« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 16 décembre 2022

#52Ancestors - 50 - Jean Astié

   - Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 50 : Traditions

 

Pour cette antépénultième semaine du challenge #52Ancestors (déjà !), je garderai le sujet au singulier : la tradition ; et plus particulièrement la tradition orale. Voici quelques fragments de vie recueillis auprès de mon oncle Jean.

 

Augustin Pierre Jean Astié est mon arrière-arrière-grand-père. Il est né 1851, a grandi en Corse, s’est installé en Maine et Loire, a fait des séjours en Aveyron et a fini sa fini en région parisienne en 1914. Je lui compte plus d’une vingtaine de domiciles. Mon oncle Jean m’en a fourni une probable explication : « Il était journalier dans une ferme. Quand il n'y avait plus de travail, on le renvoyait. Il mettait ses enfants et ses effets dans un coffre, le tout dans une charrette à bras, et partait avec toute la famille à pied à la recherche d'un nouvel emploi. Si une parente avait besoin d'une aide il lui laissait un enfant. C'est ainsi qu'Augustin Daniel [son fils, 1888/1974] s'est retrouvé commis boucher boulevard St Michel [à Angers, Maine et Loire]. Il allait chercher des quartiers de viande à l'abattoir d'Angers, situé dans [le quartier de] la Doutre, avec une charrette à bras et à l'occasion buvait un bol de sang frais pour se ravigoter. Vrai ou faux ces souvenirs dégoutaient ses petits-enfants quand il le leur racontait... »

Son fils Augustin Daniel « travaillait au cardage du chanvre à l'usine Bessonneau. Comme il était interdit de fumer il chiquait. Quand on lui offrait une cigarette il la mettait dans sa bouche avec le papier (la cigarette à bout filtre n'existait pas dans ma jeunesse) et la mastiquant avec plaisir à grands crachats de jets de salives par terre comme dans les films de cowboys. Au repas il plaçait sa chique dans la doublure de sa casquette ou sous la table ce qui rendait grand-mère furieuse. Il était payé à la semaine mais la paye finissait souvent au café du coin. Comme excuse il disait que son frère qui lui ressemblait s'était fait passer pour lui ou qu'il avait perdu son porte-monnaie. La grand-mère devait gérer la pénurie ce qui explique leur faible niveau de vie et le surnom donné à Augustin à la retraite de "grand-père pastis". Heureusement il avait un très bon côté. »

 

Augustin a épouse Louise Lejard en 1912 à Angers.
Jean se souvient des logements habités par trois générations de notre famille :

« Au début Augustin et son épouse Louise habitaient au dessus de la boucherie Frète, Faubourg St Michel ». Cette boucherie était tenue par l’oncle et la tante d’Augustin, Daniel Frète et Elisabeth Rols.

« Le bâtiment était en partie creusé dans l'ardoise. Le premier étage était réservé à la "grand-mère Frète" [Elisabeth Rols], c'est ainsi que nous l'appelions et nous ne la voyions que très rarement. L'étage au sommet du rocher était une petite cour avec le logement des grands-parents et un cabinet d'aisance. Dans ces vieux bâtiments les logements étaient imbriqués les uns dans les autres. L'escalier était taillé dans le rocher d'ardoise. L'appartement était petit et sombre. La cuisine donnait sur la cour et la chambre donnait sur la rue. Dans cette chambre une cloison séparait le lit de Daniel du lit des parents. La fosse du cabinet était creusée au deuxième étage dans le rocher, je te passe les détails quand il fallait la vider…

Quand le grand-père était en colère après l'un d'entre nous, il lançait sa casquette, en jurant d'un "Non d'une pipe de peau d'chien vert ! ".  C'était un signal d'un grand mécontentement et qu'il fallait se tenir à carreau. »

 

Augustin et Louise n’ont eu qu’un seul enfant, Daniel Augustin. En 1935, il épouse Marcelle Assumel-Lurdin.

« Militant populaire des familles, il prit avec son épouse, l'organisation et la gestion de la Maison Familiale de Vacances et de Repos des Travailleurs, située sur le domaine du Hutreau (de 1945 à 1952). »

Le Hutreau est un grand domaine situé près d’Angers. Ce n'était à l'origine qu'une modeste closerie, une petite exploitation rurale. Au XVIIème il est la propriété de familles de la bourgeoisie d’Angers, puis de familles nobles. Petit à petit le domaine est aménagé. Le château de style néo-Renaissance et le parc à l’anglaise datent du XIXème siècle. Le propriétaire est alors Armand Laity, préfet des Basses Pyrénées. Il meurt sans enfants. Divers propriétaires se succèdent alors jusqu'à l’installation des Ursulines en 1932 qui y établissent un pensionnat. En 1944 la Gestapo le réquisitionne. La Maison Familiale est installée après la guerre. Mais reprenons le cours des souvenirs de Jean :

« Le Hutreau était, dans les années d'avant la guerre 1939/45, un collège pour les filles des donateurs au financement du Bon Pasteur. La congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur est une institution de religieuses qui, ailleurs, rééduquait les "filles perdues" (voleuses et prostituées ou simplement "filles mères").

Ces demoiselles – les religieuses, pas les filles perdues – disposaient d'un parc de 8 hectares clos par un mur. Le château et l'annexe étaient équipés en salle de classe et en internat avec logement du personnel. La ferme était occupée par un couple qui entretenait le château. Au temps d’Armand Laity il y avait plein de personnel qu'il fallait loger près de leur lieu d'activité d'où cette profusion de logements indépendants, de combles pour les personnes de service. 

Après l'occupation par la Gestapo d'Angers et leur fuite précipitée [lors de la libération d’Angers], l'association "Mouvement Populaire des Familles" a loué le château, sauf la ferme, aux religieuses. Papa a été nommé directeur de la maison familiale de vacances. »

 

Mon père, aussi prénommé Daniel, est né en 1948 dans le château du Hutreau, au premier étage, où habitaient mes grands-parents.

 

« Quand notre famille est venue au Hutreau, les grands-parents leur ont succédé dans la location du 56 rue des Fours à Chaux. Il y avait un grand tennis désaffecté, un grand jardin entretenu avec soin et une ancienne loge de 3 pièces qui était destinée au concierge. Au sous sol il y avait les deux vestiaires destinés aux tennismans. Pendant les vacances scolaires les parents nous envoyaient en vacances dans leur ancienne maison chez les grands-parents. La loge, le tennis, et le jardin ont été rasés pour laisser la place à une maison médicale et son parking.

 

Quand l'association a cessé ses activités, en accord avec les religieuses, la famille a déménagé dans l'Annexe. C'était un grand bâtiment avec les pièces hautes de 3 mètres, cloisonnées et séparée du reste de l'espace, pour que toute la famille puisse y habiter dans une partie qui leur était réservée. A la retraite, grand-père Augustin et sa femme Louise ont rejoint Daniel et Marcelle au Hutreau. Ils habitaient deux pièces de l'Annexe avec une entrée autonome.

 


Quand nous avons tous quitté le Hutreau en 1954, ils ont habité le Frémureau, petite cité d'urgence d'après guerre, située à 500 mètres du Hutreau.

Le logement se composait de deux petites pièces de 9 m² chacune (la cuisine et la chambre) avec un petit jardin. Grand-père Augustin y avait construit une cabane pour y ranger ses outils de jardinage et de bricolage. La dizaine de petites maisons construites était sans eau courante : les habitants du hameau devaient de contenter d’un puits collectif desservant des robinets au dessus de bacs à laver en ciment, un bloc sanitaire de plusieurs cabinets mais pas de douche, dans un bâtiment commun à l’extérieur. Pour le chauffage chacun apportait sa cuisinière à charbon qui servait de chauffage l’hiver pour les deux pièces. Il y avait quand même un compteur électrique individuel pour l’éclairage.

 

Daniel et Marcelle ont fait construire une maison rue Auguste Blandeau. La famille devenait propriétaire d’une parcelle d’un petit terrain  triangulaire  situé dans un vieux quartier où il y avait de grandes surfaces de maraîchage que la ville grignotait progressivement. Il a dessiné un plan qui lui convenait (ses études de commis d'architecture lui ont bien servi) en fonction de sa famille de sept enfants. J’avais alors quinze ans. C'est ainsi que nous avons quitté le Hutreau pour habiter une maison pas encore finie (il fallait monter au premier étage par une échelle). Elle se situait à un carrefour de cinq rues au sud de la ville d’Angers.

Quand il a fallu la couvrir, la ville à imposé une toiture en tuile rouge pour éviter la trop grande monotonie des toitures d’ardoises bleues.

Mon grand-père, papa et moi avons hissé les tuiles plates dans les deux  greniers. Comme les escaliers n’étaient pas encore posés, c’était par des échelles qu’il a fallu transporter tout le stock de tuiles. Grand-père et papa se sont chargés de les poser puis de les fixer sur les liteaux de la toiture avec un fil de fer. Un couvreur est venu tout vérifier et a posé les tuiles faîtières collées avec un mortier.

Quand le menuisier eut posé l’escalier, tout le monde pris possession des chambres. Les parents avaient la chambre, au premier étage, donnant sur la rue. Notre chambre, celle des trois fils aînés, donnait sur le jardin. Il n’y avait de place que pour trois lits et trois chaises. Mes deux autres petits frères, avaient une chambre un peu moins grande. Un placard, sur le pallier permettait de ranger les vêtements des cinq garçons. Nos deux sœurs dormaient en bas dans la chambre donnant sur la rue. »

 

Merci à mon oncle Jean pour ses/ces souvenirs…

 

 

 

vendredi 9 décembre 2022

#52Ancestors - 49 - François Assumel Lurdin

   - Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 49 : Vos prochaines recherches

 

Comme je l’ai dit récemment lors du #ChallengeAZ (voir article Z), je n’ai jamais véritablement exploré les archives des hypothèques.

Au début je pensais que cela ne concernait que les hypothèques dans le sens d’une garantie par lequel un emprunteur s'engage à remettre un bien à son créancier, en cas de défaut de paiement. Je ne voyais pas beaucoup l’intérêt en généalogie, considérant qu’il y a tant d’autres sources à exploiter.

Mais en me promenant sur les différents sites des archives, je me suis aperçue de définitions différentes, plus complètes… et qui m’ont donné envie. En effet, dans les hypothèques il y a aussi les transcriptions de tous les actes de mutation des propriétés (ventes d’immeubles, donations, partages…).

 

La recherche est fastidieuse car elle se fait en plusieurs temps (je prends ici le mode d’emploi des archives de l’Ain) :

1)       Identifier le bureau de la Conservation des hypothèques, chaque bureau ayant pour ressort un arrondissement. Pour mes ancêtres, c’est le Bureau de Nantua.

2)      Consulter le registre indicateur de la table alphabétique du répertoire des formalités (4 Q 2). On y trouve la mention d'un nommé ASSUMEL et le renvoi aux numéros du Volume (3) et du folio (8) de la table alphabétique du répertoire des formalités.

3)      Se reporter au volume 3 de la table alphabétique du répertoire des formalités (4 Q 36). Au folio 8, on trouve bien ASSUMEL LOURDIN François, propriétaire cultivateur, fils de Louis Marie, ainsi que les références au répertoire des formalités : volume 53, case 173.

4)      Consulter le répertoire des formalités hypothécaires, volume 53 (4 Q 108). La case 173 porte effectivement le compte de François ASSUMEL LOURDIN qui mentionne 18 transactions : 13 acquisitions, 4 ventes et 1 échange, datés entre 1845 et 1921, pour une valeur totale de 16 941 francs. 10 créances ont été inscrites, entre 1847 et 1894 pour une valeur totale de 18 425 francs.

5)      Muni des références trouvées dans le répertoire des formalités hypothécaires, on pourra consulter en salle de lecture le registre des transcriptions.

 

Répertoire des formalités hypothécaire de François Assumel Lourdin (Lurdin), détail © AD01


Et c’est là que les ennuis commencent : habitant à 400 km, ça coince un peu pur la consultation en salle de lecture. Mais dans son mode d’emploi, les archives de l’Ain précisent : « Vous pouvez aussi demander une copie de la transcription par courrier ou courriel en indiquant précisément les numéros de volume et d'article ainsi que les nom et prénom. » Chic ! Tant qu’à faire j’ai aussi demandé celles de son épouse Marie Antoinette Zélia BERROD (1 acquisition, 2 ventes et 1 donation).

Hélas, c’était trop beau. Les archives m’ont répondu : « Il n’est pas possible pour nos services de tout numériser car la reproduction ou numérisation de transcription(s) a un coût (forfait de 15 euros dans la limite de 30 pages à régler à réception d’une facture). »

Je me disais aussi… Bon, qu’il y ait un coût, je peux comprendre, mais autant le dire tout de suite, comme ça on sait à quoi s’attendre.

J’ai laissé tomber cette option là. Oui, parce qu’il n’y a pas que ce couple qui est concerné par les hypothèques : j’y ai trouvé 22 ancêtres, soit 64 transcriptions et 43 inscriptions.

La transcription est la formalité consistant dans le dépôt, au bureau de la conservation des hypothèques, d'un exemplaire de tous les actes translatifs, déclaratifs ou modificatifs de propriété, entre vifs ou par décès, soumis à la publicité.

L’inscription est la mention effectuée sur un registre tenu à la Conservation des hypothèques et qui signale qu'une propriété est hypothéquée.

De l’aveu des archives, « il est rare que nous numérisions les inscriptions car celles-ci n’apportent que très peu d’éléments ». Mais puisqu’on y est, autant être complète.

Donc 107 documents à consulter. Si toutefois j’avais envie d’aller en salle de lecture, seulement 5 cotes peuvent être demandées simultanément pour un nombre total de 20 communiqués dans une journée (s’il y a un peu d’affluence). Elle n’est ouverte que 3 jours par semaine.
Et tant qu’à faire d’y être, autant consulter les archives notariales qui ne sont pas en ligne (161 documents). Et je ne compte pas les dossiers personnels dont j’ai connaissance (un instituteur par exemple…).

Il me faudrait donc environ 13 jours ½, ou un peu moins de 5 semaines.

 

Comment dire…

Disons que pour le moment je vais me contenter des informations fournies par les répertoires des formalités hypothécaires.

 


vendredi 2 décembre 2022

#52Ancestors - 48 - Augustin Pierre Jean Astié

  - Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 48 : Les ombres de votre généalogie (ancêtres non encore explorés)

 

Dans mon arbre, il n’y a pas vraiment d’ancêtre non exploré (comment résister à la tentation d’en savoir plus dès qu’un nouvel ascendant est connu ? Impossible). Mais il y a des pistes de recherche que je n’ai pas travaillées. En général, c’est parce que je suis loin du dépôt d’archives qui pourrait me renseigner.

Ainsi Augustin Pierre Jean Astié et son passé de prisonnier de guerre.

Augustin est né en 1851 à Conques (Aveyron) mais c'est son grand-père maternel Jean Antoine Mas qui a déclaré sa naissance, son père étant dit "gendarme à pied à la résidence d'Ajaccio". J’ai déjà parlé sur ce blog des mes ancêtres soit disant Corses (voir ici).

Augustin grandit en Corse où son père est gendarme. Il est l’aîné de 6 enfants. Bien sûr, je n’ai pas de détails sur son enfance. Etait-elle heureuse ? Je l’ignore. Cependant, brusquement à 16 ans il décide de devancer l’appel et de s’engager dans l’armée. Qu’est-ce qui a provoqué cette décision ? Voulait-il juste « voir du pays » ? Y a-t-il eu un conflit qui a provoqué ce départ précipité du domicile familial ? En tout cas, s’il y a eu des désaccords avec ses parents, ils ont dû s’apaiser car ils ont eu de nombreuses relations par la suite.

 

Bref, il s’engage. En 1867. Sa fiche militaire a été trouvée en Aveyron avec la classe 1871.  Il y a là un mystère que je n’ai pas résolu pour l’instant : y a-t-il une trace de son engagement volontaire en Corse ? Avec une classe de 1867 ? Le Fil d'Ariane m'a dit qu'il n'y avait pas ce type de document pour cette période.

Sa fiche aveyronnaise m’apprend qu’il a les cheveux et les yeux châtains foncé, les sourcils noirs, le nez et le front ordinaire, le menton et le teint rond (sic), la bouche moyenne, le visage ovale. Cette fiche doit faire partie du recensement ordinaire des jeunes garçons à leurs 20 ans. Du coup elle comporte quelques curiosités : son métier est caporal au 32ème de ligne et son lieu de résidence est Kœnigsberg en Prusse – où il est prisonnier !

 

Fiche matricule d'Augustin (détail) © AD12
 

 

Comme il sera ensuite gendarme (à l’image de son père), je sais aussi par son dossier qu’il mesurait 1,71 m, qu’il est de culte catholique.

Il y est confirmé qu’il était engagé volontaire ; ce qui a été rendu possible par les lois du 21 mars 1832 et 1er février 1868.

 

Rappelons rapidement les étapes de la réquisition militaire auxquels sont soumis les jeunes hommes : la conscription (service militaire obligatoire) a été mise en place sous la Révolution ; tous les hommes de nationalité française âgés de 20 ans sont astreints à un service militaire obligatoire de cinq années. Selon différentes lois, des remplacements peuvent être possibles. A partir de 1818, l'armée se recrute désormais en priorité par engagements et tirages au sort, avec faculté de remplacement et de nombreuses exceptions (dispensés, soutiens de famille, ajournés ou réformés…). La durée du service militaire actif est de six années pour les appelés et de huit années pour les engagés volontaires.

 

La loi Soult du 21 mars 1832 (mentionnée plus haut dans le dossier d’Augustin) maintient ce système tout en réduisant de huit à sept ans la durée du service pour les engagés volontaires.

La seconde loi dont il est question dans le dossier, est la loi Niel du 1er février 1868 : elle supprime l’exonération (qui permet d'éviter le service militaire en versant à la Caisse de dotation de l'armée une somme servant à payer les rengagements d'anciens militaires) et rétablit le remplacement. Elle abaisse la durée du service de sept à cinq ans, mais maintient les soldats dans la réserve pendant quatre ans.

 

Donc Augustin s’est engagé pour 7 ans. Il est incorporé au 32ème régiment d’infanterie de ligne où il arrive le 3 octobre 1868 comme soldat de 2ème classe.

 

Le 7 juin 1870 Augustin est nommé caporal, de 2ème classe d’abord puis de 1ère classe en août. Le caporal est le plus haut grade militaire de la catégorie des hommes du rang (groupe de base de l’armée). Il commande une escouade, groupe variant entre une dizaine et une vingtaine d'hommes. Il est souvent l'adjoint du sergent et le remplace parfois. La classe n’est pas un grade mais une distinction. La première classe est de plus haute distinction que la seconde.

En octobre 1672 il est nommé sergent. C’est le premier grade de sous-officier de l’armée. Il est le plus souvent chef de groupe (une dizaine d’hommes), éventuellement secondé par le caporal.

 

En 1873 Augustin sera remis soldat 2ème classe par circulaire du 25 août (j’en ignore la raison). D’autant plus qu’il a eu un certificat de bonne conduite.

 

Il a fait campagne contre l'Allemagne, du 19 juillet 1870 au 19 juin 1871. Pas de blessure ni de décoration signalée.

 

La guerre de 1870 :

Cette guerre s’inscrit dans la montée des nationalismes, en particulier allemand, du XIXème siècle. Bismarck veut se débarrasser de ses ennemis, l’Autriche et la France. Pour provoquer les Français, il pousse le cousin du roi de Prusse à se porter candidat au trône d'Espagne. S'il était élu, la France serait cernée par une coalition ennemie, ce qu'elle veut absolument éviter. Elle s'oppose à cette candidature. Par une pernicieuse manipulation Bismarck transforme cette question diplomatique mineure en camouflet pour la France. Se sentant outragés, les Français déclarent la guerre à la Prusse 19 juillet 1870, bien que l'armée ne soit pas prête. L’armée allemande, mieux organisée et mieux entraînée, a permis la victoire de la Prusse et de l'Allemagne malgré un armement plus faible.  

La guerre de 1870 s'est déroulée autour d'étapes clés, comme la bataille de Sedan en septembre) ou le long siège de Paris. La bataille de Sedan conduit à la chute de Napoléon III, et à la proclamation de la République le 4 septembre. Le siège de Paris, quant à lui, dure du 20 septembre 1870 jusqu'à la fin de la guerre. Près de deux millions de Parisiens se voient alors pris au piège, pauvrement défendus par quelques dizaines de milliers de soldats, dans un siège très dur. Il s'achève le 28 janvier 1871 avec la signature de l'Armistice.

La défaite de la France lors de la guerre de 1870 peut s'expliquer par différents facteurs, notamment le manque d'organisation, l’excès de confiance des dirigeants militaires et le déséquilibre des forces militaires présentes. Outre la défaite de l’Alsace-Lorraine, une lourde dette de guerre, la défaite française marque aussi la chute du Premier Empire et la mise en place de la Troisième République et une grave animosité entre Français et Allemands, menant indirectement aux deux grands conflits mondiaux du XXème siècle.

 

Augustin a été fait prisonnier le 29 octobre 1870. J’en ignore les circonstances exactes. Peut-être était suite au siège de Metz qui a eu lieu du 20 au 28 (le 32e y a apparemment participé) ? En l’absence de dossier plus complet, difficile à dire. Les occasions ne manquaient pas hélas : près de 50 000 Français ont été faits prisonniers pendant ce conflit. Il est resté en détention jusqu’au 19 juin 1871, soit 8 mois.

 

Je ne peux qu’imaginer cette période de sa vie, la captivité : un voyage en train vers la Prusse sans doute pénible. Son arrivée à Kœnigsberg (ou Königsberg aujourd’hui Kaliningrad, situé dans une enclave Russe isolée entre Pologne et Lituanie), des infrastructures plus ou moins insalubres, le froid, la faim, les vermines et les maladies, sans oublier les exactions de leurs gardiens, les travaux forcés parfois.

 

L’armistice a été signé le 28 janvier mais Augustin est déclaré en campagne (et prisonnier) jusqu’au 19 juin 1871 : est-ce le temps qu’il a fallu pour rapatrier les détenus en France ?

 

Bref, sans dossier individuel, je n’en saurai pas plus. Peut-être pourrait-on le trouver dans une des listes et quelques dossiers individuels qui sont conservés dans la sous-série GR Yj Prisonniers de guerre français et étrangers, 1792-1874, au Service Historique de la Défense ? Pour le moment il n’y a pas d’inventaire en ligne sur les prisonniers de guerre. Habitant trop loin, je ne peux pas m’y rendre.

 

C’est la limite à mes recherches pour le moment. Bien sûr, si quelqu'un veut y aller pour moi, je ne dis pas non... ;-)

 

 

 

 

mercredi 30 novembre 2022

Z comme ZELIA

  - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Je ne compte aucun patronyme commençant par Z, je me suis donc rabattue sur les prénoms. Donc, aujourd’hui sur les 2 prénoms de ma généalogie commençant par Z, le hasard a désigné Zélia Marie Antoinette BERROD, sosa n°21, Vème génération.


  • Etat civil

Marie Antoinette Zélia (oui, j’ai un peu triché : Zélia n’est que son 3ème prénom, mais dans plusieurs documents elle a Zélia comme unique prénom, ce qui laisse à penser que c'était son prénom d'usage) est née en 1844 à Montanges (Ain). A 22 ans elle épouse François ASSUMEL LURDIN. Ensemble ils s'installent au Poizat où ils ont 5 enfants. D'abord cultivateur,s ils sont ensuite meuniers (enfin lui l'est officiellement, elle sans doute officieusement). Elle enterre son mari en 1897. Elle lui survit 26 ans et meurt au Poizat à 79 ans.

 

  • Environnement familial

Son père, Jean François BERROD, s’est marié en premières noces avec Jeanne Antoinette Garda, dont il a eu une fille. Mais la mère est décédée moins d’un mois après la naissance du bébé. Celui-ci n’a vécu que 5 ans. 5 mois après le décès de sa première épouse, Jean François se remarie avec Rose BEROUD, de qui il aura 4 enfants. Zélia est la n°2. Son frère aîné s’appelait Ildefonce François Marie. Il meurt en juin 1846 (à 5 ans). En septembre 1846 les parents donnent naissance à un autre fils prénommé… Ildefonce François Marie !

Je perds la trace du deuxième Ildefonce (j’adore ce prénom !) et de sa jeune sœur Marie Alphoncine née en 1849.

Jean François était instituteur primaire. En 1857 un conflit l’oppose avec la municipalité de Montanges (670 habitants) où il est en poste. On lui reproche notamment son vieil âge (53 ans) et préconise de le muter à Mérignat, plus petite commune (290 habitants) ; ce qui se fera finalement, d’un commun accord. Il meurt l’année suivante.

Zélia a perdu son père alors qu’elle avait 13 ans. Je perds la trace de sa mère pendant un temps, faute de liste de recensement. Lorsque sa fille se marie, elle demeure à Mornay. Finalement elle décède en 1884 au Poizat (peut-être chez Zélia et son mari : c’est lui qui déclare son décès).

Ses deux grands-mères sont décédées avant sa naissance mais elle a connu ses deux grands-pères ; notamment son grand-père maternel décédé à l’âge vénérable de 91 ans.

Zélia a emprunté ses autres prénoms, Marie Antoinette, à sa tante et à la fille de celle-ci née un an avant elle. Ladite tante tenait, avec son mari, l’auberge de Montanges. Ses autres oncles et tantes se sont éparpillés dans les communes avoisinantes.

Zélia a perdu un fils au service militaire (décédé à l’hôpital des suites d’une tuberculose pulmonaire). Elle a vu ses 4 autres enfants se marier (dont Jules Joseph Eugène* trois fois et Joseph Eugène deux fois) et a connu ses 14 petits-enfants.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Zélia apparaît sur les répertoires des formalités hypothécaires de Nantua. Elle est dite femme de François ASSUMEL LOURDIN. Il y est mentionné une acquisition, 2 ventes et une donation (?), datées de 1871 à 1909, pour une valeur totale de 3 900 francs. Son mari est concerné par 18 transactions. Comme le dit le site des archives départementales de l’Ain, « La Conservation des hypothèques est un service fiscal chargé de la publicité foncière qui encaisse les taxes et droits à percevoir lors d'une transaction immobilière. La Conservation prend alors une copie intégrale des actes notariés relatif à toutes mutations immobilières (ventes, donations, legs, etc). » Malheureusement les registres des transcriptions n’ont pas encore été numérisés : je n’en sais pas plus. Je ne me suis pas vraiment penchée sur les informations hypothécaires de mes ancêtres ; je ne sais pas trop comment les utiliser en généalogie…

Son mari apparaît sur les matrices des propriétés bâties et non bâties du cadastre napoléonien du Poizat (dressé entre 1812 et 1827) : on y suit ses propriétés entrant en sa possession, terres héritées de son père en 1876 (terres, prés, pas de maison) et sortant en 1910. Certaines terres sont reprises par François MAIRE, d'autres par son fils Emilien. Il ne possédait pas de maison : il n’était pas propriétaire du moulin où il vivait/travaillait : celui-ci appartenait au mari de Jeanne BEROUD, la tante de Zélia. C’est peut-être par ces liens familiaux que ce fils de cultivateur a changé de métier et s’est installé comme meunier.

Il apparaît sur les matrices des propriétés bâties du cadastre napoléonien du Poizat (1827/1923) : il achète à Claude Antoine PERNOD le Moulin Menant en 1886. Est-ce que cela correspond à l'une des transactions portées sur le registre des hypothèques pour 1060 fcs ? C'est Emilien qui hérite du moulin, transformé en scierie semble-t-il.

Zélia apparaît dans les tables de succession de Nantua comme héritière de son défunt mari (avec ses enfants). Il n'y a pas de détail sur la succession (registres correspondant pas numérisés). Elle y apparaît une seconde fois pour son propre décès, sans aucun détail (ni héritier ni succession).

La cousine de mon père m’a transmis la photo de sa tombe : elle est ornée d’une plaque émaillée où figure le nom Zélia BERROD. Finalement je n’ai pas triché aujourd’hui : Marie Antoinette Zélia devait bien se faire appeler Zélia tout court !

Zélia ou Zélie : prénom abrégé de l'ancienne forme du prénom Solène, qui s'écrivait Zéline. Du latin « solemnis », signifiant « solennel ». Sainte Solène était une chrétienne d’Aquitaine au IIIe siècle. Lors de l’invasion des troupes de l’empereur Dèce, elle fut emprisonnée après son refus de renier sa foi. Elle fut ensuite martyrisée à Chartres.

Née sous la Monarchie de Juillet, Zélia a connu le Second Empire, la IIème et IIIème République et pas moins de 16 dirigeants (rois, empereur, présidents).

 

  • A chercher

Exploiter les données hypothécaires.

 

 

 

* Il s’agit de Jules Joseph Eugène ASSUMEL LURDIN, déjà souvent mentionné sur ce blog, notamment au travers du ChallengeAZ 2015 dont il fut le héros.

 

 

mardi 29 novembre 2022

Y comme YOLANTE

       - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Je ne compte aucun patronyme commençant par Y, je me suis donc rabattue sur les prénoms. Donc, aujourd’hui sur les 8 prénoms de ma généalogie commençant par Y, le hasard a désigné Yolante GOUBARD, sosa n°2315, XIIème génération.


  • Etat civil

Elle est née vers 1593. A une date inconnue elle épouse Michel FRONTAULT. Je ne leur connais que deux filles, mon ancêtre Guillaumine et sa sœur. Un frère est signalé par les généanautes mais je n’ai pas trouvé la preuve des liens qui les unissent. Elle meurt à Thorée les Pins (Sarthe) en 1653.

 

  • Environnement familial

Forcément, dans ces conditions, l’environnement familial est réduit. Guillaumine a émigré en se mariant, à une vingtaine de kilomètres au sud ouest de sa paroisse d'origine (et aujourd’hui dans un autre département, le Maine et Loire). Le père se déplace pour assister (et autoriser) à la noce ; Yolante est déjà décédée à cette date (1655). Sa sœur est restée à Thorée. L’éventuel frère s’est installé dans une paroisse voisine.

Yolante a probablement connu au moins un de ses petits-enfants, né vers 1650. Je n’en connais pas assez sur le reste de la famille pour en dire plus.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Yolante : variante de Yolande. Il pourrait provenir du grec ancien ion, « violet», et anthos, « fleur », ou bien du latin violanta, dérivé de viola qui a donné en français « violette »

Elle a vécu sous les règnes d’Henri IV, Louis XIII puis Louis XIV.

Elle est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Une éventuelle trace dans les archives notariales.

 

 

lundi 28 novembre 2022

X comme XXX

      - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération
Je n’ai aucun nom ni prénom commençant par X dans ma généalogie. Mais lorsqu’une personne est inconnue ou que je ne parviens pas à déchiffrer un nom, je la nomme XXX. Aujourd’hui sur les 35 XXX de mon arbre, le hasard a désigné Michelle XXX, sosa n°12865, XXIème génération.


  • Etat civil

Michelle est née sans doute à la fin du XVIème siècle en (Haute-)Savoie. Elle est mariée à Gaspard MOCCAND dont elle a 4 enfants nés entre 1604 et 1616. Elle meurt en 1643 dans la paroisse de Sixt Fer à Cheval.

Tous les actes de naissance de ses enfants sont en latin : elle y est prénommée « Michaela ». Son nom n’est jamais mentionné. Dans son acte de décès, elle est dite « veuve de Gaspard MOCCAND ».

 

  • Environnement familial

Je ne connais pas sa famille. Je n’ai pas trouvé son acte de mariage (il n’y a pas de registre de mariage antérieur à 1605 à Sixt). Je ne connais pas non plus les parents de Gaspard. Selon les actes il est nommé Moccand Bollia ou Moccand alias Bolliat.

Elle a marié au moins deux de ses enfants et connu ses premiers petits-enfants.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Sixt est en situation de cul-de-sac au fond de la vallée du Giffre. C’est ce qui lui vaut son surnom de « Fer à Cheval ». Derrière, c’est la Suisse. On pénètre dans la vallée de Sixt par le défilé des Tines, ainsi nommé parce que le Giffre resserré entre deux montagnes s'y est creusé dans les rochers un lit très profond, évasé ça et là en larges tines (= marmites). Au sortir du défilé, l'horizon s'élargit : on se trouve alors dans le cirque.

La vallée dépendait de l’abbaye d’Abondance. En 1603, lors de sa visite, Saint François DE SALES (notre lointain cousin) y trouve une ambiance bien peu austère ; il fallut plus de quinze ans pour restaurer une vie relativement monastique. Le couple MOCCAND a sans doute dû assister à la sainte visite !

Michelle a vécu sous les règnes Charles Emmanuel Ier duc de Savoie, Henri IV roi de France et de Navarre, à nouveau Charles Emmanuel Ier (la Savoie fait des allers et retour entre royaume de France et Savoie indépendante), Louis XIII et Charles Emmanuel II.

Je n’ai pas trouvé trace de Michelle dans les archives notariales

Elle est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Des informations sur Michelle !

 

 

 

samedi 26 novembre 2022

W comme deux VALETTE

     - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui je n’ai aucun nom ni prénom dans ma généalogie commençant par W. Alors je prends deux V, soit Jean VALETTE et Jean VALETTE (deux V > W : vous l’avez ?*), sosas n°1054 et 2108, XI et XIIème générations.


  • Etat civil

Jean VALETTE père est originaire de Rieufort de Randon, en Lozère. Son fils, aussi prénommé Jean, est venu s’installer à Conques, en Rouergue, où il se marie en 1680 avec Paule RAOULS. Ils auront 5 enfants.

Je n’ai pas beaucoup plus d’informations sur le père (il n’y a pas de registre antérieur à 1727 à Rieutord), sinon que son épouse se nomme Jeanne VTRIOLLES. Il est dit décédé en 1680 lors du mariage de son fils.

Jean, le fils, perd sa première épouse en 1694. Deux ans plus tard il se remarie avec Marie BURGUIERE, dont il aura une fille. Il décède en 1707.

 

  • Environnement familial

Jean VALETTE a un autre fils, prénommé Etienne, lui aussi émigré à Conques comme son frère Jean. Il s’y marie en 1681 avec Marie CHIRAC. Attention nœud généalogique en perspective : ladite Marie est la nièce par alliance de son frère Jean, fille de Marie RAOULS (sœur de Paule RAOULS, la première épouse de Jean VALETTE) et Guillaume CHIRAC. Vous avez suivi ? Alors bravo !

Si les deux frères VALETTE, ne semblent plus avoir de contact avec Rieutord et leurs parents, ils sont très liés entre eux et avec les familles de leurs épouses respectives : les uns les autres sont parrains, marraines, témoins des actes des membres de la famille.

En outre, les deux frères sont menuisiers. Travaillaient-ils dans le même atelier ? Je l’ignore. Conques n’est pas si grand : 800 habitants en 1792 (selon le plus ancien recensement publié sur Wikipedia ; cela donne une vague idée de la taille de la paroisse à l’époque de Jean et Etienne). C’est donc probable : deux frères émigrés exerçant le même métier…

Pour l’anecdote, Geraud RAOULS, neveu de Paule RAOULS, épouse Marie ISSANJOU, fille d’Amans, désigné par le hasard à la lettre I de ce #ChallengeAZ 2022 (voir ici).

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Les deux actes de mariage des frère VALETTE ont, bien sûr, fait l’objet d’annonces pendant trois dimanches consécutifs dans les deux paroisses de Conques et Rieutord Le curé de cette dernière paroisse a signé et envoyé un certificat précisant qu’il n’y a aucune opposition à ces mariages Or ce curé se nomme RAOLS (comme Paule RAOULS parfois nommée RAOLS). Y a-t-il un lien entre ces deux familles ? Est-ce cela qui explique que les frères aient déménagés à près de 150 km de leur paroisse d’origine ?

Par ailleurs, le recteur de la paroisse de Saint-Marcel de Conques (voisine de Conques village) s’appelle… Jean VALETTE. Mais j’ignore s’il appartient à la même famille que « mes » VALETTE. Les frères ne font pas partie des témoins : se sont deux prêtres qui remplissent cet office.

Jean VALETTE était lettré, ou tout du moins savait signer. 

Il semble bien intégré dans sa nouvelle paroisse : outres les liens étroits avec la famille de sa première épouse comme mentionné plus haut, on le voit aussi apparaître de nombreuses fois comme témoin dans des actes notariés passés à Conques (on reconnaît sa signature au bas des documents). On notera que certains de ces actes concernent nos ancêtres, comme Etienne REGOURD, apothicaire, ou Pierre AVALON, marchand.

Lui-même est passé plusieurs fois devant le notaire : quittance, relaxation, contrats de mariage…

VALETTE : L'un des nombreux noms formés à partir du latin vallis (= la vallée). Ici, le diminutif -ette indique qu'il s'agit d'une petite vallée.

Les deux Valette ont vécu sous le règne de Louis XIV.

Ils sont nés trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Eventuel testament de Jean fils.

Documents autres que les actes paroissiaux manquants pour Jean père et son épouse.

 

 

*Désolée, on fait ce qu’on peut…

 

 

 

vendredi 25 novembre 2022

#52Ancestors - 47 - Garin François Vulliez

  - Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 47 : Vos ancêtres et la justice

 

Malgré toute la rigueur que l’on peut avoir, des fois, on se fait des films ! Ainsi, moi, avec Garin François VULLIEZ – ou devrais-je dire Maître Garin François VULLIEZ   je m’étais imaginé un certain nombre de choses.

Il est mon sosa 1612, XIème génération. Il a vécu au Biot (Haute-Savoie) entre 1657 et 1728. Je trouvais son nom suffisamment original (Garin…) mais pas ridicule (bonjour le cousin Ildefonce !). Élégant, quoi. Il était notaire, fils de notaire, père de notaire. Il exerça aussi la charge de procureur d'office c'est-à-dire que c’était un officier nommé par le seigneur, chargé de poursuivre un justiciable devant la cour de justice seigneuriale (l’équivalent du ministère public). Il faisait immanquablement partie des notables de la paroisse. D’ailleurs il était dit « égrège », titre savoyard signifiant « homme d'un grand savoir et d'une grande probité », donné aux notables ruraux ou aux personnes exerçant des professions du droit telles que les notaires; plus ou moins synonymes de sieur ou honorable. Il avait une belle signature. Je m’imaginais, pour aller avec tout ça, un beau costume, de belles manières, une belle prestance. Bref, c’était la classe !

Or, la réalité paraît plus nuancée… Cet article fait suite à celui de la semaine 32. Alex et Sasha ont accepté d’aller aux archives pour moi (je les remercie, d’autant plus que consulter des documents aux archives de Savoie semble bien compliqué…).


En ce mois de mai 1682, Garin François VULLIEZ (prénommé ici seulement Garin pour des questions de commodité) a 25 ans. Il n’est pas encore marié. Mais il occupe déjà la charge de notaire ducal. Il demeure au Biot.

 

Le Biot est une paroisse qui fait la liaison entre la vallée d'Aulps et la vallée d'Abondance, à 800 m d’altitude (1 870 mètres au plus haut), proche du Valais Suisse, à une vingtaine de kilomètres au Sud de Thonon (aujourd’hui Thonon les Bains). Pays rural, d’alpage, d’économie agropastorale, les habitants vivaient de l’élevage, de l’exploitation des forêts, du tannage du cuir. Le Biot organisait foires et marchés qui attiraient la population des deux vallées (la halle est toujours visible aujourd’hui), disposait de ses propres mesures. Il y avait plusieurs notaires (dont mes ancêtres, donc). La paroisse comptait 300 feux en 1605, soit environ 1 500 personnes.
En cette fin de XVIIème, ce territoire appartient au duché de Savoie, dont la capitale est alors à Turin. Il n’est pas encore occupé par la France, comme il le sera entre 1703 et 1713 (ces événements s’inscrivent dans la guerre de succession d’Espagne qui voit ce territoire alternativement indépendant ou sous occupation française).
Le duché de Savoie est émaillé de châtellenies, gérées par des châtelains, aux mains de plusieurs familles nobles de la région et de baillages. Le bailli possède le contrôle direct de la châtellenie où il réside, surveille également les châtelains qui lui sont rattachés. La justice est rendue par un juge, elle a lieu quatre fois par an pour chacune des châtellenies.

 

Hormis les courtes biographies, les événements relatés sont tirés en intégralité de la pièce BO4541 (conservée aux archives départementales de Savoie), procédure d’appel de l’affaire criminelle présentée au Sénat de Savoie [= cour de justice du duché de Savoie] ; ce qui explique le vocabulaire et les tournures de phrases parfois un peu curieuses. En cas de nécessité j’ajouterai une parenthèse en italique pour expliquer un mot ou apporter une précision.

 

A 2 km au Nord du bourg du Biot se situe le hameau de Gys (se prononce « ji »), où se trouve une hostellerie. Celle-ci appartient à Jean Vulliez Cadet. Malgré un patronyme proche, je n’ai pas trouvé de lien entre « mes » Vulliez et les Vulliez Cadet.
Le 24 mai Garin y goûtait avec des proches [dîner précoce ? Il y a du vin à table]. A partir de là, les versions diverges. Les témoins, comme Blaise Plumex (un habitant de Gys d’une quarantaine d’années) ou Jean Gindre (maréchal de Gys âgé d’une trentaine d’années) se sont parfois rétractés, ou des variations de témoignages sont apparues au fil des interrogatoires.
Une altercation a opposé Garin et un personnage nommé Claude Cochenet. Dans les documents en ma possession ce dernier est dit paysan. Selon les généalogies sur internet il serait marchand, mais les lacunes nombreuses de l’état civil du Biot ne me permettent pas de le confirmer, et qualifié d’honorable [= titre que l'on donne à ceux qui n'en ont point d'autres, et qui n'ont ni charge ni seigneurie qui leur donne une distinction particulière, mais qui bénéficient d'une certaine aisance, par exemple les bourgeois, les marchands et les artisans.]. Néanmoins son identité ne fait pas de doute : son père, ses enfants et son domicile y sont attestés. Claude a environ 53 ans. Il a une dizaine d’enfants (dont Claude, Claude François – 22 ans – et Noël que nous reverrons ensuite). Les deux familles se connaissent et entretiennent des liens amicaux : le parrain de Claude François Cochenet est Claude Vulliez, le père de Garin, par exemple.

 

Cinq jours plus tard, le 29 mai, Claude Cochenet porta plainte auprès du greffe du Biot, représenté par André Merlin. Probablement âgé d’une quarantaine d’année, ce greffier est issu d’une famille de notables originaire d’Evian, où il réside.
C’est Me Noel Rolaz, procureur d'office, qui a été chargé des poursuites contre Garin. Il a une quarantaine d’années. Il est aussi notaire.
Garin fit, très rapidement (dès le 3 juin), une tentative de récusation du procureur d'office, Me Noel Rolaz (s’excusant au passage de douter de son intégrité !) ; sans succès. L’un des arguments était que le procureur d'office pouvait être partial à cause des « divers procès avec honorable Claude Vulliez son père ».

[Gloups ! Quoi ? En plus Garin est en (multiple) procès contre son père ! Aïe, aïe, aïe ! L’image idéale se corne encore un peu plus.]

Bon, la récusation n’aboutira pas : Garin est débouté le 6 juin. L’intégrité notoire du procureur ne faisant aucun doute, nul ne pouvait l’accuser d’aucune malversation dans la fonction de sa charge de procureur d’office ni autrement. De plus les procès qu’il a contre son père étant purement civils, ils ne regardaient aucunement les intérêts dudit Garin en sa cause criminelle.
L’affaire est traitée en première instance au banc du droit de la cour de châtellenie du Biot par devant
Guillaume Mudry, le châtelain d’Aux [ancienne forme de (Saint Jean) d’Aulps]. Celui-ci est aussi notaire ducal. Il a une quarantaine d’années. Son père était également le (précédent) châtelain d’Aulps.

 

Pour certains, c’est mon ancêtre qui a exercé une tyrannie sur Claude, tandis que celui-ci aurait fait preuve d’une grande modération.

Mais que s’est-il passé ? La scène se passe donc dans l’hostellerie de Gys, le 24 mai 1682. Il est seize heures environ. Garin mange avec des amis : Jacques Muffat [non identifié], son beau frère nommé… Jean Jacques Cochenet [j’ignore néanmoins quels liens unissent Claude et Jean Jacques Cochenet] et Jean Gindre qui payait du vin pour eux. Claude Cochenet, le plaignant, les avait rejoints à la même table.

 

Comme il fut levé pour se retirer, Garin demanda à voir Claude dans une chambre particulière dudit logis où il n’y avait personne. Après trois demandes successives, croyant que Garin avait quelques affaires à lui proposer, il le suivit. Garin lui demanda s’il ne voulait pas l’accompagner dans l’exaction des censes [= perception des impôts] pour Monseigneur Dom Anthoine de Savoie abbé d’Aux.
Celui-ci était l’un des fils naturel du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie, né vers 1626. Abbé de Saint-Michel-de-la-Cluse, puis de Saint Jean d'Aulps, et enfin d'Hautecombe où il est enterré. Dès ses seize ans, et par faveur spéciale due probablement à son origine nobiliaire, il fut nommé abbé commendataire [abbé qui a le titre – et perçoit les revenus – mais n’est pas forcément religieux et n’est pas tenu de demeurer sur place]. Il est nommé à Aulps en 1646. Il fut un des rares abbés comandataires à s’intéresser réellement à l’abbaye : il commença notamment les travaux de la construction de la première aile d'un nouveau cloître afin de recloîtrer les religieux qui vivaient dans des maisons individuelles disséminées sur le domaine et travailla à un retour à une réelle observation de la Règle qui avait tendance à se relâcher.

 

Mais revenons à notre histoire. Claude refusa de traiter l’affaire avec Garin, alors que selon celui-ci c’était une promesse que Claude lui avait faite les jours précédents.
Selon Claude, Garin, à cet instant, lui aurait sauté dessus le tenant d’une main par les cheveux et de l’autre lui mettant la paume au col à dessein de l’étrangler. Il l’aurait renversé contre une table puis fait tomber à terre en le maltraitant à coups de pied et le traitant de fripon et pendard. Claude cria miséricorde. A sa voix Jacques Muffat, Jean Vulliez, Claude et Claude François Cochenet (les fils de Claude) accoururent et les séparèrent.
Selon Garin au contraire c’est ledit Claude, voyant qu’il se retirait avec Jean Gindre, qui lui sauta à grands coups dessus et s’attacha avec violence à ses cheveux alors qu’il ne lui avait fait aucune offense. Et c’est encore Claude qui, avec Claude et Claude François Cochenet ses enfants, maltraitèrent beaucoup le notaire, le trainant par les cheveux dans la chambre en l’appelant bougre. S’il n’avait été enlevé de leurs mains par les assistants ils l’auraient beaucoup maltraité davantage. Non content de cela, comme Garin rentrait quelques temps plus tard dans la maison de son père à la Moille, il fut attendu sur le chemin au lieu de Richebourg devant la maison desdits Cochenet (qui est joignante au grand chemin) par les trois hommes.
Lesquels sans mot dire, lui sautèrent dessus à grands coups de pied et de bâton, s’attachant à ses cheveux en sorte qu’ils le jetèrent par terre où ils le trainèrent longtemps dans un bourbier avec grande effusion de sang tant par la bouche que sur les mains où ils lui firent beaucoup de plaies. Sans l’assistance de Jean Gindre et d’autres qui y accoururent lesdits Cochenet auraient peut-être laissé Garin [mort] sur place, le père sollicitant toujours de plus en plus fort sesdits enfants de le maltraiter en l’appelant bougre, larron, fils de larron et beaucoup d’autres injures, comme ils avaient déjà fait auparavant à l’auberge ; lui ayant même fait perdre son chapeau [ !]. La préméditation est soutenue par Garin qui souligne que Claude et ses fils, ayant bu dans une chambre proche de celle où était le notaire, et après avoir fait leurs comptes, ils sortirent de ladite chambre et vinrent se mettre à la table Garin. Le père lui aurait beaucoup cherché querelles et lui fit quantité d’injures. Il l’avait même voulu faire boire malgré lui, par force.

 

Dans la version de Claude, lui et ses fils s’en revinrent chez eux à Richebourg à une vingtaine de minutes de l’auberge. Garin, ne s’étant pas contenté de sa première saillie, et n’ayant pu alors exécuter son mauvais dessein, serait revenu à la charge : il serait allé chercher, avec ledit Gindre, chacun un gros bâton et seraient revenus à l’hostellerie. L’hôtelier, croyant que Claude Cochenet s’y trouvait encore, ils le cherchèrent dans toutes les chambres. Voyant qu’il n’y avait plus personne, ils rentrèrent chez eux. Mais sur le chemin ils passèrent à Richebourg où ils aperçurent Claude Cochenet, endormi sur les degrés [= marches] de sa maison.  Ils l’assaillir alors : Garin le frappa à la tête du gros bâton qu’il portait. Il voulait redoubler encore un coup mais il en fut empêché par un des fils de Claude, lequel voyant le mauvais dessein du notaire, lui sauta dessus et lui enleva son bâton, à Garin et audit Gindre, après beaucoup de résistance. Claude fut délaissé tout étourdi du premier coup qu’on lui bailla à la tête, ne sachant plus ce qu’il avait subi.
A raison de quoi Claude aurait été contraint d’en porter plainte à la justice du seigneur abbé d’Aux contre ledit Me Vulliez lequel (sans prétendre de la qualité de notaire) est coutumier de commettre divers mauvaises actions et dont il aurait été ci devant fait prisonnier par autorité du Sénat.

 

Témoignent pour Garin : Jean Gindre, son beau frère et son frère (prénommé Garin).
Le premier juge est Me François DUFRESNE docteur es droit, avocat au sénat de Savoie, en cette partie député en l’absence du sieur juge d’Aux. Il s’est exprès transporté, sur la demande de Garin, depuis la ville de Thonon (lieu de son domicile) jusqu’audit lieu du Biot, le 2 juin, accompagné de M. André Merlin greffier d’Evian. Neufs jours sont nécessaires pour auditionner les témoins, entendre la requête de récusation de Me Rolaz, finalement non aboutie. Neufs jours pendant lesquels Me Dufresne et Merlin font les allers-retours à cheval ; parfois pour rien, Garin ayant, par exemple, le 2 juin prétendu présenter des témoins qu’il n’a jamais produits ou le 9 juin où il ne s’est carrément pas présenté.
Le 12 juin une nouvelle requête est déposée au Sénat par Garin pour dessaisir le juge, croyant par ce moyen que l’affaire demeurerait au croc et que le crime dont il est accusé resterait temporisé [= retardé].
Pourtant Garin est condamné une première fois.

 

Il fait appel. C’est alors le Président au Sénat de Savoie*, noble et spectable [= titre donné notamment aux docteurs en droit] Philippe Bally, qui juge une nouvelle fois l’affaire. Il considéra (encore) que Garin n’avait exposé la vérité du fait et fut convaincu d’avoir porté les insultes et, dans le logis de Jean Vulliez hôte [= hôtelier], saisi ledit Cochenet par les cheveux ; et quelques temps après l’avoir battu de divers coups de bâton pendant que ledit Cochenet dormait sur les degrés. Pour réparation de quoi il fut condamné à une amende de cent livres de dommages et intérêts pour Claude, cinquante livres envers le seigneur abbé d’Aux et mille livres de frais de justice pour avoir commis semblable excès.

 

___

 

Malgré ces activités judiciaires quelques peu houleuses, la bonne entente entre les deux familles ne sera pas rompue : Claude Cochenet passera par Garin pour rédiger le contrat de mariage de sa fille Charlotte en 1691 et, de son côté, Garin accepta de donner son fils Pierre François en mariage à Françoise Cochenet, fille de Noël et petite-fille de Claude…

 

Quant à moi, suis-je déçue par mon ancêtre ? Je crois que non. La belle image que je m’étais construite autour de lui a, semble-t-il, résisté à ses malversations. De toute façon, il ne m’appartient pas de juger des faits et des personnes qui ont vécu 300 ans avant moi. J’ai encore un autre procès à transcrire, cette fois par les syndics et communiers (= habitants) du Biot contre Garin. Et il faut que cherche les procédures civiles qui l’opposent à son père. Et que je transcrive la procédure qui oppose son fils aux sieurs Vignet. Et il existe aussi une procédure contre Françoise, l’épouse de Garin, pour voie de faits dans l’église ! Ma parole c’étaient tous les voyous ces beaux notaires du Biot !

 

* Je ne suis pas sûre du rôle exact qu'ont joué tous ces avocats, procureurs et juges (les documents étant un peu flous en la matière), mais cela ne change rien à l'histoire...



V comme VAYSSE

    - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 55 patronymes de ma généalogie commençant par V, le hasard a désigné les VAYSSE, et parmi eux Catherine VAYSSE, sosa n°1101, XIème génération.


  • Etat civil

Je ne sais pas où et quand est née Catherine VAYSSE, peut-être à Conques mais sans certitude (registres partiellement lacunaires). J’ignore aussi quand exactement elle a épousé Pierre ALARY, vigneron ; probablement au début de la décennie 1660. Ils ont eu au moins trois enfants (dont deux nés à Conques). Elle décède à Conques en 1702 ; son mari en 1705.

 

  • Environnement familial

Les membres de sa famille sont tantôt nommés BAYSSE tantôt VAYSSE. Son père, Pierre était tailleur à Conques. Il est décédé en 1672. Sa mère, Anne CLAUSELLES, est décédée en 1668.

Les grands-parents de Catherine ne sont pas connus.

Elle a marié sa première fille, aussi prénommée Catherine, et a connu ses premiers petits-enfants.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

VAYSSE : Le nom désigne en occitan ("vaissa") le noisetier. C'est donc un toponyme devenu nom de famille. Il est surtout porté dans le Rouergue (12, 81).

Plusieurs actes notariés concernent ses enfants :

- Dans son contrat de mariage, sa première fille est dite « honneste ». Les parents lui donnent 50 livres (30 du chef de son père et 20 de la part de sa mère), du linge de maison, de la vaisselle. 50 autres livres seront à demander à Raymond et Jean VAYSSE, frère et neveu de Catherine (contrat reçu par Me Fualdes). Ces derniers ont fait rédiger une quittance de la somme versée le mois suivant.
- Mon ancêtre direct, Geraud, s’est marié en 1711 : dans son contrat de mariage, ses deux parents étant décédés, 100 livres sont promis pour supporter les charges du futur mariage; il n'est pas dit d'où ils proviennent : legs parentaux ? (je n’ai pas trouvé de testament aux parents) Ils devront être employé à l'entretien de la demeure commune et "qua defaut denfant ou de disposition valables les biens [iront] au profit du survivant et luy demeureront acquis".
Pour l’anecdote, ce Géraud ALARY a acheté à mon ancêtre Jean ASTIÉ « un tronçon de jardin » en 1712.

Catherine vit sous le règne de Louis XV.

Elle est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

La trace de la dernière fille, Marie, dont je ne connais que l’acte de naissance.

D’éventuels testaments de Catherine et son époux.