« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

lundi 18 novembre 2019

#ChallengeAZ : O comme ordre

L’inventaire après décès (64 pages) et le partage des biens (29 pages) de Jean Avalon sont les premiers documents où j’ai trouvé recensés des actes notariés. L’inventaire en compte 263, dûment cotés ; le partage 32 de plus (189 sont cités dans les deux documents). Soit 313 actes dans les placards de Jean.

Ordre ou désordre ? © istockphoto.com

Mais si Jean Avalon gardait soigneusement tous les actes le concernant de près ou de loin, on ne peut pas dire que le classement soit sa priorité. En effet il n’y a pas de tri par date, par notaire ou par type de document : tout est mélangé. Ils sont fourrés dans « larmoire haut du susdit garderobe du coste droit », avec « deux vieille napes de table ». Notons au passage qu’il a fallu plusieurs jours pour inventorier tous ces documents.

Je me demande souvent comment faisait Jean : avait-il un ordre "personnel" dans tous ces documents apparemment en vrac ? Et lorsqu'il avait besoin d'un acte précis, savait-il où le chercher ? Ou était-il obligé d'écumer pile après pile pour trouver son aiguille dans la botte de foin ?

Pour ma part, afin de pouvoir traiter cette masse d’information, j’ai essayé de les mettre dans l’ordre : j’ai fait des tableaux et effectué plusieurs types de tris à partir de ceux-ci : par dates, par notaires, etc… C’est ainsi que je me suis aperçue que certains actes se succèdent deux jours de suite (voire même deux par jour parfois) : vous souvenez-vous du calendrier des actes de la lettre F comme fréquence ?

Au fur été à mesure de l’avancée du dépouillement, les tableaux évoluaient : 263 références au début, puis les 313 de la première salve (voir la lettre L), puis 400. Des couleurs pour ceux qui ont été trouvé, dépouillés, pas en ligne… Puis vint le moment où je cherchai une information précise : mais dans quel tableau était-elle déjà ? De quelle couleur ? J'avoue, parfois je me suis laissée déborder, même avec tout l’ordre possible !


2 commentaires:

  1. En effet vu la masse de documents disponibles, il vaut mieux en avoir de l'ordre. Et je trouve que tu t'en sors très bien !

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  2. Bon courage, mais une découverte à chaque document.

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