« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

mardi 29 novembre 2022

Y comme YOLANTE

       - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Je ne compte aucun patronyme commençant par Y, je me suis donc rabattue sur les prénoms. Donc, aujourd’hui sur les 8 prénoms de ma généalogie commençant par Y, le hasard a désigné Yolante GOUBARD, sosa n°2315, XIIème génération.


  • Etat civil

Elle est née vers 1593. A une date inconnue elle épouse Michel FRONTAULT. Je ne leur connais que deux filles, mon ancêtre Guillaumine et sa sœur. Un frère est signalé par les généanautes mais je n’ai pas trouvé la preuve des liens qui les unissent. Elle meurt à Thorée les Pins (Sarthe) en 1653.

 

  • Environnement familial

Forcément, dans ces conditions, l’environnement familial est réduit. Guillaumine a émigré en se mariant, à une vingtaine de kilomètres au sud ouest de sa paroisse d'origine (et aujourd’hui dans un autre département, le Maine et Loire). Le père se déplace pour assister (et autoriser) à la noce ; Yolante est déjà décédée à cette date (1655). Sa sœur est restée à Thorée. L’éventuel frère s’est installé dans une paroisse voisine.

Yolante a probablement connu au moins un de ses petits-enfants, né vers 1650. Je n’en connais pas assez sur le reste de la famille pour en dire plus.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Yolante : variante de Yolande. Il pourrait provenir du grec ancien ion, « violet», et anthos, « fleur », ou bien du latin violanta, dérivé de viola qui a donné en français « violette »

Elle a vécu sous les règnes d’Henri IV, Louis XIII puis Louis XIV.

Elle est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Une éventuelle trace dans les archives notariales.

 

 

lundi 28 novembre 2022

X comme XXX

      - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération
Je n’ai aucun nom ni prénom commençant par X dans ma généalogie. Mais lorsqu’une personne est inconnue ou que je ne parviens pas à déchiffrer un nom, je la nomme XXX. Aujourd’hui sur les 35 XXX de mon arbre, le hasard a désigné Michelle XXX, sosa n°12865, XXIème génération.


  • Etat civil

Michelle est née sans doute à la fin du XVIème siècle en (Haute-)Savoie. Elle est mariée à Gaspard MOCCAND dont elle a 4 enfants nés entre 1604 et 1616. Elle meurt en 1643 dans la paroisse de Sixt Fer à Cheval.

Tous les actes de naissance de ses enfants sont en latin : elle y est prénommée « Michaela ». Son nom n’est jamais mentionné. Dans son acte de décès, elle est dite « veuve de Gaspard MOCCAND ».

 

  • Environnement familial

Je ne connais pas sa famille. Je n’ai pas trouvé son acte de mariage (il n’y a pas de registre de mariage antérieur à 1605 à Sixt). Je ne connais pas non plus les parents de Gaspard. Selon les actes il est nommé Moccand Bollia ou Moccand alias Bolliat.

Elle a marié au moins deux de ses enfants et connu ses premiers petits-enfants.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Sixt est en situation de cul-de-sac au fond de la vallée du Giffre. C’est ce qui lui vaut son surnom de « Fer à Cheval ». Derrière, c’est la Suisse. On pénètre dans la vallée de Sixt par le défilé des Tines, ainsi nommé parce que le Giffre resserré entre deux montagnes s'y est creusé dans les rochers un lit très profond, évasé ça et là en larges tines (= marmites). Au sortir du défilé, l'horizon s'élargit : on se trouve alors dans le cirque.

La vallée dépendait de l’abbaye d’Abondance. En 1603, lors de sa visite, Saint François DE SALES (notre lointain cousin) y trouve une ambiance bien peu austère ; il fallut plus de quinze ans pour restaurer une vie relativement monastique. Le couple MOCCAND a sans doute dû assister à la sainte visite !

Michelle a vécu sous les règnes Charles Emmanuel Ier duc de Savoie, Henri IV roi de France et de Navarre, à nouveau Charles Emmanuel Ier (la Savoie fait des allers et retour entre royaume de France et Savoie indépendante), Louis XIII et Charles Emmanuel II.

Je n’ai pas trouvé trace de Michelle dans les archives notariales

Elle est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Des informations sur Michelle !

 

 

 

samedi 26 novembre 2022

W comme deux VALETTE

     - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui je n’ai aucun nom ni prénom dans ma généalogie commençant par W. Alors je prends deux V, soit Jean VALETTE et Jean VALETTE (deux V > W : vous l’avez ?*), sosas n°1054 et 2108, XI et XIIème générations.


  • Etat civil

Jean VALETTE père est originaire de Rieufort de Randon, en Lozère. Son fils, aussi prénommé Jean, est venu s’installer à Conques, en Rouergue, où il se marie en 1680 avec Paule RAOULS. Ils auront 5 enfants.

Je n’ai pas beaucoup plus d’informations sur le père (il n’y a pas de registre antérieur à 1727 à Rieutord), sinon que son épouse se nomme Jeanne VTRIOLLES. Il est dit décédé en 1680 lors du mariage de son fils.

Jean, le fils, perd sa première épouse en 1694. Deux ans plus tard il se remarie avec Marie BURGUIERE, dont il aura une fille. Il décède en 1707.

 

  • Environnement familial

Jean VALETTE a un autre fils, prénommé Etienne, lui aussi émigré à Conques comme son frère Jean. Il s’y marie en 1681 avec Marie CHIRAC. Attention nœud généalogique en perspective : ladite Marie est la nièce par alliance de son frère Jean, fille de Marie RAOULS (sœur de Paule RAOULS, la première épouse de Jean VALETTE) et Guillaume CHIRAC. Vous avez suivi ? Alors bravo !

Si les deux frères VALETTE, ne semblent plus avoir de contact avec Rieutord et leurs parents, ils sont très liés entre eux et avec les familles de leurs épouses respectives : les uns les autres sont parrains, marraines, témoins des actes des membres de la famille.

En outre, les deux frères sont menuisiers. Travaillaient-ils dans le même atelier ? Je l’ignore. Conques n’est pas si grand : 800 habitants en 1792 (selon le plus ancien recensement publié sur Wikipedia ; cela donne une vague idée de la taille de la paroisse à l’époque de Jean et Etienne). C’est donc probable : deux frères émigrés exerçant le même métier…

Pour l’anecdote, Geraud RAOULS, neveu de Paule RAOULS, épouse Marie ISSANJOU, fille d’Amans, désigné par le hasard à la lettre I de ce #ChallengeAZ 2022 (voir ici).

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Les deux actes de mariage des frère VALETTE ont, bien sûr, fait l’objet d’annonces pendant trois dimanches consécutifs dans les deux paroisses de Conques et Rieutord Le curé de cette dernière paroisse a signé et envoyé un certificat précisant qu’il n’y a aucune opposition à ces mariages Or ce curé se nomme RAOLS (comme Paule RAOULS parfois nommée RAOLS). Y a-t-il un lien entre ces deux familles ? Est-ce cela qui explique que les frères aient déménagés à près de 150 km de leur paroisse d’origine ?

Par ailleurs, le recteur de la paroisse de Saint-Marcel de Conques (voisine de Conques village) s’appelle… Jean VALETTE. Mais j’ignore s’il appartient à la même famille que « mes » VALETTE. Les frères ne font pas partie des témoins : se sont deux prêtres qui remplissent cet office.

Jean VALETTE était lettré, ou tout du moins savait signer. 

Il semble bien intégré dans sa nouvelle paroisse : outres les liens étroits avec la famille de sa première épouse comme mentionné plus haut, on le voit aussi apparaître de nombreuses fois comme témoin dans des actes notariés passés à Conques (on reconnaît sa signature au bas des documents). On notera que certains de ces actes concernent nos ancêtres, comme Etienne REGOURD, apothicaire, ou Pierre AVALON, marchand.

Lui-même est passé plusieurs fois devant le notaire : quittance, relaxation, contrats de mariage…

VALETTE : L'un des nombreux noms formés à partir du latin vallis (= la vallée). Ici, le diminutif -ette indique qu'il s'agit d'une petite vallée.

Les deux Valette ont vécu sous le règne de Louis XIV.

Ils sont nés trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Eventuel testament de Jean fils.

Documents autres que les actes paroissiaux manquants pour Jean père et son épouse.

 

 

*Désolée, on fait ce qu’on peut…