« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

mercredi 2 novembre 2022

B comme BEROD

 - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 233 patronymes de ma généalogie commençant par B, le hasard a désigné les BEROD, et parmi eux Pierre BEROD, sosa n°6282, XIIIème génération.


  • Etat civil

Je ne connais rien de son état civil : je ne le connais que par sa fille… ou plutôt par les relevés de l’AVEG [Association Valaisanne d'Etude Généalogique]. Car Pierre BEROD est Suisse et je n’ai pas eu accès direct aux sources.

 

  • Environnement familial

Toujours d’après ces relevés, sa fille (unique ?) est née vers 1595 et mariée en 1655 à Val d’Illiez (Valais suisse).

 

  • Sources généalogiques complémentaires

BEROD : Patronyme valaisan issu du patois bérou, bélier). Beroud ou Béroud est une variante vaudoise.

Je ne connais pas les sources complémentaires en Suisse (à vrai dire je ne connais pas non plus les sources « primaires » car la Suisse est un coffre-fort : voir ici).

 

  • A chercher

Si un jour j’ai accès aux archives suisses, j’aurai tant à chercher !

 

 

mardi 1 novembre 2022

A comme ALLORY

- Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 55 patronymes commençant par A, le hasard a désigné les ALLORY, et parmi eux Michelle ALLORY, sosa n°293, IXème génération.


  • Etat civil

Elle serait née en 1680 (selon son premier acte de mariage) en Anjou. Mais son acte de naissance n'a pas été trouvé dans les différentes paroisses où vivent ses proches : Jarzé, Echemiré, Cheviré, Saint Quentin, Pontigné, ni Montpollin (Maine et Loire).

Elle s’est mariée deux fois : d’abord avec Pierre DUMOULIN en 1703 (elle a 23 ans), dont elle a deux enfants (un seul a survécu) ; puis avec François DUBOIS (de qui je descends), en 1711, dont elle a eu 5 enfants.

Elle a très souvent déménagé : Pontigné (1703), Clefs (1705/1707, 1709), Jarzé (1711, 1712), Echémiré (1715/1720, 1733, 1738, 1741), Cheviré (1728).

J’ignore son métier, mais sans doute travaillait-elle la terre. Les fréquents changements de domicile correspondraient alors à différents baux de métairies.

Je n’ai pas trouvé son acte de décès, mais en 1748, lorsque son époux meure, il est dit veuf. Je sais qu'elle est encore vivante en 1738 (présente au mariage de son fils Jean l'ainé), en 1741 (présente au mariage de son fils Jean le cadet), en 1742 (marraine de son petit-fils Jean) et dite décédée en 1748 (décès de son époux) et en 1754 (mariage de son fils René à Jarzé). Cela laisse une courte période de 6 ans pour trouver son décès… Mais où ?

  

  • Environnement familial

Son père Jean a été marié trois fois : avec Perrine BERRARD d’abord, dont il a eu deux enfants ; avec Anne CAILLE ensuite, pour un mariage éclair : elle est décédée deux mois après la noce ; avec Jacquine LE SEIGNEUR enfin, la mère de Michelle, dont il a eu 9 enfants. Difficile de déterminer l’ordre de naissance de Michelle dans sa fratrie puisque son acte de naissance n’a pas été trouvé. D’autant plus que les naissances sont très rapprochées : il n’y a pas vraiment de « trou » où Michelle puisse s’insérer. Elle a une sœur née en 1680 prénommée Catherine : j’ai pensé un moment que ce serait Catherine qui aurait changé de prénom d’usage, devenu Michelle, mais Catherine s’est mariée en 1708. Elle est peut-être née début 1682 (lacune des registres janvier 1682 /novembre 1682).

Son père était bêcheur.

Michelle a perdu sa mère assez jeune : elle avait 14 ans*. Cette fois son père ne s’est pas remarié.

Elle n’a pas connu ses grands-parents paternels, décédés avant sa naissance. Son grand-père maternel est décédé lorsqu'elle avait 8 ans* et sa grand-mère 13*.

Sa mère avait une sœur jumelle.

Elle est restée proche de sa fratrie : plusieurs de ses frères sont témoins au mariage de sa fille première-née. Ah ! C’est cette fille, Marie Dumoulin, qui a épousé François Dubois, fils du second mari de Michelle, François Dubois (voir ici cet imbroglio familial)

Elle n’a pas connu ses petits-enfants.


  • Sources généalogiques complémentaires

ALLORY : Le nom est porté dans l'Ouest (44, 49, 72). Variantes : Alory, Halory (forme ancienne). Il désigne apparemment le fils de Lory, nom de famille assez fréquent dans la Sarthe qu'il faut sans doute rattacher au nom de personne latin Laurus.

Elle vit sous les règnes de Louis XIV puis Louis XV.

Il n’y a pas d’archives notariales en ligne en Maine et Loire.

Michelle est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Ses actes de naissance et décès !

 

 

*Age calculé par rapport à son année théorique de naissance en 1680.

 

 

vendredi 28 octobre 2022

#52Ancestors - 43 - Mélanie Astié

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 43 : Organisation

 

Cela fait une vingtaine d’années que je fais de la généalogie. Tout au début je notais les informations dans un document Word. Mais très rapidement, je me suis aperçue qu’avec la multiplication des ancêtres, ce n’était pas gérable. J’ai donc acheté un logiciel de généalogie. Ce fut Genealogos d’abord. Mais toutes les images étaient téléchargées dans le logiciel à chaque ouverture : rapidement c’est devenu trop long à ouvrir à cause des nombreuses images et de leur poids trop important. En 2009 j’ai acheté mon premier Geneatique. Depuis j'y suis restée fidèle, même si j’ai eu parfois quelques problèmes avec certaines versions. C’est principalement le fait d’avoir l’arbre affiché en permanence qui me plaît. Je me repère mieux ainsi. Au fil du temps, j’ai adapté la base à mes besoins :

  • j’ai créé des données : « article de blog » pour tous les ancêtres faisant l’objet d’un post sur Murmures d’Ancêtres par exemple,
  • j’ai ajouté des catégories de notes : à chercher, union multiple…,
  • j’ai paramétré l’écran de saisie avec des cases à cocher pour visualiser d’un coup d’œil si l’ancêtre a rédigé un contrat de mariage, un testament ou si j’ai pu récupérer sa fiche militaire par exemple.

Quand je commence à travailler sur une famille, un ancêtre, je fais un premier tour sur Geneanet pour voir s’il y a des informations qui m’auraient échappées. Si c’est le cas, je vais la vérifier à la source : si je la trouve je la valide et l’inscris dans mon logiciel dans le champs adapté. Si ce n’est pas le cas, je la mets simplement en note.

J’ai créé un dossier image où je classe toutes mes découvertes :

  • Les actes BMS
  • La bibliographie
  • Les photos
  • Les signatures
  • Les tombes
  • Les papiers de famille
  • Les archives départementales : un dossier par département ; à l’intérieur des sous-dossiers avec les actes notarié, les transcriptions, les successions et les particularités propres à chaque département
  • Il y a aussi quelques dossiers transversaux, comme les cadastres, les militaires, les recensements...

 


La plupart de mes documents sont numériques. Je les nomme selon une nomenclature identique, qui me permet d’éviter les noms à rallonge : type d’acte, nom de l’ancêtre (nom, prénom), date. Ce qui donne « Naissance Alary Geraud 1665 » ou « Quittance Perriere Jean Pierre 1727 ». Pour les actes de couple, comme le mariage, je le nomme selon le nom de l’homme : « Mariage Alhumbert Blaise 1683 », « Contrat de mariage Astié Pierre 1726 ». S’il y a deux événements la même année pour le même ancêtre (ce qui reste assez rare), j’ajoute un 2 après l’année. Pour les actes notariés ou les successions j’inscris la cote d’archive dans mes notes. Hélas, certains départements ne l’indiquent pas (les Côtes d’Armor par exemple). J’essaye alors de mettre un maximum d’informations pour identifier l’endroit où j’ai trouvé le document (au cas où j’ai besoin de le compulser à nouveau dans son cadre « naturel », en plus de la copie numérique que j’ai réalisé).

 

J’ai aussi un dossier spécial pour le blog, avec les articles, les photos, le design (j’ai adapté un template à mon goût), les sauvegardes…

 

Lorsque je trouve une information, je fais une copie (photo, impression écran…) et je la classe dans le dossier adéquat. Je rentre ensuite l’information dans mon logiciel avec le document correspondant. Pas de document, pas d’info ! Dans les notes je rajoute éventuellement une information complémentaire (par exemple le lieu d’inhumation, les liens de famille particuliers…) et les sources bien sûr. J’y mets aussi mes hypothèses de recherche, les variantes de patronymes et toute information nécessaire.

 

Je n’imprime pas les fiches, car ma généalogie est en constante évolution. Je reviens régulièrement sur les mêmes familles, modifie les informations, en ajoute ou en supprime. Il faudrait ré-imprimer en permanence !

 

L’essentiel de ma généalogie est immatérielle : je fais donc des sauvegardes régulières sur mon ordinateur et des sauvegardes sur un disque dur externe.

 

J’avoue ici une certaine paresse : je ne transcris pas intégralement tous les actes, en particulier les BMS, je n’indique qu’une date pour la naissance et le décès (jamais les baptêmes et inhumations ; je sais c’est mal), je n’ai pas de journal de recherche (juste une catégorie de note éventuellement remplie au cas par cas, pas de ligne de vie (sauf cas particulier spécialement compliqué). Par contre j’évite la procrastination : si je trouve un acte notarié je tâche de le transcrire immédiatement ; sinon c’est le genre de chose qui s’entasse indéfiniment. De plus, je trouve ces documents tellement passionnants (et riches en informations) que je n’ai pas du tout envie de m’en priver !