« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 11 novembre 2022

#52Ancestors - 45 - Famille Desjoncherets

 - Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 45 : Une histoire de fantôme

 

Parfois les liens généalogiques sont ténus. Ainsi la famille DESJONCHERETS : je l’ai reconstituée sur trois générations. Et pourtant je n'ai trouvé aucun acte paroissial les concernant.

Famille Desjoncherets sur trois générations


Au centre le couple Jean DESJONCHERETS et Louise BASSIN.

Heureusement j’ai pu découvrir leur contrat de mariage*. Il a été passé le 7 janvier 1601 à La Ferté-Macé (Orne) devant Me Chatterret ( ?). Très difficile à déchiffrer, je crois pouvoir discerner que la future mariée reçoit de son père (?) du "linge et [… ?] robes et coussins, ung coffre de bois de chesne [ ?] fermant a clef, neuf [ ?] le tout a lusage et ladite fille, ung pot, deux assiettes plates, deux ecuelles [… ?] le tout destain, une vache [… ?] ou le veau apres elle, ainsi que deux brebis [… ?]."

 

Le bilan n’est pas brillant pour la compréhension de la dot, mais la parenté des mariés est donnée ; ce qui m’a permis de compléter la génération supérieure : François DESJONCHERETS et Jeanne GEOFFROY ( ?) pour le fiancé, Marin BASSIN et Julienne GALLIENNE pour la fiancée. Lui est de La Sauvagère, elle est originaire de « Champgray » (peut-être Champsecret ?) demeurant à présent à La Sauvagère.

Je n’ai pas plus d’information sur cette génération (la XVème pour moi).

 

Ce couple central a eu 6 enfants, vraisemblablement nés à La Sauvagère. Je descends de deux d’entre eux, Nicole et Jacqueline : Nicolas LOUVEL, le descendant de Nicole 5 générations plus tard, épousera la descendante de Jacqueline à la 4ème génération, Anne GERMAIN.

J’ignore quand sont nés et décédés Jean et Louise. Je ne sais pas quel métier exerce Jean mais je sais qu’il est dit "honnête homme" dans les contrats de mariage de ses enfants Renée et Jullien. Je peux le suivre sur les différents actes notariés grâce à sa « signature » : en fait une simple marque mais qu’il reproduit à l’identique sur les différents documents où on lui demande de s’identifier.

La marque de Jean DESJONCHERETS, 1645


Je n’ai trouvé aucun acte de naissance ni de mariage des 6 enfants du couple DESJONCHERETS / BASSIN. Il n’y a pas de registre paroissial antérieur à 1687 à La Sauvagère.

 

Je n’ai aucun document sur les couples que forment Nicole et Jacqueline DESJONCHERETS (respectivement épouses FOURE et GERMAIN) mes ancêtres directes. Je ne les connais que par leurs enfants :

  • Le contrat de mariage de Renée FOURE, mentionnant ses parents, passé en 1653.
  • La présence de Jacques GERMAIN au contrat de mariage de sa sœur Julienne, dans lequel ses parents sont cités, et au bas duquel on reconnaît sa signature.

 

Grâce à des actes notariés je sais que Nicolas GERMAIN, l’époux de Jacqueline, est marchand. Cependant il ne paraît pas lettré car il ne signe pas : comme son beau frère Noel FOURE il ne fait qu’un dessin comme marque. Cependant son fils Jacques, lui, a une belle signature (il écrit son nom et son prénom en toutes lettres).

Marques de Noel FOURE (1653) et Nicolas GERMAIN (1645)


Bref, voilà trois générations fantômes, qui n’apparaissent que grâce à quelques mentions ténues dans des actes notariés.

 

 

 

* Je remercie ici titep48 qui a déposé sur Geneanet contrats de mariage et actes notariés (ces documents n’étant pas en ligne sur le site des archives départementales).

 

J comme JOUNIAUX

        - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 55 patronymes de ma généalogie commençant par J, le hasard a désigné les JOUNIAUX, et parmi eux Jullien JOUNIAUX, sosa n°293, IXème génération.


  • Etat civil

Il est en 1626 à Loudéac (Côtes d’Armor). En 1650 naît son premier enfant (son acte de mariage n’a pas été trouvé), aîné d’une fratrie de 7 qu’il a eue avec Yvonne CHANVRIL.

J’ignore quand il est décédé : présent au décès de son épouse en 1679 et au mariage d'une fille en 1682. Mariage d'un fils en 1684 non filiatif. Semble décédé au mariage de son fils en 1694.

 

  • Environnement familial

Je ne lui connais qu’une sœur et un frère. J’ignore tout de son père Marc. Par contre sa mère détient le record de ma généalogie : elle serait décédée en 1677 à l’âge de 104 ans ! Son acte de naissance a peut-être été trouvé en 1573 (acte en latin, document très large et définition de la numérisation insuffisante : difficile à dire/lire). Bon, elle aurait eu ses enfants à 48, 50 et 54 ans, donc ça laisse peu d’espoir…

Il a marié deux de ses filles et a sans doute fait sauter sur ses genoux quelques uns de ses petits enfants.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Il vit sous les règnes de Louis XIII puis Louis XIV.

Jullien est né trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence, les archives militaires.

 

  • A chercher

 Tout ce qui pourrait combler les trous !


 

jeudi 10 novembre 2022

I comme ISSANJOU

       - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 2 patronymes de ma généalogie commençant par I, le hasard a désigné les ISSANJOU, et parmi eux Amans ISSANJOU, sosa n°1118, XIème génération.


  • Etat civil

J’ignore sa date de naissance. Il s’est marié en 1693 à Conques (Aveyron) avec Antoinette AVALON, dont il a eu 7 enfants. Il décède en 1714.

Il est tantôt qualifié de marchand tantôt de vigneron.

 

  • Environnement familial

Sa famille est originaire de Compolibat, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Conques. Il ne semble plus avoir de contact avec eux après son installation à Conques. Il est décédé avant les trois mariages connus de ses enfants.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Il apparaît dans plusieurs documents notariés, notamment des ventes. J’ai pu retrouver son contrat de mariage et son testament.

Orphelin, Amans se dote lui même apportant la somme de 600 livres, ainsi que 200 livres en droit d'augment*. La future reçoit 800 livres. Son oncle et son frère, tous deux prêtres, lui donnent "une robbe noire et une cotte faite et garnie sellon sa condition". Elle donne 300 livres en droit d’augment.

Amans rédige son testament alors qu'il est "detenu de maladie qui pourroit terminer ses jours" Le 15 août. Il meurt le 18. Il "veut et ordonne [que] ses honneurs funebres [soient] faites suivant la coutume, donne a chaque plat bassins questant [=ceux qui ont  présentent un plat de quête*] dans leglise de paroisse dudit conques 5 sols" ainsi que 10 livres destinés aux prêtres obituaires pour le luminaire et que soit "dis a perpetuite ledit jour que celluy de son deces une messe basse de requiem avec absoute a la fin pour le repos estably de son ame et de ses predecesseurs." A ses enfants "jean, marie, procule et françoise" il lègue 5 sols chacun. De "sa propre bouche nomme son heritiere universelle et generale antoinette avalon sa femme." Seuls 4 de ses enfants sont cités, ce qui sous-entend que les 3 autres sont déjà décédés.

Dans le contrat de mariage de sa fille il est fait mention de « l’achapt d’une maison a trois estages attenant la maison de ladite avalon » : Amans était donc sans doute propriétaire de deux maison au moins.

Il vit sous le règne de Louis XIV.

Amans est né trop tôt pour apparaître dans les cadastres, les recensements, les tables d’enregistrement et absence, les archives militaires.

 

  • A chercher

Le décès supposés de ses enfants, des informations sur ses maisons

Il est mentionné dans des actes notariés de Me Medal (notaire pas en ligne) : voir s’il existe un fond aux archives départementales concernant ce notaire.

 

 

 * Voir la page Lexique de ce blog