Peu après la bataille qui lui a valu la croix de guerre (cf. épisode n°2), le 27 février 1918, Jean-François est évacué du front et conduit à l'hôpital . . . pour une bronchite. Alors que les projectiles pleuvent de partout, que le fer et le sang se mélangent, il est transféré pour une inflammation des bronches. Bon, tant mieux pour lui, il a dû bien apprécier ce repos après les flammes. En tout cas, il n'a pas été gazé (m'a mère l'a connu), ce qui lui a permis de devenir déménageur après la guerre.
Il rejoint l'armée en avril 1918 après son passage à l'hôpital.
Le 10 juillet 1918, il est affecté au 54ème bataillon de chasseurs alpins (immatriculé sous le numéro 9952). Mais il n'y reste pas longtemps puisqu'en août il est proposé pour un changement d'armée : ce sera l'artillerie de campagne à tracteurs.
Il passe ensuite dans la disponibilité/réserve où il est affecté dans le 84ème régiment d'artillerie lourde, le 9 septembre 1918. Le certificat de bonne conduite lui a été accordé. Enfin, il est mis en congé illimité de démobilisation par le 13ème régiment d'artillerie de campagne le 13 septembre 1919.
Il a survécu à la guerre.
De retour de guerre, il pose fièrement avec sa famille en costume militaire, la croix de guerre ornant son revers. Ce cliché est une "photo-carte postale" comme cela se faisait autrefois. Malheureusement le verso est trop dégradé pour y lire la correspondance qui s'y trouvait.
Après la guerre, il s'installe à Eaubonne (Val d'Oise), où il occupe plusieurs appartement situés rue de Paris (aux n°29, 35, 14 et 27). En 1920 il épouse Marcelle Ursule Macréau. Ils n'auront qu'un seul enfant, André René Édouard mon grand-père.
Ils auront 5 petits-enfants, 14 petits-enfants . . . et cela continue, de génération en génération.
Il meurt le premier mars 1959. Je ne l'ai pas connu.
C'était mon arrière-grand-père.
[Merci à ma tante Nicole pour ce cliché photographique]
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