« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 11 novembre 2022

#52Ancestors - 45 - Famille Desjoncherets

 - Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 45 : Une histoire de fantôme

 

Parfois les liens généalogiques sont ténus. Ainsi la famille DESJONCHERETS : je l’ai reconstituée sur trois générations. Et pourtant je n'ai trouvé aucun acte paroissial les concernant.

Famille Desjoncherets sur trois générations


Au centre le couple Jean DESJONCHERETS et Louise BASSIN.

Heureusement j’ai pu découvrir leur contrat de mariage*. Il a été passé le 7 janvier 1601 à La Ferté-Macé (Orne) devant Me Chatterret ( ?). Très difficile à déchiffrer, je crois pouvoir discerner que la future mariée reçoit de son père (?) du "linge et [… ?] robes et coussins, ung coffre de bois de chesne [ ?] fermant a clef, neuf [ ?] le tout a lusage et ladite fille, ung pot, deux assiettes plates, deux ecuelles [… ?] le tout destain, une vache [… ?] ou le veau apres elle, ainsi que deux brebis [… ?]."

 

Le bilan n’est pas brillant pour la compréhension de la dot, mais la parenté des mariés est donnée ; ce qui m’a permis de compléter la génération supérieure : François DESJONCHERETS et Jeanne GEOFFROY ( ?) pour le fiancé, Marin BASSIN et Julienne GALLIENNE pour la fiancée. Lui est de La Sauvagère, elle est originaire de « Champgray » (peut-être Champsecret ?) demeurant à présent à La Sauvagère.

Je n’ai pas plus d’information sur cette génération (la XVème pour moi).

 

Ce couple central a eu 6 enfants, vraisemblablement nés à La Sauvagère. Je descends de deux d’entre eux, Nicole et Jacqueline : Nicolas LOUVEL, le descendant de Nicole 5 générations plus tard, épousera la descendante de Jacqueline à la 4ème génération, Anne GERMAIN.

J’ignore quand sont nés et décédés Jean et Louise. Je ne sais pas quel métier exerce Jean mais je sais qu’il est dit "honnête homme" dans les contrats de mariage de ses enfants Renée et Jullien. Je peux le suivre sur les différents actes notariés grâce à sa « signature » : en fait une simple marque mais qu’il reproduit à l’identique sur les différents documents où on lui demande de s’identifier.

La marque de Jean DESJONCHERETS, 1645


Je n’ai trouvé aucun acte de naissance ni de mariage des 6 enfants du couple DESJONCHERETS / BASSIN. Il n’y a pas de registre paroissial antérieur à 1687 à La Sauvagère.

 

Je n’ai aucun document sur les couples que forment Nicole et Jacqueline DESJONCHERETS (respectivement épouses FOURE et GERMAIN) mes ancêtres directes. Je ne les connais que par leurs enfants :

  • Le contrat de mariage de Renée FOURE, mentionnant ses parents, passé en 1653.
  • La présence de Jacques GERMAIN au contrat de mariage de sa sœur Julienne, dans lequel ses parents sont cités, et au bas duquel on reconnaît sa signature.

 

Grâce à des actes notariés je sais que Nicolas GERMAIN, l’époux de Jacqueline, est marchand. Cependant il ne paraît pas lettré car il ne signe pas : comme son beau frère Noel FOURE il ne fait qu’un dessin comme marque. Cependant son fils Jacques, lui, a une belle signature (il écrit son nom et son prénom en toutes lettres).

Marques de Noel FOURE (1653) et Nicolas GERMAIN (1645)


Bref, voilà trois générations fantômes, qui n’apparaissent que grâce à quelques mentions ténues dans des actes notariés.

 

 

 

* Je remercie ici titep48 qui a déposé sur Geneanet contrats de mariage et actes notariés (ces documents n’étant pas en ligne sur le site des archives départementales).

 

J comme JOUNIAUX

        - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 55 patronymes de ma généalogie commençant par J, le hasard a désigné les JOUNIAUX, et parmi eux Jullien JOUNIAUX, sosa n°293, IXème génération.


  • Etat civil

Il est en 1626 à Loudéac (Côtes d’Armor). En 1650 naît son premier enfant (son acte de mariage n’a pas été trouvé), aîné d’une fratrie de 7 qu’il a eue avec Yvonne CHANVRIL.

J’ignore quand il est décédé : présent au décès de son épouse en 1679 et au mariage d'une fille en 1682. Mariage d'un fils en 1684 non filiatif. Semble décédé au mariage de son fils en 1694.

 

  • Environnement familial

Je ne lui connais qu’une sœur et un frère. J’ignore tout de son père Marc. Par contre sa mère détient le record de ma généalogie : elle serait décédée en 1677 à l’âge de 104 ans ! Son acte de naissance a peut-être été trouvé en 1573 (acte en latin, document très large et définition de la numérisation insuffisante : difficile à dire/lire). Bon, elle aurait eu ses enfants à 48, 50 et 54 ans, donc ça laisse peu d’espoir…

Il a marié deux de ses filles et a sans doute fait sauter sur ses genoux quelques uns de ses petits enfants.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Il vit sous les règnes de Louis XIII puis Louis XIV.

Jullien est né trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence, les archives militaires.

 

  • A chercher

 Tout ce qui pourrait combler les trous !


 

jeudi 10 novembre 2022

I comme ISSANJOU

       - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 2 patronymes de ma généalogie commençant par I, le hasard a désigné les ISSANJOU, et parmi eux Amans ISSANJOU, sosa n°1118, XIème génération.


  • Etat civil

J’ignore sa date de naissance. Il s’est marié en 1693 à Conques (Aveyron) avec Antoinette AVALON, dont il a eu 7 enfants. Il décède en 1714.

Il est tantôt qualifié de marchand tantôt de vigneron.

 

  • Environnement familial

Sa famille est originaire de Compolibat, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Conques. Il ne semble plus avoir de contact avec eux après son installation à Conques. Il est décédé avant les trois mariages connus de ses enfants.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Il apparaît dans plusieurs documents notariés, notamment des ventes. J’ai pu retrouver son contrat de mariage et son testament.

Orphelin, Amans se dote lui même apportant la somme de 600 livres, ainsi que 200 livres en droit d'augment*. La future reçoit 800 livres. Son oncle et son frère, tous deux prêtres, lui donnent "une robbe noire et une cotte faite et garnie sellon sa condition". Elle donne 300 livres en droit d’augment.

Amans rédige son testament alors qu'il est "detenu de maladie qui pourroit terminer ses jours" Le 15 août. Il meurt le 18. Il "veut et ordonne [que] ses honneurs funebres [soient] faites suivant la coutume, donne a chaque plat bassins questant [=ceux qui ont  présentent un plat de quête*] dans leglise de paroisse dudit conques 5 sols" ainsi que 10 livres destinés aux prêtres obituaires pour le luminaire et que soit "dis a perpetuite ledit jour que celluy de son deces une messe basse de requiem avec absoute a la fin pour le repos estably de son ame et de ses predecesseurs." A ses enfants "jean, marie, procule et françoise" il lègue 5 sols chacun. De "sa propre bouche nomme son heritiere universelle et generale antoinette avalon sa femme." Seuls 4 de ses enfants sont cités, ce qui sous-entend que les 3 autres sont déjà décédés.

Dans le contrat de mariage de sa fille il est fait mention de « l’achapt d’une maison a trois estages attenant la maison de ladite avalon » : Amans était donc sans doute propriétaire de deux maison au moins.

Il vit sous le règne de Louis XIV.

Amans est né trop tôt pour apparaître dans les cadastres, les recensements, les tables d’enregistrement et absence, les archives militaires.

 

  • A chercher

Le décès supposés de ses enfants, des informations sur ses maisons

Il est mentionné dans des actes notariés de Me Medal (notaire pas en ligne) : voir s’il existe un fond aux archives départementales concernant ce notaire.

 

 

 * Voir la page Lexique de ce blog


 

mercredi 9 novembre 2022

H comme HOUDOUIN

      - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 35 patronymes de ma généalogie commençant par H, le hasard a désigné les HOUDOUIN, et parmi eux Jean HOUDOUIN, sosa n°2438, XIIème génération.


  • Etat civil

Il est en 1624 à Andard (Maine et Loire). En 1653 Il épouse Marguerite Guespin dont il a 4 enfants. Il décède à l’âge de 52 ans en 1676. Il était sergent royal et notaire.

 

  • Environnement familial

Jean a peu connu son père Hélie (ou Elie), décédé alors qu’il avait 4 ans; peut-être décédé pendant les épidémies qui ravageait le pays alors. Sa mère Jeanne Fontenelle est décédée en 1649. Par contre on sait qu’il est proche de son frère, aussi prénommé Elie, qui est prêtre et vicaire d’Andard (il est témoin à son mariage, parrain de sa fille Jeanne).

Son beau-père René Guespin, sergent royal, apparaît aussi souvent à ses côtés ou à ceux de sa fille.

Il a connu le premier de ses petits-enfants, né un an avant sa mort.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

HOUDOUIN, HOUDOIN : Nom de personne d'origine germanique (Hildwin > hild = combat + win = ami, selon M.T. Morlet, mais la première racine pourrait bien être eud-, de sens obscur, ou encore hulth, hold = serviable, qui avait autrefois la préférence des spécialistes).

Il était sergent royal et notaire de la "Barronye de la Haye Joulain". Aujourd'hui encore à la Haie Joulain (actuelle commune de Verrières en Anjou) se trouve une reconstitution de château à motte. Le sergent royal est un auxiliaire de justice. Agent du seigneur, il est chargé des poursuites, des saisies et de diverses autres tâches de justice et de police.

Sa double fonction de sergent royal et de notaire lui assure une position sociale importante.

Bien sûr il était lettré et signe tous ses actes.

Il vit sous les règnes de Louis XIII puis Louis XIV.

Jean est né trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence, les archives militaires.

 

  • A chercher

Une éventuelle présence dans les archives notariées (pas en ligne pour le moment).

 

 

 

mardi 8 novembre 2022

G comme GAULTIER

     - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 147 patronymes de ma généalogie commençant par G, le hasard a désigné les GAULTIER, et parmi eux Perrine GAULTIER, sosa n°4981, XIIIème génération.



  • Etat civil

J'ignore quand et où est née Perrine. Elle s’est mariée en 1617 avec René LE POT, dont elle a eu au moins un fils, prénommé René. Elle décède en 1625. Elle vivait à Corzé (Maine et Loire).

 

  • Environnement familial

Je ne connais pas son environnement familial (hors son fils).

 

  • Sources généalogiques complémentaires

GAUTHIER, GAUTIER, GAUTIE : Nom très fréquent dans toute la France. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Waldhari (wald = qui gouverne + hari = armée), dans lequel le d s'est assourdi en t.

Elle vit sous les règnes d’Henri IV puis Louis XIII.

Il n’y a pas d’archives notariales en ligne en Maine et Loire. 

Perrine est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence, les archives militaires.

 

  • A chercher

Presque tout !

 

 

 

lundi 7 novembre 2022

F comme FREUSLON

     - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 58 patronymes de ma généalogie commençant par F, le hasard a désigné les FREUSLON, et parmi eux Michel FREUSLON, sosa n°4796, XIIIème génération.



  • Etat civil

Je ne connais Michel que par son fils Jean : j’ignore ses dates de naissance, mariage et décès. Il vit à Bauné (Maine et Loire). Un Freullon est décédé le 17 février 1625 à Bauné, mais le prénom n'est pas mentionné dans l'acte : est-ce Michel ou un autre membre de la famille ? Un service est dit pour le repos de son âme.

 

  • Environnement familial

Je sais (par son fils) qu’il est marié avec Jacquine Sureau, de qui il semble avoir 3 enfants. Ces derniers sont nés entre 1597 et 1602 ; j’ignore s’ils ont d’autres frères et sœurs. Parmi eux Jean, qui épouse Urbaine TOULLON en 1625. Jacquine serait décédée en 1616 mais il n’y a pas de registre numérisés en ligne alors je ne peux pas le vérifier.

Pour établir cette parenté, je me base sur la rareté du patronyme et quelques éléments ténus (présence d'un Sureau dans un acte de baptême par exemple, même si les liens exacts ne sont pas mentionnés, ou d'un beau-frère lors d'un mariage de Symphorien Freuslon, frère de Jean).

 

  • Sources généalogiques complémentaires

FREUSLON : Variante de Frelon, qui correspond à l'insecte du même nom (du francique hurslo > bas-latin furlone). C'est un sobriquet désignant sans doute une personne qui cherche à profiter des autres : on pensait en effet autrefois que le frelon pillait le miel des abeilles. Le sens du sobriquet est attesté au XVIIème siècle. Les patronymes Frelon et Freslon sont surtout présents dans le Centre et l'Ouest (36, 49, 72).

Il vit sous les règnes d’Henri IV puis Louis XIII.

Il n’y a pas d’archives notariales en ligne en Maine et Loire. 

Michel est né trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence, les archives militaires.

 

  • A chercher

 Informations par un autre biais que les registres paroissiaux.


 

samedi 5 novembre 2022

E comme ERGON

    - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 18 patronymes de ma généalogie commençant par E, le hasard a désigné les ERGON, et parmi eux Renée ERGON, sosa n°2255, XIIème génération.


  • Etat civil

Renée naît en 1673 à Candé (Maine et Loire). Elle est la fille de René et Perrine MORISSAULT. Elle est la seconde de trois filles. A 17 ans elle épouse René GILBERGE, dont elle aura 5 enfants. Deux de ses fils, tous les deux prénommés René, ne vivent pas plus de quelques semaines. Le fils suivant, aussi prénommé René, atteindra l’âge adulte mais meurt non marié à 31 ans. Renée enterre aussi sa seconde fille alors qu’elle n’avait que 21 ans. Bref, des 5 enfants, ne survit que Denise Renée, mon ancêtre.

Vous avez compté le nombre de René(e) ? Père, protagoniste principale, époux, 3 fils, 1 fille et 1 petite-fille (en second prénom) = 8 d’un coup !

Renée survit 30 ans à son mari et meurt à 71 ans.

 

  • Environnement familial

Son mari, son fils et son gendre étaient meuniers : il est probable que Renée travaillait aussi au moulin bien que cela ne soit pas précisé dans son état civil.

Renée n’a presque pas connu sa mère, décédée alors qu’elle avait 2 ans. L’année suivante son père se remarie avec Guillemine TRIMOREAU. Apparemment son père n’a pas eu de nouvel enfant, mais je n’ai pas trouvé le décès de Guillemine (peut-être ont-ils simplement déménagé ?).

Ses grands-parents sont décédés alors qu’elle était toute jeune (même avant sa naissance pour son grand-père paternel). Mais la famille semble rester proche : René Ergon (père de Renée notre protagoniste) et le parrain de Denise Renée Mingard (son arrière-petite-fille).

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Elle vit sous les règnes de Louis XIV puis Louis XV.

Il n’y a pas d’archives notariales en ligne en Maine et Loire.

Renée est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Décès Guillemine TRIMOREAU et éventuels enfants.

 

 

vendredi 4 novembre 2022

#52Ancestors - 44 - André Borrat-Michaud

Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 44 : Les ombres de votre généalogie (ceux dont on ne parle pas en famille)

 

Mes grands-parents maternels se sont mariés en 1945 : Christiane GABARD, fille de Joseph Elie et Flora ROY, née en 1926 à Saint Amand sur Sèvres (Deux-Sèvres) a épousé André René Edouard BORRAT-MICHAUD, fils de Jean François (mon soldat de la Première Guerre Mondiale, suivi pendant 4 ans sur ce blog) et Marcelle Ursule MACREAU né à Eaubonne en 1922. Ils se sont installés à Angers (Maine et Loire).

 

Ma grand-mère ne parlait jamais de sa belle famille. De son côté Marcelle MACREAU ne semblait apprécier beaucoup sa belle-fille "qui lui avait pris son fils unique" d’après la tradition orale familiale.

 

Mon grand-père était représentant de commerce. Mais il a eu deux accidents et une trépanation. Suite à cela il a, de l'avis de tous, beaucoup changé (au niveau de son caractère, mais aussi de la consommation d’alcool). Le premier accident (de moto) a lieu en septembre 1947. Le livre d'or de la famille, rempli ma grand-mère, indiquait que ce n'était "pas grave" mais une note postérieure indique "si". "La mère d'André est venue passer 8 jours à Angers". Le 21 décembre 1949 est noté : "étourdissement d'André avec fracture du crâne à Thouars". En janvier 1950 il est en convalescence durant un mois. Il ne peut plus conduire; de ce fait il est renvoyé. Il alterne les patrons et les périodes de congés maladie. En 1951 il fait périodiquement des crises d'asthme. En novembre il fait une nouvelle chute et souffre terriblement. Quelques jours plus tard il est hospitalisé. La ponction lombaire révèle une hémorragie méningée : il est transféré à l'hôpital de Nantes où ma grand-mère vient le voir plusieurs fois.

 

Il travaille périodiquement à l’usine Bessoneau, la grosse usine d’Angers, qui employa plus de 10 000 personnes à son apogée (pour 85 000 habitants dans la ville). Elle fabriquait toutes sortes de références dans les domaines de la corderie, de la filature, du tissage à partir de la culture du chanvre, diversifié ensuite en fabrication de hangars d'aviation, de bâches, de voileries, de tentes-hôpitaux, de maisons préfabriquées...

 

Suite à ses accidents, André perçoit une indemnité versée par la caisse Régionale de Sécurité Sociale basée à Limoges, avenue Jean Gagnant (où elle est toujours installée aujourd’hui), section accident du travail. La "notification de décision relative à l'attribution d'une rente" a été conservée dans les papiers de famille. Il a été estimé que l'accident qu'il a subi lui a entraîné une incapacité permanente de travail évaluée à 25%, entraînant une épilepsie post-traumatique.

1955, 1956, André continue à faire des crises d'asthme.

Entre 1946 et 1962 le couple a déclaré la naissance de 5 enfants.

 

Le 17 août 1963, André "est décédé des suites d'une hémorragie méningée et de fracture du crâne à la suite d'une chute." Dans le livre d'or de la famille, une simple mention laconique : "août 1963 - décès d'André".

 

Il a été inhumé au cimetière de l'Est à Angers. Il y a quelques années, je suis allée avec ma mère sur sa tombe. De mémoire, ma mère n’y avait jamais été. Pas même le jour de l’enterrement : alors âgée de 16 ans, elle était en colonie de vacances au moment du décès de son père. Elle n’avait appris sa mort qu’à son retour. L’enterrement était passé.

 

Je me suis donc présentée au service funéraire pour trouver la tombe de mon grand-père. L’agent de service a eu beaucoup de mal à la trouver : finalement mon grand-père était enregistré sous le nom de André MICHAUD (et non BORRAT-MICHAUD).

Une double surprise nous attendait ensuite :

  • Il n’était pas seul dans la tombe : il partageait sa dernière demeure avec Clémentine Adeline BREGEON, la mère de sa belle-mère. En effet, Christiane avait fait inhumer son mari dans la tombe de sa grand-mère (la mère de Flora ROY), décédée 10 ans plus tôt.
  • Son nom n'est pas indiqué sur la tombe, simplement marquée "Famille ROY".
 

Tombe BREGEON / BORRAT-MICHAUD, cimetière d'Angers
 

Les formalités funéraires ont donc été réduites au maximum : une place libre là où il en avait, pas d’inscription.

Au fil des ans, la relation s’était dégradée entre le couple. La mort ne les a pas réconciliés…

 

 

D comme DESCHESNAYE

   - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 141 patronymes de ma généalogie commençant par D, le hasard a désigné les DESCHESNAYE, et parmi eux Jacques DESCHESNAYE, sosa n°1196, XIème génération.



  • Etat civil

Jacques naît en 1642 à Saint Georges du Bois (Maine et Loire). Il est le fils de Pierre et Antoinette TIBAULT. Je ne lui connais qu’une sœur, mais j’en sais très peu sur ses parents. Rapidement il s’installe à Fontaine Milon. A 27 ans il épouse Françoise DE L’ESPINE qui, hélas, décède 4 mois après la noce. L’année suivante Jacques convole à nouveau, avec Marie DUFOUR, dont il aura 5 enfants. Il perd deux de ses fils en bas âge. Il meurt jeune à 39 ans. Il était marchand.

 

  • Environnement familial

Sa mère décède quelques mois après le second mariage de son fils. Elle est dite veuve mais je n’ai pas trouvé le décès de son père.

Il n’a pas connu ses petits-enfants (il est décédé alors que son fils Jacques, mon ancêtre) n’avait que 8 ans. Ce Jacques sera tissier (ou tessier) : personne qui fabrique des tissus de laine, de soie, de lin, de chanvre... Synonyme de tisserand.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Il vit sous le règne de Louis XIV.

Il n’y a pas d’archives notariales en ligne en Maine et Loire.

Jacques est né trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence, les archives militaires.

 

  • A chercher

 Présence dans les archives notariales (quand je pourrais y avoir accès).



jeudi 3 novembre 2022

C comme CHANEY

  - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 160 patronymes de ma généalogie commençant par C, le hasard a désigné les CHANEY, et parmi eux Pierre Joseph CHANEY, sosa n°378, IXème génération.


  • Etat civil

Pierre Joseph naît en 1691 à Cerdon (Ain). Il est le fils de Joseph et Jacqueline BAUDIN. Il est l’aîné de trois fils (le dernier n’ayant vécu que 6 mois). A 28 ans il épouse Jeanne GUILIN dont il aura 5 enfants. Il perd deux de ses fils en bas âge. Il meurt relativement jeune à 41 ans.

 

  • Environnement familial

Marchand tanneur, il est aussi qualifié de bourgeois et de sieur. Comme son père Joseph, qu’il perd assez jeune (lorsqu’il avait une vingtaine d’années). Mais sa mère meurt après lui.

Il a connu ses petits-enfants, mais meurt avant le mariage de Barbe, mon ancêtre.

Toute la famille est lettrée et signe (sauf les femmes) depuis son grand-père. Ils sont tous dans le commerce et l’artisanat autour du cuir : maître tanneur, maître cordonnier, maître maréchal. La famille de sa femme fait aussi partie de la bourgeoisie de Cerdon.

 

  • Sources généalogiques complémentaires

Il vit sous les règnes de Louis XIV puis Louis XV.

Pierre Joseph apparaît dans un acte notarié de 1720 : c’est un prêt de 295 livres fait à Joseph FOROD, un autre bourgeois de Cerdon.

Pierre Joseph est né trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence, les archives militaires.

 

  • A chercher

D’autres pièces notariées.

Décès de son père.

 

 

mercredi 2 novembre 2022

B comme BEROD

 - Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 233 patronymes de ma généalogie commençant par B, le hasard a désigné les BEROD, et parmi eux Pierre BEROD, sosa n°6282, XIIIème génération.


  • Etat civil

Je ne connais rien de son état civil : je ne le connais que par sa fille… ou plutôt par les relevés de l’AVEG [Association Valaisanne d'Etude Généalogique]. Car Pierre BEROD est Suisse et je n’ai pas eu accès direct aux sources.

 

  • Environnement familial

Toujours d’après ces relevés, sa fille (unique ?) est née vers 1595 et mariée en 1655 à Val d’Illiez (Valais suisse).

 

  • Sources généalogiques complémentaires

BEROD : Patronyme valaisan issu du patois bérou, bélier). Beroud ou Béroud est une variante vaudoise.

Je ne connais pas les sources complémentaires en Suisse (à vrai dire je ne connais pas non plus les sources « primaires » car la Suisse est un coffre-fort : voir ici).

 

  • A chercher

Si un jour j’ai accès aux archives suisses, j’aurai tant à chercher !

 

 

mardi 1 novembre 2022

A comme ALLORY

- Laissons faire le hasard -

 

  • Nom/sosa/génération

Aujourd’hui sur les 55 patronymes commençant par A, le hasard a désigné les ALLORY, et parmi eux Michelle ALLORY, sosa n°293, IXème génération.


  • Etat civil

Elle serait née en 1680 (selon son premier acte de mariage) en Anjou. Mais son acte de naissance n'a pas été trouvé dans les différentes paroisses où vivent ses proches : Jarzé, Echemiré, Cheviré, Saint Quentin, Pontigné, ni Montpollin (Maine et Loire).

Elle s’est mariée deux fois : d’abord avec Pierre DUMOULIN en 1703 (elle a 23 ans), dont elle a deux enfants (un seul a survécu) ; puis avec François DUBOIS (de qui je descends), en 1711, dont elle a eu 5 enfants.

Elle a très souvent déménagé : Pontigné (1703), Clefs (1705/1707, 1709), Jarzé (1711, 1712), Echémiré (1715/1720, 1733, 1738, 1741), Cheviré (1728).

J’ignore son métier, mais sans doute travaillait-elle la terre. Les fréquents changements de domicile correspondraient alors à différents baux de métairies.

Je n’ai pas trouvé son acte de décès, mais en 1748, lorsque son époux meure, il est dit veuf. Je sais qu'elle est encore vivante en 1738 (présente au mariage de son fils Jean l'ainé), en 1741 (présente au mariage de son fils Jean le cadet), en 1742 (marraine de son petit-fils Jean) et dite décédée en 1748 (décès de son époux) et en 1754 (mariage de son fils René à Jarzé). Cela laisse une courte période de 6 ans pour trouver son décès… Mais où ?

  

  • Environnement familial

Son père Jean a été marié trois fois : avec Perrine BERRARD d’abord, dont il a eu deux enfants ; avec Anne CAILLE ensuite, pour un mariage éclair : elle est décédée deux mois après la noce ; avec Jacquine LE SEIGNEUR enfin, la mère de Michelle, dont il a eu 9 enfants. Difficile de déterminer l’ordre de naissance de Michelle dans sa fratrie puisque son acte de naissance n’a pas été trouvé. D’autant plus que les naissances sont très rapprochées : il n’y a pas vraiment de « trou » où Michelle puisse s’insérer. Elle a une sœur née en 1680 prénommée Catherine : j’ai pensé un moment que ce serait Catherine qui aurait changé de prénom d’usage, devenu Michelle, mais Catherine s’est mariée en 1708. Elle est peut-être née début 1682 (lacune des registres janvier 1682 /novembre 1682).

Son père était bêcheur.

Michelle a perdu sa mère assez jeune : elle avait 14 ans*. Cette fois son père ne s’est pas remarié.

Elle n’a pas connu ses grands-parents paternels, décédés avant sa naissance. Son grand-père maternel est décédé lorsqu'elle avait 8 ans* et sa grand-mère 13*.

Sa mère avait une sœur jumelle.

Elle est restée proche de sa fratrie : plusieurs de ses frères sont témoins au mariage de sa fille première-née. Ah ! C’est cette fille, Marie Dumoulin, qui a épousé François Dubois, fils du second mari de Michelle, François Dubois (voir ici cet imbroglio familial)

Elle n’a pas connu ses petits-enfants.


  • Sources généalogiques complémentaires

ALLORY : Le nom est porté dans l'Ouest (44, 49, 72). Variantes : Alory, Halory (forme ancienne). Il désigne apparemment le fils de Lory, nom de famille assez fréquent dans la Sarthe qu'il faut sans doute rattacher au nom de personne latin Laurus.

Elle vit sous les règnes de Louis XIV puis Louis XV.

Il n’y a pas d’archives notariales en ligne en Maine et Loire.

Michelle est née trop tôt pour apparaître dans les recensements, les cadastres, les tables d’enregistrement et absence.

 

  • A chercher

Ses actes de naissance et décès !

 

 

*Age calculé par rapport à son année théorique de naissance en 1680.

 

 

vendredi 28 octobre 2022

#52Ancestors - 43 - Mélanie Astié

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 43 : Organisation

 

Cela fait une vingtaine d’années que je fais de la généalogie. Tout au début je notais les informations dans un document Word. Mais très rapidement, je me suis aperçue qu’avec la multiplication des ancêtres, ce n’était pas gérable. J’ai donc acheté un logiciel de généalogie. Ce fut Genealogos d’abord. Mais toutes les images étaient téléchargées dans le logiciel à chaque ouverture : rapidement c’est devenu trop long à ouvrir à cause des nombreuses images et de leur poids trop important. En 2009 j’ai acheté mon premier Geneatique. Depuis j'y suis restée fidèle, même si j’ai eu parfois quelques problèmes avec certaines versions. C’est principalement le fait d’avoir l’arbre affiché en permanence qui me plaît. Je me repère mieux ainsi. Au fil du temps, j’ai adapté la base à mes besoins :

  • j’ai créé des données : « article de blog » pour tous les ancêtres faisant l’objet d’un post sur Murmures d’Ancêtres par exemple,
  • j’ai ajouté des catégories de notes : à chercher, union multiple…,
  • j’ai paramétré l’écran de saisie avec des cases à cocher pour visualiser d’un coup d’œil si l’ancêtre a rédigé un contrat de mariage, un testament ou si j’ai pu récupérer sa fiche militaire par exemple.

Quand je commence à travailler sur une famille, un ancêtre, je fais un premier tour sur Geneanet pour voir s’il y a des informations qui m’auraient échappées. Si c’est le cas, je vais la vérifier à la source : si je la trouve je la valide et l’inscris dans mon logiciel dans le champs adapté. Si ce n’est pas le cas, je la mets simplement en note.

J’ai créé un dossier image où je classe toutes mes découvertes :

  • Les actes BMS
  • La bibliographie
  • Les photos
  • Les signatures
  • Les tombes
  • Les papiers de famille
  • Les archives départementales : un dossier par département ; à l’intérieur des sous-dossiers avec les actes notarié, les transcriptions, les successions et les particularités propres à chaque département
  • Il y a aussi quelques dossiers transversaux, comme les cadastres, les militaires, les recensements...

 


La plupart de mes documents sont numériques. Je les nomme selon une nomenclature identique, qui me permet d’éviter les noms à rallonge : type d’acte, nom de l’ancêtre (nom, prénom), date. Ce qui donne « Naissance Alary Geraud 1665 » ou « Quittance Perriere Jean Pierre 1727 ». Pour les actes de couple, comme le mariage, je le nomme selon le nom de l’homme : « Mariage Alhumbert Blaise 1683 », « Contrat de mariage Astié Pierre 1726 ». S’il y a deux événements la même année pour le même ancêtre (ce qui reste assez rare), j’ajoute un 2 après l’année. Pour les actes notariés ou les successions j’inscris la cote d’archive dans mes notes. Hélas, certains départements ne l’indiquent pas (les Côtes d’Armor par exemple). J’essaye alors de mettre un maximum d’informations pour identifier l’endroit où j’ai trouvé le document (au cas où j’ai besoin de le compulser à nouveau dans son cadre « naturel », en plus de la copie numérique que j’ai réalisé).

 

J’ai aussi un dossier spécial pour le blog, avec les articles, les photos, le design (j’ai adapté un template à mon goût), les sauvegardes…

 

Lorsque je trouve une information, je fais une copie (photo, impression écran…) et je la classe dans le dossier adéquat. Je rentre ensuite l’information dans mon logiciel avec le document correspondant. Pas de document, pas d’info ! Dans les notes je rajoute éventuellement une information complémentaire (par exemple le lieu d’inhumation, les liens de famille particuliers…) et les sources bien sûr. J’y mets aussi mes hypothèses de recherche, les variantes de patronymes et toute information nécessaire.

 

Je n’imprime pas les fiches, car ma généalogie est en constante évolution. Je reviens régulièrement sur les mêmes familles, modifie les informations, en ajoute ou en supprime. Il faudrait ré-imprimer en permanence !

 

L’essentiel de ma généalogie est immatérielle : je fais donc des sauvegardes régulières sur mon ordinateur et des sauvegardes sur un disque dur externe.

 

J’avoue ici une certaine paresse : je ne transcris pas intégralement tous les actes, en particulier les BMS, je n’indique qu’une date pour la naissance et le décès (jamais les baptêmes et inhumations ; je sais c’est mal), je n’ai pas de journal de recherche (juste une catégorie de note éventuellement remplie au cas par cas, pas de ligne de vie (sauf cas particulier spécialement compliqué). Par contre j’évite la procrastination : si je trouve un acte notarié je tâche de le transcrire immédiatement ; sinon c’est le genre de chose qui s’entasse indéfiniment. De plus, je trouve ces documents tellement passionnants (et riches en informations) que je n’ai pas du tout envie de m’en priver !