« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 24 novembre 2023

10e bloganniversaire

Cela fait dix ans aujourd’hui que j’ai ouvert ce blog. Et un peu plus du double que je fais de la généalogie. 

 

Dessin de la généalogiste et de son chat


Je me souviens, en avril il y a dix ans, j’étais alitée, souffrant d’un mal idiopathique (c'est-à-dire qui n’a pas de cause connue). Il faudra 6 ans de plus pour qu’enfin soit posé le diagnostique de fibromyalgie (douleurs chroniques, fatigues, céphalées). En attendant, je  surfais sur internet quand je suis tombée sur la première édition du ChallengeAZ (à cette époque il avait lieu au printemps). Cela m’a vraiment donné envie d’y participer. Mais l’édition était déjà en cours : trop tard pour 2013.

Néanmoins l’idée ne m’a pas quittée. Elle a mûrie doucement pendant l’été. Le temps de créer un blog avant tout. Et pour cela d’abord trouver un nom : j’ai dressé une liste de vocables associés à la généalogie (foyer, mémorial, archive, souche, vieil, récit, ancêtres, etc…). J’ai choisi « Murmures d’ancêtres ». J’aimais bien cette idée que mes aïeux me transmettaient leurs histoires à bas bruit, un fil ténu comme un murmure, qu'on ne peut entendre que si l’on y prête attention, si on le recherche.

Ensuite il a fallu se renseigner sur un hébergeur, la solution qui m’était le mieux adaptée. Puis adopter un template et une identité visuelle (au début mon blog était marron foncé, comme le tronc d'un vieil arbre, écrit en blanc, puis il est devenu vert, comme les feuillages d’un arbre, avant d’adopter les couleurs actuelles en 2020).

Petit à petit, je me suis aussi auto-formée au codage informatique : par exemple je voulais une ligne d’onglets ouvrant sur les différentes pages ; ce que mon template ne proposait pas. Qu’à cela ne tienne ! j’ai cherché sur internet une solution qui me convenait et hop ! (je dis « hop », mais ça a été un peu plus compliqué que cela en fait…).

Et en novembre j’étais prête ! Le 24 je publiais mon premier article intitulé Portrait, un article tout simple, suivi d’une Généalogie animée.

Je remercie à la fois la généalogie et le blog qui me permettent souvent de m’évader, de penser à autre chose, lorsque la douleur me tient dans ses griffes.


Au cours de cette décennie, je vous ai transmis ce que m’ont murmuré mes ancêtres. Ils sont actuellement 12 827 à m’accompagner. 32 générations d’hommes et de femmes qui m’ont précédés, depuis les environs de l’An Mil (merci la branche noble !) jusqu’à nos jours.

Des nobles et des petites gens. Des fratries nombreuses, très nombreuses, comme Pierre Le Masson et Louise Brichet, qui ont eu 17 enfants, nés entre 1733 et 1755 (soit en 22 ans), record de ma généalogie pour une seule union. Mais aussi des filles-mères de génération en génération, une probable centenaire, une mariée bien trop jeune et un père bien âgé. Des proches ou des personnes totalement oubliées de la mémoire familiale.


J’ai vu de belles signatures : nombreuses, anciennes, avec des fioritures, hésitantes...

Signatures des ancêtres


J’ai découvert des pratiques qui paraissent bien étonnantes aujourd’hui, comme ce prénom Jean donné à 6 générations de la même famille, les Pochet (fratrie et prénoms composés compris soit 10 individus) – sans compter les Jeanne. Je me suis armée du Bescherelle de la généalogie pour ne pas être prise au dépourvu.

Entre les lignes, j’ai décelé de tristes histoires. J’ai eu affaire à de véritables bêtes féroces. Mais aussi de belles émotions.


J’ai participé à des défis mensuels, annuels, alphabétiques (le défi du ChallengeAZ bien bien sûr, vous l'aurez reconnu : celui qui m'a donné envie de me lancer dans cette aventure et que je n'ai jamais cessé de relever au fil de ces dix ans). A des rencontres improbables avec mes ancêtres, qui m’ont permis de m’adonner à mon goût pour l’écriture. J’ai joué avec les mots. J’ai écrit une histoire rien qu’avec les patronymes de mes ancêtres. C’est comme ça que j’en suis arrivée à commettre un polar généalogique.

 

J’ai rencontré un gentil vaurien, un futur Saint de l’Église, une mère de soldats durement éprouvée.

J’ai menées des recherches ardues, je me suis cassé le nez de temps en temps.

Parfois des objets mystérieux me sont tombés du ciel, une carte postale ou une médaille, donnant lieu à de nouvelles recherches bien sûr.

 

Au début concentrée sur l’état civil, j’ai varié les sources en piochant dans le cadastre, les recensements, les matricules militaires (révélant au passage une belle bande de bras cassés). Les archives notariales m’ont révélé parfois de drôles de surprises. Puis, je me suis intéressée à des sources moins fréquentes comme des dossiers de carrières, les cahiers de doléances ou les Pupilles de la Nation.

Maintenant j’explore de nouvelles séries aux archives comme les séries Q Enregistrement et hypothèque ou B Cours et juridiction (bientôt sur le blog). Tout cela me permet d’étoffer ma généalogie, de lui donner corps et chair.

 

J’ai découvert des usages locaux inconnus, des vêtements ou des habitats traditionnels.

J’ai appris plein de mots nouveaux : tissus, métiers, objets du quotidien, mais aussi vocabulaire notarial, militaire ou régional. Vous pouvez retrouver leurs définitions dans la page Lexique de ce blog où je les ai répertoriés.

C’est mon plaisir associé à la généalogie : non seulement dénicher de nouveaux ancêtres, mais aussi faire de nouvelles découvertes - historiques, géographiques, régionales… - apprendre et combler ma soif de savoirs.


J’ai rencontré des généalogistes, une communauté bienveillante et toujours prête à partager et aider, notamment sur les réseaux sociaux. Grâce au blog j’ai aussi fait la connaissance de nouveaux cousins (dont une "multiple cousine" qui se reconnaitra) de façon virtuelle ou dans la vie réelle.


Mais pourquoi un blog ? Rédiger un article est un bon moyen de faire un point sur ses recherches. Évidemment c’est un excellent prétexte pour m’adonner à mon goût pour l’écriture. C’est aussi une question de partage, de générosité. Mes ancêtres ne sont pas uniquement à moi : ils sont aussi les ancêtres d’autres personnes, connues ou inconnues. Leurs histoires peuvent les intéresser aussi. Et intéresser d’autres personnes, sans liens familiaux – ce qui reste un grand mystère pur moi. Par ailleurs, un blog c’est bien pratique pour l’entraide parfois : lorsqu’on bloque sur un point, une recherche, la solution vient souvent d’un lecteur.

 

Point chiffre

  • A la fin de ce mois, ce blog comptera 612 articles publiés.
  •   Un peu plus de 463 300 vues ont été recensées à l’heure où j’écris ces lignes, et 1 270 commentaires.
  • Le trafic du blog vient (dans cet ordre) de Google, Twitter, Facebook et Flipboard.
  • Mes lecteurs viennent principalement de France, des États-Unis… et plus étonnamment du Danemark et de Russie (et d’autres pays encore…).

 

Je profite de cet anniversaire pour remercier chaleureusement tous les lecteurs de ce blog. Les fidèles comme les nouveaux. Ceux qui commentent ici et ceux qui préfèrent le faire sur les réseaux sociaux. Ceux qui m’aident quand j’en ai besoin. Ceux qui m’encouragent, me soutiennent.

 

J’ai toujours ce petit frisson au moment de cliquer sur « Publier » un article. Cette attente de vos réactions et observations. Alors, si mes ancêtres continuent à me souffler leurs histoires, je suis prête à repartir pour dix ans. Et vous ?

 

 

 

U comme Union

A Conques il existait un couvent. On trouve cette communauté féminine sous plusieurs noms : Sœurs de l'Union, Filles de l'Union ou Filles du Travail.


Ancien couvent des Sœurs de l'Union


Elles furent établies à Conques vers 1733 pour enseigner (« dire la leçon ») aux jeunes filles. Pour cela, elles ne percevaient pas d’honoraires (contrairement au maître d’école, pour les garçons, qui percevait 150 livres). Au milieu du XVIIIème siècle elles étaient 8.

Ce sont elles qui ont donné le terrain où s’est établi l’hospice. Deux d’entre elles étaient au bureau dudit hospice.

 

Ces sœurs s’apparentent aux communautés de « pieuses filles » fondées à partir du XVIIème siècle, intermédiaires entre les tiers ordres (association de fidèles s'inspirant, le plus souvent, de la règle d'un ordre religieux) et les congrégations religieuses. Elles se distinguent des nonnes qui prononcent des vœux, apportent une dot à leur communauté, que l’on trouve davantage en ville.

 

Elles étaient dites parfois « sœurs agrégées » ou « associées ». Le succès vient de la polyvalence des sœurs, ce qui correspond aux besoins des communes rurales des régions pauvres : elles soignent les malades et les orphelins, assistent les mourants, font la toilette du mort, entretiennent le linge d’église, catéchisent les enfants, les initient au moins à la lecture comme aux travaux d’aiguille. Elles s’adressent en particulier aux jeunes filles des milieux pauvres. Simplicité, pauvreté et amour du travail les caractérisent. Elles sont souvent d’origine modeste. Ces communautés peuvent être très petites, comptant moins d’une dizaine de sœurs.


Les Sœurs de l’Union Chrétienne s’inscrivent dans ce courant. C’est une congrégation fondée en Rouergue au XVIIème siècle. Les sœurs se présentent à l’origine non comme des religieuses, mais comme des « veuves ou des filles unies dans une maison pour l’éducation et l’instruction des jeunes filles ». Devant leur succès, l’évêque de Rodez les reconnaît officiellement et leur accordent un règlement en 1682. En 1700 ces religieuses enseignantes obtiennent les lettres patentes du roi qui leur assure une reconnaissance officielle. Présentes dans les villes, dès les années 1680, elles ont, par la suite, essaimé dans tout le Rouergue en assurant une instruction sommaire aux jeunes filles.

Plusieurs Sœurs de l’Union apparaissent dans les registres paroissiaux.

Sépulture Françoise Issanjou/Issanchou, 1783 © AD12

"Françoise Issanchou sœur des Filles de l’Union âgée d'environ soixante et dix ans, mourut audit couvent le 22 janvier 1783 et fut enterrée le lendemain par nous curé soussigné, en présence de Me Jean Pierre Aymé vicaire, d'Arnaud Costes qui n’a su signer de ce requis"

 Elle était probablement la fille de mes sosas 1118 et 1119.

 

Sépulture Jeanne Astorg © AD12

"…a été inhumée Jeanne Astorg agrégée aux Filles de l'Union de cette ville décédée de la veille âgée d’environ 75 ans…"

Sépulture Catherine Cabroulie, 1790 © AD12

"L’an 1790 et le 6ème octobre a été inhumée Catherine Cabroulie fille agrégée aux Sœurs de l'Union de cette ville, restante à l'hôpital, décédée de la veille âgée d’environ 28 ans…"

 


 

 

jeudi 23 novembre 2023

T comme Tombeaux et levées des corps

Les curés de Conques sont assez avares de détails concernant les tombeaux des défunts. Toutefois certains des paroissiens de Conques se voient gratifier de quelques précisions quant à leurs décès.

Mise au tombeau, Anonyme, XIXème siècle © Louvre 


  • Quelques rares mentions du cimetière :

"L'an 1788 et le 13ème juillet est décédé Jacques, fils à père et mère inconnus, au village de Lapade paroisse de Montignac âgé d'environ cinq mois, a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse en présence de Jacques Alran et de Joseph Delannes qui n'a su signer"

 

Sépulture Jean Escudier, 1784 © AD12

"Jean Escudier maçon veuf âgé d’environ 70 ans mourut le 6e février 1784 et fut inhumé le lendemain dans notre cimetière par nous curé..."

"Ce 8e mars même année un garçon maréchal ferrant natif de la paroisse de Bouillac habitant Conques depuis environ 20 ans a été trouvé noyé au dessus de la chaussée du moulin de Combelong sur les frontières de la paroisse de Noailhac et la vérification faite par la justice il a été enterré le 10 du mois de l'agrément du sieur père de Noailhac dans le cimetière de Conques. Il étoit âgé d'environ 65 ans"


  •  Les tombeaux des chanoines :

"…a été inhumé dans le cimetière et les tombeaux du chapitre messire Charles Lacarbonniere chanoine du chapitre de Conques…"

"… a été inhumé dans le cimetière et dans les tombeaux du chapitre messire Marie Anne François Charles Masson chanoine du chapitre de Conques…"

 S'agit-il de l'ancienne tour servant de caveau aux chanoines ?


"Marie Jeanne Besombes âgée de 4 ans fille légitime et naturelle de Pierre Besombes maréchal et d’Anne Toulouze mariés décédée le jour d’hier a été inhumée ce jour d’hui 8 septembre 1785 dans un tombeau appartenant à Mr Guiot de son consentement et pour cette fois ci seulement…"

Ce Mr Guiot est l’un des chanoines du chapitre. Histoire curieuse de cette enfant inhumée dans le tombeau d'un chanoine : les actes paroissiaux ne disent pas tout...


  • Autre tombeau :

"Le 15 est décédé Marion Laville fille légitime à feu Laurent Laville et Foy Vernhes mariés de la ville de Rodez et a été inhumée le 16 de février 1780 au cimetière devant un tombeau appartenant à la fraternité situé derrière la chapelle de St Jacques âgée de 7 ans…"

Pour mémoire les prêtres de la Fraternité disposaient de leur propre chapelle, dédiée à St Thomas de Cantorbery. Les notables s'y faisaient enterrer (voir à ce sujet la lettre H de ce ChallengeAZ). Laurent Laville était fils de notaire, qualifié de bourgeois; son épouse fille de marchand.

 

  • La levée des corps :
Sépulture Foy d'Humières, 1784 © AD12

"Noble Foy d’Humières âgée d’environ 62 ans décédée le jour d’hier a été inhumée ce jour d’hui 5ème août 1784. En présence de Me Jean Pierre Aymé vicaire et de Me Jean François Labro hebdomadier du chapitre. L'enlèvement a été fait par le chapitre de notre consentement lequel consentement nous a été demandé par ledit chapitre qui nous a envoyés Mr Labro hebdomadier dudit chapitre pour l'obtenir et lequel nous avons accordé après qu'il ait été convenu avec Mr labbe de Masson syndic dudit chapitre et en présence dudit Me Labro que cela étant une pure concession de ma part cela ne tiendrait ne tirerait à aucune conséquence pour l'avenir, nous présents à l'enlèvement du corps qui a été fait dans la chambre de Mademoiselle d'Humières où nous sommes montés avec l'officiant toutes les cérémonies faites à l'autel de paroisse"

Foy d'Humières était la fille du seigneur de diverses places. Elle vivait avec sa mère et ses sœurs au château d'Humières dans les hauts de Conques. La levée du corps est faite par les chanoines avec le consentement du curé de la paroisse et en présence de celui-ci, avant la cérémonie funèbre à l'autel de la paroisse.

 


Sépulture de Pierre Benezech, 1788 © AD12

"L’an 1788 et le 18ème décembre a été inhumé Pierre Benezech marchand décédé de la veille, époux de Jeanne Baurs, âgé de 71 ans, à laquelle inhumation a assisté le chapitre, de notre consentement donné aux parents du défunt, et nous avons assisté au présent enterrement et sommes entré en la maison du défunt pour faire l'enlèvement et conjointement avec Me Figeagol chanoine officiant, et le tout s'est fait en présence de monsieur Antoine la Rousse vicaire de la présente paroisse et de Jean Baptiste Fabre régent des écoles soussignés avec nous"

Les chanoines du chapitre ont donc assisté à l’enterrement du marchand, mais avec l’accord du curé de la paroisse. Après la levée du corps, une procession s’est déroulée de la maison du défunt jusqu’à l’église. Et c’est l’un des chanoines qui a procédé à la cérémonie. Mais pas n’importe lequel : Me Figeagol (ou Fijagol) était aussi vicaire général du chapitre (premier collaborateur de l’abbé).

 

 

mercredi 22 novembre 2023

S comme Sages-femmes

On trouve de nombreuses références aux sages-femmes dans les registres de Conques.

Sage-femme, J. Ruff © BIU Santé Médecine

Selon le dictionnaire de l’Académie Française en 1694, « On appelle ainsi celle dont le métier est d'accoucher les femmes », avec pour étymologie « Sage » dans le sens d'habile.

Les sages-femmes rurales sont généralement des femmes ayant une expérience personnelle des accouchements. Elles portent assistance aux autres femmes au moment de leur accouchement. Leurs formations sont très diverses essentiellement basées sur la transmission individuelle et sur une connaissance empirique grâce à leur propre expérience de la maternité. Dans les milieux urbains des formations plus « professionnelles », institutionnalisées, existent aussi.

Sous l'Ancien Régime, sage-femme est un métier, et plusieurs ordonnances royales, en particulier sous Louis XIV, exigent que toutes les communautés de village choisissent une sage-femme et décident de percevoir une contribution pour payer leurs gages comme pour les maîtres d'école.

La sage-femme se doit d’être « vertueuse » et de bonne moralité, car elle peut être amenée, en cas d’urgence, à administrer le baptême. Elles reçoivent pour cela une « formation » de la part du curé. Aussi, les conciles exigent des sages-femmes qu’elles aient « un témoignage de catholicité ou du curé ou de l’évêque [et] qu’elles [soient] approuvées par l’évêque ou son vicaire ». En cas de baptême administré par les sages-femmes, elles devaient trouver au moins deux personnes qui soient témoins du baptême qu’elles administrent, afin que le curé puisse les interroger lorsque l’enfant sera porté à l’Église pour officialiser le baptême.

 

Dans les registres de Conques, je compte quatre sages-femmes.

Baptême Xxx Marty, 1786 © AD12

"Un enfant naturel de Pierre Marty vigneron et de Marie Jeanne Cabrolier mariés est né le 15 octobre 1786 et a été ondoyé à la maison y ayant cas de nécessité par Marguerite Bories sage femme…"

 

"Est né hier 11e mars 1787 un enfant mâle fils naturel et légitime de Jean Delannes vigneron et de Marie Carmes mariés et fut ondoyé à la maison par mademoiselle Vergnhes sage femme qui a signé"

Celle-ci est l’épouse de Pierre Bories, maître chirurgien.

 

"Une fille naissante d'Antoine Anterrieux vigneron et de Marie Jeanne Serles mariés fut ondoyée à la maison y ayant cas de nécessité par Marie Carles sage femme et mourut de suite le même jour 12 juin 1790 et fut enterrée le lendemain."

 

Les deux premières ne sont citées qu’une seule fois durant la décennie étudiée. Marie Carles ondoie 4 nouveau-nés et est marraine de 3 autres.

 

Baptême Anne Vigouroux, 1784 © AD12

"... la baptisée qui avait reçu l'eau a la maison par Jeanne Rols sage femme y ayant cas de nécessitté ainsi qu'elle nous la assuré..."

Jeanne Rols semble être la sage-femme principale. Elle intervient à partir de 1780 et jusqu’en 1792 au moins. Elle ondoie 11 enfants, en présente 2 autres et est témoin à 1 naissance. Avant elle, les sages-femmes ne sont jamais nommées dans les actes paroissiaux : est-ce un hasard ou est-ce parce qu’il n’y avait pas de sage-femme « officielle » ? Elle est prénommée Jeanne au début, une fois Janetelle (surnom ?) en 1782, puis Anne (parfois en 1784 puis à partir de 1788) ; en 1792 elle est nommée Raouls.
Elle est peut-être la fille de Joseph et Marie Jeanne Bousquet (mes sosas 272 et 273), Jeanne, née en 1751. Elle aurait 29 ans lorsqu’on la rencontre la première fois en tant que sage-femme. Cependant elle ne semble pas mariée ni mère (je n’ai pas trouvé son décès). Elle n'apparaît jamais dans les registres hors de son rôle de sage-femme.
Autre hypothèse : Elle se nommait en fait Raouls
(le patronyme Raouls est couramment dit Rols dans les registres, ou inversement). Dans ce cas, je compte 4 candidates possibles :

  • Jeanne Raouls née en 1725, fille de Géraud et Marie Issanjou (mes sosas 558 et 559). Née en 1725 elle aurait 67 ans lors de son dernier accouchement.
  • Jeanne Raouls, fille de Jean Raouls mon sosa 526 et de sa seconde épouse Anne Durieu.
  • Jeanne fille de Pierre et Anne Fontanier, née en 1711, mariée en 1745 avec Jean Arnaud.
  • Jeanne fille de Guillaume et Marie Delagnes, née en 1713, mariée en 1742 avec Jean Fournier, originaire de la paroisse voisine de Saint Marcel. 

Je n'ai plus trouvé trace des deux premières après leurs naissances. Si les deux dernières sont bien des femmes mariées, elles étaient âgées de plus de 80 ans lors du dernier accouchement (si toutefois elles étaient encore vivantes à cette date : je n'ai pas trouvé leurs décès).

 

Curieusement Marie Carles ondoie une fille « a pere et mere inconnus » ! Le père, passe encore, mais la mère devait bien être un peu connue…

Baptême Jeanne, 1786 © AD12

"Jeanne fille a pere et mere inconnus a été baptisée à la maison par Marie Carles y ayant cas de necessité, les autres cérémonies lui ont été supplées aujourd'hui 30 juin 1786 par nous vicaire soussigné après quelle nous a été présentée par Jeanne Rouquette veuve de Pierre Brozes qui a été sa marraine et qui nous a certifié que ladite Jeanne était née hier au soir et qui requise de signer a dit ne savoir ainsi que ladite Carles"

 

Jeanne Rols présente un enfant né dans les mêmes conditions :

"Antoine fils a pere et mere inconnus présenté par Jeanne Rols sage femme ..."

 

En fait, cela n’est guère étonnant car les sages-femmes étaient tenues à ce que l’on appellerait aujourd’hui le secret professionnel. Elles doivent garder inviolablement les secrets qui lui sont confiés. Comme l’identité d’une mère qui ne souhaite pas être connue par exemple.

 

 

mardi 21 novembre 2023

R comme Restants

Dans les registres de Conques, on trouve souvent la mention de « restant » ou « restante ». Ce terme signifie « habitant ». Il est utilisé quelques fois pour désigner qu’un qui habite un lieu.

"…Jacques Baxet Me maçon âgé d’environ 24 ans fils légitime à feu Etienne Baxet et à Jeanne Fonteille mariés du lieu de Montignac, ledit Jacques Baxet restant dans la ville de Conques depuis environ 7 ans"

 

Ou quelqu’un qui demeure chez une personne en particulier.

"… et la marraine Marianne Lacombe tante maternelle du baptisé restante au service de Mr le curé de Conques"

 

Néanmoins, la très grande majorité des restant(e)s sont des personnes qui habitent à temps complet, voire travaillent, pour l’hospice.

Ancien hospice de Conques © coll. personnelle

L’hôpital de Conques  a été fondé au XIIIème siècle pour accueillir les pèlerins. Supprimé au début du XVIIIème, il fut rouvert en 1762 afin de « rétablir un azile où, non seulement les pauvres malades trouveroient les secours qu’ils ne peuvent se procurer dans les autres hôpitaux […] mais les nécessiteux trouveroient aussi une retraite et l’occasion de se former aux manufactures ».

Il accueille donc non seulement des malades, mais aussi entretient la population en lui donnant du travail (nombreux sont les cultivateurs ou tisserands "de l’hôpital") : les lettres patentes royales de 1762 permettent la création d'une « manufacture de bonneterie ou de draperie pour que les enfants et les pauvres valides puissent y être employés ».

« Les pauvres malades ou invalides des paroisses » doivent pouvoir y être accueillis ainsi que les « mendiants, valides ou invalides ».

Il est établi sur un terrain donné par les sœurs de l’Union. Il est géré par un bureau, un syndic et deux sœurs. 80 invalides sont recensés au XVIIIème siècle, y compris des enfants.

 

On y réside à temps complet, on y travaille, on y abandonne ses enfants et on y meurt…

 

Je compte environ 25 restant(e)s à l’hôpital dans la décennie étudiée.

 

Certains sont alternativement qualifié de pauvres et de restants.

"… son parrain a été Joseph Delagnes pauvre de l'hôpital…" (1780)

"… son parrain a été Joseph Delagnes demeurant à l'hôpital…" (1782)

"… son parrain a été Joseph Delagnes restant à l'hôpital…" (1786)

 

Ou restants/hospitaliers.

Baptême Guillaume, 1788 © AD12

"… son parrain a été Guillaume Selves restant à l'hôpital…" (1788)

"…présents […] Guillaume Selves hospitalier…" (1789)

 

7 sont des femmes.

"… sa marraine a été Jeanne Vidal restante audit hôpital…"

"… sa marraine a été Magdelaine Servières restante à l’hôpital…"

"… sa marraine fut Anne Piganhol restante à l'hôpital de Conques…"

 

Plusieurs ont des métiers 

  • des tisserands, comme Alexis Lacombe : d’abord qualifié de tisserand puis de restant à l'hôpital à partir de 1783 et « affidé à l'hôpital » lors de son décès en 1798. Pierre Dangles est lui aussi tisserand/restant à l’hôpital.
  •  un cardeur - personne démêlant (cardant) la laine - (Guillaume Alary).
  • un fournier - propriétaire ou gérant d'un four qui cuit la pâte que d'autres ont pétrie, sorte de boulanger  - (Jacques Alran).
  • ou un vigneron (Joseph Bonal).

L’hospice est un lieu d’accueil des pauvres, mais c’est aussi un lieu où l’on soigne. L’une des sœurs du couvent de Conques, Catherine Cabroulie, est dite restante : sans doute y jouait-elle le rôle d’infirmière. Pierre Chatelier est dit praticien en 1789 et même « praticien de la maison communale de l'hôpital » un peu plus tard en l'an II (1794).


Seuls deux restants sont lettrés et signent : Jacques Alran et Pierre Chatelier.

Baptême Marianne Bobis, 1785 © AD12

Ils sont par ailleurs beaux-frères par alliance (la sœur de Pierre ayant épousé le frère de l'épouse de Jacques).


Ces restant(e)s sont sollicité(e)s à de très nombreuses reprises en tant que témoins ou parrains/marraines. Guillaume Alary apparaît ainsi 26 fois, Alexis Lacombe 40 fois, Pierre Chatelier 42 fois. Le record est détenu par Joseph Delagnes : 60 fois.


Enfin, de nombreux enfants y sont abandonnés.

Baptême Benoit, 1789 © AD12

"... benoit enfant trouvé exposé à la porte de l'hôpital fils a pere et mere inconnus..."

Nous reviendrons sur ces enfants à la lettre X de ce ChallengeAZ.



 

lundi 20 novembre 2023

Q comme Quartiers

Différents quartiers ou rues sont mentionnés dans les registres de Conques ; et aussi des villages et paroisses plus ou moins lointains. 

Localisation des rues d'après le cadastre napoléonien (postérieur de 50 ans) © AD12


1. A Conques même :

  • Une famille est dite de la rue Haute

"Elisabeth Anterrieux fille légitime et naturelle à Pierre et Marie Prousal mariés à la rue Haute…"

 Cette rue n'a pas été identifiée.

  • Deux autres demeurent rue des Rocs

"Antoine Mas, couvreur dudit Conques  […] domicilié dans ladite municipalité de Conques à la rue des Rocs"

Antoine Mas est mon sosa 132 (cette rue située dans les hauts de Conques n’existe plus aujourd’hui)

  • Plusieurs sont dits du Palais, le quartier de mes ancêtres éponymes.

"Jean Bonal vigneron du Palays de la présente ville"

"Antoine Selves vigneron et Jeanne Pradelli mariés al Palays"

Sépulture Marie Brouzes, 1780 © AD12

"Marie Brouzes veuve de Jean Selves del Palays"

 Elle est la tante du précédent.

C’étaient les voisins de mes ancêtres directs.

Une quinzaine de mentions concernent des personnes demeurant au faubourg de Conques.

"Antoine Fraisse travailleur fils légitime et naturel d’Antoine Fraysse aussi travailleur et de feue Anne Boutaric mariés du faux bourg de la ville de Conques…"

"Antoine Carles fils légitime de Joseph Carles et de Marie Servières mariés au faubourg…"

Sépulture Jean Roux, 1780 © AD12

"…est décédé à l’hôpital Jean Roux dit Bourrut fils à feu Geraud Roux du fond du faubourg…"

 

2. En élargissant le cercle, on trouve des habitants des villages de la paroisse (une vingtaine de personnes :

"Catherine Anterrieux fille de Pierre Anterrieux et Catherine Carles du village de la Capelle paroisse de Conques…"

"Anne Delagnes fille légitime et naturelle d’Antoine Delagnes vigneron et de Jeanne Dauban mariés du village de Goubert sur la présente paroisse…"

"… fils légitime et naturel à feu Joseph Servières et à Marguerite Albespic mariés du village del Puech del Rat paroisse de Conques"

"Une fille naissante d'Antoine Soulatie et Marie Gloye mariés au hameau del Pas del Rieu sur la présente paroisse…"

Baptême et sépulture d'un enfant d'Antoine Sounetie, 1784 © AD12

"Un enfant mâle d’Antoine Sounetie et de Marianne Garriguet mariés du village de Camali présente paroisse…"

"…naquit et fut baptisé Marianne Bruguière fille de Pierre et d’Hélène Lacan mariés de la Salesse…"

"Guillaume Nolorgues couvreur de toits fils légitime à Joseph Nolorgues travailleur et à Marie Clots mariés du village de l’Herm paroisse de Conques"

 

Certains villages n’ont pas été identifiés :

"… fille de Joseph Vergne marchand et de Demoiselle Marianne Boyé mariés du lieu de Louche présente paroisse…"

 Mais aussi La Prou Soularie, Saury, La Croisette…

 

3. Puis on trouve les paroisses voisines :


Origines des paroissiens de Conques

Voici quelques exemples, classés par cercles concentriques du plus près de Conques au plus éloigné.

  • une dizaine de mentions concernant des personnes originaires de St Marcel

"Antoine Costes fils légitime et naturel d’Antoine Costes et de Marguerite Fabre mariés du village de Teyssonies paroisse de St Marcel…"

 

  • une dizaine de mentions de Montignac

"Pierre Couderc du village de la Valiere paroisse de Montignac…"

 

  • une dizaine de mentions de Grand Vabre (ancienne paroisse aujourd'hui réunie à la commune nouvelle de Conques en Rouergue)

"…et la marraine Jeanne Arnaud du village del Peyre parroise de Grand Vabre qui n’a su signer de ce requise"

 

  • une douzaine de mentions de St Cyprien (ancienne paroisse aujourd'hui réunie à la commune nouvelle de Conques en Rouergue)

"...Nous avons célébré le mariage de Jean Delagnes vigneron fils légitime et naturel de feu Jean Delagnes et Gabriele Malpel mariés du village de la Peyre paroisse de St Cyprien..."

 

  • 4 mentions de Noailhac (ancienne paroisse aujourd'hui réunie à la commune nouvelle de Conques en Rouergue)
Baptême Jean  François Vigouroux, 1788 © AD12

"…le parrain a été François Cammaly et marraine Marie Jeanne Landes tante au baptisé tous deux de Noaillac…"

 

Des paroisses plus éloignées :

  • 1 mention d’Arjac, environ 10 km

"…de Joseph Bousquet fils légitime et naturel à Jean Bousquet ici présent et à Anne Briquete du village de Roquefort paroisse d'Arjac…"

 

  • 3 mentions  de Nauviale, environ 10 km

"…et Marguerite Campredon fille majeure à feu Antoine Capredon vigneron et à Jeanne Delmas mariés du village d’Olmet paroisse de Nauviale…"

 

  • 3 mentions de Sénergues, environ 10 km

"…François Delannes de genoulhac paroisse de senergues"

 

  • 6 mentions de St Parthem, une quinzaine de km.

"… et Anne Landes majeure de 25 ans fille légitime a feu Jean Landes et a marguerite maury mariés du village del boutigou paroisse de st parthem..."

  • 5 mentions de St Felix de Lunel, une quinzaine de km.

"… et Jeanne Balitrand fille naturelle a feus Jean Balitrand et à Anne Dounet de la paroisse de Lunel, habitante de Conques depuis environ deux ans…"

 

  • 3 mentions d’Espeyrac, une quinzaine de km.
Baptême MJC Raynal, 1790 © AD12

"… le parrain a été Jean Gaspard Puech du village de la Peyrade paroisse d'Espeyrac…"

 

  • 2 mentions de La Capelle Mouret, une vingtaine de km.

"… fils légitime de feu Antoine Fraisse aussi vigneron et de marie Serres mariés habitants du village de Vernhes paroisse de la Capelle Mouret…"

 

  • 3 mentions de Flagnac, une vingtaine de km.

"… et qui l’a fait tenir par Mr Geraud Levergnhe du village de la Griffouliere paroisse de Flagnac"

 

  • 1 mention de Firmi, une vingtaine de km.

"… fils légitime à feu Pierre Espeilhac et à Catherine Girou du village de Lauriol paroisse de Firmi…"

 

  • 1 mention de Bez Notre-Dame (aujourd'hui Coampouriez), une vingtaine de km.

"...marraine Anne Fabre du village de [...?] paroisse de Bes..."

 

  • 1 mention de Rignac, une trentaine de km.

"… fille de feus Pierre Garrigue et d’Anne Rouquete mariés du village de Ligonenq paroisse de Rignac…"

 

  • 1 mention d’Aubin, une trentaine de km.
Baptême Jean Pierre Rols (mon sosa 68), 1784 © AD12

"… son parrain a été le sieur Pierre Vayre marchand de la ville d’Aubin…"

 

  • 2 mentions de Muret, une trentaine de km.

"… et Jeanne Balitrand fille naturelle a feus Jean Balitrand et à Anne Dounet de la paroisse de Lunel, habitante de Conques depuis environ deux ans…"

 

  • 1 mention de Bournazel, une trentaine de km.

"…et Marie Meriic du lieu de Bournazel restante pour le présent chez le sieur Vergnes de Louche…"

 

  • 3 mentions d’Entraygues, une trentaine de km.

"...avec Marie Salesse fille légitime à feu Pierre Salesse et à feue Marie Costes mariés du village de Mejanaserre paroisse d’Entraygues…"

 

  • 2 mentions de Golinhac, une trentaine de km.

"...Marianne Darde du village de la Garrigue paroisse de Golinhac…"

 

  • 1 mention de Villecomtal, à un peu moins d’une trentaine de km.

"… le sieur Joseph Bertrand marchand habitant de Villecomtal…"

 

  • 1 mention de La Capelle Neuve Eglise, une quarantaine de km.

"… fils de feu Jean Chivalier et de Catherine Baldit mariés du vilage de la Lougarde paroisse de la Capelle l’Eglise…"

 

  • 1 mention d’Estaing, une quarantaine de km.

"…son parrain a été Antoine Doumergue marchand de la ville d’Estaing…"

 

  • 1 mention de Lax, une cinquantaine de km.

"…fils légitime et naturel Armans Mazenc et Catherine Rainal mariés du village de Monteils paroisse de Lax…"

 

  • 1 mention de La Chapelle Balaguier, une cinquantaine de km.

"…sa marraine a été Catherine Bes de la Capele Bologé…"

 

  • 1 mention de Thérondels, à près de 70 km.

"… fils légitime et naturel de Mr Raymond Pons docteur en médecine du lieu de Thérondels au présent diocèse…"

 

  • 1 mention de Lavernhe, à près de 80 km.

"… fils légitime à feu Guillaume Boudou et à Catherine Treilhonne mariés du village de la Catusse paroisse de Lavernhe…"

C’est le lieu le plus éloigné cités dans les registres de Conques de cette décennie.

 

Dans d’autres diocèses :

  • 1 mention de Capdenac (diocèse de Cahors, département actuel du Lot), à un peu plus de 40 km.

"…son parrain a été messire Pierre Joseph Raimond de Vaillac chevalier de l'ordre de St Louis ancien officier de la gendarmerie habitant de Capdenac…"

 

  • 3 mentions dans le diocèse de Saint Flour (département actuel du Cantal).

"… Pierre Bobis tisserand fils légitime de feu Jean Bobis Marie Lacroix mariés de la Coix paroisse de Viellevie en Auvernhe"

à une douzaine de kilomètre de Conques.

 

"...François Andrieu âgé de 34 ans serrurier natif du village de Lacombe paroisse de Junhac en Auvergne diocèse de St Flour…"

à une trentaine de km.

Sépulture Françoise Delmas, 1780 © AD12

"…est décédée à l'hôpital de Conques Françoise Delmas fille associée originaire de Canhac âgée de 40 ans"

à une trentaine de km