- Laissons faire le hasard -
- Nom/sosa/génération
Aujourd’hui sur les 151 patronymes de ma généalogie commençant par L, le hasard a désigné les LE PIOUFLE, et parmi eux Jeanne Thérèse LE PIOUFLE, sosa n°436, IXème génération.
- Etat civil
Elle est née en 1762 à Loudéac (22). A l’âge de 26 ans elle épouse Marc François CADOUX, dont elle a 7 enfants. Elle décède en 1839 à l’âge de 77 ans.
- Environnement familial
Elle est la deuxième enfant d’une fratrie de 10. Seuls elle et son frère Maury ont atteint l’âge adulte. Ses parents, Louis LE PIOUFLE et Elisabeth AUTIN, sont tisserands. Son mari, ses fils, son gendre le sont aussi. Tout comme sa mère et sa bru, elle est qualifiée de ménagère. Ce terme désigne celle qui tient le ménage. En gros l’épouse, la « mère au foyer ».
Jeanne Thérèse perd sa première fille âgée de 5 ans "après 15 jours de maladie". Elle perd deux autres de ses enfants. Elle marie trois de ses enfants et connait 15 de ses petits-enfants.
Elle n’a pas connu ses grands-parents, tous décédés avant sa naissance.
- Sources généalogiques complémentaires
Mes ancêtres tisserands ou tailleurs d’habits de Loudéac travaillaient la « toile de Bretagne »
Du XVI au XVIIIème siècle, la culture du lin et du chanvre, la fabrication des toiles et leur exportation vers l’Angleterre, l’Espagne et ses colonies d’Amérique ont occupé une main-d’œuvre considérable et ont fait la richesse de toute la Bretagne.
Cette activité toilière a eu des conséquences importantes
sur le plan économique (prospérité), démographique (augmentation de la
population) et artistique (maisons de marchands, enclos paroissiaux, etc.).
Elle a placé la Bretagne au cœur d'un vaste système d'échange planétaire. Les
graines de lin étaient importées de Lituanie, via la Baltique et les Flandres,
par le port de Roscoff ; les toiles étaient exportées vers l'Angleterre et
l'Espagne par les ports de Saint-Malo, Morlaix, Landerneau… De l'Espagne, où
étaient implantés des marchands français, les toiles de lin et de chanvre
gagnaient les colonies d'Amérique.
La production des toiles de Bretagne a constitué une
activité massive pendant tout l'ancien Régime et encore au début du XIXème
siècle. Elle prenait la forme particulière d'une "manufacture
dispersée" faisant appel à une main d'œuvre rurale travaillant à domicile
à partir de matériaux cultivés dans les jardins.
Dans le pays de Loudéac le lin tissé prenait le nom de « Bretagnes
légitimes ». Longtemps les ateliers sont demeurés traditionnels. Ils se
composaient de métiers à tisser, installés dans la maison près d'une source de
lumière, de bobineuses ou de mécanismes à préparer les canettes.
Le travail du lin commence à la mi-juillet par l’arrachage des plants par la
racine. Le lin est ensuite mis à rouire au ruisseau ou dans des cuves
maçonnées. On fait tremper les plants une dizaine de jours afin que l’eau
dissolve la gomme et agglutine les fibres. Ensuite on égrène le lin à l’aide
d’un peigne en acier puis les tiges sont liées en bottes. L’égrenage se
pratiquait parfois avant le rouissage. Les graines servent à la semence
suivante ou à la fabrication d’huile. Puis on procède à l’écouchage, qui
consiste à gratter les fibres avec un morceau tranchant de verre ou de fer pour
en éliminer les impuretés. Les fibres courtes servent d’étoupe pour le
calfatage des bateaux ou, mélangées à de l’huile, au bouchage des bouteilles de
vin (à une époque où le bouchon de liège n’existe pas encore). Les filassiers
vont ensuite, de ferme en ferme, mettre en place les filasses sur des cadres de
bois. Les femmes filent au fuseau dans un champ ou près d’un de la cheminée et
parfois au rouet à main ou à pédale. Les bobines sont alors mises bout à bout
et posées sur un dévidoire qui permet de confectionner des écheveaux. Ces
derniers sont acheminés chez le teilleur qui confectionne la toile.
A Loudéac, l’industrie du lin et le commerce qui y était lié connurent leur apogée au XVIIIème siècle puis déclinèrent pour disparaître à la veille de la guerre 1914/1918.
Jeanne Thérèse LE PIOUFLE apparaît dans les listes de recensement de Loudéac en 1836. Elle habite avec son époux. Elle est nommée Le Piouf Jeanne.
Elle apparaît dans les tables de succession de Loudéac. Son héritier est Marc Cadoux à Loudéac (son fils). Il n'y a pas de détail sur la succession (les registres correspondant ne sont pas numérisés), néanmoins la mention "indigente" a été portée dans la case Observation. Ce certificat dispense de tout droit de succession.
LE PIOUFLE : Le nom est porté en Bretagne (56, 22). Variantes : Le Piouf, Le Piouff, Le Piouffe, Le Pioufle. Sens obscur. Le seul mot breton qui pourrait à la limite correspondre est le verbe "poufal" (= souffler, crâner). Le dictionnaire de M.T. Morlet envisage pour sa part une racine onomatopéique "piuff", équivalent de notre "plouf" (bruit d'un objet tombant à l'eau)."
Née sous le règne de Louis XV, elle connaît ensuite tous les troubles de la Révolution. Elle meurt sous la Monarchie de Juillet.
- A chercher
Sa trace dans les archives notariales (pas encore en ligne).