« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 23 septembre 2022

#52Ancêtres - 38 - Condamné n°XXX

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 38 : Une recherche non explorée

 

Jusqu’à présent je ne me suis pas véritablement frottée aux archives judiciaires. Avec une base plus de 11 000 ancêtres il y a de fortes chances (si l’on peut dire) que quelques voyous se soient glissés dans le lot. Bon, OK, espérer une crapule parmi ses ancêtres peut paraître bizarre, mais les vrais généalogistes savent de quoi je parle, n’est-ce pas ?


J’ai évoqué il y a peu tonton Benoît, gentil brigand ayant commis quelques erreurs de jeunesse (voir ici).

On trouve, sur le site des archives de Paris, les répertoires alphabétiques du tribunal correctionnel : Benoît Astié y figure pour l’année 1911 sous le n°40080. Après avoir eu ce numéro, on doit théoriquement consulter les registres de rôle : mais hélas tous les rôles de 1899 à 1920 sont manquants. Impossible de consulter les détails de l’affaire !

 

Cet article est l’occasion de faire le tour des sites des archives départementales qui ont mis en ligne des archives judiciaires. Sur la grosse quinzaine de départements où ont habité mes ancêtres, seuls quatre ont un fonds judiciaire en ligne.

 

  • Sur le site des archives de Seine et Marne, figure les registres d’écrou : ces registres servent « à l'enregistrement des personnes incarcérées dans un établissement pénitentiaire. Ils recensent de manière chronologique l’ensemble des détenus en leur attribuant un numéro d’écrou unique. Ils détaillent l’identité du détenu (état civil, descriptions physique et anthropométrique), comprend parfois les empreintes digitales, ainsi que le motif d’incarcération, la durée de la peine à purger et bien-sûr les dates d’entrée et de sortie de la prison. »

Les registres des cinq maisons d’arrêt du département ont été numérisés. Chacune d’entre elles contiennent une cinquantaine de registres et les répertoires alphabétiques sont assez fragmentaires, voire inexistants pour certaines d'entre elles. La visionneuse de ce département étant ce qu’elle est, je n’ai jamais eu le courage de compulser tous ces documents.

 

  • Sur le site des archives de la Mayenne il semble y avoir des documents des tribunaux révolutionnaires mais la mise en ligne sur leur site est tellement compliquée que j’ai toujours repoussé à plus tard cette recherche.

 

  • Sur le double site des Deux-Sèvres et de la Vienne il y a bien des registres d’écrou… mais seules les Deux-Sèvres me concernent et ce département n’a pas conservé les registres d'écrou de la Maison centrale de Thouars. Seul est parvenu un répertoire alphabétique des noms des détenus pour la période 1874-1925 mais il n’est pas consultable en ligne. Les autres registres sont en cours de reclassement avant numérisation dans les prochaines années.

 

  • La Vendée a aussi mis en ligne des registres d’écrou. J'ai commencé cette recherche, mais là aussi il n'y a pas (toujours) de répertoire. A ce jour, je n'ai pas encore trouvé le nom de l'un de mes ancêtres dans ces documents.

 En bref, je n'ai pas vraiment exploré les rares pistes qui s'offrent à moi en matière judiciaire. Il ne me reste plus qu'à m'armer de courage et à vaincre les obstacles techniques...



 

 

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