« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 7 octobre 2022

#52Ancestors - 40 - Jean Avalon

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 40 : Conservation


A l'occasion de cette quarantième semaine du challenge #52Ancestors dont le thème est "conservation", je reviens sur le plus conservateur de mes ancêtres, Jean Avalon. En effet, dans son inventaire après décès (qui compte à lui seul 64 pages), j’ai compté plus de 400 actes qu'il conservait dans ses placards ! J'en ai fait mon héros du ChallengeAZ 2019.

 

La branche aveyronnaise - et paternelle - de mon arbre part de Conques. Mais plus on remonte le temps, plus elle se déporte légèrement à l’Est. C’est ainsi que je suis arrivée dans la ville d’Entraygues, à moins d’une trentaine de kilomètres de Conques. Là, j’ai notamment rencontré la famille Avalon : d’abord la fille, prénommée Bonne, puis les parents, Jean et Bonne, et les grands-parents, Guillaume et Izabeau.

Au fur et à mesure des recherches, j’ai étoffé un peu ce rameau : fratrie, premières noces, enfants du premier lit, belle famille… Peu à peu tout ce petit monde s’est organisé autour de Jean Avalon, mon ancêtre à XIIème génération (ca 1640/1701).

En cherchant dans les archives notariées, j’ai commencé par trouver son testament, puis son inventaire après décès et enfin le partage de ses biens entre ses héritiers.


Et là, surprise, ces trois pièces m'apprennent que Jean avait en sa possession plusieurs centaines de documents notariés, soigneusement référencés !

Et c’est ainsi que l’aventure a commencé. Petit à petit j’ai retracé son parcours et sa vie grâce à ces archives notariales (les registres paroissiaux étant largement lacunaires pour la période).

Début de l'inventaire après décès de Jean Avalon © AD12
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Retrouvez tous les articles du ChallengeAZ 2019 d'un seul coup !

Ou si vous préférez, butinez selon vos envies :

A comme Avalon
B comme Boucher
C comme Comte
D comme Désaccord
E comme Entraygues
F comme Fréquence
G comme Générations de généalogies
H comme Houe et valise
I comme Instruction paradoxale
J comme Justaucorps et chemisette
K comme Kesaquo
L comme Liasses
M comme Mobilier et immobilier
N comme Notaires
O comme Ordre
P comme Pauvreté
Q comme Quinze ans ou plus
R comme Richesse
S comme Somme
T comme Types d'actes
U comme Unique
V comme Vétilleux
W comme Waouh la jolie vaisselle
X comme X ou les oublis des notaires
Y comme Y a encore des questions
Z comme Zen

 

 

vendredi 30 septembre 2022

#52Ancestors - 39 - Felix Assumel

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 39 : Quel voyage généalogique vous fait envie ?

 

J’ai fait plusieurs voyages généalogiques sur les traces de mes ancêtres :

  • Conques (Aveyron), berceau de mes ancêtres patronymiques.

  • Samoëns (Haute-Savoie), où sont les ancêtres paternels de ma mère.

  • En Bretagne : j’ai raconté comment ma mère a choisi « par hasard » un gîte situé exactement dans le hameau où ont vécu ses ancêtres (voir ici) !

  • A la frontière des Deux-Sèvres/Vendée, où sont les ancêtres maternels de ma mère.

Je ne parle pas de l’Anjou, d’où sont originaires un grand nombre de mes ancêtres, car j’y retourne souvent : j’y suis née et plusieurs membres de ma famille (vivants) y sont encore.

 

Parmi les berceaux principaux où je ne suis pas allée, il reste :

  • La Suisse : ce voyage me fait bien envie, d’autant que je ne connais pas bien cette branche car, rappelons-le, la Suisse est un coffre-fort (voir ici).

  • La Seine et Marne (côté maternel). Je ne sais pas pourquoi cela ne m’enthousiasme guère. J’ai peut-être peur que Mickey et autre modernisme aient trop modifié le sud de ce département pour y sentir la présence de mes ancêtres.

  • l’Ain (côté paternel).

 


L’Ain m’attire davantage. C’est le pays des ancêtres de ma grand-mère paternelle. Depuis le XVIIème siècle la famille Assumel Lurdin est installée au Poizat. C’était un village de la paroisse de Lalleyriat, devenue commune indépendante en 1827 puis re-fusionnée pour donner la nouvelle commune du Poizat-Lalleyriat en 2016. Elle se situe sur le plateau de Retord dans le Haut-Bugey.

Mes ancêtres aindinois représentent à ce jour un peu plus de 1500 personnes. Je compte sept générations de Assumel Lurdin, plus deux générations supplémentaires :

  • L’une nommée alternativement Assumel, Assumel dit Lourdin ou Assumel Lurdin.
  • La seconde nommée Assumel seul.

Le plus ancien représentant, prénommé Felix, a vécu à la charnière des XVII et XVIIIème siècles (sosa n°1280). Je ne le connais qu’au travers du contrat de mariage de son fils Etienne.

Sans oublier tous leurs collatéraux.

Ces ancêtres se répartissent sur 44 communes de l’Ain, essentiellement dans un triangle Cerdon/Martignat/Montanges.



L’église du Poizat date du XIXème siècle et est dédiée à Saint Félix (tiens, tiens…).

Je voudrais voir - en vrai - la maison de Jean Claude Assumel Lurdin au Poizat ou l’auberge de Joseph Marie Prost à Martignat (voir ici).

Je voudrais aller aux archives départementales pour consulter les documents notariés qui ne sont pas en ligne.

Je voudrais aller au cimetière du Poizat voir si la tombe de Marie Antoinette Zélia Berrod, ma sosa n°21 (Vème génération), existe toujours et chercher s’il y en a d’autres.

Tombe Zelia Berrod © B.Boisard

Bref, je voudrais aller dans l’Ain.

 

 


vendredi 23 septembre 2022

#52Ancêtres - 38 - Condamné n°XXX

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 38 : Une recherche non explorée

 

Jusqu’à présent je ne me suis pas véritablement frottée aux archives judiciaires. Avec une base plus de 11 000 ancêtres il y a de fortes chances (si l’on peut dire) que quelques voyous se soient glissés dans le lot. Bon, OK, espérer une crapule parmi ses ancêtres peut paraître bizarre, mais les vrais généalogistes savent de quoi je parle, n’est-ce pas ?


J’ai évoqué il y a peu tonton Benoît, gentil brigand ayant commis quelques erreurs de jeunesse (voir ici).

On trouve, sur le site des archives de Paris, les répertoires alphabétiques du tribunal correctionnel : Benoît Astié y figure pour l’année 1911 sous le n°40080. Après avoir eu ce numéro, on doit théoriquement consulter les registres de rôle : mais hélas tous les rôles de 1899 à 1920 sont manquants. Impossible de consulter les détails de l’affaire !

 

Cet article est l’occasion de faire le tour des sites des archives départementales qui ont mis en ligne des archives judiciaires. Sur la grosse quinzaine de départements où ont habité mes ancêtres, seuls quatre ont un fonds judiciaire en ligne.

 

  • Sur le site des archives de Seine et Marne, figure les registres d’écrou : ces registres servent « à l'enregistrement des personnes incarcérées dans un établissement pénitentiaire. Ils recensent de manière chronologique l’ensemble des détenus en leur attribuant un numéro d’écrou unique. Ils détaillent l’identité du détenu (état civil, descriptions physique et anthropométrique), comprend parfois les empreintes digitales, ainsi que le motif d’incarcération, la durée de la peine à purger et bien-sûr les dates d’entrée et de sortie de la prison. »

Les registres des cinq maisons d’arrêt du département ont été numérisés. Chacune d’entre elles contiennent une cinquantaine de registres et les répertoires alphabétiques sont assez fragmentaires, voire inexistants pour certaines d'entre elles. La visionneuse de ce département étant ce qu’elle est, je n’ai jamais eu le courage de compulser tous ces documents.

 

  • Sur le site des archives de la Mayenne il semble y avoir des documents des tribunaux révolutionnaires mais la mise en ligne sur leur site est tellement compliquée que j’ai toujours repoussé à plus tard cette recherche.

 

  • Sur le double site des Deux-Sèvres et de la Vienne il y a bien des registres d’écrou… mais seules les Deux-Sèvres me concernent et ce département n’a pas conservé les registres d'écrou de la Maison centrale de Thouars. Seul est parvenu un répertoire alphabétique des noms des détenus pour la période 1874-1925 mais il n’est pas consultable en ligne. Les autres registres sont en cours de reclassement avant numérisation dans les prochaines années.

 

  • La Vendée a aussi mis en ligne des registres d’écrou. J'ai commencé cette recherche, mais là aussi il n'y a pas (toujours) de répertoire. A ce jour, je n'ai pas encore trouvé le nom de l'un de mes ancêtres dans ces documents.

 En bref, je n'ai pas vraiment exploré les rares pistes qui s'offrent à moi en matière judiciaire. Il ne me reste plus qu'à m'armer de courage et à vaincre les obstacles techniques...