« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

lundi 25 novembre 2019

#ChallengeAZ : U comme unique

Certains actes sont uniques… par :
  •  le type : on a vu hier à la lettre T que 64 actes sur les 400 trouvés n’apparaissent qu’une seule fois. Cela va d’une rétrocession à un cadastre ou une protestation à « un gros paquet ou liasse de papiers inutiles » (sic).
  • le plus long : celui qui bat tous les records c’est l’inventaire après décès : 64 pages, battant de loin le partage des biens (« seulement » 29 pages) et je ne parle même pas du testament (3 pages).
  • le plus court ne fait qu’une seule page : c’est l’affermage par Pierre Mommaton « d’une sienne boutique située dans la place publique » à Jean Avalon en 1678 pour une durée de deux ans et un montant de quatre livres.
  • le mois : juin 1694, Jean Avalon va huit fois chez le notaire (deux fois le dimanche 6 juin, une le 9, une le 10, une le 15, une le 21 et à nouveau 2 fois le dimanche 27).
  • la comtesse : Blanche de Castrevielhe, épouse De Montvallat, comtesse d’Entraygues et d’autres lieux signe un acte pour mon boucher (elle en signe plusieurs en fait, mais comme c’est la comtesse, elle est unique).
  • la ruche : la signature la plus joliment tournée, avec ruche à la clé, est celle de Me Carrie.
Signature de Me Carrie, obligation de Jean Avalon, 1694 © AD12
  • le fantôme : Jean Avalon, concerné par tant d’actes, est le fantôme de cette sélection car il ne sait pas signer. Jamais je ne le vois…

Enfin, Jean Avalon lui-même est unique ! car compter 400 actes à son actif c’est unique (en tout cas en ce qui me concerne). Unique est ce nombre de transcriptions que j’ai fait pour lui. Mais multiple est le nombre de tableaux que j’ai dû réaliser pour m’y retrouver (classement par dates, par notaires, par types d’actes, par ceux trouvés, ceux qui ne sont pas en ligne, etc…) !


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