Tout commence avec une mention sur un acte de naissance, celui d'Augustin Astié (mon AAGP, sosa n°16), en juin 1851 à Conques (12) : c'est l'oncle maternel qui déclare la naissance de l'enfant car son père est "gendarme à pied à la résidence d'Ajaccio (Corse)".
Les parents, Pierre Jean Astié et Geneviève Mas, se sont mariés en août de l'année précédente. Pierre Jean est issus d'une longue lignée de Astié vivant et demeurant à Conques, dont la plupart étaient vignerons. Lui-même était cultivateur l'année de son mariage. Avec cette mention de 1851, c'est la première fois que l'on voit un Astié quitter Conques. Et que commence la légende du Corse.
Ensuite je perds la trace du couple : sans doute Geneviève a-t-elle rejoint son mari sur l'île de beauté. D'après les premières recherches généalogiques de mon grand-père, je sais néanmoins que Pierre Jean est revenu prendre sa retraite à Conque où il a fini ses jours.
Grâce aux CD-Rom d'état civil (autre temps, autres mœurs...) de l'Aveyron, je retrouve en effet les actes de décès de Pierre Jean et Geneviève, non pas à Conques comme l'avait dit mon grand-père mais non loin de là : à Aubin près de Decazeville - respectivement en 1883 et 1897.
C'est alors que je suis contactée par un lointain cousin, Jean-Pierre, qui m'apprend la naissance de quatre enfants du couple, en Corse : Adrien, Jean François, Louis et Antoine, tous nés à Appietto entre 1853 et 1859. Jean-Pierre est le descendant du deuxième de ces enfants. Régulièrement, nous allons correspondre pour tenter de retracer le parcours de la famille "Corse". Car bien sûr il s'agit d'eux. De mon côté je peux donc dire que je n'ai point d'ancêtre Corse; du côté de Jean-Pierre... mais sans doute n'a-t-il pas la même légende familiale !
C'est la fin du suspens corse, mais le début d'une enquête au long cours.
- Pierre Jean disparaît
- Louis, cet inconnu
- Les surprises du recensement
Grâce à Brigitte (du blog Chroniques d'antan et d'ailleurs - merci à elle encore une fois), j'apprends que Pierre Jean a été muté à Peri (toujours en Corse) après son premier poste à Appietto : le créneau se resserre. Je le retrouve sans difficulté dans les recensements de Peri en 1861 et 1866; et là, surprise, la présence d'un nouvel enfant dont nous ne soupçonnions pas l'existence, né en 1861 à Peri ! La famille n'apparaît plus dans le recensement suivant en 1872. Pierre Jean a sans doute déménagé suite à sa demande de mise à la retraite faite en 1870. Mais pour où ? A nouveau il disparaît.
Par la fiche militaire de son fils Adrien, nous savons que Pierre Jean et Geneviève résident à Aubin en 1873. L'éclipse familiale a donc été réduite à 1871/1872.
- Les enfants ont disparu à leur tour
Il reste donc quelques mystères à éclaircir...
Quel bonheur Mélanie de retrouver à travers ton récit tous les rebondissements que nous avons chacun de notre côté vécu...Pour moi, il n'y a jamais eu de véritable légende corse, juste un moment de surprise il y a plus de 20 ans quand en lisant l'acte de naissance de mon arrière grand père François à Aubin (fils de Pierre Jean) j'ai lu "né à Appietto, Corse". Le temps d'un trajet entre Aubin et Decazeville où j'ai couru voir ma mère (qui avait 12 ans au décès de François), je fus persuadé que du sang corse coulait dans mes veines et j'extrapolai déjà sur des liens et des comportements familiaux propres à ces origines. Dix minutes après, le verdict implacable de ma mère tombait :
RépondreSupprimer"mais non, son père était gendarme et mon grand père était né en corse parce ils étaient en poste là-bas ! ...ils était de Conques..." Adieu maquis, vendetta et brocciu, je suis vite revenu aux réalités aveyronnaises, et me lançai de mon côté avec passion, (bien longtemps avant de te connaitre) dans l'aventure de Pierre Jean et Geneviève (nos ancêtres communs). Que de chemin parcouru,que de travail mutuel mis en commun, mais que de mystères encore à résoudre, tant mieux Mélanie cela promet de belles émotions... Le cousin Jean-Pierre