« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

vendredi 15 novembre 2019

#ChallengeAZ : M comme mobilier et immobilier

En plus des outils (voir lettre H) l’inventaire après décès de Jean Avalon mentionne le mobilier et l’immobilier qu'il possédait.

Les meubles sont composés de :
- plusieurs « dressoirs à deux armoires », une « garderobe à 3 ou 4 armoire dont une vide », une garderobe fermée à clé et un vieux dressoir ;
- des tables, dont une dite vieille, une longue et une petite table à deux battants (j’ignore la forme qu’avait ce meuble : les deux battants désignent-ils des portes ? ou des plateaux/rallonges ?) ;
- pour s’assoir trois bancs dont un usé, trois tabourets, une vieille chaise, une « chaise à tenir  le sel » qui n’est pas vraiment une assise mais plutôt un coffre où l’on mettait le sel sur lequel on pouvait s’assoir (généralement ce meuble était situé au plus près de la cheminée pour tenir le sel au sec), une vieille « escabete » (escabelle ?) ;
- plusieurs maie à pain et des « madies »*
- dans la cheminée une grande plaque de fer attachée au foyer et une paire de landiers*.
- la literie est composée de « deux lits garnis », un lit rempli de plumes, deux paires de rideaux de lit couleur de musc, une vieille courtepointe verte, deux coussins de plumes, un vieux matelas de laine, plusieurs paires de draps généralement usées ou vieux, « vingt linceuls toille de pays partie demy uzes », un bois de lit sans fond, un vieux tour de lit, un rideau de lit gris, un « mechant carrau [=coussin carré] de plume » ; dans la chambre de madame : une courtepointe rouge, un vieux matelas de laine, deux vieilles couvertes blanches, un coussin de plume, deux bois de lit, un rideau de lit gris, ; au galetas : un méchant bois de lit sans couchette. Cela fait beaucoup de lits, mêmes s’ils sont usés ;

Enfin, le notaire a signalé la présence d’une caisse fermant à clé vide et une autre pleine (essentiellement de draps usés).

En ce qui concerne l’immobilier Jean Avalon possédait une maison, située rue Droite, la petite boucherie dans la même rue (sans doute située au rez-de-chaussée du bâtiment abritant la maison), un « chay » rue Esquerre - aujourd’hui rue du Collège - (un divisé en trois lors du partage, ou trois dans la même rue, ce n’est pas précisé), la « maison Fougalle » située entre la porte supérieure et la rue Esquerre, un cazal*, une grange et une étable rue Del Pourtanel. Estimation de leurs valeurs : 1 321 livres (soit un peu moins de 24 000 euros).

Entraygues, rue Droite © mascoo.com

Pour ce qui des terres, elles sont réparties dans plusieurs paroisses à Entraygues et aux alentours. On y trouve des champs, prés, vignes, nogarettes, chastaignals, une chenevière, des bois, un jardin, un tronçon de couderc, un domaine complet situé dans une paroisse voisine. Estimation des terres : 4 707 livres (soit un peu plus de 85 000 euros).


 Synthèse de l'immobilier divisé en quatre lots, selon le partage des biens de Jean Avalon


* Le sens d’un mot vous échappe ? Rendez-vous sur la page Lexique de généalogie de ce blog pour le découvrir !


1 commentaire:

  1. Décidément quelle richesse toutes ces informations ! J'aime bien la représentation avec la carte.

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