« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 16 septembre 2022

#52Ancestors - 37 - Mathurin Soulard

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 37 : Les hauts et les bas de votre voyage généalogique

 

A l'occasion de cette trente septième semaine du challenge #52Ancestors dont le thème est "les hauts et les bas", je reviens sur le yo-yo qu'est la généalogie.

 

Si la généalogie était un jeu d'adresse, ce serait un yo-yo. Parce que la généalogie c'est :

  • Le désespoir

Alors que tu crois que c'est bouché, que non, définitivement non, tu ne trouveras jamais l'acte de mariage de Mathurin Soulard et Perrine Grimaud (au XVIIIème siècle).

  • L'espoir

Bon, certaines généalogies sur le Net indiquent bien un hypothétique contrat de mariage, mais que tu ne trouves pas non plus.

  • L'attente

Bon, t'as bien demandé au Fil d'Ariane d'aller voir si ce contrat existe vraiment...

  •  Le scepticisme

... Mais, même s'il est trouvé, rien ne garantit qu'on puisse progresser.

  • La joie

Et puis, voilà, un jour le contrat de mariage arrive.

  • La re-joie (sic)

Chouette, les parents du marié sont cités. 

  • La déception

Zut, je ne les trouve pas sur les généalogies déjà en ligne. 

  • La re-déception (re-sic)

Zut, les parents de la mariée ne sont pas cités. 

  • L'allégresse

Chouette, tous ses frères et sœurs le sont et je les trouve en ligne. 

  • L'ébullition

Par recoupement je trouve les parents. Et donc leur paroisse. 

  • La jubilation

Et donc l'acte de mariage tant recherché (à 50 km de là où je le cherchais : je ne risquais pas de le trouver !). 

C'est vraiment le yoyo des émotions !

 

Yo-yo © Photopin

Et chaque trouvaille soulève son lot de découvertes annexes. Ce n'est pas seulement une génération supplémentaire : c'est un nouveau lieu, un nouveau métier [ 1 ], de nouvelles personnes... Et de nouvelles questions...

  • Étonnement
  • Tracas
  • Confusion
  • Interrogation
  • Effervescence  
  • Plaisir
  • Espoir
  • ...

Un yo-yo, je vous dis.

 

 

[ 1 ] Le cabanier, en l'occurrence, qui est un fermier.

 


 

 

1 commentaire:

  1. Je ne saurais le dire aussi bien que toi dans ce billet. La généalogie nous fait sentir extrêmement vivants.

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