Le notaire responsable de l’inventaire après décès, Me Salvetat, qui a mis plusieurs jours à tout recenser, a laissé passer quelques informations dans sa minutieuse liste : ainsi plusieurs pièces n’ont pas de date, ou bien le nom du notaire a été oublié. Difficile de chercher un document sans date et sans notaire, surtout quand on sait que le fonds notarial de la ville d’Entraygues contient 213 références, allant de un seul à une trentaine de folio (c'est-à-dire de 5 à 40-45 vues en moyenne) juste pour la période qui m’intéresse (plus de 2 200 pour la totalité du fonds en ligne sur cette ville) ! De temps à autre la pièce n’a pas de résumé ou pas de somme, ce qui brouille ma vue d’ensemble.
Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
jeudi 28 novembre 2019
#ChallengeAZ : X comme x ou les oublis des notaires
Le notaire responsable de l’inventaire après décès, Me Salvetat, qui a mis plusieurs jours à tout recenser, a laissé passer quelques informations dans sa minutieuse liste : ainsi plusieurs pièces n’ont pas de date, ou bien le nom du notaire a été oublié. Difficile de chercher un document sans date et sans notaire, surtout quand on sait que le fonds notarial de la ville d’Entraygues contient 213 références, allant de un seul à une trentaine de folio (c'est-à-dire de 5 à 40-45 vues en moyenne) juste pour la période qui m’intéresse (plus de 2 200 pour la totalité du fonds en ligne sur cette ville) ! De temps à autre la pièce n’a pas de résumé ou pas de somme, ce qui brouille ma vue d’ensemble.
mercredi 27 novembre 2019
#ChallengeAZ : W comme waouh la jolie vaisselle
Ainsi on recense de la vaisselle destinée à des personnes plutôt aisées :
- 1 petite pelle en fer pour la poêle
- 1 méchant et vieux soufflet pour le feu
- 1 grande pierre à tenir l'huile (jarre ?)
La vaisselle d’étain est caractéristique des tables bourgeoise du XVIIème siècle. Or Jean possède presque le service complet. Évidemment on n’a pas de détail : ces pièces étaient-elles sculptées par exemple ou toutes simples ? Par contre, elle ne semble pas être en mauvais état, ou cabossées, parce qu’on ne trouve pas la précision usées ou vieillies pour les décrire (comme c'est le cas pour ne nombreuses autres objets de la maison).
mardi 26 novembre 2019
#ChallengeAZ : V comme vétilleux
Car s’il n’hésitait pas à faire crédit à ses clients (cf. lettre B), le crédit n’est pas illimité. Ainsi, en 1694, il intente un procès aux héritiers d’un de ses débiteurs à présent décédé, à qui il a prêté « argent, viande de boucherie denrées, pain, vin et autres choses baillés en diverses fois [en 1692 et 1693] pour subvenir aux grandes et urgentes nécessités de la famille a cause du rigoureux temps ». Rappelons que cette époque est le temps des grands froids, des hivers rigoureux et des famines qui s’en suivent. Mais un sou est un sou : et hop, un procès !
On dénombre également une dizaine d’appointements de condamnation* en faveur de Jean, ou de son épouse, contre diverses personnes de la ville, dont des membres plus ou moins éloignés de sa famille (ou de la mienne !). Pour certaines les procédures sont faites contre les héritiers, les créanciers d’origine étant décédés sans avoir acquitté leurs dettes. Je n’ai hélas pas de détails sur ces affaires : elles sont simplement recensées comme les autres documents conservés par Jean. Il faudrait que je déménage à Rodez pour aller explorer les séries judiciaires (séries B pour l’Ancien Régime, L pour la Révolution et U pour par la période post-révolutionnaire) afin d’en savoir davantage. Par contre les montants sont généralement indiqués : cela va de 4 livres, pour la plus petite somme due, à un ensemble de pièces qui s’élève à 599 livres à devoir « en argent ou blé ».