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- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre - Semaine 42 : Perdu
J’ai perdu deux enfants. Bon, entendons-nous bien, pas des
enfants à moi : des enfants à Pierre Jean Astié et Geneviève Mas (mes ancêtres à la VIème génération). Antoine
et Benoît. Je les ai perdus. Reprenons : Pierre Jean et Geneviève se marient à
Conques (Aveyron) en 1850. L’année suivante Geneviève donne le jour à un enfant, Augustin Pierre Jean (de qui je descends). C’est Jean Antoine Mas, le
grand-père, qui fait la déclaration de sa naissance, car le père est absent, il
est « gendarme à pied à la résidence d'Ajaccio » (c’est le début de l’enquête
corse – voir ici). Rapidement Geneviève rejoint son mari. On peut les suivre
dans les différentes affectations corses de Pierre Jean (Ajaccio, Appietto,
Péri) grâce aux naissances de ses enfants suivants :
Par Brigitte (du blog Chroniques d'antan et
d'ailleurs) j’ai obtenu son dossier de gendarme. Je vous passe les détails de sa carrière qui ne sont pas l'objet de cet article. Le 6 mars 1870 Pierre Jean
rédige une lettre, adressée au ministre de la guerre, pour demander sa mise à
la retraite, après 25 ans de service (ce qui lui sera accordé en avril). Comme demandé dans sa lettre, il revient en Aveyron. Il s’installe
avec sa femme et au moins un de ses enfants à Aubin à une trentaine de
kilomètres de Conques (présence attestée en 1873). J’ai réussi à pister la
famille dans les recensements : - en 1866 à Péri. Il est
gendarme, chef de ménage, demeure au n°78 (sans doute la gendarmerie) avec 7
autres gendarmes et leurs familles. Il habite avec son épouse (prénommée Rose)
et 4 de leurs enfants, dont les deux derniers Antoine (7 ans) et Benoît (5
ans). C’est la dernière fois
que j’ai la trace des deux petits. Pierre Jean quitte sans
doute la Corse en 1870 (il n'apparaît pas dans le recensement de 1872), suite à
sa demande de mise à la retraite. On sait qu'en 1873 la famille habite Aubin
(Aveyron) grâce à la fiche matricule d'Adrien, mobilisé alors qu’il résidait
chez ses parents. Il n’y a pas de registre
de recensement à Aubin antérieur à 1876. - en 1876. Il habite Aubin, dans le
village de Nauquières, avec son épouse, ses fils (Jean) François et Louis. Et ainsi de suite jusqu’à
son décès. Mais pas les petits. Curieusement il apparaît
dans le Bulletin des lois de la République Française, n°1584, 1870. Je dis
curieusement car il est indiqué :
Très curieux car la
famille n’a jamais eu de contact avec l’Oise en général et Compiègne en
particulier. Est-ce une confusion entre Con-ques et Com-piègne ? La famille n’a pas été trouvée
dans le recensement de 1872 à Compiègne. Les deux enfants n’ont
pas été trouvés dans les recensements militaires. J’ai cherché leurs décès, en
vain : ni à Péri, ni à Aubin, ni à Compiègne. Ils ne sont jamais cités dans
les actes d’état civil de leur fratrie. Ils ne sont pas présents aux décès de
leurs parents. Aucune trace des deux enfants. Je les ai perdus ! --- * --- Edit 2023 : Les enfants sont-ils décédés sur le chemin du retour entre la Corse et l'Aveyron ? J'ai tracé sur une carte des chemins possibles empruntés par la famille pour ce voyage, en train ou à voiture/pieds. Puis j'ai recensé toutes les tables de décès/succession/absences ou, à défaut lorsqu'elles ne sont pas en ligne, les tables de décès d'état civil. Avec Jean Pierre, cousin à la recherche des deux enfants avec moi, nous avons compulsé... de nombreux documents. Hélas, toujours en vain. Les deux enfants nous échappent encore...