« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 9 septembre 2022

#52Ancestors - 36 - Antoine Astié

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 36 : Que voudriez-vous découvrir ?

 

Je voudrais en découvrir davantage sur le haut de ma branche patronymique. Pour le moment, je remonte dix générations au-dessus de moi : à la XIème génération, donc, se trouve Antoine Astié. Je sais qu’il s’est marié à Conques (12) en 1671 avec Anne Bonnefous et qu’il est décédé en 1692. Je leur ai trouvé deux enfants : Jean, de qui je descends, et Charles. J’ignore tout de la naissance et du décès d’Anne, mais j’ai le nom de ses parents : Jean et Antoinette Carle. Cette dernière est décédée en 1679 à Noailhac (paroisse voisine de Conques). Dans certains actes le patronyme est orthographié "Astier", mais Antoine signe toujours "A. Astié" – particularité de notre famille : Astié s’orthographie sans le R final, ce qui plutôt rare pour des Astié/r.

 

Signature Antoine Astié, 1671 © AD12

 

L’acte de naissance d’Antoine n'a pas été trouvé, mais trois autres enfants Astie(r) apparaissent dans les registres paroissiaux :

- Jeanne née le 28 janvier 1647 p3 (fille d'Antoine et Anne Austrine [probable féminisation du nom Austry]), décédée le 17/8/1648 p4

- Jeanne née le 6 mai 1655 p19 (fille d'Antoine et Mardemouse Anne),

- Catherine née le 5 octobre 1659 p27 (fille d'Antoine et Mardemouse Anne), décédée le 30/12/1669 p16

Est-ce que ce sont les sœurs d'Antoine ? des cousines ? Vu le peu de porteurs du patronyme dans la paroisse, elles sont sans doute liées, mais comment ? Les actes sont très lapidaires et ne donnent aucune autre information concernant leurs familles.

 

La coïncidence des deux Anne, chacune épouse d’un Antoine Astier est troublante. Au début j’ai pensé que c’était un seul est même couple et qu’il y avait peut-être eu confusion de patronyme. Mais dans un acte de baptême de 1654 il est fait mention, en tant que marraine, de « Anne Mardemouse Austrine femme d’Antoine Astier ». Cela fait donc deux couples possiblement parents de « mon » Antoine Astié.

 

Hormis un bref 1611/1613, il n’a pas de registres paroissiaux antérieurs à 1646. Impossible de remonter plus avant par cette voie.

 

Je retrouve la signature d'Antoine au fils des registres – héritage émouvant et lien direct avec mon ancêtre : il est témoin du mariage de Bonnefous Pierre et Reboux Marie (mes ancêtres à la Xème génération) en 1688 par exemple. Mais aussi sur d'autres documents : mariage en 1682 et baptême en 1685; quittance en janvier 1688, obligation en mars 1689 et quittance en décembre 1690 passées devant Me Flaugergues.

 

Je sais par ailleurs qu’Antoine rédige un testament devant Me Pierre Fualdes (date non connue), d'après le contrat de mariage de son fils. Hélas ce notaire n’est pas en ligne et je n’ai pas trouvé ce testament.

 

Du côté des archives notariales, si les notaires de Conques remontent jusqu’en 1179 ( !), la période qui m’intéresse est nettement moins prolixe et intéressante pour moi : lacunes 1633/1688 chez Me Flaugergues, seul notaire de Conques en ligne. Je n’ai pas trouvé la trace d’un Astier dans le répertoire 1631/1642.

 

Bref, je désespère de découvrir la génération supérieure.

 


 

 

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