« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

jeudi 19 juin 2014

#ChallengeAZ : Q comme questions qui nous questionnent

La généalogie c'est le jeu des mille questions.

Arbre à questions © FranceInter


La première d'entre elles : qui sont mes ancêtres ? C'est elle qui nous fait entreprendre cette aventure à travers les âges, les pages, les images...

Mais très vite, une question en amène une autre : Quel métier exerçaient-ils ? Quelle a été leur vie ? Où ont-ils vécu ? Où sont-ils passés (cf. article du présent Challenge AZ D comme disparu) ? ...

Questions qui restent parfois sans réponse.
Questions qui apportent leurs lots de surprises.
Questions sans fin (comme la généalogie).

Le manque d'archive se mêle à notre vision "moderne" :
Pourquoi Assumel Lurdin Louis Marie, tailleur d’habits, devient-il soudain cultivateur ?
Pourquoi les parents donnent-ils toujours les mêmes prénoms à plusieurs enfants de la même fratrie ?

Certaines questions se retrouvent sans doute chez tous les généalogistes : pourquoi une famille déménage-t-elle soudain ?
Par exemple, pourquoi Astié Augustin Pierre Jean déménage-t-il d’Aveyron en Anjou (dans les années 1870), avant de revenir en Aveyron (1882/1886) et de redéménager en Anjou (1888/1895), pour finir sa vie en région parisienne (1908/1914) ?

D'autres questions auront sans doute leurs réponses un jour, notamment lorsque je pourrai accéder aux archives correspondantes.
Par exemple, pourquoi le certificat de bonne conduite a-t-il été refusé à Roy Joseph Auguste lorsqu’il était dans l’armée ? Une simple consultation de son dossier militaire peut (ou pas... ) répondre à cette question.

Mais si ces questions peuvent paraître frustrantes (notamment lorsqu'elles restent sans réponse), elles sont le fruit de notre curiosité (et de notre imagination peut-être aussi parfois !). Elles sont surtout notre moteur : ce sont elles qui nous font avancer.

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