’avais mis tellement longtemps à faire le lien entre elles et à les démêler. Ça avait failli me coûter cher. En commençant ces recherches, je n’avais absolument pas anticipé cette fin tragique. 

Le problème, quand on commence à creuser le passé, c’est qu’il faut être prêt à aller jusqu’au bout, quelles que soient ses découvertes. 



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